"J-Je te veux "

"J-Je te veux "

Mes yeux, sans mon accord, se ferment et le vague échos de sa voix hésitante continue de tracer sur ma peau un sillon de frisson. Avant lui, je n'aurais jamais pensé que la voix pouvait avoir un tel effet. Mais voyez-vous, c'est sa tonalité, sa manière de sourire que j'entends, son hésitation et surtout son bégaiement, le fait qu'un silence advient avant et après c'est trois mots. Et puis... Parlons en de ces trois mots. Le lycée offre une multitude de façon d'analyser des paroles mais les siennes...je n'ai pas besoin de le faire. Même si je ressentais le besoin un jour, le besoin de l'analyser, je ne pourrais pas. Tout simplement car chaque chose venant de lui détruit ma faculté de Raison.

-Zack, tu devrais manger au lieu de rêver.

La voix amusée de la fille a ma droite me fait soupirer, tandis que face à la réaction elle éclate d'un rire franc.

Z : Émie, je t'emmerde.
E : Oh, moi aussi, enfin, non, c'est toi qui m'emmerde. Enfin me fais chier, tu vois ?
Z : J'entends.
E : Définitivement, tu me fais chier.

Je roule des. Yeux et met en veille mon téléphone en frottant les yeux. Il est tard. Tôt pour moi mais tard pour le monde. Je mange avec Élie, mon adorable colocataire, puis je vais partir en voyage. Elle ne m'accompagne pas car son agence a besoin d'elle, personnellement j'ai pris ce congé dans l'unique but de ce voyage.

E : Tu feras attention ?
Z : Oui, ne t'en fais pas.
E : Il est dû de ne pas s'en faire, tu es si-...
Z : Tsss. Pas un mot.

Face à la menace de ma cuillère, qui change de celle de mon petit doigt, elle rigole et nous finissons les préparations avant de se fixer.

E : Je t'emmène.
Z : Tu es sur ?
E : Zack, a moto tu ne pourras jamais transporter tes valises. Et puis tu en ferais oui après ?
Z : Tu n'as pas tord.
E : J'ai jamais tord. Allez viens.

Le court trajet se fait donc en musique, et avec une bien meilleure ambiance que si j'avais été seul. Malgré son air détaché je la sens fébrile lorsque l'heure de mon départ sonne. Pour me rassurer, je la prends dans mes bras avant de finalement partir.

Elle a toujours été là, elle m'a énormément soutenu et surtout avec son tact légendaire elle m'a aidé à rester sur la bonne voie après ..Enfin ce n'est pas important, après tout je vais résoudre ce problème.

Je m'assieds à ma place designer et directement je me plonge entièrement dans la musique, comme une étrange coïncidence la musique qui se jouait dans mon esprit est celle qui se déverse à travers mes écouteurs est la même que celle qui se jouait dans mon esprit.

Je ne crois pas au hasard, si une chose arrive c'est qu'elle devait arriver

Sa phrase avait tout simplement bouleversé tout mon monde. Pourquoi moi chaque chose était le fruit de nos actions, pour moi seul nous décidons de notre vie. Dans mon cas, c'est plutôt ironique comme croyance si on sait que mes parents ont toujours tenu à dicter ma vie et mes choix.

10 ans d'études ? Non merci. Ça a causé notre désaccord et nos liens coupés.

Enfin ça ou le fait que j'ai une préférence indéniable pour les hommes ? Peut-être les deux.

Je soupire entre amusé et désolé avant de me laisser porter par les paroles que je connais par cœur.

