Commande de personne, bonne lecture !

◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇

Au Japon, se trouvait la plus puissante des mafias et en locurence la plus dangereuse. Son nom si connue de tous mais pourtant le visage du chef et de ses hommes de main restaient inconnus. Personne ne savait qui en faisait parti, ils étaient à la fois connus et inconnus.

Leur nom était les "Lunes". Dans l'ombre, le chef, Muzan Kibutsuji, était très dangereux et violent, il était intelligent sauf qu'il ne fallait surtout pas le chercher au risque de ne plus revoir la lumière du jour. Il était impitoyable et sadique, ne faisant confiance à personne et étant très dur avec ses subordonnés.

Dans cette mafia, il y avait beaucoup d'hommes et seulement deux femmes : Nakime et Daki. Cette deuxième, dont le véritable nom se trouvait être Shabana Ume, était une vraie séductrice hors-pairs. Elle était non seulement douée pour les dialogues, parlant cinq langues différentes, et était de plus une très belle manipulatrice. Cette femme savait se mettre tous les hommes dans la poche et parvenir aisément à ses fins.

Nakime, n'ayant pas de pseudonyme, était une musicienne très talentueuse. Elle savait jouer de pleins d'instruments différents, son favori étant le biwa. Muzan l'envoyait lors des missions afin de distraire avec sa magnifique musique enivrante.

Malencontreusement, Nakime avait des sentiments pour son supérieur, Muzan. Elle était au courant que l'homme ne portait personne dans son cœur mais elle ne pouvait s'empêcher de l'aimer plus que tout au monde. Ce n'était pas facile, se forçant à renier ses sentiments afin de tourner la page sur cet amour impossible.

Alors que la femme aux longs cheveux noirs était dans sa chambre en train de raccorder sa guitare classique, quelqu'un frappa à la porte, interrompant Nakime. Celle-ci, sans lever la tête de sa guitare, autorisa la personne à entrer. La porte s'ouvrit et se fut Muzan qui entra, voyant la femme assise au bord de son lit avec son instrument.

— Nakime, ça fait deux jours que tu me sembles distante.

La voix du Kibutsuji semblait grave, comme s'il avait décelé en la musicienne un comportement qui lui était des plus désagréables.
Afin de ne pas mettre son chef encore plus de mauvaise humeur, Nakime déposa sa guitare dans son lit et regarda l'homme. Au fond d'elle, son cœur battait très rapidement, mais elle fit comme si de rien n'était.

— Je suis désolée si je vous ai semblé distante, ce n'était pas mon intention. Je suis seulement concentrée par la prochaine mission alors je m'entraîne avec mes instruments.

Soupirant, l'homme aux yeux de félin semblait à moitié convaincu, arrivant à percevoir une partie de mensonge dans la voix de Nakime. S'approchant d'elle, la main forte du mafieux attrapa son menton comme pour l'empêcher de détourner le regard.

— Me dis-tu vraiment la vérité ? Je déteste quand on me ment et je peux prendre cela comme un acte de trahison. Nous avons déjà eu des traitres parmis les Lunes et tu sais mieux que quiconque ce qui leur est arrivé.

Se trouvant dans une impasse, Nakime ne pouvait pas cacher indéfiniment son secret. Sentir la main de Muzan sous son menton la faisait vibrer et l'homme pouvait sentir de la tension. Nakime, peu sûre d'elle, dit :

— Serait-il possible d'en parler plus tard ?

— De toute façon, je voulais te demander quelque chose.

Laissant sa main sous son menton, les yeux rouges du Kibutsuji fixaient la brune. Celle-ci se sentait rougir et fascinée par le regard envoûtant de son chef.

— Depuis tout à l'heure je travaille et je commence à être tendu. Un peu de musique ne me fera pas de mal pour garder le rythme. Peux-tu venir dans mon bureau ?

— Que voulez-vous que je joue ?

— Tout ce que tu veux, j'ai seulement besoin de musique. Et de la bonne.

— D'accord.

Muzan relâcha la femme et recula tandis que celle-ci prenait sa guitare avant de suivre son supérieur jusqu'à son bureau. Le Kibutsuji reprit place face à son ordinateur tandis que la musicienne prit place sur un chaise installée près du mur latéral. Elle jouait doucement, ses doigts grattant délicatement les cordes et ne faisant aucune fausse note. C'était doux, lent, tout juste ce qu'il fallait au noir.

Le mafieux pouvait de nouveau se concentrer et continuer ses affaires sur l'appareil. Ses doigts étaient rapides sur le clavier, ses yeux ne quittant à aucun instant l'écran. Il ne faisait pas attention à Nakime, à part sa musique qui le stimulait.

La jeune femme se sentait en tension, comme si elle n'avait pas le droit à l'erreur. Cette sensation, Nakime ne la connaissait pas bien car elle avait toujours pour habitude d'être à l'aise avec sa musique, même en mission. Mais se savoir jouer pour l'homme qui faisait battre son cœur était pesant, voulant être parfaite à ses yeux. Malheureusement, Nakime joua par accident une fausse note puis se figea, gardant extérieurement un air calme.

Le Kibutsuji zieuta vers la brune, ne disant rien et ne semblant pas en colère. Le silence régnait, sans musique, sans dialogue, rien. Nakime croyait qu'elle se ferait gronder par son chef suite à cette erreur et, pourtant, Muzan semblait très calme. Un moment, l'homme brisa le silence pour demander :

— Elle est désaccordée ?

