Irukaka : Le danseur blanc

Résumé :

Iruka est serveur dans un bar en centre ville de New York. Il y travaille depuis plusieurs années maintenant aux côtés de quelques connaissances avec qui, servir n'était que plaisir. Ainsi, malgré un patron très stricte, le jeune homme de vingt-deux ans était ravi en son existence. Cependant, sa vie sur un petit nuage sembla prendre fin à l'arrivée d'un individu dans le service.

Kakashi Hatake, vingt-deux également, avait été présenté par le patron du bar comme étant le nouveau danseur attitré. Cette idée était sortie de Dieu seul sait où en son employeur mais le fait été, que depuis l'arrivée de ce "danseur" blanc, Iruka ne pouvait lui en décrocher son regard.

Seulement, le jeune Umino avait comprit dès la profession de l'Hatake révélée qu'aucune histoire d'amour ne pourrait jamais avoir lieu entre eux.

Un serveur et un strip-teaseur, leur relation était morte au fond d'un étang avant de commencer.

Mais peut-être bien qu'avec un peu de ceci et un brin de cela, la magie pourrait apporter et rapprocher cet homme brun et celui énigmatique. La bonne chance pouvait se montrer...

Précisions :

- Kakashi et Iruka on chacun vingt-deux ans dans cette fanfiction.
- L'histoire se déroule dans notre monde à l'époque moderne mais les personnages reviennent entièrement au créateur de Naruto.
- Présence de sexe et d'un langage grossier ⚠️🔞 Je prierais à ceux qui se sentent trop jeunes ou trop sensibles à l'un de ses points de ne pas continuer leur route.

Date :

Décembre 2020
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Le danseur blanc :

Iruka souffla, pourtant, ça ne lui ressemblait pas. Mais comment en faire autrement alors qu'en plein service, son patron demandait tous les serveurs du bar dans son bureau à l'étage.

Que pouvait-il bien leur vouloir ? Le brun apprécierait le savoir sans devoir aller à sa rencontre...

Il monta les escaliers menant au bureau du gérant, exaspéré de devoir s'arrêter dans son travail. S'il y avait bien une chose qui enlevait son sourire et sa bonne humeur habituel à Iruka c'était bien le fait d'être interrompu. Qu'est-ce qu'il détestait ça. Il faudra maintenant qu'il fasse attention à garder son caractère explosif et colérique pour lui, son patron ne l'aimait guère.

Heureusement, la présence de ses amis à ses côtés devrait le calmer et le laisser maître de ses émotions. Dans un sens, son côté colérique était une vraie plaie mais au moins, il avait le mérite de ne pas cacher ce qu'il pense. A bas les masques et l'hypocrisie avec lui.

Enfin, ce n'était bon pour personne d'être sur les nerfs. C'est ainsi, essayant de positiver, qu'il laissa sa conscience cogiter.

À quoi bon s'énerver après tout, peut-être que la raison de leurs convocations était positive finalement ? L'Umino n'y comptait pas trop connaissant le patron mais rien n'empêche d'espérer. Au pire, il aurait juste gagner quelques instant où sa colère serrait partie avant de revenir à la charge si l'annonce était négatif.

C'est ainsi que sa nature douce et gentille refit surface, se manifestant par un sourire sur ses traits bronzés.

C'était ainsi qu'il était ; un homme pacifiste et serviable pouvant cependant devenir une pile de nerfs lorsqu'il s'énerve.

Sur ce point, l'entourage comptait beaucoup pour le calmer et Dieu seul sait qu'il était bien accompagné.

Que se soit Gai, Asuma, Kurenaï, Aoba ou encore Gemna, ses amis étaient en tout point génial et pour rien au monde il ne voudrait les changer. Ils étaient proches, se soutenaient mutuellement dans toutes les situations sans jamais juger le pourquoi du comment. Ils étaient une sortes de famille recomposée, a l'exception du barbu et de la femme aux cheveux noirs qui seraient les parents.

A eux, ils formaient la plus belle des aventures et le plus douillé des cocons où se reposer.