" I wanna be your slave
I wanna be your master
I wanna make your heart beat
Run like rollercoasters
I wanna be a good boy
I wanna be a gangster
'Cause you can be the beauty
And I could be the monster
I love you since this morning
Not just for aesthetic
I wanna touch your body
So fucking electric
I know you scared of me
You said that I'm too eccentric
I'm crying all my tears
And that's fucking pathetic
I wanna make you hungry
Then I wanna feed ya
I wanna paint your face
Like you're my Mona Lisa
I wanna be a champion
I wanna be a loser
I'll even be a clown
Cause I just wanna amuse ya
I wanna be your sex toy
I wanna be your teacher
I wanna be your sin
I wanna be a preacher
I wanna make you love me
Then I wanna leave ya
'Cause baby I'm your David
And you're my Goliath
Ah-ha
Mhm, ah-ha
Because I'm the devil
Who's searching for redemption
And I'm a lawyer
Who's searching for redemption
And I'm a killer
Who's searching for redemption
I'm a motherfucking monster
Who's searching for redemption
And I'm a bad guy
Who's searching for redemption
And I'm a blond girl
Who's searching for redemption
I'm a freak that
Is searching for redemption
I'm a motherfucking monster
Who's searching for redemption
I wanna be your slave
I wanna be your master
I wanna make your heart beat
Run like rollercoasters
I wanna be a good boy
I wanna be a gangster
Cause you can be the beauty
And I could be the monster
I wanna make you quiet
I wanna make you nervous
I wanna set you free
But I'm too fucking jealous
I wanna pull your strings
Like you're my telecaster
And if you want to use me I could be your puppet
'Cause I'm the devil
Who's searching for redemption
And I'm a lawyer
Who's searching for redemption
And I'm a killer
Who's searching for redemption
I'm a motherfucking monster
Who's searching for redemption
I wanna be your slave
I wanna be your master "

Aux dernières notes je sourit, une autre musique s'enchaîne et je laisse mes paupières se fermer pour récupérer mes heures de sommeil perdu. Le trajet sera à la fois si long mais aussi si court. Après tout...je rêve de ça depuis des années. On en rêve depuis des années.

Je cligne lentement des yeux tout en me réveillant. La lumière ambiante est...inexistante. Il me faut quelques instants pour habituer mes yeux. Tout en parallèle j'essaie de bouger, mais bien vite le métal froid qui brûle la peau nu des chevilles et les poignets accompagné du bruit de chaîne m'indique que non. Je ne peux pas bouger.

Une fois habitué à la noirceur je peux déduire de toutes mes observations que je suis attaché au mur d'une cave, habillé de mes vêtements et surtout..Face à moi semble être disposé plusieurs personnes. Je ne perçoit que leurs silhouette qui bouge et les baragouinant sûrement effacé par un scotch ou quelque chose comme ça.

J'essaie de parler à mon tour, pour leur signifier que je suis là. Mais à la place de mots c'est une douleur sourde et lancinante qui parcourt mon corps en partant de mes lèvres. Mes...- mes lèvres ont été cousues. Elles-elles ont été cousues ?! Je me force à me calmer pour ne pas céder à la panique et j'essaie de relativiser. Mais je ne vois pas comment relativiser, le fait d'être attaché dans un endroits sombre et inconnu avec les lèvres cousues et d'autres détenus.

Non, vraiment, je ne sais pas comment relativiser.

Comme pour rajouter des raisons à mon cœur de céder, la porte s'ouvre et une silhouette apparaît alors qu'encore une fois le flash de lumière brûle ma rétine et me rend pour un instant aveugle.

Les pas avançant et bientôt les yeux s'habitue à l'obscurité et je croise le regard et le sourire de notre ravisseur. Et là je comprends et sous son rire j'essaie par tous les moyens de me sortir de là.

Pour les sauver.

Une secousse sur mon épaule me fait brusquement sortir de mon début de cauchemars. En reprenant ma respiration, je remercie la vieille dame qui finit par s'en aller. Je passe une main fébrile dans mes cheveux alors que comme d'habitude les images dansent sous mes paupières. Mais cette fois, une chose différée, je n'ai pas fini mon cauchemar. Pour le plus grand bien, et le mien.

