Giyuu x Aiko (OC)
Commande de Kana_Asagiri, j'espère que ça te plaira et désolée pour l'énorme retard !
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Assis à genoux sur un coussin violacé, des lettres éparpillées au sol, Tomioka Giyuu semblait en pleine réflexion. Toutes ces lettres, tous ces écrits et tous ces mots d'affection venaient d'Aiko, la sœur jumelle de Sabito. Ce dernier s'était fait tuer il y a des années lors de l'Épreuve Finale pour devenir poufendeurs. Giyuu et Aiko en ont été les survivants avec d'autres.
Depuis ce jour, le Pilier de l'Eau actuel n'avait plus jamais été le même. Il s'était renfermé sur lui-même, devenait plus froid et moins bavard, il ne comptait plus sur personne et s'était radicalement éloigné de sa seule amie restante : Aiko.
Celle-ci voulait à tout prix se rapprocher de lui, retisser les liens perdus et tourner la page sur la tragédie qu'ils partageaient.
Malheureusement, le Tomioka ne rendait pas la tâche facile, ne voulant plus lui parler. Alors, la jeune fille lui envoya des lettres, une dizaine dont l'homme n'y avait jamais répondu, mais les avait toutes lues. Aiko espérait toujours qu'un jour Giyuu lui réponde, même si ça prenait des années entières voire toute une vie. Elle était déterminée, elle ne lâcherait pas l'affaire tant qu'ils ne seraient pas tous les deux apaisés de leurs tourments et que Giyuu ne ferait pas de pas vers elle.
Après avoir relu les lettres de la pourfendeuse, le noir rangea tout cela dans une boîte qu'il remit en place dans un placard. Il eut à peine le temps de faire ceci que son corbeau de liaison arriva jusqu'à lui. Écoutant ce que le volatile avait à lui dire, celui-ci expliqua que le Maître Ubuyashiki le convoquait. De quoi allaient-ils parler ? Giyuu se demandait cela mais ne perdit pas pour autant de temps à se mettre en route jusqu'au Domaine de son chef.
En y arrivant, Kagaya était déjà sur place, attendant patiemment le Pilier de l'Eau. À la vue de ce premier, Giyuu se dépêcha de se positionner face à lui, s'inclinant et le saluant poliment. Le Maître appécia ce geste courtois, il rétorqua calmement :
— Merci de ta venue, Giyuu. Il manque encore une personne avant que je n'explique votre tâche.
L'homme ne répondit rien, se contentant d'attendre malgré le fait qu'il se questionnait à propos de la deuxième personne convoquée. Qui était-elle ? Qu'allaient-ils devoir faire ensemble ?
Alors que le noir s'interrogeait, de rapides bruits de pas se firent entendre. En tournant le regard, le Pilier de l'Eau remarqua qu'il s'agissait de Aiko. Cette dernière semblait pressée et s'inclina vite face au Maître, s'excusant :
— Pardonnez-moi pour mon retard, Maître ! Ça n'arrivera plus jamais, je vous en conjure !
— Giyuu aussi vient à peine d'arriver, vous n'êtes pas en retard. N'ayez crainte.
Les deux pourfendeurs attendirent que leur chef reprenne la parole afin de leur fournir plus d'informations sur leur fameuse tâche. Le brun commença ses explications :
— Muzan aurait été repéré non-loin d'un village dans le Sud. J'ai pensé préférable de vous envoyer tous les deux aller collecter des informations sur lui. Je ne vous envoie pas en combat face à lui car sinon j'aurais convoqué tous les Piliers ainsi que d'autres Pourfendeurs. Muzan a déjà quitté les lieux, vous irez seulement enquêter.
Une fois tout expliqué, Giyuu et Aiko saluèrent poliment Kagaya avant de s'en aller. Le soir venait de commencer, ils avaient tout leur temps pour se rendre au village et poser leurs questions aux civils.
Sur le chemin, c'était bien silencieux. Le Pilier de l'Eau marchait à pas rapides, se trouvant devant la jeune fille qui ne cessait pas de l'observer de haut en bas. Ça faisait tellement longtemps qu'ils ne se parlaient plus, quelque chose en l'homme s'était brisé et Aiko le comprenait totalement. Malgré cela, l'absence du noir la faisait souffrir. Ils devraient s'entraider dans leurs épreuves et non s'éloigner l'un de l'autre.
