One-Shot n°4 : 7 Novembre, 7h56



« Il était trempé et tout boueux, il avait faim et il était gelé, et il était à cinquante mille année lumière de chez lui. » Cette situation digne d'une nouvelle pleine d'intrigue s'applique actuellement à toi. Tu te redresses douloureusement, et observes le lieu où tu te trouve. Tu es entouré de fleurs blanches, et tu vois un chemin derrière toi. Tu décides d'y aller, ce n'es pas comme si tu avais d'autres possibilités. Tu te diriges vers ce chemin, non sans un dernier regard pour les fleurs blanches, qui te rappellent une personne à laquelle tu tiens beaucoup. Tu empruntes le chemin, et tu demandes où tu es tombé encore, tu mets ta main à couper que se sont tes colocataires qui t'on mis dans cette situation.

Des cris résonnent, une claque part. Des sanglots éclatent. Un garçon, fou de rage, sort et fait claquer la porte. Une main essaie de le rattraper,mais échoue.

Tu frissonnes, ce lieu est vraiment gelé. Tu sais à présent qu'en rentrant, tu vas sans aucun doute briser les figurines Marvel de Luth, effacer tous les contacts du téléphone de Ryos, et envoyer des photos humiliantes de Max à Bianca, sa petite amie. Ces idées te remplissent de détermination. Tu ne peux t'empêcher de remarquer que le paysage est plutôt beau : tu es sur une petite route de terre, et tu es entouré de verdure. Tu te sens nostalgique, d'un seul coup : tu repenses à ta mère, cela fait longtemps que tu ne l'a pas appellé, mais elle essaye beaucoup de te joindre dernièrement. Tes amis te le reprochent d'ailleurs, et tentent plus ou moins subtilement de de le montrer. Il s'inquiètent tous beaucoup pour toi, surtout maintenant qu'on est en Novembre. Novembre, le mois où la neige est devenue rouge. . .

Le garçon court sans regarder où il va, il n'écoute pas les appels des autres.

Tu sens des souvenirs amers remonter, des larmes tentent de sortir de sous tes paupières. Tu te rappelle très bien de ce novembre, il y a trois ans.

Le 7 Novembre, 7h56. Le moment où le temps s'est arrêté.

De ses jours où des personnes armés de sourires hypocrites défilaient devant toi et ta mère, vous présentant des condoléances.

Le 7 Novembre, 7h56. Le moment où le temps s'est arrêté.

Malgré tout, tes vrais amis sont encore là. Toujours, ils sont là. Bien que sur ce coup, ils sont allés un peu trop loin, tu pense, lequel d'entre eux à eu cette idée stupide de t'envoyer au milieu de nulle part ? Tu souris, amusé, en pensant des méthodes de tortures que tu utilisera sur eux. D'ailleurs, tu es sûr que Leftan, ta meilleure amie est impliquée. Cette fille peut être démoniaque, quand elle veut. . .

Il se dirige tout droit, en plein milieu de la route,

T u t'arrêtes brusquement dans tes pensées, tu es au bout du chemin. En face, tu remarque une statue. Tu t'approches, cette statue est très belle. Tu trouve qu'elle a l'air triste. Elle te ressemble, quelque part. Le vent souffle doucement, tu le trouves apaisant. Il te fait du bien, tu étais un peu à cran ces derniers temps. Tu sentais une certaine tension monter en toi, et tes amis étaient agaçants, à te regarder avec cet air inquiet. Tu sais que ta colère finira par éclater, et que quelque chose va sans doute arriver.

Et ne voit pas pas une voiture se diriger vers lui.

Tu remarques un kiosque à journaux et décide d'aller voir. Tu n'as pas lu le journal aujourd'hui, et il est un peu tard, mais il n'y a rien de mieux à faire.

Le garçon tourne la tête, mais n'a pas le temps de réagir.

À ta grande surprise, tu vois que le journal date du 8 novembre. Or, il est le 6 au soir, tu en es persuadé. Tu ne sais pas comment réagir. Tu décide de prendre la solution la plus simple : tu lis le journal.

Tu vois qu'il y a eu un accident de voiture le 7. Tu frémis, le 7 . Comme pour elle.

La voiture le percuta.

Le garçon qui est mort avait eu une dispute avec ses amis, et était parti de chez lui. Étant empli de colère, il n'avait pas regardé l'endroit où il allait, et s'est fait renverser par la voiture. Tu jeta un rapide coup d'œil à la photo et tu devins livide : le jeune homme dont parlait l'article, c'était Toi.

Tu lâcha le journal, tremblant. Tu es mort. Mort. Trois ans, jour pour jour après ta petite sœur adorée. Tu avais beaucoup déprimé après sa mort, et bien des fois tu avais tenté de la rejoindre. Mais ce n'était pas ce qu'elle souhaitait, tu sais ? Oui, ce n'étais pas ce qu'elle souhaitait. . . Tu l'as compris, mais trop tard. . .

Tu te redresse. Tu dois te ressaisir. Tu décide de fouiller l'endroit. Tu dois trouver quelque chose . Mais après de longues minutes, tu te rends à l'évidence : à part ces journaux et la statue, il n'y à rien ici. Tu te demandes si tu dois te résigner, mais tu repenses à ta mère : elle ne supporterait pas de perdre encore son enfant. Tu repenses à tes amis, à tes colocataires : comment vont-ils payer le loyer, sans toi ?

Tu te tournes vers le kiosque et tu renverses rageusement les journaux. Il tombèrent par terre, mais tu ne t'en soucies pas. C'est alors qu'un bruit attire ton attention. Tu repousses les journaux et cherches l'origine du bruit. Tu finis par mettre la main sur un objet. Un blanco ? Alors que tu te demandais ce que faisait un blanco ici, un éclair de génie te prends. Tu rassembles tous les journaux. Heureusement, le kiosque est petit, il n'y en a pas beaucoup. Tu passes précautionneusement du blanco sur l'article, journal après journal. Tu finis par te redresser, épuisé ; tu as mis tout tes espoirs dans cette solution, et tu n'as aucune garantie que ça marche.

Quelques secondes passèrent, sonnant pour toi comme une éternité. Et tu sens brusquement une douleur inimaginable t'envahir. Tu vois la voiture foncer vers toi. Tu es tétanisé, tu n'arrives pas à bouger. Tu entends une voix féminine. Elle te dit de partir. Tu te concentres. Tu veux vivre.

Le jeune garçon se réveilla brusquement.Il ouvrit et ferma les yeux, aveuglé par la lumière du soleil. Il passa une main dans ses cheveux, à bout de souffle. Il tremblait, et suait à grosse gouttes. Une main se posa sur son épaule. Il pris un instant avant de reconnaître Ryos, son colocataire. Il tourna la tête et vit Max et Luth également. Ils avaient l'air soulagés, mais une légère inquiétude semblait présente dans leurs yeux. Max fut le premier à prendre la parole :

« Hey, ça va ? »

Une question simple, mais, le jeune homme l'avait compris, lourde de sens.

Il était 7h56 et il était vivant lorsqu'il répondit :

« Oui . »






Bonjour ! Ce chapitre était à la base, une rédaction de français, mais je le trouvais plutôt poétique, alors je l'ai posté ici. J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à me donner votre avis, toute critique est bonne à prendre ! Au fait, si vous avez des hypothèses ou des questions sur ce texte, je suis à votre disposition! ( malgré mon retard légendaire)









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