Kiribaku || Gestes de premiers secours

Ce one shot Kiribaku est écrit par MaudineCouz

Une nouvelle fois, la classe 1-A de Yuei essuyait une attaque de l'Alliance des Supers Vilains. Le cadre était idéal, pour les ennemis : une montagne remplie d'une forêt dense, parfaite pour disperser les élèves et diminuer la menace qu'ils représentent.
Black Mist, le vilain à l'alter de création de portail, avait entreprit de tous les envoyer dans un lieu différent ; mais certains élèves s'étaient jetés dans le même portail qu'un autre afin d'affronter cette menace ensemble. C'était le cas d'Ejiro Kirishima, qui n'avait pas hésité une seule seconde lorsqu'il avait vu son "ami" blond cendré se faire aspirer. Il avait simplement eu le temps d'entendre Eraser head hurler à tous les élèves de se rejoindre à l'entrée de la forêt avant de se faire complètement avaler par la brume violette.

Lorsque le rouge atterrit de l'autre côté du portail, sa chute ne fut étrangement pas douloureuse. Il était pourtant sur une falaise dont la pierre ne semblait pas très agréable...

- TU VAS TE DÉCIDER À BOUGER, TÊTE D'ORTIES ?

C'est alors qu'Ejiro comprit ce qui avait amorti sa chute : il avait sa tête posée sur le séant de Katsuki - et son entrejambe recouvrait probablement la sienne. Prenant une teinte semblable à celle de ses cheveux, Ejiro se dégagea immédiatement de l'explosif.

- Désolé... J'avais pas vu que je t'avais écra...
- J'peux savoir pourquoi tu m'as suivi ? Tu crois que je suis pas capable de me défendre tout seul, ou quoi ?
- Mais on sera plus forts à deux ! s'exclama Ejiro, brandissant son poing durci, un sourire victorieux aux lèvres.
- J'ai pas besoin de ton aide- QU'EST CE QUE TU FOUS TÊTE D'ORTIES ? explosa soudainement Katsuki.

Trop occupé à s'énerver, ce dernier n'avait pas vu la balle qui fendait l'air vers lui à une vitesse affolante. Heureusement, Ejiro l'avait remarquée à temps pour pousser son ami au sol et s'interposer dans la trajectoire de la cartouche.

- JE TE SAUVE LA VIE, IMBÉCILE !

La balle finit sa course sur le torse du garçon et s'écrasa au sol. Heureusement, il avait eu le temps de se durcir à temps.

- J'ai pas besoin qu'on me sauve !
- Tu peux me dire ça parce que je viens de te sauver !

Le blond lâcha un "tch" avant de détourner le regard. Qu'il le veuille ou non, il était vivant parce que le rouge l'avait aidé.

- Waouuuw, quelle force ! s'extasia une insupportable voix féminine. La balle ne t'a pas transpercé ! Tu as l'air si puissant... J'ai hâte de goûter ton sang, hihi !

Les deux élèves détournèrent le regard pour apercevoir une blonde coiffée de deux chignons ébouriffés et vêtue d'un uniforme scolaire. Deux choses seulement détonnaient de son apparence de lycéenne : son sourire de psychopathe, et ses multiples armes. Elle avait deux pistolets, un dans chaque main, et des sortes d'immenses seringues sur le dos. Ejiro n'avait pas envie de savoir à quoi pouvaient elles bien servir.

- Qu'est ce que tu veux, toi ? cracha Katsuki. T'es qui ?
- Je m'appelle Himiko, répondit-elle de sa voix mieleusement psychopathe. Vous n'êtes pas aussi beaux que mon Izuku, mais votre sang doit être délicieux quand même !
- Attends, je rêve où tu viens de dire que le nerd est b-
- MAIS BORDEL, KAT, FAIS ATTENTION ! hurla Ejiro qui s'interposa une fois de plus entre les munitions meurtrières de la super-vilaine et le torse aux muscles bien dessinés de son ami. TU PARLERAS DE LA BEAUTÉ DE TON CRUSH PLUS TARD !

Les deux apprentis héros se couchèrent sur le sol pour éviter les attaques toujours plus nombreuses de la blonde.

- T'ES SÉRIEUX ? DEKU, MON CRUSH ? MAIS QU'EST CE QUI TE PREND DE DIRE AUTANT DE MERDE ?

Katsuki lança une explosion vers Himiko pour l'empêcher de les piquer et d'absorber leur sang. Ejiro voulait l'attaquer de front, mais il craignait qu'en s'avançant vers elle, il ne lui livre directement son corps pour un don de sang.

- TU FAIS QUE PARLER DE LUI TOUT LE TEMPS !

Ils reculaient toujours plus loin sur la falaise, s'approchant de plus en plus dangereusement du bord.

- T'es jaloux ou quoi, tête d'orties ?

