Commande de personne, bonne lecture !

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Étant enfant, Giyuu jouait beaucoup avec un garçon de son âge. Tout comme lui, ce garçon avait une grande soeur qui prenait soin de lui et le chérissait à l'instar d'une mère. Ils se comprenaient tous les deux, ils s'entendaient à merveilles, c'était une très belle amitié.

Comme les enfants passaient pas mal de temps ensemble, les sœurs discutaient entre elles et tissaient également des liens. C'était comme si les quatre formaient une petite famille ensemble, ils étaient heureux et se serraient les coudes.

Malheureusement, la veille du mariage de Tsutako – lorsque Giyuu avait dix ans – leur village se fit attaquer par des démons. Tenant à son frère plus que tout au monde, la Tomioka décida de lui offrir sa vie. Elle voulait lui donner une chance. Une chance de vivre une longue vie bien remplie et de trouver des gens sur qui compter.

Dépassé par cet affreux évènement, Giyuu ne fut plus le même. La mort de Tsutako repassait en boucle dans sa tête et venait même hanter ses nuits. Revoir tout ce sang, son corps sans vie... C'était si dur pour un enfant. Le garçon, par la suite, avait été recueilli par le Maître Urokodaki afin de devenir un jour un grand pourfendeur qui sauverait l'humanité et se vengerait de la mort de Tsutako.

Durant cet entraînement avec le vieil homme masqué, le Tomioka rencontra Sabito. C'était un apprenti très talentueux et qui avait la tête dure. Il savait toujours quoi dire dans les moments les plus tendus tout en gardant son plus grand calme. Il était si mature pour son âge... Giyuu l'appréciait vraiment, il croyait trouver le bonheur à ses côtés et espérait devenir l'un des plus puissants avec lui. Malheureusement, la vie en avait décidé autrement et le roux mourrut dans une mort brutale et sanglante. Le crâne broyé d'une seule main surhumaine et musclée jusqu'à la moelle.

Depuis ce jour, le Tomioka s'était renfermé dans une coquille. Il ne montrait aucune émotion ou empathie, il se montrait froid ce qui n'était pas toujours avantageux. Le noir ne voulait plus tisser de liens, ne plus perdre de gens qu'il aimait, ne plus souffrir. Être distant signifiait pour lui ne plus souffrir et faire le deuil de ceux qui avaient précédement péris.

Actuellement, Giyuu était le Pilier de l'Eau. Il avait travaillé si durement pour avoir cette place, bien qu'il pensait ne pas la mériter. L'Ubuyashiki parvenait souvent à l'apaiser, discutant avec lui du pourquoi du comment il a été choisi comme Pilier. Le Maître le voyait comme quelqu'un de talentueux, qui aidait beaucoup de monde et qui donnait de l'importance aux vies humaines. C'était l'une des nombreuses qualités que Kagaya appréciait et qui le poussait à l'avoir choisit – en plus de ses innombrables efforts physiques.

Alors que le Tomioka venait de terminer son entraînement tout seul, il croisa une personne à la tenue des furtifs. Il ne lui donna pas une grande attention et passa son chemin sauf que le masqué cessa de marcher et se retourna vers le Pilier, l'interpelant calmement.

— Giyuu ?

À l'entente de son prénom, le concerné se retourna tout en regardant le furtif d'un air interrogateur. Le silence régnait entre les deux hommes avant que le Pilier ne se mette à parler.

— On se connaît ?

— Oui. Enfin, on se connaissait avant.

L'inconnu ôta son masque pour révéler son visage. Une grosse cicatrice d'une dizaine de centimètres était présente sur sa tempe gauche. Malgré cela, le noir n'eut pas de mal à reconnaître son ami d'enfance.

— T/P ? demanda-t-il comme si il voulait être sûr.

— Ça faisait longtemps...

— Comment se fait-il qu'on ne se soit pas croisé avant ? Depuis quand es-tu parmis les Pourfendeurs ?

Passant une main derrière sa nuque, l'homme aux yeux C/C se mit à tout lui expliquer sans retenue :

— Ça fait déjà bien longtemps que je suis ici. C'est juste que durant plusieurs années je ne faisais que me déplacer ce qui fait que je n'ai pas eu l'occasion de venir ici régulièrement. Ça fait cinq ans que je n'étais pas revenu dans le Q.G.

