VioletteBaudelaire
Terraink

JE TE DÉTESTE
ONE SHOT

- Je te déteste.

- Tu peux pas dire ça Damien.

- Mais merde Thomas, tu vois comment tu réagis ? Comment tu veux que je reste calme face à ça ?

- Je suis désolé que ça te fasse tant de mal. Mais ça faisait longtemps que je devais te le dire, si longtemps. J'ai essayé de l'oublier Damien, de faire comme si ça n'existait pas, mais j'y suis pas arrivé. Ça me ronge de l'intérieur depuis si longtemps et te le dire... me libérer de ce poids, je savais que ça m'aiderait à comprendre enfin que c'était pas possible.

- T'as pensé à toi, mais est-ce tu as ne ce serait qu'une seconde pensé aux autres ? Est-ce que tu as pensé à moi ?

- Damien, t'énerves pas, je suis vraiment désolé. Je suis ...

- Mais j'en ai rien à faire de tes excuses ! Tu pourras d'excuser autant que tu voudras, ça n'effacera pas ce que tu m'as fait. C'était avant qu'il fallait réfléchir mon pauvre !

- Damien ...

- Non ! Ne dis plus rien. Laisse moi parler d'abord. T'as assez fait de mal comme ça Thomas. Tu m'as assez fait de mal. Non mais... est-ce que tu m'as inclus dans ton putain de scénario à la con à un moment donné ? Tu t'es pas dis à moment que ça me choquerait et que j'aurais préféré ne jamais rien savoir ? Parce que crois mois, j'aurai préféré !

- Si j'avais su que ça te mettrait dans un tel état, je te promet que je me serais tu à jamais. C'est juste que... j'avais besoin de t'en parler. Ça fait longtemps que j'ai compris que ça ne serait jamais possible, mais il fallait que je te le dise pour en prendre pleinement conscience. Je suis sincèrement désolé d'avoir cru, qu'un jour, il y aurait pu avoir un truc. Je le pense et...

- Je pense que tu ne te rends pas compte du mal que tu fais autour de toi. Tout le monde est sensé réagir comme toi tu le veux. Mais on est dans un putain de Thomas Land. Tu sais Thomas, j'ai accepté beaucoup de choses de toi. Parce que je pensais que tu agissais comme ça avec tout le monde, parce que c'était ta façon d'être. Mais ça, ce n'est possible. Je ne peux accepter ça. Et surtout, je ne peux pas accepter que tu me l'aies caché pendant toutes ces années.

- Damien je m'en veux. Je m'en veux tellement. Si tu savais à quel point ça me brise le cœur te voir dans un état pareil à cause de moi. Mais je suis prêt à tout oublier. Je me débrouillerais pour l'enfouir au plus profond de moi. Laisse moi juste une chance. Juste...

- Putain Thomas. T'écoute quand j'te parle ? Non, on oubliera pas ça. C'est pas le genre de truc qu'on oublie du jour au lendemain.

- Alors comment qu'est ce qu'on va faire ?

- Une pause.

- Et pendant combien de temps ?

- Je ne sais pas encore.

- Et qu'est ce qu'on va faire pour les abonnés ? Ils vont se poser des questions non ?

- Je ne sais pas encore.

- Et pour wankil studio... est-ce qu'on... enfin.. est-ce ... la chaine va t-elle... enfin...

- Je ne sais pas encore Thomas. Je pense juste qu'on doit faire une pause. C'est mieux pour nous deux. Pour réfléchir, pour penser... pour oublier un peu tout ça.

- D'accord.

- J'y vais Thomas. À un de ses jours.

- D'accord.

Damien quitta son tabouret et sortit de la cuisine. Laissant sa tasse de café encore pleine sur la table. Elle était déjà entrain de refroidir. Tout comme le cœur de Thomas. Puis le châtain raccompagna son ami à la porte d'entrée. Une fois sur le pallier, alors que Damien s'apprêtait à rejoindre la première marche de l'escalier, Thomas l'interpella une dernière fois.

- Damien, est-ce qu'on se reverra un jour ?

- On se reverra le jour où mon meilleur ami n'aura enfin plus de sentiments pour moi.

Thomas referma la porte. Puis il glissa le long de celle-ci avant de s'asseoir au sol. Il était enfin seul.

 Il ne se trouva pas la force de les contenir plus longtemps. Les larmes coulèrent d'elles-mêmes.

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