Le centre du monde/ Partie 4 / Fin

*Et voici la fin de la fanfiction. Bonne lecture ! Merci beaucoup de m'avoir suivi dans l'aventure de mon premier terraink !

Et n'oubliez pas

LE TERRAINK VIVRA*






Par Violette Baudelaire

Terraink





LE CENTRE DU MONDE

PARTIE FINALE

Tout bascula au mois de juin.

Ce jour là, les températures étaient remontées à la hausse et la chaleur du printemps battait des records. Si bien qu'ils s'étaient tous deux vêtus de t-shirt pour supporter le soleil, même si Damien avait gardé son éternel jean, refusant de suivre le même chemin que son acolyte qui avait ressorti ses précieux shorts de son placard.

Ils avaient chaud ce jour là, plus chaud quà l'habitude.

Ce qui était étrange puisqu'il n'était pas rare que des jours d'avril et de mai atteignent de telles températures. Mais aucun coin d'ombre ou feuilles de brouillons s'improvisant éventails ne furent capables de calmer la chaleur qui consumait les deux adolescents. Car en effet, ils n'avaient pas seulement chaud à l'extérieur, mais tout à l'intérieur deux. Leur bas-ventre, leur coeur, leur épiderme, tout était bouillant.

La journée poursuivit son cours et cela ne s'arrangera pas le moins du monde. Le feu qui brûlait dans leurs entrailles finit même par s'embraser.

Lorsqu'ils étaient chacun assis au bout d'une salle et que leurs regards se croisaient, ils avaient chaud. Lorsqu'ils étaient assis l'un à côté de l'autre en classe et que leurs cuisses entraient en contact, ils avaient chaud. Lorsqu'ils se retrouvaient en face à face à la cantine, que leurs amis étaient à leur table tout en étant à des galaxies et que leurs pieds se rencontraient, ils avaient chaud. Lorsqu'ils étaient dans l'herbe et que leurs mains se trouvaient, ils avaient chaud. Lorsqu'ils échangeait un mot, ils avaient chaud. Lorsqu'ils se parlaient, ils avaient chaud. Lorsqu'ils se taisaient, ils avaient chaud. Lorsqu'ils se quittaient des yeux, mais qu'ils se sentait la présence de l'autre, ils avaient chaud. Lorsqu'ils se regardaient, ils avaient chaud. Lorsqu'ils étaient proches, ils avaient chaud.

Lorsqu'ils.. avaient chaud et ça, c'était indéniable. Ils ne pouvaient ignorer ce fait, même s'ils ne savaient pas si cela était dû au soleil de mai ou à leurs hormones adolescentes.

Ils ne comprenaient pas tout à fait ce qui se passait dans leurs corps, mais sans qu'ils ne puissent l'expliquer, ils avaient néanmoins une certitude : quelque chose allait arriver.

15h vint.

Puisqu'on était un vendredi, Thomas parti pour ses deux heures de théâtre, laissant Damien affronter seul son heure de permanence et son dernier cours de maths de la semaine.

Ce dernier fut parcouru d'une soudaine énergie et couru au centre ville. Il entra dans le centre commercial de ville. Il avait quelques petits achats à faire. Lorsque cela fut fait, il mit le tout dans son sac à dos, sous le regard curieux du caissier qui ne prit pas la peine de dissimuler son petit sourire en coin. Puis le bad boy fit le chemin inverse en courant. Il arriva même en avance à son heure de maths. Cependant, il n'écouta pas une seule seconde le prof durant celle-ci. Son esprit était bien trop happé par ce qu'il s'apprêtait à faire pour être capable de participer en classe.

Il eut une heure, pour regarder dehors sans vraiment regarder, il eut une heure, pour se perdre dans ses pensées, il eut une heure, pour se repasser son plan, il eut une heure, pour douter, il eut une heure, pour être sûr. Il eut une heure pour réaliser à quel point il était amoureux.

La sonnerie de 17h le sorti de sa transe. Il remballa ses affaires à la vitesse du son et quitta la salle de classe en premier.

Il marcha dans les couloirs, qui commençaient à se remplir mais qui nétaient pas encore entièrement envahi par ses élèves euphoriques d'avoir terminé leur semaine. Il arriva devant la salle de théâtre. Il s'adossa au mur, attendant impatiemment qu'une certaine personne arrive.