D'ailleurs, la fine équipe de serveurs se retrouva au complet devant la porte du bureau de leur patron. Il ne manquait que Kurenaï, partie en congé maternité depuis quelques semaines déjà.

Les hommes présents s'échangèrent tous un regard commun, mélange d'appréhension et d'incompréhension à la raison de la convocation. Personne n'avait l'envie de toquer pour entrer, l'option de faire demi tour en courant étant bien plus alléchante. Seulement, avaient-ils le choix ? Non, s'ils voulaient garder leur travail alors la réponse était non.

Sur un dernier signe de tête de bonne chance commune, Asuma se chargea de frapper à la porte. Son toquement n'était pas des plus viriles, un brin fébrile mais comment le lui reprocher lorsque le gérant était un homme si bipolaire dans l'extrême ? On ne savait jamais à quoi s'attendre avec lui, en bien comme en mal.

Un grognement sourd vint répondre au bruit sur la porte en bois massive, autorisant l'accès au bureau.

Iruka fut le premier à entrer dans la pièce au style monochrome, suivie tel un berger avec ses moutons par ses amis et collègues.

Ils se positionnèrent rapidement en ligne face au bureau en bois foncé dans un style assez militaire. Cette façon de faire exigée par le gérant était d'ailleurs sujet à bien des moqueries ; le plus souvent lié au restant des années de front qu'avait fait le patron avant de se reconvertir.

Il fallait croire que dans l'armée, la leçon était si marquante qu'elle ne quittait plus ses vétérans, même des dizaines d'années après. Peut-être était-ce de la folie, surtout de l'imposer ainsi à ses serveurs dans un bar, si loin du cadre militaire. Honnêtement, Iruka ne savait quoi en penser si ce n'est qu'il était bien content de ne pas devoir combattre. Sa vie tranquille lui allait très bien.

- Je suis là pour vous présenter le remplaçant de Kurenaï, indiqua le vieille homme.

Ce dernier avait de court cheveux grisés par le temps, un dur regard noir accentué par les cicatrices qui lui coupaient le sourcil droit de toute part. Le costard serré, impeccable sur lui ne faisait que renforcer ce côté sérieux, solennel.

Iruka mit quelques secondes à comprendre le message pourtant claire, mais il était loin d'être le seul.

Monsieur Okayu, le patron du bar, avait bien dit lors du départ de la femme d'Asuma qu'il n'avait pas besoin de la remplacer. La nouvelle du contraire les prenaient donc au dépourvu complet. 

Kurenaï était la strip-teaseuse attitrée du bar, une profession qu'avait tout a fait accepté Asuma pour sa femme en affirmant : "je l'ai rencontrée comme ça et c'est ainsi que je suis tombée amoureux d'elle, pourquoi lui demander de changer maintenant ? Son métier n'est pas différent d'un autre et en restant comme ça, on peut se voir même au travail. Que demander de mieux ?"

Iruka mentirait en disant qu'il n'était pas un brin jaloux de la grande complicité et du respect authentique dans ce couple. C'était touchant, surtout dans la profession de Kurenaï qui était tant rabaissée dans la société.

Seulement, pourquoi le gérant décidait-il du jour au lendemain de la remplacer ?

Au fond de lui, le brun à la queue de cheval le savait bien ; le nombre de clients ne cessaient de baisser depuis le départ de l'icône du bar. Monsieur Okayu, en tant que gérant, ne pouvait décemment pas laisser la situation ainsi, seulement, avait-il trouvé quelqu'un aussi douée que Kurenaï pour captiver tous les yeux comme elle le faisait ? C'était bien ce qu'il se demandait.

- Vous parlez d'un remplaçant au masculin, c'est un homme qui va remplacer Kurenaï ?

Ce détail qui avait échappé à Iruka ne sembla pas l'avoir fait chez Gai qui sous ses allures de surexcité cachait bien son jeu de personne terriblement attentif.

- Effectivement, il ne devrait pas tarder à arriver d'ailleurs..., fût la seule réponses donnée par le gérant entouré de ses deux grandes plantes de part et d'autre de son bureau.

