Le centre du monde / Partie 1
* Petite ( grande ) annonce
Bonjour les petits pots ! Alors, si je poste cette fanfiction, c'est car j'ai un véritable coup de cur pour nos chères et tendres Laink et Terracid. Je n'ai jamais joué à des jeux-vidéos, et bien qu'ils étaient déjà revenus à plusieurs reprises dans mes recommandations, je n'ai jamais jugé utile de regarder des gens jouer à ma place. Puis le confinement (et oui, 2020 fut une année pleine de surprises ) est venue et après épuisé tous mes youtubeurs habituels, j'ai décidé de partir en exploration dans le YouTube, alors que le wankil studio revenait dans mon fil d'actualité. j'ai fini par céder.
Et j'ai pas été déçue. Jamais encore je n'avais eu de telles idées reçues sur une chaîne avant que je me les fasse complètement démonter. Alors certes, ils jouent aux jeux-vidéos, mais ils font ça à leur manière, avec leur humour purement wankil studio. Puis les wankuls sont sans doute une des meilleures inventions de la Terre.
Moins de deux semaines après, je me suis mis aux fanfictions. Et je ne me suis plus arrêtée depuis. Donc après plus de 40 histoires dévorées, trois listes de lecture dédiée à nos deux comparses, la moitié de leur chaîne visionnée et mes tous premiers lives Twitch, je me suis décidée à écrire une fanfiction.
Deux jours, deux nuits presques blanches et 24 pages plus tard ( ma plus longue histoire écrite à ce jour, nouvelles personnelels et fanfictions confondues ) je vous présente "le centre du monde", mon premier terraink sur le ship laink x terracid. Il sera posté en quatre parties et chaque mercredi ( et oui, le même jour que les lives !) et si l'inspiration est au rendez-vous d'autres os viendront fleurir ce recueil !
C'est sur ses jolis mots que je vous souhaite une bonne lecture de ma première fanfiction terraink et mon premier lemon ( j'attends vos avis sur ce point !).
AU FAIT, écoutez la musique en média. Je l'ai écouté en boucle durant toute l'écriture de la fic, elle m'a clairement permis d'être enfermée dans une ma bulle pour rédiger ce terraink.
Pleins de bisous bleus baveux sur vous. à très vite les petits pots !
Et surtout, n'oubliez pas
LE TERRAINK VIVRA
( Mini PS : on le rappelle jamais assez, mais comme son nom l'indique c'est une fanFICTION, ce qui signifie que ce n'est que le pur de mon imagination et non pas la réalité. Ils ont chacun une petite amie, je leur souhaite d'ailleurs tout le bonheur du monde et de rester les meilleurs de la Terre pour l'éternité. Ce que j'écris dans ce recueil n'est que fiction.)
Fin de la petite ( grande) annonce *
Par Violette Baudelaire
Terraink
LE CENTRE DU MONDE
PARTIE 1
Le mois de septembre venait de débuter, mais lété flottait encore dans lair.
Au loin, il y avait les bruits habituels de la ville, louverture des magasins de la zone commerciale, les pots déchappement des voitures, les conversations des ouvriers municipaux, en bref, tous les sons que pouvait produire une agglomération après deux longs mois de sommeil. Il délaissa la commune qui séveillait pour se concentrer sur le petit monde qui lentourait. Le bus qui sarrêtait devant létablissement avant de repartir, les adolescents qui couraient vers leurs amis, le mélange des discutions et des cris de ceux qui se retrouvaient, les talons des professeurs, les sacoches des remplaçants, les surveillants qui sapprochaient, les clés pour ouvrir la grille qui tintaient dans leur poche.
Ladolescent avait les yeux fermés, mais même dépourvu du plus essentiel de ses cinq sens, il devinait sans peine les moindres détails de lenvironnement qui lentourait. Les grands arbres centenaires, le béton qui tapissait le sol, les quelques gerbes de fleurs disposées ici et là pour donner un côté un peu plus vert, limmense grille qui séparait lextérieur de lintérieur. Portail auquel dailleurs il était adossé.
Il faisait ce que faisaient tous les adolescents ici. Il attendait. Il finit par rouvrir les yeux, se saisit de son téléphone dans la poche de son jean. Il le mettait habituellement dans celle de sa veste bleue, mais la température était encore bien trop élevée pour porter une des ces dernières.