— Cinq ans... Et ta soeur ?

Giyuu se doutait que le sujet était assez délicat mais il voulait savoir ce qui s'était passé lorsqu'ils s'étaient perdus de vue – suite à l'attaque de leur village natal.

— Miyo a pas mal pris cher, expliqua-t-il dans un soupir rempli de regrets. Elle est vivante, le problème est que depuis l'attaque elle est dans le coma. Ça va faire bientôt dix ans qu'elle est dans cet état mais je n'ai pas encore donné mon accord pour la débrancher. Je ne veux pas la perdre et j'ai encore espoir de la voir se réveiller.

— Je suis désolé...

— Ne t'excuse pas, elle n'est pas morte.

Le Tomioka ne savait pas quoi dire de plus, perdre une être qui nous a toujours protégé était une dure épreuve. Miyo était la seule chose qu'avait T/P, n'ayant pas d'autre famille qu'elle. Giyuu repensait à sa grande soeur à lui, se rappelant toujours aussi bien de son visage et de sa douce voix rassurante.

— Je suis désolé pour Tsutako, ajouta le C/C comme s'il avait pu déceler les pensées du Pilier de l'Eau.

— Ne t'en fais pas, ça fait un bon moment que je suis passé à autre chose.

— Je n'en ai pas l'impression. Ton regard est si différent de quand nous étions enfants, c'est comme si tu étais une toute autre personne.

Tournant les talons, le noir se mit à partir, comme s'il était vexé mais ne disait rien là-dessus. Le T/N se doutait qu'il venait de tirer sur une corde sensible alors il s'élança vers son ami d'enfance, se mettant en travers de son chemin.

— Je m'excuse, je n'aurais pas dû te dire cela. Je m'inquiète pour toi, tu sais. Je voulais juste que tu saches que si tu as besoin de te confier à quelqu'un, je suis là. Les amis sont fait pour cela.

— Ce n'est pas grave, je te remercie, T/P.

— Si tu veux, nous pouvons rattraper les moments perdus en nous détendant aux sources thermales ! J'en ai trouvé une dans le coin où personne n'y va.

Cette idée semblait faire ni chaud ni froid à Giyuu qui ne refusa pas pour autant. T/P sourit agréablement, satisfait de cette réponse et ils se mirent en route vers leur nouvelle destination. Sur le chemin, l'ami d'enfance du Pilier parlait beaucoup – un peu trop pour Giyuu. Il racontait certaines de ses missions qui n'étaient pas forcément intéressantes car il ne manipulait pas l'art du katana – n'arrivant pas à utiliser de Souffle.

Après un long moment, ils furent arrivés aux sources et T/P n'eut pas de gêne pour se déshabiller en vitesse et plonger dans l'eau. L'homme aux yeux bleus observait autour de lui, comme s'il essayait de vérifier que personne ne se trouvait dans les environs.

— Ne t'en fais pas, rassura T/P, personne ne vient jamais ici.

— Je te fais confiance.

Sur ces paroles, le plus haut gradé retirait à son tour ses vêtements, révélant ses muscles imposants ainsi que ses nombreuses cicatrices sur tout le corps. Les yeux C/Y du T/N s'attardaient sur ses marques, il en avait bien plus que lui-même.

Une fois ses vêtements déposés sur un rocher, le pourfendeur aux longs cheveux corbeau entra doucement dans l'eau, prenant son temps. Une fois dedans, il s'assit contre la paroi et regarda le ciel dégagé.

— La température est vraiment bonne, commenta T/P qui se délectait de la chaleur agréable de la source.

— Oui...

—  Tu sais, reprit le C/C, j'étais revenu te chercher après l'attaque. Quand des Pourfendeurs avaient tués tous les démons, j'étais revenu pour voir si tu étais quelque part, caché. Je ne t'ai vu nulle part mais j'ai jamais pensé que tu étais mort.

— J'ai été recueilli par Urokodaki Sakonji, l'ancien Pilier de l'Eau.

Hochant la tête, T/P comprenait mieux où il était durant toutes ses années de disparition. Ils s'étaient maintenant retrouvés mais le tension était toujours omniprésente. Ce n'était jamais facile de retrouver un ami perdu depuis des années, que pouvaient-ils se dire ? Il y avait tellement de choses à raconter qu'ils ne savaient pas par quoi commencer.

