Commande de personne, bonne lecture !

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Depuis la mort de ses parents, Shinobu s'était toujours montrée dure et faisait souvent des mines boudeuses. Kanae, sa sœur aînée, ne l'a jamais jugée pour cela et continuait de la traiter avec le plus grand des soins et avec la plus grande affection. Même si la plus jeune ne le disait pas souvent, elle aimait profondément Kanae, voulant rester avec elle toute sa vie.

Actuellement, Shinobu avait seize ans et Kanae dix-neuf ans. Les deux sœurs faisaient parties de l'armée des pourfendeurs de démons dont la plus âgée en était l'un des Piliers : Le Pilier de la Fleur.

Les Kocho venaient de revenir d'une petite expédition pour ramasser des fleurs médicinales dans le but de refaire leur stock de remèdes. Kanae était vraiment impressionnante dans la médecine et Shinobu, fascinée par les exploits du Pilier, s'entraînait elle aussi. Kanae prenait un rôle de mentor pour former sa cadette.

Alors qu'elles marchaient en direction du Domaine des Papillons, Shinobu - qui marchait avec en mains un gros panier de fleurs - se fit bousculer puis le panier se retrouva au sol, les fleurs renversées. Relevant la tête, l'adolescente vit la personne responsable de cette accident et le fusilla du regard.

— Tu ne peux pas regarder où tu vas ?! s'exclama-t-elle avec mécontentement.

— Je m'excuse, dit le garçon d'une voix calme comme s'il n'y avait aucun problème.

La personne se trouvant dans le viseur de la Kocho n'était autre que Giyuu, le disciple d'Urokodaki Sakonji - le Pilier de l'Eau qui devra bientôt prendre sa retraite. Le Tomioka était âgé de dix-sept ans, presque dix-huit ans et semblait constament calme et silencieux.

— Tu m'aiderais pas à les ramasser à la place de rester médusé ? fit Shinobu la remarque en se dépêchant de ramasser les plantes.

— Voyons, ce n'est qu'un malheureux accident, ajouta gentiment Kanae de son beau sourire pour détendre l'atmosphère.

Sans rien dire, l'adolescent s'abaissa pour aider la petite Kocho, n'ajoutant rien et ne lui lançant aucun regard. La colère bouillonnait en Shinobu qui ressentait une énorme envie d'en coller une au noir.

— Je te déteste...! marmonna la violette.

Giyuu ne répondait pas à ses paroles, comme si ça lui faisait ni chaud ni froid. Il se contentait de ramasser les plantes et, une fois terminé, il rendit le panier à la pourfendeuse boudeuse.

Shinobu l'attrapa brusquement sans le remercier et repartie aussitôt en direction de sa destination finale. Kanae se tourna vers Giyuu, toujours souriante, et lui dit :

— Je m'excuse de sa part, ce n'est pas facile pour Shinobu de montrer ses émotions. C'est difficile pour elle depuis la mort de nos parents.

— Ce n'est pas grave, je ne lui en veux pas, rassura doucement le jeune garçon.

Au Domaine des deux Kocho, Kanae manipulait des produits ainsi que les fleurs récoltées. Elle était concentrée pendant que la plus jeune était assise et observait chacun de ses mouvements, chacune de ses manipulations et chacun de ses dosages.

— Je dois laisser reposer pendant une heure, dit le Pilier en observant toutes ses fioles.

— Et après ce sera prêt pour les patients ? interrogea la jeune fille.

— Non, il faudra encore faire des petites finitions.

Les yeux lavandes de la plus âgée vinrent croiser ceux de sa cadette, la regardant tendrement sans hésiter à lui demander :

— Tu pourrais passer du temps avec Giyuu ? C'est un gentil garçon.

Secouant rapidement la tête de gauche à droite, Shinobu n'hésitait pas à montrer son mécontentement face à cette proposition qu'elle touvait "absurde".

— Pour quoi faire ? Il est trop bizarre !

— Bizarre ? En quoi l'est-il ? interrogea Kanae qui ne semblait pas comprendre le problème avec le Tomioka, le trouvant totalement normal.

— Il ne parle pas beaucoup, limite j'ai l'impression qu'il est muet ou qu'il le fait exprès pour énerver son entourage !

Pouffant un doux rire, la plus âgée passa sa main sur la tête de Shinobu dont les joues vinrent rouges de gêne, gardant toujours sa mine colérique et les sourcils froncés.

— Je connais Giyuu, il est ainsi car il a un vécu comme le nôtre. Il a perdu sa grande soeur quand il était petit alors il a maintenant du mal à tisser des liens par peur de revivre ce douloureux souvenir.

Ne disant plus rien, les yeux violets de l'apprentie baissèrent légèrement comme si elle réfléchissait à ces mots. Un nœud se forma dans son ventre, prise d'une petite culpabilité sans vouloir l'admettre.

— Bon, d'accord... accepta-t-elle. Mais c'est seulement parce que ça te fait plaisir !

Kanae sourit à sa sœur, heureuse d'avoir su la convaincre et Shinobu quitta la pièce pour partir du Domaine des Papillons. La pourfendeuse à la veste blanche marchait, lentement, réfléchissant aux mots qu'elle dirait une fois face à Giyuu. Shinobu pensait que celui-ci la détestait sûrement pour son mauvais caractère. Qui ne tente rien n'a rien.