Il alluma son smartphone, entra rapidement le code et ouvrit une application de musique. Il se demanda sil allait mettre en route sa playlist de génériques de jeux vidéos, mais il changea finalement davis. Il se décida pour sa mélodie du moment « couleur menthe à leau », découverte pas plus tard que la veille. Il voulu sortir ses écouteurs.
Puis la première sonnerie retentit.
Alors le garçon renonça à se saisir de ses écouteurs et remit son téléphone à sa place dorigine. Il aurait toute lannée ainsi que les deux suivantes pour commencer sa matinée de cette manière. Avec la musique à fond dans les oreilles, enfermé dans son univers, encore pas tout à fait extirpé du sommeil. Or cette matinée méritait dêtre un peu particulière. Alors, sans musique pour le distraire, en pleine conscience doù il se trouvait et pourquoi il sy trouvait, il fit quelques pas et se retrouva emporté par le flot délèves.
Il faisait chaud ce jour là et cette douce fin dété était propice à la bonne humeur. Ladolescent eut un sourire.
Damien en était désormais certain, il sapprêtait à vivre lune des meilleures années de sa vie.
Soudain, notamment parce que lado navait pas ses écouteurs mais aussi parce quil était assez important, un bruit lui parvint.
Personne ne semblait y faire attention, il était visiblement le seul interpellé. Comme si de tout ceux et celles présents devant la grille, quils soient élèves solitaires, groupes de potes ou surveillants, il était le seul capable de lentendre. Il décida alors subitement de quitter la marée dadolescents, remontant la rivière à contre courant, sextirpant à grand peine du flot incessant. Poursuivant un chemin bien précis, guidé par le son tel que le petit poucet par des bouts de pain, il se dirigea vers le côté du bâtiment, plus précisément vers la route qui longeait son côté droit. Là en pleine rue, à la vue des passants se promenant par ici, comme des profs montant garer leur voiture sur le parking supérieur, se trouvait lorigine de lagitation.
Trois adolescents se tenaient serrés les uns contre les autres, tournant le dos à la rue et faisant face au mur. Damien se demandait ce quils pouvaient bien fabriquer tous les trois dans une ruelle un peu à lécart, collés les uns aux autres. Il trouva cependant bien vite une réponse.
Et ce nétait pas ce quils faisaient, eux, le problème, mais ce quils empêchaient un autre de faire. Il était clair quils formaient une sorte de barrière, acculant une personne contre le mur. Ils étaient trois et aucun espace était laissé entre eux, comme aucune possibilité de fuite nétait accordée à leur victime. Il resta plusieurs dizaines de secondes planté à quelques mètres deux. Donc soit ils ne lavaient pas remarqués, soit ils senfichaient complètement de sa présence, le fait était quils navaient pas esquissé le moindre geste pour le faire déguerpir. La meute avait déjà une proie. Pourquoi se fatiguer à en chasser une autre ?
La troupe ne frappait pas leur victime, ne la rackettait pas non plus et ne semblait même pas la harceler. À vrai dire, les tortionnaire paraissaient plutôt la mettre en garde. De ce quil entendait, Damien avait limpression quils lui disaient de ne pas se mettre en travers de leur chemin, quils lui donnaient un premier avertissement. Une petite réprimande, avant le prochain rappel à lordre, qui lui sil nétait pas respecté, mènerait à une sanction.
En soit, cétaient des élèves qui se prenaient pour les rois du lycée avant même le premier cours de lannée et qui voulaient imposer leur règne par la peur.
Damien navait jamais été harcelé, que ce soit au collège ou en primaire, et pourtant tout chez lui sy prêtait. Il était un peu plus grand que la moyenne, il avait mué plus vite que ses camarades, il avait un caractère bien à lui, il avait ses cheveux rasés des côtés et plus longs au dessus, il shabillait en noir, il avait presque adopté un look gothique et pour finir en beauté, il sétait teint quelques mèches en rouge au cour de lété dernier. Nombreuses étaient les raisons qui auraient pu mettre en grand appétit bon nombre de harceleurs, mais il navait jamais été victimisé. Notamment grâce à son caractère un peu provocateur, sûr de lui en toutes circonstances. Les bourreaux ne sétaient alors jamais grandement penché sur son cas, le jugeant trop peu intéressant. Ils préféraient des victimes faibles, plus influençables.
Cependant, Damien avait déjà assisté à des scènes de harcèlement, malheureusement sans jamais oser intervenir. Mais il était au lycée désormais, il avait mûri et il ne permettrait pas que cela se reproduise.
