Commande de personne, bonne lecture !

◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇

Se préparant dans sa chambre, Shinazugawa Sanemi, prince du Royaume du Vent allait se rendre à un entraînement du maniement du sabre avec la famille royale du Royaume du Serpent. En effet, ces deux familles s'entendaient très bien alors leurs fils aînés – Iguro Obanai et Shinzugawa Sanemi – s'entraînaient régulièrement ensemble.

Cette fois, c'était Obanai qui se rendait au château de Sanemi. Ce dernier l'attendait dans la salle d'entraînement, déjà habillé et vérifiant l'état de son épée. Le noir arriva au lieu de rendez-vous et salua son camarade.

— Bonjour, prince Shinazugawa.

— Bonjour à toi, prince Iguro. Es-tu prêt à débuter l'entraînement ?

— Laisse-moi le temps d'aller changer de tenue et je serai tout à toi.

— Pas de soucis, je t'attends.

Obanai se rendit au vestiaire et ne traîna pas à mettre la tenue adaptée pour la session. Une fois fait, il revint auprès de Sanemi, l'arme en main.

— On peut commencer, dit l'homme aux yeux vairons.

Sanemi se mit aussitôt en position de combat, l'Iguro en fit de même et après quelques secondes de regard intense, le combat débuta. Ils enchaînaient les coups avec rapidité tout en sachant se contrôler afin de ne pas blesser l'autre, c'en était impressionnant. Obanai n'avait pas de mal à parrer et esquiver les attaques imprévisibles et bien réfléchies de Sanemi. Ils étaient vraiment doués, ils faisaient la fierté de leur royaume et ce n'était pas pour rien.

Obanai voulut éviter la lame de son camarade en exécutant une roulade arrière sauf qu'il fit un faux mouvement et un craquement se fit entendre suivit d'un gémissement de douleur. S'arrêtant, le blanc laissa son épée tomber au sol et il se précipita vers Obanai qui était assis au sol.

— Tu t'es blessé ?

— Je crois que je me suis cassé le poignet droit...

— Viens, je vais t'emmener voir notre médecin.

Sanemi l'aida à se relever et ils sortirent de la salle d'entraînement afin de se rendre chez le médecin personnel de la famille Shinazugawa. Celui-ci examina le poignet de l'Iguro qui souffrait à chaque toucher et le verdict n'en fut pas étonnant : Obanai avait réellement le poignet cassé suite à son faux mouvement mal calculé.

— Je vais préparer le matériel pour vous faire un plâtre, Messires Iguro. Veuillez m'attendre, je vais faire le plus vite possible.

— Merci, rétorqua le blessé.

Le médecin quitta la pièce, laissant les deux hommes ensemble. Sanemi mit sa main derrière sa nuque tout en lâchant un rire taquin.

— Ce n'était pas ton jour, on dirait.

— En effet. Malheureusement nous ne pourrons plus s'entraîner avant un bon moment.

— Oui. Ne te remets pas aux entraînements dès que tu enlèveras le plâtre. Il te faudra le temps de te remettre dans le bain.

— Ne t'en fais pas. Et puis, ça ne nous empêchera pas de continuer à se voir, si ?

Sanemi baissa sa main, il soupira de déception en répondant au noir de manière sérieuse :

— J'ai été fiancé à la princesse du Royaume des Fleurs. Nos familles préparent déjà la cérémonie de mariage alors je suis pas mal demandé pour en discuter. Les entraînements à l'épée étaient les seuls moments où je pouvais respirer et être en ta compagnie...

— Tu ne me sembles pas emballé par le fait d'être fiancé à elle.

— Tu n'as pas tort, je n'aime pas cette idée. Je n'ai pas eu le choix et c'est la triste réalité que les princes vivent. On ne leur demande pas leur avis, ils font ce que l'on leur ordonne, point.

