Kyojuro x Obanai
Commande de personne, bonne lecture !
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Rentrant des cours, Kyojuro déposa son sac au sol puis retira ses chaussures avant de s'avancer dans le salon. Il était habillé du même sourire que d'habitude, rendant les journées de ceux qui le croisent encore plus belles. Les yeux rougeâtres de l'adolescent scrutaient le salon et vit Obanai allongé dans le canapé, endormi sous la couverture cyan et bien épaisse. Celui-ci, du même âge que son frère adoptif, était malade alors il n'avait pas été en cours pour aujourd'hui.
Kyojuro contourna le canapé afin de se retrouver devant le garçon et s'abaissa à sa hauteur, observant son visage ensommeillé. L'Iguro semblait profondément endormi, il devait être bien accablé et quelques gouttes de sueur perlaient de son front tandis que ses joues étaient écarlates.
La main forte du Rengoku vint passer dans ses cheveux, tendrement et sans perturber son sommeil réparateur. Il placa ses mèches noirâtres derrière son oreille et le contact de leur peau fut brutale de quelques peu pour cause de la haute température d'Obanai.
— Il est vraiment fiévreux... pensa intérieurement le blond.
Sur cette pensée, il retira sa main et alla chercher une serviette qu'il humidifia à l'eau froide. Obanai cherchait à se réchauffer mais si la température continuait d'augmenter, ça pourrait devenir très grave et bonjour les urgences. Sans attendre, Kyojuro déposa doucement et sans brutalité la serviette sur son front, faisant lâcher un léger gémissement au noir qui était surpris de sentir la froideur au visage.
— Tu es réveillé ?
L'adolescent malade ouvrit les yeux, regardant Kyojuro silencieusement durant une courte durée avant de dire :
— J'ai froid...
— Je sais, sauf que ta fièvre n'a pas le droit d'augmenter encore plus. Tu es presque aux quarantes de fièvre. Il faut te refroidir.
— Ok...
Le contact visuel persistait, les yeux du Rengoku s'attardaient sur les cicatrices se trouvant aux coins de la bouche de l'adolescent. Obanai venait d'une famille horrible, il se faisait maltraiter et ses parents lui avaient même scarifié le visage sans aucune raison apparente. Il en a été traumatisé, ses blessures du cœur comme du physique n'avaient pas encore guéri et ça prendrait énormément de temps.
Ensuite, il a été placé dans diverses familles d'accueil avant d'être enfin adopté par Ruka et Shinjuro. Ils se sont montré très patients envers l'Iguro et celui-ci ne s'était jamais senti aussi bien dans une famille. Ça faisait maintenant onze ans qu'il était dans la famille Rengoku et il ne voudrait la quitter pour rien au monde.
Lorsqu'il sortait de la maison, le noir portait toujours un masque buccal, ayant trop honte de ses cicatrices et se sentant extrêmement laid et repoussant avec. Malgré cela, Kyojuro avait toujours tout fait pour qu'Obanai s'accepte tel qu'il était, ce premier s'était toujours montré comme un confident et un grand frère affectueux et protecteur. L'Iguro lui en était vraiment reconnaissant.
— Tu tiens le coup ? demanda le blond concerné.
— J'ai envie d'enlever cette serviette...
— Je sais, fais un effort, ce sera bientôt fini.
Kyojuro posa sa main sur celle d'Obanai, la caressant doucement dans un geste réconfortant. Le cœur de ce second battait rapidement, il se sentait vraiment bien en la présence du Rengoku. Être avec lui était suffisant pour faire son bonheur.
Durant un bon moment, Kyojuro restait aux côtés du noir en attendant qu'il s'endorme sans ne plus faire attention à la froideur. Lorsque ce fut fait, il se rendit dans la cuisine qui faisait en même temps office de salle à manger. Dans cette pièce, se trouvaient ses parents ainsi que Senjuro qui faisait ses devoirs à table.
— Bonjour, tout le monde !
Sa famille le salua en retour, Ruka cuisinait pendant que Shinjuro aidait le petit frère de Kyojuro. Tout le monde semblait de bonne humeur, ce qui fit plaisir à l'adolescent.
— Obanai va mieux ? demanda sa mère de sa douce voix sans détourner le regard de la poêle.
— Il est accablé mais ça devrait vite aller mieux. Je l'ai rafraîchit et il s'est endormi.
— Merci de prendre autant soin de lui, rétorqua-t-elle. Tu prends toujoues soin de lui ainsi que de nous.
— C'est normal, je ferai tout pour vous ! C'est naturel que je subvienne aux besoins de ma famille et que je les soigne !
Quelques instants plus tard, Ruka termina sa cuisine. Elle demanda à son fils aîné d'apporter à Obanai sa portion tandis que les autres mangeaient à table. L'homme fit cela sans tarder et retourna auprès de l'Iguro pour le réveiller avec délicatesse.
— Mmh ? fit le malade.