Il avança vers les harceleurs. Ses pas se faisaient entendre, mais les trois nen semblaient pas inquiétés. Ils ne dédaignèrent se retourner que lorsquil les interpella.
Damien sétait attendu à beaucoup de réaction de leur part : quils lintimident à son tour, quils lacculent contre le mur et se découvrent une soudaine passion pour les coups, ou nimporte quoi encore. Il sétait préparé à beaucoup de situations, mais pas celle-là. Certainement pas à celle-là.
Les agresseurs se retournèrent dun même geste, arrêtant subitement de parler, exposant leurs visages pour la première fois. Ils avaient la bouche grande ouverte et leurs mâchoires semblaient sur le point de se décrocher. Le plus atypique restait certainement lexpression qui avait pris place sur leurs figures : la peur. Damien pensa quils avaient lair denfants pris en pleine bêtise. Aucun nosa parler et ils laissèrent leurs yeux tomber au sol. On aurait dit quils mesuraient juste à cet instant quils étaient entrain de harceler un élève. Ladolescent avait presque limpression quil venait de leur annoncer quils avaient été exclus. Des instants passèrent et ils avaient toujours aussi peur. Cétait indéniable, ils avaient été pris sur le fait et ils nassumaient pas leurs actes. Nimporte qui aurait pu les surprendre, ils auraient été tout autant terrorisés.
Soudain le plus grand du groupe prit la parole, dune voix quil se voulait assuré. Sans succès, il tremblait tellement que Damien dû tendre loreille tant il avait du mal à lentendre.
« Tout va bien, on fait que samuser. »
Alors Damien prit une voix assurée, qui elle, létait réellement et lui répondit. Comme il avait apprit à le faire pour se défendre de ceux qui auraient voulu lapprocher dun peu trop près à cause de son look inhabituel.
« Sauf que votre jeu débile na pas lair damuser tous les participants. Donc si vous voulez bien le laisser tranquille avant que jaille prévenir la principale elle-même, ça ne serait pas de refus. »
Décidément, Damien navait jamais vu de harceleurs aussi peu confiants. Il était ravi que cela joue à son avantage. On aurait dit des enfants un peu idiots qui avaient aperçu des grands le faire et qui avaient voulu reproduire leurs actions. Les trois baissèrent les yeux plus bas que Terre et se détachèrent du mur, se dirigeant ensuite vers le lycée tout en traînant des pieds. Une fois que ladolescent fut certain que ces abrutis avaient quitté la ruelle, il se précipita vers celui qui était resté collé au mur.
Lautre adolescent était debout, mais avait visiblement du mal à tenir sur ses jambes. Il était simplement vêtu dun short couleur sable ainsi que dun t-shirt blanc et ses vêtements semblaient trembler avec lui. Cependant, lorsquil releva le tête et se rendit pleinement compte quil était enfin libéré de ses agresseurs, il commença à aller un peu mieux. Jusquau moment il pu regarder son gardien droit dans les yeux.
À cet instant, Damien avait limpression dêtre un preux chevalier qui venait de sauver son prince. Cette sensation ne lui déplaisait guère. Puis une fois que le plus petit eut recouvré ses esprits, il entrouvrit les lèvres, sapprêtant à remercier son sauveur. Mais il les referma aussitôt. Il ne trouvait pas ses mots. Alors Damien prit la situation en main. Il sorti cette dernière de sa poche et la tendit à ladolescent.
« Damien »
Linconnu, qui ne le serait plus pour très longtemps, eut un petit sourire. Il attrapa sa main.
« Thomas »
Ils échangèrent une poignée et des sourires. Damien sut alors quil venait de trouver un ami pour cette nouvelle année à venir.
Puis ensemble, ils quittèrent la ruelle, se laissèrent emporter par le flot dadolescents et franchirent la grille de leur école pour les trois ans à venir. Ils échangèrent des banalités tout du long, parlant à la fois de leur ancien collège, de la difficulté de se réveiller ce matin-même, de la raison pour laquelle ils avaient choisi ce lycée plus quun autre. Ils continuèrent à discuter et à apprendre lun de lautre en découvrant la cour. Ils se perdirent dans limmensité de cet univers quil leur était encore totalement inconnu. Puis ils arrivèrent devant les listes.
Il sembla à Damien que le soleil avait béni cette rentrée : son nouvel ami et lui se trouvaient dans la même classe.