— Pour le moment, je ne suis fiancé à personne, avoua le prince aux yeux vairons. Mais c'est vrai que je n'aimerais pas non plus être fiancé à quelqu'un dont je n'ai pas envie.

Sanemi semblait vraiment être dépassé par ce qui lui arrivait et son camarade le remarquait bien trop facilement. Il sourit d'un air rassurant au blanc et dit :

— Même si tu seras marié, on pourra toujours se voir, non ?

— Bien sûr, ça ne changera rien à cela.

— Ça me fait vraiment de la peine de te voir aussi accablé... Il y a sûrement un moyen de rompre les fiançailles !

Sanemi rit maladroitement, il ne trouvait pas la situation aussi facile. Pour lui, il n'y avait aucune chance que le mariage soit annulé, son destin était déjà scellé.

— Mon père ne voudra jamais qu'on abandonne les fiançailles. C'est le genre de roi qui ne se laisse pas influencer ni convaincre. Lorsqu'il a quelque chose en tête, il y va jusqu'au bout, peu importe ce qu'on lui dit.

— Tu as raison, ce ne sera pas facile...

— Si seulement dans le monde de la royauté on pouvait être avec qui on voulait sans jugement ni dictature. Je ne veux pas qu'on contrôle ma vie. Je suis bien en mesure de savoir ce qui est bon pour moi !

— As-tu une personne en tête lorsque tu dis tout cela ? demanda l'Iguro intrigué par le fond de la pensée de Sanemi.

Le prince du Royaume du Vent rougit instantanément face à la question. Ses yeux se détournaient d'Obanai afin de fixer un tout autre point et ses paroles se mélangèrent pour laisser place à des bégaiements. Le noir n'avait jamais vu son coéquipier dans cet état, quelque chose devait certainement le préoccuper.

— E-En effet... J'ai quelqu'un en tête... avoua-t-il les lèvres tremblantes.

— Puis-je savoir de qui s'agit-il ?

La respiration de Sanemi se révéla plus rapide que précédemment. Ne sachant plus parler et voulant se montrer démonstratif, le prince aux cheveux blancs se rapprocha rapidement de l'homme et l'embrassa avec fougue. Les yeux bicolores d'Obanai s'écarquillaient de surprise, il s'attendait à tout sauf à un tel acte intime. Leurs langues se joignaient dans une danse endiablée d'une quinzaine de secondes puis ils se séparèrent.

— A-Attends ! s'exclama l'Iguro bouche-bée. Tu m'aimes ?!

— Je sais que c'est interdit pour un prince d'être avec un homme mais je ne peux pas contrôler mes sentiments. Je t'aime depuis vraiment très longtemps et je ne sais plus quoi faire... Je n'arrive plus à te cacher mes sentiments...

— Bon, Sanemi... Je ne vais pas te mentir... Moi aussi, je t'aime mais nous ne pouvons pas être ensemble. T'imagines comment nos familles pourraient réagir ? Personne ne va approuver notre relation.

— C'est pour cela que je te propose que l'on soit amants. Personne ne le saura. Je me marierai avec la princesse Kanae mais on restera ensemble. De toute façon, je suis obligé de l'épouser, que je l'aime ou non. On trouvera des excuses pour se voir sans que personne ne connaisse la vérité. S'il-te-plait, essayons cela.

Obanai semblait hésiter, c'était un gros risque à prendre mais ne pas saisir l'opportunité d'être avec celui qu'il aimait serait peut-être pire. Ils s'aimaient, c'était ça le plus important et ils devaient se battre pour leur amour. Ils avaient toujours appris à se battre alors c'était ce qu'ils allaient faire. Dans un hochement de tête, l'Iguro accepta et, pour fêter leur union, Sanemi réembrassa son amant dans un baiser passionné. C'était le plus beau moment de leur vie, ils allaient devoir se montrer discrets. Deux princes ensemble, c'était du jamais vu.

◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇

Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre final : Shinobu x Tanjiro.