Alors que tout était trop calme, Aiko décida de prendre la parole, espérant un rapprochement entre eux malgré la délicatesse de la situation :
— Giyuu... Est-ce qu'on peut parler de...
— Je n'ai rien à dire, coupa-t-il de manière calme et froide sans lui jeter aucun regard et continuant d'avancer.
Ce fut un échec pour la jeune fille, elle n'insista pas plus et poursuivit sa route en restant derrière son compagnon de misson.
Après un jour entier à marcher d'un pas rapide, ils arrivèrent enfin au village en question. Le Tomioka se chargea directement d'aller interroger les habitants sur des soit-disant "phénomènes étranges" afin de ne pas évoquer le nom de Kibitsuji Muzan qui était inconnu pour ceux qui ne connaissaient pas les démons.
Aiko fit de même de son côté sauf que son regard n'arrêtait pas de s'attarder en la direction de Giyuu, elle l'aimait tellement. Les interrogatoires prirent quelques heures avant que les deux pourfendeurs ne se rejoignent afin de se partager leurs informations :
— Personne n'a rien vu d'étrange, dit le Pilier de l'Eau. Soit Muzan a été discret et personne n'a remarqué sa présence, soit il a réussi à se faire passer pour un humain.
— Je n'ai rien trouvé d'intéressant non plus. Tu crois qu'on devrait encore fouiller un peu ou qu'on en a fini ?
— Nous pouvons aller voir les alentours du village, il y a peut-être quelque chose. S'il n'y a rien de plus, nous pourrons rentrer.
— Ça marche.
Ils allèrent tous les deux à l'extérieur du village, entouré de bois denses et sombres. Il faisait totalement nuit alors les deux compagnons allaient devoir se montrer prudents. Aiko restait aux côtés du Tomioka, ils prêtaient attention à chaque recoin de la forêt, chaque petite information pourrait être cruciale même si pour le moment ils ne trouvaient rien du tout. Le Roi Démon arrivait à effacer toute trace derrière lui, ça prouvait sa puissance et ça le rendait encore plus redoutable.
— Giyuu... fit doucement la fille.
— Quoi ?
— J'ai entendu quelque chose.
— Je n'ai rien entendu, c'est peut-être le vent qui résonne.
— Je te dis que j'ai entendu quelque chose !
Alors qu'elle venait à peine de terminer sa phrase, une créature surgit de nulle part pour attaquer le Pilier de l'Eau qui ne l'avait pas remarqué, contrairement à Aiko. Cette dernière se précipita vers l'ennemi et lui coupa rapidement les deux bras. Le démon recula et prit quelques minutes à faire repousser ses membres, grognant de rage avec une puissance à en faire trembler les arbres.
— Tu n'as rien ?! demanda la Pourfendeuse avec inquiétude.
— Non, ça va.
— Fais plus attention, je ne veux pas me retrouver avec un cadavre et encore moins le tien !
Le noir se reconcentra et attaqua le démon qui faisait le double de sa taille. Celui-ci se montrait lent sauf que sa force compensait ce défaut et donnait du fil à retordre. Mais, en tant que Pilier, Giyuu réussit à lui porter le coup fatal et son corps se désagrégea.
— C'est fini ? fit la jeune fille.
— Je crois. Il n'était pas fort, ce n'était même pas une Lune Inférieure.
— Il aurait un lien avec la venue de Muzan ?
— Non, je ne crois pas.
Aiko rentra son katana dans son fourreau, relâchant sa garde quelque secondes après ce combat surprise, ce qui était une erreur. Quelque chose vint attraper ses bras et la soulever, l'immobilisant et la serrant avec puissance. La pourfendeuse gémit de douleur et tenta de se défaire de l'emprise des tentacules.
— Aiko !! s'exclama le Tomioka en s'attaquant aux tentacules pour sauver sa camarade.
Ils étaient robustes, la lame du Pilier ne pouvait les couper et s'il continuait ainsi ce serait son katana qui finirait en petits morceaux en premier. Les tentacules étaient prêts à arracher les membres de la plus jeune, celle-ci ne pouvait rien y faire et son rythme cardiaque augmenta sous le coup de l'angoisse.