Himiko courait vers eux, un pistolet dans une main, une immense seringue dans l'autre.

- Je peux savoir pourquoi je devrais être jaloux ? cingla le rouge, qui rosissait pourtant.
- BON, CETTE BLAGUE A ASSEZ DURÉ ! hurla le blond vers la blonde, ignorant la question de son ami.

Katsuki leva son bras droit, le soutint de sa main gauche, et dirigea la plus grosse explosion qu'il était capable de produire au visage de leur ennemie.

- Eh bah tu vois, quand tu veux ! sourit Ejiro.

Lorsque la fumée se dissipa, ils furent étonnés de ne découvrir... Rien. Comme si son cadavre avait été réduit en cendres. Seule une sorte de flaque au sol s'évaporait.

- On l'a tuée ? s'étonna le jeune homme à l'alter de durcissement.
- JE l'ai tuée ! corrigea le blond.
- Les gars ! s'exclama une voix féminine qu'ils connaissaient bien.

Les deux élèves se tournèrent vers leur camarade qui se détachait de la silhouette massive des arbres.

- Momo ! T'es toute seule ?
- Oui, j'ai été envoyée toute seule en plein milieu de la forêt, répondit la jeune fille, l'air essoufflé. J'ai fuis avant de rencontrer un vilain... Et vous ?
- Je viens de cramer la vampire lycéenne, informa Katsuki.
- Et vous en avez croisé aucun autre ? demanda Momo.
- Non, pas pour l'instant... rassura Ejiro. Mais Kat a fait sa plus grosse explosion et je suis crevé à force de me prendre des balles, alors si d'autres débarquent, on est un peu mal !

La brune à la queue de cheval réfléchit. Puis elle ouvrit son gilet de sport, laissant paraître son torse uniquement vêtu d'une brassière. Son ventre plat se mit alors à produire des étincelles violettes, signe qu'elle fabriquait quelque chose.

- Tu fabriques quoi ? questionna le rouge.
- De quoi nous défendre si d'autres vilains débarquent, répondit la jeune fille à l'alter de création.

C'est alors qu'un canon semblable à celui qu'elle avait fabriqué lors du tournoi jallit de son corps, et elle se plaça de façon à tirer si l'occasion se présentait.

- Oh, Miss Parfaite, railla Katsuki. C'est vers les potentiels vilains qu'il faut tirer, pas vers nous !

Ejiro se tourna vers sa camarade pour comprendre ce dont il parlait : le canon était pointé vers son ami blond cendré. C'est lorsqu'il vit Momo afficher un sourire bien trop reconnaissable qu'il poussa encore une fois le beau corps de l'explosif au sol et entreprit de se durcir.
Mais il ne put durcir que son torse lorsqu'un boulet vint se loger dans son ventre.
Il eut le temps de voir l'expression choquée de l'élu de son cœur et le corps dégoulinant de Momo prendre la forme de celui d'Himiko avant de tomber de la falaise.

- EJIROOO !

Le blond avait hurlé de toute son âme le prénom de son "meilleur ami". Il ne pouvait que constater sa chute plusieurs mètres plus bas, mais détourna le regard avant l'impact. Lorsqu'il entendit un bruit impressionnant, il se murmura pour lui même :

- Impossible... Non, il n'est pas mort, c'est sûr qu'il n'est pas mort...

Puis il tourna une expression enragée vers une Himiko dénudée, dont le corps dégoulinait d'une substance visqueuse.

- TOI ! hurla l'apprenti héros qui n'était plus que rage. T'ES CENSÉE ÊTRE MORTE ! JE T'AI CRAMÉE ! POURQUOI T'ES ENCORE EN VIE ?
- Décidément, l'alter de Twice est bien utile, répondit-elle joyeusement.

Katsuki ne prit pas la peine de lui demander qui était Twice ou bien comment son alter avait pu éviter sa mort. Il se contenta d'asséner la jeune fille de dizaines d'explosions à la suite.

- Dis donc, c'est qu'il s'énerve, le petit ! rit-elle. Tu tiens tant que ça à lui ? C'est ton petit ami ?
- LA FERME ! cracha t-il avec toute la haine possible, brisant au sol une de ses seringues qu'elle avait tenté de lui planter.

Il se propulsa en l'air grâce à son alter, puis commença à tourner sur lui même dans l'air et hurla :

- HOWITZER... IMPACT !