Je m'étire longuement et finis, une fois que l'on corps et mon esprit son suffisamment calme, par rejoindre la sortie. Une fois dehors, je savoure l'air frais sur ma peau avec un sourire excité. D'un commun d'accord, mon téléphone sonne directement.

-Hey tu es là ?
Z : Ouaip, tu es où ?
-Dans ton cul ?
Z : Pfff, cette blague est démodée.
-Comme toi !
Z : Je t'emmerde Kiara.

-Tu ne devrais pas, après tout je suis celle qui va te conduire vers ton cher Roméo non ?

Je sursaute et me tourne vers la voix qui cette fois ne venait pas du téléphone. Face à moi se tiens une petite, avec de long et fin cheveux noir et des yeux si cerné que ses origines doivent se trouver en Transylvanie.

K : Salut Zacky !
Z : Salut Kiry !
K : Je hais le Kiri.
Z : Tu n'aimes rien !
K : Si le...oui non en fait tu as raison.

Je roule des yeux et elle rit avec une note de cynisme. Personnellement maintenant que je suis arrivé dans cet endroit inconnu et proche d'un but si désiré depuis des " siècles " je ...stress. Non...en vérité je suis mort de peur.

K : Ça va ?
Z : Je stress.
K : Faut pas.
Z : Facile à dire.
K : Je sais. Mais vraiment, juste....sois toi-même.

J'hoche la tête et elle me sourit avant qu'on ne parte vers sa voiture. Elle m'explique le temps du trajet que comme convenu William et leurs autres amis sont à la plage pour une petite fête. Elle me parle un peu mieux de ça et aussi de Émile son petit ami et de Léa et Anna le couple tard et de Clark. L'éternel célibataire.

J'écoute avec attention et finalement elle se gare face à une plage, alors que le soleil ne s'apprête pas à se lever. Je balaie prestement le paysage de mon regard avant de me stopper sur lui. Il est face aux deux filles, à rire et gesticuler.

Je souris automatiquement et mon cœur rate un battement avant de se gonfler de joie.

Je suis là, comme je le lui ai promis il y a si longtemps.

J'entends Kiara parler à mes côtés mais je pense que je ne l'écoute plus, et elle en a sûrement conscience.

Je me lève seulement de ses sièges avant d'ouvrir la porte et de sortir. Directement la chaleur mêlé à la légère brise me vient mais je n'y accorde pas d'importance. Non j'avance juste. J'avance jusqu'à arriver à quelques mètres derrière lui. Je ne m'arrête pas, bien au contraire, mais à mesure que j'avance mon pas se fait plus lent, plus prudent.

Je me retrouve bien vite derrière lui, je le sens se tendre alors que son corps détecte une présence dans son espace vitale. Lentement je décale ses cheveux de sur son oreille et je viens y murmurer les trois mots qu'il m'a dit plus tôt.

Je le sens frémir et défaillir et je pourrais jurer que son cœur s'est emballé, avec une lenteur des plus frustrantes il se tourne vers moi la tête basse pour cacher ses rougeurs. Il se rapproche encore et pose ses mains sur mon épaule me murmurant encore ses quelques paroles.

Je sourit et attrapa ses hanches rapidement avant de le tirer plus contre moi pour sentir son odeur, son coeur, sa présence.

Il est là. Il est...il est là.

Après une longue étreinte il recule doucement de moi avec un de ses sourires qui illumine l'entièreté de mon être et je dépose ma main sur sa joue la caressant lentement.

Que ferais-je sans lui ?

Hey ! Alors cette os est ...je sais pas trop. Quelque chose qui tourne encore et encore dans mon esprit, alors aujourd'hui, et comme tous les mercredis j'ai eu philo. J'en ai donc profité pour l'écrire ( sur papier ) et vous le réécrire après ! Le voici le voilà ! ( J'aime beaucoup l'esthétique, enfin j'en suis très fier. ) Pour ceux n'ayant pas compris, il y a les paroles de la musique ( qui est une vraie musique ), et le cauchemar après !

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