Assister et vivre cette scène leur rappela à tous les deux des souvenirs communs : La mort de Sabito et de Makomo. Cette dernière a été démembrée vive tandis que ce premier se fit écraser le crâne d'une seule main puissante et sans aucun effort. C'était cela qui avait tout brisé entre le Tomioka et Aiko.
Le Pilier de l'Eau courut jusqu'à la source des tentacules : Le corps du démon. Sur cette course, d'autres tentacules se firent lancer en la direction de l'homme qui les évita à chaque fois, il était plus concentré que jamais et les cris d'Aiko étaient suffisant pour le pousser à aller à une vitesse incroyable. Giyuu n'avait jamais été aussi rapide et si les autres Piliers étaient présents, ils auraient été époustouflés. Sa vitesse pouvait être comparée aux pourfendeurs du Souffle de la Foudre.
Lorsque le noir se trouva proche du Démon, il l'acheva d'un coup sec sans que l'ennemi ne puisse riposter à cause de sa vitesse et de sa précision sans faille. Le corps disparut et Aiko retomba vers le sol mais le Tomioka la rattrapa à temps. Leur regard se croisait et la rousse ne pouvait s'empêcher de rougir légèrement.
— Tu m'as sauvée, merci beaucoup...
— Merci à toi aussi... De m'avoir sauvé tout à l'heure...
Le Pilier redéposa Aiko qui savait se tenir debout. Ses bras lui faisaient mal mais elle n'avait rien de cassé ce qui était une bonne nouvelle. La main du Tomioka passa dans ses propres cheveux et il ajouta doucement :
— On devrait rentrer, nous ne trouverons rien de plus. Tu iras te faire examiner par Shinobu pendant que moi j'irais rendre mon rapport au Maître Ubuyashiki.
— Ça marche.
Ce fut sur cette note apaisante que les deux compagnons rentrèrent au Q.G. des pourfendeurs. Les bras d'Aiko lui faisaient encore mal et Giyuu prêtait attention à ce qu'elle aille bien jusqu'à arriver au Domaine des Papillons. Shinobu prit rapidement la fille en charge dans une chambre tandis que l'homme alla faire son rapport au chef.
Lorsque tout cela fut terminé, le noir rendit visite à la rousse qui était assise dans un lit avec une blouse blanche de patient. Ses bras visibles étaient tout rouges, à la limite de l'écarlate. Ses bras avaient dû être serrés avec une puissance inouïe, bien plus que le Pilier de l'Eau ne pouvait l'imaginer.
Giyuu s'assit au bord de son lit, observant ses bras avec concernement tandis que la sœur de Sabito lui sourit agréablement :
— Tout va bien. C'est extrêmement rouge mais la douleur n'est pas aussi terrible. Enfin, ça c'est parce que Shinobu m'a donné un calmant mais le plus important est que je ne sois pas en danger. Je suis au repos pour un mois !
— Ça me rassure de savoir cela. J'ai vraiment cru que tu allais finir comme... Enfin tu sais.
Le pourfendeur aux yeux océan semblait chercher la suite de ses paroles, et il continua après une vingtaine de secondes de réflexion :
— Je suis désolé pour tout, Aiko. Je t'ai évitée pendant très longtemps alors que tu ressens la même douleur que moi. Je n'ai pas été un bon ami et sache que malgré tout ça je t'aime profondément. Je n'ai jamais cessé de t'aimer, et je n'ai aucune excuse pour le silence que je t'ai fait endurer.
Posant une main rassurante sur celle de son interlocuteur, Aiko ne cessa pas de sourire. Leur main s'entrelaçait agréablement, faisant frémir le Tomioka qui ne relâcha pas celle de son amie. Les deux se regardaient silencieusement, ils étaient de nouveau réunis et c'était tout ce qui comptait pour eux. La fille n'en voulait pas à Giyuu, elle ne lui en voudrait jamais. Il avait une trop grande place dans son cœur pour cela.
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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !
On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !
Bye !
Chapitre suivant : Obanai x Fem Reader.
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