Si Iruka était tout à fait d'accord avec le fait, n'ayant pas pour habitude de juger sans connaître, il se questionna. Soit avait-il une notion différente du "bientôt" que son patron, soit le remplaçant se faisait terriblement attendre. Dix minutes, dix minutes entières qu'ils attendaient dans ce bureau à la tension assez exorbitante.

Monsieur Okayu n'était pas patient, ça se savait bien. Le nouveau ne partait pas du bon pied en étant en retard le premier jour.

Cependant, alors qu'Iruka allait demander la permission pour regagner son poste, ne pouvant faire attendre les clients en bas, on toqua à la porte.

Il attendit subtilement le patron siffler avant d'autoriser l'accès au bureau.

C'est alors qu'un homme drappé d'un épais mentaux brun et d'un jogging sombre entra, une écharpe rouge couvrant la moitié de son visage jusqu'à son nez. Toutes ces épaisseurs étaient compréhensibles avec le froid mordant de cet hiver mais étrangement, le brun s'était attendu à voir un être à peine vêtu entrer dans la pièce. Sûrement la fatigue qui le faisait délirer puisque ça aurait été étrange finalement.

Cependant, même habillé ainsi, cet homme lui faisait un drôle d'effet. Perdu, Iruka décida de mettre tout ça sur le compte des cheveux étrangement blancs et de la cicatrices traversant l'oeil gauche du nouveau venu.

- Tu es en retard, trancha froidement le gérant, le fixant cependant avec une pointe de fierté étrange.

- Je n'ai jamais demandé à être attendu par tant de monde, répondit du tact au tact l'homme en s'avançant dans la pièce, finissant en face du patron sans un regard pour les autres personnes. De plus, reprit-il, je ne commençais que demain initialement, vous ne pouvez pas vous plaindre de mon retard en me prévenant à la dernière seconde.

- Certes, cependant on a déjà perdu trop de temps alors tu m'excuseras d'abréger les présentations. Kakashi, voici les serveurs du bar ; Asuma, Gai, Iruka, Aoba et Gemna, indiqua Okayu en désignant dans l'ordre les personnes présentes.

Il marqua ensuite une pause pour laisser au nouveau le temps d'enregistrer les noms sur les visages présentés avant de reprendre à l'intention de ses employés.

- Voici Kakashi Hatake, le remplaçant de Kurenaï, je comptes sur vous pour lui faire bon accueil. Asuma, tu t'occuperas de lui montrer les vestiaires et de lui assigner un casier pour qu'il puisse se changer. Tous les autres, repartez travailler.

Si monsieur voulait, monsieur aurait. Sans attendre plus longtemps, Iruka déguerpi avec ceux autorisés à le faire. Honnêtement et sûrement égoïstement, il était heureux de ne pas avoir été désigné pour s'occuper de jouer les guides.

Ce fût donc le cœur plus léger qu'il reprit son travail, rattrapant les quelques commandes qui attendaient d'être passées.

Cependant, quelques chose avait changé ; le nombre de monde. Depuis qu'il était partit, les tables occupées avaient doublés, c'était surprenant. La coïncidence avec le remplaçant lui vint rapidement à l'esprit et instinctivement, il sût que ce n'était justement pas une coïncidence.

Finalement, Monsieur Okayu avait raison, il manquait cruellement une strip-teaseuse dans ce bar réputé pourtant pour ça. La nouvelle du nouveau n'avait pas du traîner, sûrement avec l'aide du gérant.

Plus qu'à espérer que ce Kakashi soit à la hauteur.

A la mention du nom du personnage, le brun repensa à son apparence. Il ne l'avait vu que très sommairement mais il n'avait rien vu de spécialement charmant. Il espérait simplement se tromper et qu'il arrive à relancer ce bar qui courrait à sa perte sinon.

Heureusement, Asuma fini par le rejoindre après avoir montrer tout ce qu'il y avait à savoir sur l'endroit à l'argenté.

Le brun fût immédiatement curieux et ne pu s'empêcher de le questionner sur son ressentit et sur ce qu'il avait pu voir. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que le barbu lui réponde ainsi.

- Il est magnifique, et c'est peu de le dire. J'avais de gros doutes lorsqu'il est arrivé si couvert mais c'est un véritable ange, tu m'étonnes que le patron l'ai emboché. Enfin, j'ai du partir pendant qu'il se changeait alors on a plus qu'à regarder ce qu'il va donner sur la scène...