Thomas mit quelques minutes supplémentaires à en sortir, accompagné de quelques amis. Il était en pleine discussion avec ces derniers, parlant de sujets que Damien ne comprenait pas le moins du monde, mais qui tournait apparemment autour de l'improvisation réalisée au cours de la séance. Le châtain rayonnait de joie et Damien eu l'impression de faire face au soleil lui-même.

Lorsque son comparse le remarqua, un grand sourire se dessina sur son visage.

La poitrine de l'adolescent se gonfla de bonheur. Il était à l'origine du sourire de son ami et cela l'emplissait de fierté. Avec cette expression, Thomas n'était que plus adorable et l'adolescent fit la promesse de toujours rendre le petit heureux.

Les amis de Thomas, visiblement au courant du lien qui les unissait, s'éclipsèrent et laissèrent les deux tourteaux en tête à tête. À croire que toutes leurs connaissances s'étaient données le mot. Ils ne dirent rien, se contentant de se regarder.

Dans le couloir désormais vide, ils restèrent comme ça, immobiles et silencieux, pendant un long moment. Ce fut Niels qui revint le premier à lui.

Il fit quelques pas ver les escaliers, puis se retourna, fixant Damien qui n'avait toujours pas bougé.

« Je vais attendre mon bus. Tu maccompagnes ? »

Damien ne dit rien pendant un instant alors son acolyte haussa les épaules avec amusement, un petit rictus aux coins des lèvres. Puis il se retourna et reprit son itinéraire.

Ce fut ce moment que choisit le corps de Damien pour s'activer à nouveau. Dès lors qu'il prit conscience qu'il était en pleine possession de ses moyens, il se mit à courir dans le couloir. Il rattrapa le plus petit en quelques enjambées. Ce dernier fit mine de ne pas se rendre compte de sa présence et continua son chemin. Alors Damien attrapa son poignet.

Thomas se tourna vers lui, les yeux grands ouverts et les joues toutes rosies.

« Mes parents sont partis voir de la famille dans le nord et ils ne rentreront que lundi soir. Je suis seul à la maison pour le week-end. »

Alors que son acolyte leva un sourcil, ne saisissant visiblement pas le sous entendu, Damien jugea bon d'ajouter, un ton plus bas.

« Viens dormir à la maison. On sera que tous les deux. »

Thomas sembla hésiter un instant. Puis plus du tout.

Il voulut attraper son téléphone mais sen trouva incapable. Damien ne comprit pas, jusquà ce que l'autre adolescent tousse pour attirer son attention. Puis il lui montra son poignée. Damien le libéra et bégaya des excuses sans queue ni tête. Son compère le remercia d'un regard. Il put enfin prendre son smartphone et appeler sa mère. Il eut une brève discussion et quelques instants plus tard, Thomas lui annonçait que c'était tout bon.

Ensemble, ils quittèrent le couloir pour les escaliers. Ensemble, ils traversèrent la cour. Ensemble, ils s'en allèrent du lycée, ce lieu mystique qui leur avait permis de faire la plus belle rencontre leur vie. Ensemble, ils parcourent la ville. Ensemble, ils empruntèrent un chemin quils auraient pu parcourir les yeux fermés. Ensemble, ils arrivèrent dans une ruelle, et ensemble, avoir s'être assurés d'être seuls au monde, se prirent la main.

Et c'est ensemble, main dans la main, qu'ils arrivèrent à la maison de Damien.

Ils entrèrent et Thomas n'attendait aucune instruction de pour se mettre à l'aise. Ici, c'était un peu comme sa deuxième maison. Était-il nécessaire de rappeler quil avait déjà sa propre brosse à dents dans la salle de bain ?

Ça arrangea Damien au plus haut point, puisqu'il aurait bien été incapable de répondre si son invité lui avait posé une question. C'est ainsi que le geek trouva sans peine le chemin de la cuisine et qu'il prépara un goûter bien mérité. Il avait sorti des biscuits en tout genre : granolas, mikados, cookies et bien d'autres encore tapissaient la table. Il avait rempli deux verres de jus d'orange et il avait quasiment vidé le sien. Mais Damien n'eut pas la force d'en boire une seule goutte.

Il n'avait pas faim. Il n'avait pas soif.

Enfin, il n'avait pas fin de goûter. Il n'avait pas soif de jus d'orange.

Il mourrait d'envie de croquer une peau porcelaine et il était déshydraté des sourires qui lui étaient devenus si vitaux.

Alors quand le geek eut enfin finit son goûter, le badboy nhésita pas une seule seconde avant de le prendre par la main et de l'entraîner vers lescalier.