Et il produit la plus grosse explosion qu'il n'eût jamais faite en plein sur la jeune fille. Une fois la fumée dissipée, il constata son corps inanimé. Si elle n'était pas morte, elle était assommée pour un bon moment.
Il se rua alors au bord de la falaise et observa en contrebas : il y avait un petit lac dans lequel il supposa que se trouvait le corps du garçon viril, puisqu'il ne le voyait nulle part ailleurs. Sans plus réfléchir, il plongea du haut de la falaise, bien qu'elle devait être une quinzaine de mètres au dessus, en espérant que le lac soit assez profond pour réceptionner son corps.
Malgré la hauteur, il s'en tira sans ressentir de douleur. Il commença alors à inspecter les profondeurs, jusqu'à ce qu'il aperçoive le corps inanimé du beau rouge. Il le saisit sans plus attendre sous les bras et nagea pour remonter à la surface. Une fois hors de l'eau, il prit une immense bouffée d'air et déposa le corps de son ami sur la berge.
Lorsqu'il sortit du lac à son tour, il le regarda. Espérant qu'il se réveille miraculeusement, il lui parlait.

- Eh, tête d'orties !... Eh !... Réponds moi, tête d'orties !... Joue pas au con... Fais moi signe !... Dis le moi ! Dis le moi, que t'es vivant !...

Pas de réponse.
Étrangement, la vue du blond se brouilla légèrement, et d'autant plus lorsqu'il ne sentit ni son souffle ni son pouls.

- Ejiro !... Réponds moi, Ejiro !... Ne sois pas mort... S'il te plaît, ne sois pas mort...

Il cherchait désespérément une solution, quand ses cours de gestes de premiers secours lui revinrent en mémoire.
30 pulsations.
2 insufflations.
Bien que les soins soient loin d'être son domaine de prédilection, il était plus déterminé que jamais à le sauver.

- T'AS PAS LE DROIT D'ÊTRE MORT !

Juste après avoir hurlé cette phrase, il se plaça à califourchon sur son ami et déposa ses deux mains sur son torse viril, à l'emplacement de son coeur. Et il commença.
1 pulsation...
2...
3...

- JE T'INTERDIS DE MOURIR !

4...
5...

- S'il te plaît, meurs pas... Je veux pas que tu meures...

8...
9...
10...

- Qu'est ce que je vais faire, moi, si tu meurs ? T'as pas le droit de m'abandonner !

14...
15...
16...

- T'as pas le droit de me laisser seul !

19...
20...
21...

- RESTE AVEC MOI, TÊTE D'ORTIES !

23...
24...

- J'AI TROP BESOIN DE TOI POUR QUE TU PARTES !

26...
27...

- JE...

28...
29...

- JE T'AIME TROP POUR QUE TU PARTES !

30.
Katsuki retira ses mains rougies par l'effort du torse de son ami. Il avança alors sa tête trempée de larmes vers la sienne et détailla d'un regard son beau visage.
2 insufflations.
Il rougit légèrement. Il avait imaginé plus romantique, comme premier baiser, mais l'heure n'était pas aux histoires à l'eau de rose. Alors le blond s'abaissa vers le rouge et en un geste, scella leurs lèvres. Il se concentra pour réussir les insufflations, même si dans sa tête fusaient des milliers de pensées entremêlées et qu'un feu d'artifice battait son plein au creux de son estomac.
1 insufflation.
2 insufflations.
Il quitta les lèvres de celui qui n'était plus vraiment son ami avec tristesse, et entreprit de reprendre les pulsations. Mais alors qu'il allait appuyer ses mains, une petite voix, si basse que presque un râle, se fit entendre :

- Salut, Kat.

Le blond leva ses yeux brillants de larmes vers ceux du rouge. Ils étaient ouverts, et il souriait.

- Ej... Tête d'orties ! s'exclama t-il simplement.

Il lui tendit une main pour qu'il se mette en position assise.

- T'es con, putain ! J'ai cru que t'allais y passer !
- Tu me sous-estimes, sourit-il. J'suis plus fort que ça.

Katsuki ne put s'empêcher de sourire. Sourire qui disparut bien vite, lorsqu'il continua :

- Alors comme ça... Tu m'aimes trop pour que je parte ?

Le blond devint blanc. Pris de court, complètement livide, il balbutia :

- Je... J'ai dit ça dans le feu de l'action, c'est...

Mais il se fit couper de la plus agréable des manières, lorsqu'il sentit ses lèvres oppressées par celles de celui qui n'était plus du tout son ami. Le feu d'artifice s'était étendu dans tout son corps et avait atteint le bouquet final.

- Vous... Vous êtes en couple ?

Les deux apprentis héros s'écartèrent brusquement. Ils firent de grands yeux ronds en reconnaissant la voix d'un certain brocoli. L'explosif réfléchissait déjà aux menaces qu'il pourrait lui faire pour qu'il n'en parle à personne... Mais quelle ne fut pas leur surprise quand ils tournèrent la tête et qu'au lieu d'apercevoir Izuku, ils virent toute la classe en train de les observer !

- Donc vous, vous vous faites attaquer par des vilains et votre premier réflexe, c'est de vous bécoter. Vous avez le sens des priorités, les mioches.

C'était sûrement la première et la dernière fois que Katsuki n'osait même pas regarder son professeur principal dans les yeux.

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