Bon, au moins c'était positif se dit le brun, quelque peu déboussolé par les commentaires qu'il jugeait hyperbolique de son ami. Pourtant, ça ne ressemblait pas au barbu d'en faire des caisses, sauf lorsqu'il décrivait sa femme.

Évidemment, Iruka était encore plus curieux à présent. Il se décala avec quelque uns de ses collègues dans le fond de la pièce, adossé au comptoir pour avoir une bonne vue sur la piste. Cette dernière était noire, mise en valeur par des éclairages de part et d'autre des rideaux rouges sur les côtés. Ainsi au centre de la pièce, on ne pouvait pas la rater, ni elle ni la barre métallique spectatrice de tant de sensualité qui brillait sous les éclairages.

À la surprise générale, même Monsieur Okayu descendit de son bureau pour juger de la réussite ou non de son plan pour remettre en course son établissement. Tous les regards étaient maintenant sur la scène tandis que les lumières du bar s'éteignaient tour à tour pour ne laisser que celles de la piste scintiller.

C'est alors que le spectacle commença, que l'ange descendit du ciel pour exaucer une danse des plus féeriques.

Le plan avait marché, bien plus qu'on ne pouvait l'espérer...

Iruka, comme tout à chacun, avait été complètement hypnotisé par le phénomène blanc qui se déroulait sous ses yeux ébahis.

Un être, un ange peut-être, était apparu sur scène, découvert par les rideaux rouges qui s'étaient écartés pour laisser Kakashi apparaître.

C'est alors que, son corps finement habillé avait commencé ses pas gracieux, ses ondulations fascinantes et ses ronds sensuels agrippés à la barre de métal scintillante. On aurait dit l'envol d'un ange, un ange terriblement charmeur.

Ce détail avait de suite frappé l'entièreté du bar, quelque peu réticent au fait que ce soit un homme qui remplace la femme parfaite qu'était Kurenaï. Finalement, beaucoup en était à remettre en question leur attirance face au phénomène.

Le corps svelte, sculpté avec des abdominaux visibles et des fesses en volumes avait de suite charmé le public. Les habits noir et blanc qu'il portait mettaient encore plus en valeur toutes ses magnifiques courbes alléchantes, révélant tant de cette peau satinée magnifique.

Sa silhouette n'était caché qu'au niveau de son buste et de ses attributs par une épaisse brassières blanches et un short de la même teinte, juste assez court et moulant pour révéler le rebondit de l'arrière train de l'homme. Des bandelettes noirs partaient des bandes de tissus claires pour dessiner une sorte de rosace et un collier sur le haut du corps alors qu'en bas, elles descendaient élégamment le long des jambes élancées.

Il y avait de quoi tomber totalement sous le charme de cet être qui, de son sourire uniquement professionnel mais bien dissimulé, rendait fou ses spectateurs. De plus, cette petite taupe charmeuse au coin de ses lèvres pulpeuses rajoutait à sa beauté naturelle une sorte de sensualité innée. La cicatrice traversant son œil gauche se chargeait elle, du côté énigmatique qu'il dégageait.

Monsieur Okayu était tombé sur la perle rare, le brun n'y aurait jamais cru en voyant Kakashi plus tôt recouvert de tant d'épaisseurs de vêtements. Fibalement, il faisait sûrement bien de cacher le bijou qui lui servait de corps puisqu'il ne pourrait pas faire deux pas sans être abordé par autrui.

Le bar était sauvé, Iruka comme tout le personnel ne manquèrent pas d'exprimer leur joie en le comprenant. Toute l'équipe y comprit le directeur avaient prévus d'aller boire un verre pour fêter la nouvelle, invitant évidemment leur danseur mais celui-ci déclina l'offre.

C'est alors qu'une certaine tension naquit entre le personnel et le remplacent de Kurenaï. Bien vite, ils comprirent que dès lors que l'argenté descendait de scène, il devenait un personnage froid, tranchant et blessant qui ne savait ni sourire ni rigoler. C'était en tel contradiction avec l'homme chaleureux, souriant et semblant terriblement pacifique qu'il devait sur la piste. Iruka n'avait pas été le seul à être perturbé de ce professionnalisme presque inquiétant qui cachait une tel froideur.