— C'est l'heure de manger.
— Je n'ai pas faim... marmonna-t-il dans un soupire.
— Il faut manger. Je sais que quand on est malade on a moins faim mais passer les repas ne va pas t'aider. Ça va juste t'affaiblir.
— Bon, ok, ça va...
Le garçon aux yeux vairons se redressa, gardant la couverture sur ses genoux et enlevant la serviette humide tandis que Kyojuro s'installa à côté de lui dans le canapé. Celui-ci l'aida à manger en coupant lui-même la viande pour ensuite ammener la fourchette jusqu'à la bouche d'Obanai.
— Tu sais, je peux le faire moi-même. J'ai la grippe, j'ai pas été emputé des mains.
— Je sais. J'ai seulement l'envie de prendre soin de toi. Ouvre la bouche.
Le malade leva les yeux au ciel avant de se résigner et de laisser son frère adoptif le nourrir. Obanai était assez silencieux dans ce moment embarassant qui était adorable pour Kyojuro. Les joues du noir rougissèrent de plus belles, ce que le Rengoku ne remarqua pas avec difficulté.
— Tu es tout rouge. Est-ce la fièvre ou la gêne ? fit-il dans un sourire narquois et joueur.
— La fièvre. Je ne rougis pas de gêne.
— Ah oui ? Tu ne rougis pas de gêne ? Même quand des filles viennent te faire des déclarations ?
— Si je retire mon masque dehors, tout le monde va me fuir. Et puis, je ne m'intéresse pas aux filles.
Haussant les sourcils, Kyojuro se montra intrigué, intéressé et étonné par les dires de l'Iguro. Il lui demanda alors :
— Tu ne t'intéresses pas aux filles ? Tu ne souhaites pas te mettre en couple un jour ?
— C'est pas ça ce que je veux dire. Le truc, c'est que je ne suis pas attiré par les femmes.
En baissant le regard pour éviter de croiser celui du Rengoku, Obanai continua sa phrase dans une grande honte et crainte :
— J'aime les hommes, en fait...
Tout devenait plus clair pour le blond qui resta dans le silence un court moment. Il ne connaissait pas du tout l'orientation sexuelle d'Obanai, ce qui marqua une surprise en apprenant cela. Malgré ce moment de gêne, Kyojuro tapota sa main sur la tête du malade, ce dernier regarda son frère d'un air perdu.
— Désolé alors, je ne savais pas du tout que tu aimais les hommes. Maintenant, je le sais alors je ne referai plus l'erreur !
— Ça ne te dégoûte pas ? interrogea le noir.
— Pas le moins du monde ! Ici, tout le monde est ouvert d'esprit et, si ça peut te rassurer, je suis moi-même bi !
— Bi ?! Vraiment ? s'exclama l'Iguro qui se mit ensuite à tousser pour avoir parlé fort.
Hochant la tête, l'adolescent aux yeux rougeâtres continua de donner à manger au garçon, souriant de manière à le mettre en confiance.
— Oui. Je ne l'ai jamais avoué à personne à part mes parents, Senjuro et ma meilleure amie : Mitsuri. Je ne savais pas comment tu allais le prendre alors j'attendais le bon moment pour te l'avouer.
— Maintenant on sait tous les deux qu'on est pareil. C'est le point positif dans tout cela, avoua le malade.
— Tu as raison ! Soutenons-nous !
— Oui.
Un moment, Kyojuro déposa l'assiette sur la table basse afin de saisir une serviette pour frotter la bouche de l'adolescent. Toucher ainsi ses lèvres était étonnement très plaisant. Il continua alors à la frotter, le nettoyage se tranformant doucement en caresse. Obanai se laissait faire, se perdant dans les yeux de l'homme et restant figé sur place.
— Je t'aime beaucoup... murmura le Rengoku.
Il embrassa un bout de la serviette avant de mettre cette même partie sur celles d'Obanai. L'embrasser à pleine bouche serait risqué vu qu'il était malade, le faire avec la serviette minimisait les risques même si elles n'étaient pas inexistantes. Le blond n'en avait rien à faire de s'il tombait malade à son tour, tout ce qu'il souhaitait était de montrer sa plus grande marque d'affection à l'Iguro.
Ce dernier en était surpris, il considérait cela comme un véritable baiser et ça ne le laissait pas indifférent du tout. Son cœur chavirait de joie, il aimait énormément Kyojuro. Comme il ne savait pas avant que ce dernier était bisexuel, il croyait n'avoir aucune chance et que son cœur serait prit par Mitsuri. Au final, il a eu la chance de partager un tel moment avec lui.
Retrouvant la parole, Obanai se contenta de répondre timidement d'une voix à peine audible :
— Je t'aime aussi...
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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !
On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !
Bye !
Chapitre suivant : Sanemi x Nezuko.
PS : Pour éviter tout jugement sur le prochain chapitre avant l'heure, je précise que les âges seront modifiés.
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