Ils éloignèrent des listes, naviguant pour la deuxième fois de la journée à contre courant, quittant non sans mal la marée humaine. Une fois hors des flots, ils purent souffler et rejoindre un banc, le seul resté libre dans toute la cour.
Ils discutèrent encore, sans jamais manquer de sujets de conversations. Damien avait limpression que cette rencontre si peu commune avait crée un lieu spécial entre eux. Une amitié déjà si particulière avait vu le jour et déjà, il savait quelle ne connaîtrait de fin. Elle était de celles quon gardait pour toute sa vie. Et lorsque ses longs cheveux châtains étaient illuminés par les rayons et que le soleil éclairait son visage, Damien eut la certitude quil serait incapable de se lasser du sourire de Niels.
Ils durent sinterrompre lorsque la première sonnerie retentit.
Mais leur bulle de bonheur néclata pas pour autant, il sen retrouva même renforcée. Rien ne parviendrait à noircir leurs regards rendus lumineux par la joie, personne ne pourrait obliger leurs sourires à quitter leurs lèvres, aucune mauvaise nouvelle ne pourrait faire taire leurs curs qui battaient dans leurs poitrines.
Ils sassirent côte à côte en classe.
Leur professeure principale leur présenta le lycée, leur parlant de leur année de seconde à venir, les informant du règlement de létablissement.
Elle rassurait les élèves paniqués par ce monde qui leur était encore tout à fait inconnu, elle enthousiasmait ceux plongés dans la nostalgie du collège, elle répondait à ceux qui avait une montagne de questions, elle riait avec ceux qui réalisaient que le lycée était à lopposé même de ce quoi ils sattendaient et elle rappelait gentiment à lordre ceux qui bavardaient.
Damien et Thomas sétaient fait attrapés une fois et elle sétait contentée de leur lancer un regard, mais ils avaient compris tout ce quils avaient à comprendre. Puis cette prof ne paraissait pas comme les autres, elle avait vraiment un truc en plus, alors ils avaient décidé de ne pas plus lembêter. Ce nétait pas à toutes les rentrées quon avait la chance davoir une dame aussi sympathique avec ses élèves. Depuis, pour discuter, ils procédaient de lexacte même manière quelle. Ils se lançaient des regards et à nouveau, ils comprenaient tout ce quils avaient à comprendre. Ils sétaient rencontrés il y a deux heures à peine et pourtant, ils avaient déjà acquis le pouvoir de communiquer sans prononcer un mot.
Mais ils parlèrent à nouveau, comme tous les élèves présents dans la classe et comme certainement tous ceux sur la planète, lorsquils reçurent leurs emplois du temps. Ils étaient dans la même classe, dont ils étaient bien sûr ensemble dans les matières principales : français, histoire, sport et sciences.
Puis Thomas examina son emploi du temps de plus près et linterrogation prit place sur son visage. Damien se demanda ce qui pouvait à ce point bousculer son cher comparse. Son ami posa alors son bout de papier devant lui. Thomas lui montra alors son emploi du temps et lui expliqua quil avait prit loption théâtre, espérant quelle serait le jeudi soir, alors quau final, latelier se déroulerait le vendredi.
« Jaurai préféré terminer la semaine autrement. Jai la meilleure activité qui soit alors que je serai épuisé par toutes les journées de cours précédentes. Cest un peu embêtant tu vois ? »
« Je suis sûr que tu assuras malgré toute la fatigue du monde ! Puis tu termines ta semaine un peu mieux que moi, jai une heure de libre et jenchaîne avec maths de 16h à 17h. Lenfer quoi. Alors que le matin jai. »
Ladolescent ne termina pas sa phrase, il avait été coupé dans son élan. Son esprit était sur pause. Le programme avait momentanément cessé dexécuter. Il revint sur Terre lorsque son ami linterpella à une troisième reprise. Damien pointa alors celui qui était le responsable de son état : leurs emplois du temps. Tous les deux faisaient partis du club jeux vidéos du lycée.
Décidément, ils en avaient des points communs et Damien en était certain, ils leurs en restaient encore pleins dautres à découvrir.
Ce premier repas à la cantine, ils le prirent à la table des amis de Thomas. Puis ils passèrent leur heure de libre en compagnie de ceux de Damien. Puis la rentrée prit fin et dautres jours passèrent. Ils procédaient toujours de la même manière, alternant selon les emplois du temps. Mais ensuite, peu à peu, sans quaucun nen prenne vraiment conscience, ils commencèrent à manger quelques fois rien queux deux.