Face au Domaine du jeune garçon, l'adolescente frappa à la porte et attendit plusieurs minutes. La Kocho semblait s'impatienter, croisant les bras et tapant au sol d'un pied.
Le Tomioka arriva, ouvrant doucement la porte. Il ne semblait pas surpris de voir la violette mais pas non plus sur le point de sauter de joie.

— Est-ce que tu es libre cet après-midi ? demanda Shinobu tout en gardant son air dur.

— Oui. Tu as besoin de quelque chose ?

Sans plus attendre, la fille prit brusquement sa main et le tira en dehors de son Domaine, ne le lui laissant pas le choix de suivre la disciple.

— Où allons-nous ?

— Dans un coin où seules Kanae et moi connaissons le chemin.

Le garçon était intrigué, se demandant quel était ce mystérieux coin et ce qu'ils allaient y faire là-bas. Les deux marchaient, les mains entrelacées ce qui embarrassait Shinobu, rougissant beaucoup.

Lorsqu'ils arrivèrent, les yeux bleus du pourfendeur s'agrandissèrent en constatant la beauté du lieu. Ils étaient dans un recoin d'une forêt, la verdure était d'un vert éclatant, les arbres semblaient si épais qu'ils couvraient le ciel, laissant passer à peine dez rayons - permettant de l'ombre et de la fraîcheur dans ce lieu. Il y avait un banc en chêne et des vingtaines de papillons de différentes couleurs et diverses tailles volaient dans les airs. C'était sublime, c'était apaisant et calme. On aurait dit l'endroit parfait pour être tranquille et isolé du monde.

— C'est le jardin secret de ma sœur et moi alors je compte sur toi pour n'en parler à personne !

— D'accord, je ne dirai rien. C'est assez joli ici, commenta agréablement l'adolescent en prenant place sur le banc en bois.

Se positionnant debout face à lui, Shinobu semblait vouloir dire quelque chose. Étant bloquée, le Tomioka pouvait remarquer dans ses yeux de la douceux ainsi que de la timidité à la place de sa froideur de d'habitude.

— Écoute, commença-t-elle devenant très rouge. Je n'ai pas été cool avec toi, je l'admets. Je voudrais m'excuser et repartir sur de bonnes bases avec toi. Ça te convient ?

Bizarrement, voir la Kocho si embarrassée était adorable pour le noir. Il hocha la tête, acceptant ses excuses tout en lui expliquant qu'il n'était pas fâché contre elle. La violette ne se doutait pas qu'il la pardonne aussi facilement mais Shinobu en fut rassurée.

Alors que la pourfendeuse tendit la main vers le jeune homme, s'attendant à ce qu'ils se la serrent en signe de paix, Giyuu l'attrapa pour la tirer gentiment vers elle et l'embrasser tendrement sur les lèvres. Shinobu avait les yeux écarquillés ainsi que les sourcils froncés par la surprise. Quand ils se séparèrent, la jeune femme s'exclama :

— Pourquoi as-tu fait ça ?!

Giyuu ne répondait pas, ne sachant pas quoi lui dire. Cette envie d'embrasser la violette était si soudaine, il avait seulement envie de goûter à ses douces lèvres rosées mais aucune explication ne voulait sortir de sa bouche.

— Réponds ! dit-elle comme sur le ton d'un ordre.

— Est-ce que tu as aimé ? demanda-t-il avec le plus grand des calmes toujours sans donner la réponse souhaitée par la plus jeune.

— Moi ? Aimer ?

— Oui.

Les joues de Shinobu devenaient encore plus rouge, si ce n'était déjà pas le cas, et son coeur battait tellement fort. Elle n'avait pas l'habitude ces "symptômes", se croyant malade tellement c'était inimaginable pour la violette de ressentir quoi que ce soit envers quelqu'un.

— Tu me rends dingue...! fit-elle sur un ton d'agacement mais dont le sens de ses paroles pouvaient la trahir.

— Dans quel sens ?

Serrant les poings et grinçant des dents, Shinobu attrapa le plus âgé par le col de l'uniforme noir et l'embrassa violement. Giyuu appréciait le baiser, bien que la manière de faire de la Kocho l'avait surpris à cause de son agressivité mais ils ne cessèrent pas leur douce embrassade. Une fois qu'elle eut sa dose, la violette le relâcha.

— C'est bon, tu es content ?

— Oui. Et toi aussi, je suis sûr.

— Peut-être.

Pour finir, les deux pourfendeurs restaient encore dans ce jardin secret. Parlant de tout et de rien comme leur vie avec leur Pilier respectif, leur formation et la raison pour laquelle ils sont dans l'armée.

Les deux se rapprochaient, faisaient mieux connaissance et Shinobu arrivait à se montrer un peu moins dure envers le garçon. Celui-ci savait que ce n'était pas pour être méchante, il trouvait que ça la rendait mignonne de se donner un tel caractère, sachant qu'en réalité Shinobu possédait un cœur d'artichaut.

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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Muzan x Kana (OC).