— Non, c'est moi... Veuillez m'excuser pour cette faute, ça n'arrivera plus. Voulez-vous que je continue de jouer ?

— Je vais te laisser tranquille pour le moment. Repose-toi, je ne veux pas que tu joues de trop au point que tu ne saches plus tenir un instrument lors de la mission. C'est une mission très importante alors je tiens à ce que tu sois en forme.

La fameuse mission importante sur laquelle Muzan travaillait avait pour but d'éliminer Ubuyashiki Kagaya. Celui-ci lui mettait des bâtons dans les roues dans sa quête de prendre possession du Japon, il était la cible numéro une de Muzan. Ce dernier était assoifé de sang et nourrissait en lui une profonde haine envers Kagaya. Il ne comptait pas se laisser faire, il comptait bien lui faire sa fête et se montrer très sadique avec l'Ubuyashiki dans le but de le tuer avec la plus grande des souffrances.

— Par contre, reprit le supérieur, je veux maintenant savoir pourquoi tu étais distante. Et je ne veux pas d'excuse, seulement la vérité.

Nakime, toujours assise avec sa guitare en mains, réfléchissait à ses mots. Elle croyait être prête pour ce moment mais, en réalité, c'est mille fois plus difficile qu'elle ne le pensait. Sa gorge se nouait, impossible de dire quoi que ce soit comme si sa voix venait de s'envoler. Ses mains serraient l'instrument, son cœur reprit un rythme rapide.

— Serais-tu nerveuse ? demanda Muzan d'un sourire narquois. Tu as peur ? Peur de quoi ?

Se levant de son bureau, le Kibutsuji s'avança vers la brune pour lui prendre délicatement sa guitare et ainsi la poser sur le côté. Il fit comme tout à l'heure, prenant le menton de Nakime entre ses doigts pour qu'elle le regarde.

— Parle-moi... fit-il calmement et doucement presque dans un soupir chaud.

Les mots ne voulaient toujours pas se faire entendre. Nakime répétait en boucle dans sa tête la phrase "Parce que je t'aime" mais ses lèvres n'acceptaient pas de bouger et ses cordes vocales refusaient d'émettre le moindre son. Le regard insistant de Muzan sur elle était une source de pression encore plus grande, donnant à la femme l'impression qu'elle allait perdre la tête.

— Nakime... As-tu besoin d'une aide pour parler ? dit-il tout en posant son autre main sur sa cuisse.

— ...

Le geste de Muzan venait de la prendre au dépourvu, ce qui ne l'aidait pas à parler. Voyant qu'elle était toujours aussi peu bavarde, le noir eut une idée. Rien que d'y penser, le mafieux ne pouvait s'empêcher de rire légèrement.

— Tu sais, si tu ne me dis rien, je serais obligé de te forcer à parler... Même si pour cela je dois porter mon pistolet sur ta tempe...

La main qui était sur la cuisse de la musicienne se retira afin d'aller dans la poche arrière de Muzan, comme s'il comptait attraper son arme et exécuter ses dires. À peine la main dans le dos, Nakime dit sans réfléchir :

— Je suis amoureuse de vous.

Restant figé, Muzan observait Nakime comme s'il cherchait à voir si elle mentait ou non. Cette deuxième semblait sérieuse, convaincant le Kibutsuji qui se mit à rire fortement et relâcha le menton de la brune.

— Je ne m'y attendais pas ! En réalité, je ne portais pas d'arme sur moi mais je savais que jouer la comédie te ferait parler. Alors comme ça, tu serais amoureuse de moi, Nakime ?

— Oui...

— C'est courageux de ta part, même si tu n'as pas choisi de m'aimer. Tu sais, j'ai toujours su charmer les femmes et les plier à ma volonté. J'ai l'habitude de faire cela dans les missions et c'est ce que je compte faire avec la femme d'Ubuyashiki... Aucune femme n'a su me résister, elles finissent toutes dans mes bras...

Le visage de Muzan se rapprocha de celui de Nakime, celle-ci respirait plus profondément et réclamait intérieurement un baiser, bien qu'elle savait que ça n'arriverait pas. L'homme avait toujours un sourire dessiné sur son visage, comme s'il était maître de la situation et des sentiments de sa surbordonnée.

— Si tu sais me faire tomber amoureux, je te ferai un traitement de faveur... Tu aimeras tellement ça que tu en deviendras addicte. Tu ne demanderas qu'à ce que je te prenne toutes les nuits... Tu ne pourras plus jamais te passer de moi. Mais pour cela, tu devras me faire tomber amoureux, me faire de l'effet comme aucune femme n'a jamais su le faire avec moi, compris ?

— Oui...

Lorsque la discussion fut achevée, Muzan reprit place à son bureau pendant que la musicienne réfléchissait encore aux paroles de ce premier. Faire tomber son chef amoureux d'elle serait une tâche extrêmement difficile, Muzan étant insensible, mais elle se faisait la promesse de démarrer un jour une relation amoureuse avec lui.

Sauf que, si ça se trouve, ce serait Nakime qui tomberait de plus en plus amoureuse de lui... L'amour n'était pas un sujet avec lequel jouer, pouvant se prendre les coups envoyés tels un boomerang.
Qui au final sera gagnant dans ce jeu risqué où il n'y a aucun retour en arrière ? Nakime ou Muzan ?

◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇◇

Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Sanemi x Obanai 🍋.