Il vint ensuite un événement un peu particulier.
Les deux amis étaient assis dans la cour, occupés à perdre leur temps à discuter et à gagner à apprendre à se connaître. Quand, soudain des bruits attirèrent leur attention. Mais ce qui les persuada de quitter leur tranquille carré dherbe pour le coin un peu sombre, cétait que le brouhaha en question ressemblant en tout point à celui que Damien avait entendu le jour de la rentrée.
Et il ne sétait pas trompé.
Ils furent face à la même scène : les trois secondes qui se prenaient pour les rois du lycée au devenir, acculant un élève contre le mur. Encore une fois, ils ne frappaient pas et ne le rackettaient pas non plus, mais samusaient à lui faire peur.
Damien et Thomas ne pouvaient laisser cela se produire. Qui savait combien délèves ils avaient déjà traumatisé en deux semaine à peine et combien ils en harcèleraient encore.
Les deux amis décidèrent dun regard quil était grand temps dagir.
Thomas séclipsa et courut au bureau des surveillants tandis que Damien sapprocha des agresseurs, bien décidé à les empêcher de causer une nouvelle victime.
Il les interpella. Sauf que cette fois, ils neurent pas peur de lui. Ils avaient pris la confiance et cela se traduisait dans leurs regards mauvais et dans leurs postures, qui fallait le reconnaître, donnaient des sueurs froides à ladolescent. Il essaya de parler, comme il lavait lorsquil avait sauvé son meilleur ami, mais il réalisa bien vite que toute lassurance du monde naurait plus aucun effet sur la bande de brutes. Ils étaient devenus confiants et rien ne pouvaient les pousser à prendre la fuite. Le plus grand et plus mauvais du groupe, sapprocha. Derrière lui, ses complices regardaient la scène avec une sorte deuphorie flippante mêlée à de ladmiration malsaine pour le chef de leur sale petite bande. Leur victime était toujours couchée au sol, paralysée par la peur, mais regardant néanmoins son preux chevalier. Damien sétait attendu à beaucoup de réactions et il neut pas le temps de se préparer à celle-là.
La brute lempoigna par le col de son t-shirt et le plaqua subitement au mur.
Puis il leva son poing et Damien ferma les yeux, sattendant à recevoir les premiers coups de sa vie.
La scène se déroulait déjà en boucle dans son esprit : il simagina être emmené par les pompiers à lhôpital, se réveiller dans une pièce blanche sous les regards inquiets de ses parents, se lever pour se regarder dans le miroir. Pour au final faire face à un inconnu avec un il au beurre noir, la peau couvertes de bleus, de contusions et de plaies, qui ne lui ressemblait en rien.
Thomas revint.
Son sauveur fut de retour une seconde avant que tout dégénère. Accompagné de tous les surveillants quil avait pu trouver et de la CPE. Les malfrats furent pris la main dans le sac.
Damien témoigna, tout comme la fille de première agressée ce jour là. Thomas, avant de se soumettre à son tour à linterrogatoire des autorités du lycée puis à celui de la gendarmerie de la commune, demanda à passer un appel au micro. Annonce qui fut entendue dans létablissement entier. Il demanda à tous les élèves qui avaient été harcelés par les trois brutes de venir témoigner. À vrai dire, il ne sattendait pas à grand-chose, ils pensaient que ceux qui sétaient retrouvés dans la même situation que lui auraient bien trop peur des représailles. Mais une semaine plus tard, cinq élèves sétaient présentés à ladministration. Dautres vinrent, sans avoir été agressés, mais dabord avec le même objectif : dénoncer des remarques déplacées ou des comportements inappropriés. Ce qui ne fit qualourdir les charges à lencontre des trois brutes.
Début octobre, les trois furent exclus de manière définitive du lycée.
Damien et Thomas célèbrent leur victoire en quittant la file de la cantine, séclipsant au centre-ville pour manger une pizza. Ils avaient limpression davoir accomplit quelque chose de grand, davoir participé à rendre le monde meilleur. Ce midi-là, ils se prirent pour des supers héros.
Et même si à 14h, il leur fallu retirer leur cape et revenir en cours, ils navaient pas oublié la certitude quils avaient acquise ce jour là : à eux deux, ils formaient un duo et le meilleur qu'il soit.
à suivre...
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