Ce ne fut qu'une fois en haut des escaliers, à quelques pas de sa chambre, que Damien réalisa ce qu'il venait de faire et ce qu'il s'apprêtait à faire. Il appréhendait, certes, il avait aussi un peur, mais il savait que pour rien au monde il ne voudrait faire demi- tour. Ils se retrouvèrent devant la porte.

Il mit sa main sur la poignée, hésitant à ouvrir la porte et à lui montrer sa chambre.

Il la lui avait déjà montré bien sûr. Il la lui avait tant montré que s'en était presque devenue la deuxième chambre de son comparse. Thomas avait déjà vu cette pièce. Un nombre incalculable de fois. Mais cette fois, c'était différent. Tout était différent. Ils avaient déjà passé tant de nuits dans ce pièce, mais toujours en tant qu'amis. Là, tout était différent. Ils n'étaient plus des amis. Ou en tout cas, ils s'apprêtaient à commettre un acte que les amis ne pratiquaient pas.

Damien ouvrit la porte de sa chambre.

Les deux firent face à ses posters, ses mangas, ses jeux-vidéos, ses étagères, son bureau, sa chaise, bref tout ce qui constituait sa chambre. Mais tout cela leur apparaissait sous un jour nouveau.

Les deux adolescents étaient si proches, tout en ayant des émotions diamétralement opposées. Si Thomas était rassuré d'entrer dans un univers qu'il connaissait, Damien, lui, était dans la panique la plus totale. Sa chambre lui paru tout à coup  étrangement sale, mal rangée, pas du tout adaptée. Enfin tout simplement pas assez bien pour l'accueillir, lui, le garçon dont il était follement amoureux.

Il prit son courage à trois mains et passa son bras autour de la taille de Thomas.

Damien ne savait pas trop bien pourquoi il avait fait ce geste. Est-ce qu'il naurait pas dû le faire ? Bien sûr qu'il n'aurait pas dû le faire ! Pourquoi est-ce qu'il l'avait fait bon sang ? Sûrement parce qu'il était paniqué,  et que lorsqu'on est paniqué, c'est bien connu, on se met à raconter et à faire n'importe quoi. Il avait des raisons d'être paniqué, après tout il s'apprêtait à franchir le grand cap de sa vie. Damien regarda Thomas, qui n'avait vraiment l'air dérangé par son geste.

Damien était paniqué ou juste .... fou amoureux.

Il ne quitta pas Thomas du regard et il réalisa qu'il voulait être premier à le toucher, le premier à l'embrasser dans ses zones si interdites, le premier à le salir, le premier à lui faire du bien en lui faisant du mal. Le premier à lui faire l'amour.

Damien voulait être le premier de Thomas.

Et Thomas voulait que Damien soit son premier.

Ils entrèrent dans la chambre.

Damien alluma son ordinateur et lança la musique quil écoutait le jour de leur rencontre : Couleur menthe à l'eau, la cover dIssac Delusion.

Thomas s'assit sur le matelas et Damien le rejoignit peu après, laissant tout de même 138 mètres de distance entre eux.

Le silence avait prit place dans la pièce et seule la musique l'empêchait de devenir oppressant. Pourtant aucun des deux n'osa le briser, tout comme ils n'avaient pas le courage de rompre l'espace qui sétait installé entre eux. Alors, à défaut de rapprocher leurs corps, ils rapprochèrent leurs cœurs.

Ils se regardèrent.

Ils se regardèrent et le firent pendant l'éternité toute entière. Comme pour imprimer chaque parcelle de l'autre dans leur mémoire, comme pour s'assurer que ce moment était bien sauvegardé pour toute leur vie, comme pour ne jamais s'oublier. Comme pour se souvenir de cet instant, à tout jamais.

Thomas était là, assis à ses côtés, plus adorable que jamais au auparavant, ses longs cheveux bruns un peu emmêlés, ses lèvres entrouvertes, attendant visiblement que son compare prenne la parole. Mais aucun des deux n'en avait la force. Puis s'ils l'avaient fait, cela aurait été pour se dire quoi ? Aucun mot n'était pas à la hauteur de qui était entrain de se dérouler. Aucune phrase n'était plus intéressante que l'exploration visuelle du corps de son partenaire. Aucun sujet n'était assez important pour être abordé en cet instant.

Alors, ils se contentaient s'admirer. Se dévorant mutuellement du regard. Thomas avait pris un goûter, mais il était plus affamé que jamais. Damien n'avait pas voulu manger de granolas et son compère lui apparaissait comme le plus appétissant des repas. Oui, définitivement, ils avaient faim. Faim l'un de lautre.