T/P s'avança vers le jeune homme pour s'asseoir à côté de lui. Leurs regards se croisièrent, dans le silence. Les deux observaient les traits de l'autre, essayant de comparer avec les enfants qu'ils étaient dans le passé. Ensuite, Giyuu demanda :

— C'est en mission que tu as eu ta cicatrice à la tempe ?

Posant les doigts dessus comme pour se remémorer d'un souvenir, T/P répondit négativement :

— J'aurais bien voulu. Je me la suis faite quand notre village a été attaqué. Un démon m'avait sauté à la gorge, j'ai été sauvé avant qu'il ne pose ses crocs sur mon cou mais ses griffes m'avaient lacéré le visage. C'est la seule cicatrice qui n'est pas partie.

— Je vois.

— Et toi ? Tu en as pas mal, ça te rend viril.

— Je n'ai eu aucune blessure lors de l'attaque, ce sont toutes des blessures dues à mes missions.

Lâchant un doux rire, le furtif se sentait un peu jaloux de ses cicatrices. Il ne voulait pas avoir de marques de l'époque où il était faible et sans défense, il voulait des cicatrices qui racontaient ses exploits pour sauver des vies. Comme Giyuu.

— C'était le bon temps avant ce drame, ajouta T/P qui voulait seulement se remémorer de bons souvenirs.

— Je suis d'accord. Malheureusement nous ne serons pas tranquilles tant que les démons seront encore en vie.

— C'est la dure réalité. Nous pouvons toujours profiter à fond de la vie même avec ces créatures !

La bonne humeur et l'optimisme du moins haut gradé était contagieuse, arrivant à faire sourire légèrement Giyuu. Ce n'était pas souvent qu'il souriait et son ami était fier de constater que ses lèvres s'étiraient ainsi.

— Ça fait du bien de te retrouver. À chaque fois que j'étais avec toi je me sentais merveilleusement bien, comme si nous étions seuls au monde et qu'il n'y avait que nous deux qui comptait.

Une courte pause puis il termina ses dires par :

— Et c'est encore le cas.

Giyuu ne le lâchait pas du regard, l'écoutant et sentant son coeur s'emballer. T/P rougissait légèrement, son sourire ne quittant pas son visage d'ange.

— Qu'en penses-tu ? interrogea-t-il au Pilier.

— Je ne suis pas doué pour exprimer ce que je ressens. Mais c'est vrai que ta compagnie est plaisante et surtout apaisante.

Et puis, sans crier gare, le T/C rapprocha son visage de celui du noir. Leurs lèvres étaient presque collées les unes contre les autres, quelques centimètres les séparant. Le Tomioka se demandait ce que son ami faisait et, pourtant, il ne le repoussa pas. C'était comme s'il avait espéré que cette situation se produisait.

— Giyuu, je t'ai toujours trouvé incroyable. Je n'ai jamais cessé de penser à toi, tu as toujours été dans mon coeur. Est-ce que toi aussi tu pensais à moi ?

Se regardant dans les yeux l'un l'autre, le Pilier de l'Eau ne donnait aucune réponse durant une dizaine de secondes avant de répliquer :

— Oui, je me demandais souvent où est-ce que tu pouvais bien être et ce que tu faisais.

Lorsqu'il entendait la courte réponse du Pourfendeur, T/P se décida enfin à l'embrasser. Giyuu ne réagissait pas négativement, le laissant faire et profitant de la chaleur de ses lèvres. Le noir ferma les yeux, continuant de l'embrasser tout en sentant les mains du T/N passer dans ses cheveux encore attachés.

Les minutes passaient, ils se séparaient en restant l'un contre l'autre. Le contact visuel ne cessa point et leurs visages étaient tous deux rouges, autant que l'autre. Giyuu n'avait jamais échangé de baiser, c'était la première fois et il avait l'air d'avoir aimé.

— Je pense qu'on devrait mettre un terme à notre amitié, proposa le furtif.

— Si c'est pour être comme maintenant, ça ne me dérange pas.

Ainsi, ils restèrent encore de longues heures à profiter de la chaleur de la source thermale, rattrapant le temps perdu et profitant de l'autre de manière amoureuse. Ensemble, ils allaient pouvoir affronter toutes les épreuves, les coudes serrés. La vie leur semblait moins grise lorsque les hommes étaient l'un avec l'autre.

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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Muichiro x Fem Reader #1.