Sans qu'ils ne soient responsables, l'écart entre eux s'était réduit, devenant presque inexistant.  Damien eut une envie soudaine et il la laissa le submerger.

Il autorisa sa main à quitter le matelas pour se poser sur son partenaire. Délicatement, il passa ses doigts dans ses cheveux longs. Thomas ferma les yeux, appréciant visiblement le contact. Celui aux boucles brunes se mordit soudain la lèvre, comme pour retenir un gémissement. Mais un son discret des plus exquis lui parvint quand même, ce qui eut pour conséquence damplifier la brûlure dans le bas ventre du brun. L'adolescent arrêta son geste et Thomas ouvrit les paupières, ne comprenant pourquoi la caresse avait cessé.

S'en fut trop pour le plus grand, qui était là, immobile sur le coin de son matelas. À essayer de calmer le feu qui enflammait ses reins. À lutter contre son appétit vorace. À résister aux assauts de l'homme qu'il désirait.

Qu'il désirait depuis des siècles.

Le plus petit était là, son visage à quelques millimètres du sien, sa peau de porcelaine paraissant aussi douce quun nuage, ses lèvres plus proches que jamais, leurs souffles se mélangeant, à le fixer dun regard craintif, perdu, mais aussi débordant de luxure.

Et Damien perdit le contrôle.

Il fondit sur partenaire. Il l'allongea sur le matelas et s'accrocha à ses lèvres.

Ce ne fut dabord qu'un baiser chaste, après tout, c'était leur tout leur premier.

Cétait aussi le premier de Damien. Pas celui de Thomas. Ce dernier avait déjà tenté lexpérience, avec tout un tas de filles, à croire que le côté geek timide était le fantasme de beaucoup de ces damoiselles.  Mais pourtant, le châtain avait l'impression que ce bisous était aussi son premier, tant il était différent des autres. L'adolescent n'était même pas sûr que ces autres tentatives méritaient ce terme. Car jamais, au grand jamais, il n'avait ressenti de telles sensations.

Bien qu'il était encore totalement novice en le milieu, ce fut Damien, qui le premier, demanda à approfondir le baiser. Bientôt leurs langues se rencontrèrent. Elles dansèrent ensemble la plus effrénée des salsas et la plus douce des valses.

Les mains de Damien se perdirent dans les cheveux de son partenaire, car bon dieu qu'ils étaient doux et qu'ils sentaient bon. Alors que celles de Thomas s'accrochaient à la fois à sa nuque,  son cou, sa joue, sa taille, ne sachant vraiment que faire de ses dix doigts.

Cétait patient, doux, agréable. Les deux amis avaient limpression dêtre sur un nuage.

Mais cela ne suffisait pas à Terracid. Il lui en fallait plus.

Il serra alors encore un peu plus le petit contre lui. Il voulait le sentir encore et toujours plus proche. Mais il n'osa pas aller plus loin, profitant d'abord de cette proximité nouvelle.

Thomas se détacha un instant. Damien cru quil ne faisait que reprendre sa respiration alors il laissa ses lèvres entre-ouvertes, prêtes à accueillir dans la seconde ses jumelles. Mais l'autre adolescent ne vint pas raviver ses lèvres. À place, il fondit dans son cou, le couvrant de baiser. Alors que Damien s'apprêtait à lui demander de s'arrêter puisque la sensation étrange ne lui plaisait guère, Thomas trouva la source du nirvana.

Il avait trouvé le point sensible de son ami. Terracid aurait pu jurer quil avait senti le sourire de son acolyte contre sa peau. Laink aux boucles recommença, mordillant à nouveau le même coin de peau de sa nuque.

Cette fois, l'adolescent se retint pas. Il gémit.

Thomas, ravi de sa découverte et se délectant des petits sons aigus que poussait son compagnon recommença. Encore et encore.

Damien perdit alors le contrôle.

Il laissa Thomas mener la danse. Ce dernier inversa leurs positions et son acolyte nessaya même pas de reprendre le dessus. Il était bien trop loin dans lextase pour revenir sur Terre. Ce fut Thomas qui caressa le premier sa peau sous son t-shirt. Ce fut lui qui lui enleva ce satané vêtement. Ce fut qui lui parsema la peau de baiser avant d'enlever une à une ses foutues couches de tissus.

Ce fut Thomas qui l'embrassa encore et encore.

Damien revint à lui lorsqu'il réalisa qu'il ne lui portait plus qu'un boxer alors que son partenaire était encore tout habillé.

Alors, il inversa leurs position et lui appliqua le même traitement. Et une fois qu'ils furent tous les deux à égalité, il se détacha de son ami un instant, le laissant seul sur le matelas. Ce qui lui valu un regard aussi noir que les enfers.

Il attrapa son sac de cours et en sorti ses achats fait cet après-midi et qui lui avait fallu un tel regard de la part caissier au moment de régler ses courses : une boîte de capotes et du lubrifiant. Il savait pas trop comment tout cela fonctionnait. Néanmoins il savait qu'il fallait toujours se protéger, peu importe le genre du partenaire, et qu'il était nécessaire de se préparer, avec du lubrifiant. Encore plus lorsqu'ils étaient deux garçons. Sur internet et des forums plus ou moins douteux, il avait appris quelques trucs, comme la technique des ciseaux, mais à vrai dire il était si stressé à ce moment qu'il lui semblait avoir tout oublié.

Damien était certain qu'il était aussi blanc qu'un linge à cet instant et que son acolyte se trouvait dans le même état que lui. Mais il fut surpris en relevant la tête, de retrouver son ami plus sûr que jamais, les yeux brûlants de stupre. Il s'avança vers le matelas, l'esprit un peu perturbé par ses doutes mais surtout embrumé par la nouvelle personne qui lui faisait face.

Le dieu de sensualité qui l'attira à lui et le fit basculer sur le matelas dans un baiser langoureux n'était plus son ami.

Oui, il n'était plus son ami. Il était devenu son amant.

Son amant qui l'avait volontairement fait tomber sur lui, son amant qui avait décidé pour eux deux qui serait le dominé et qui serait le dominant, son amant qui n'avait plus rien du geek timide mais tout d'un démon de la luxure, son amant qui le caressa et le toucha, partout, dans son intégralité avant d'enlever la dernière couche de vêtements qui les empêchaient dêtre pleinement unis.

Encore un instant, ils ne firent que se caresser.

Damien avait pourtant déjà perdu le contrôle.

Thomas, lui, avait clôt ses paupières et avait décidé d'arrêter de dissimuler ses gémissements. C'était bon et il le aimait le faire comprendre à son partenaire.

Ces préliminaires leur ouvrirent la porte du paradis.

Leurs corps en symbioses se frottaient sensuellement lun contre l'autre, comme grisés de la sensation de leurs deux peaux s'effleurant. Ils étaient incapables de réfléchir, et laissent leur corps agir à leur place. Ils s'embrassaient, se léchaient, se mordillaient, se caressaient, se touchaient, se découvraient. Ils étaient incapables de faire une seule chose à la fois, alors leurs mains s'activaient à leur place. Ils n'étaient plus maîtres de leur mouvements, leur désir décidaient pour eux. Ils se contentaient dêtre submergés par le plaisir qui en résultait. Ils s'en fichaient de savoir que ce moment allait forcément connaître une fin, que le lundi viendrait et qu'il faudrait retourner au lycée, que pour leur amour ils allaient devoir faire face à des insultes homophobes et des blagues déplacées. Puis que demain au réveil, ils pourraient avoir des remords. Ils s'en fichaient de tout ça, car à ce moment précis, ils se désiraient et c'était tout ce qui importait.

Damien décrocha complètement de la réalité. Se noyant dans un océan de baisers et de caresses. Sombrant dans les bras de son amant. Goûtant la peau de porcelaine de ses lèvres. Encore et encore.

Il savait que de toute façon, il ne servait à plus rien de restreindre ses envies.

Il était trop tard.

Bien trop tard.

Et d'après les joues rosies de Thomas, ses cheveux bouclés en bataille, son cou couvert de suçons libéré de son écharpe rouge qui avaient volé on ne savait où dans la pièce et son regard dégoulinant de désir, Damien sut qu'ils étaient tous conscients de ce qu'il sapprêtait à se produire et qu'ils le voulaient.

Tandis que la musique menthe à leau laissa sa place à la mélodie de leurs gémissements et que la température de la pièce atteignit celle du soleil, enfin, leurs corps purent s'unir dans la nuit.

Et alors que ladolescent se sentit enfin à sa place lorsque vint le plaisir, il en la certitude: dans les bras de Thomas, Damien venait de trouver son centre du monde.

Pas à suivre. J'espère que l'aventure vous a plu !

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