Le danseur blanc, de son nouveau surnom, devint ainsi un être recensé comme "à éviter" par les autres employés qui ne se risquèrent plus à s'approcher de lui.

C'est ainsi que les jours passèrent, les semaines s'écoulèrent et que les mois se fanèrent dans ce nouveau succès fou que rencontrait le bar. Un succès cachant cependant tant de souffrance mais cela, personnes ne le savait encore si ce n'est le premier concerné.

C'était lors d'une fin de service de mars, les températures se réchauffaient et rendaient la vie plus douce, qu'un drame insoupçonné se produit.

C'était un mardi ordinaire, le show de Kakashi de vingt-deux heures jusqu'à minuit avait fait son habituel effet remarquable avant que le bar ne ferme à minuit trente. Le mardi étant le jour où il finissait le plus tôt, Iruka ne traîna pas pour filer aux vestiaires, se changer et enfin regagner son lit.

Dans ce quotidien monotone, il croisa sans grande surprise le danseur blanc, finissant de se changer, enfilant un tee-shirt brun, large par dessus un jean troué délavé. Il finit de se rhabiller en se couvrant d'un gros sweat noir et de ses épaisses chaussures de la même teinte, remontant jusqu'au dessus de ses chevilles.

C'était un style simple, rien qui ne pouvait laisser penser qu'il travaillait pendant des heures en une tenue plus que légère.

Ce fût en le regardant discrètement tout en se changeant de son côté qu'Iruka reprit la réflexion qu'il ne cessait de se faire face à Kakashi.

Si le brun ne l'avait pas su ni vu se mouvoir sensuellement pour plaire aux clients bourrés du bar, il n'aurait jamais cru qu'il était strip-teaser. Il n'insinuait absolument qu'un membre de ce corps de métier mélangeait vie privé et travaille mais même Kurenaï avait parfois des manières qui laissait supposer qu'elle était strip-teaseuse. Que se soit de sa manière de questionner tactilement ses amis ou de se relever, de marcher, tout était ponctué de cette touche sensuel qui était devenue naturel même en dehors de la scène.

Hors, cette répercussion ne se retrouver absolument pas chez le danseur blanc, cet être énigmatique qu'Iruka avait prit l'habitude de regarder à l'œuvre pendant son service. C'était toujours autant captivant, presque magique mais surtout, bien loin du vulgaire à redondance des clichés sur les strip-teaseurs.

Chaque semaine, l'argenté présentait une nouvelle danse charmante, charmeuse où son corps semblait être délicatement porté par la musique comme s'il ne dansait pas sur elle mais bien avec elle. C'était vraiment magnifique et personne ne s'en lassé, loin de là.

Cependant, Iruka découvrit rapidement que ce qu'il pensait être la société moderne, loin des préjugés sur les métiers, n'était en fait qu'illusion.

Il avait toujours prit appuie sur la situation de Kurenaï, posant le stikers de son amie sur la catégorie "strip-teaseuse". Ainsi, il avait eu la naïf impression qu'aujourd'hui, plus aucune moqueries n'était fait sur ce sujet, hors, en voyant de ses yeux le spectacle singulier qui s'offrait à lui, il remit tout en question.

Il comprit alors que si Kurenaï était tranquille c'était avant tout grâce à la présence d'Asuma à ses côtés. Vu le gabarit du fumeur, personne n'approchait ni lui ni sa femme, c'était ce fait qui avait su protéger la femme de la violence cachée de ce métier pourtant tout autant respectable qu'un autre.

Iruka en découvrit l'envers sombre du décors, peut-être bien l'enfer du décors au final...

Le danseur blanc était partit avant lui, sans aucun regard ni mot comme d'habitude alors que lui ne traîna pas non plus. Peut-être cinq minutes plus tard, ce fût à son tour de sortir dans la nuit pour regagner son appartement.

Seulement, un fort bruit de poubelles renversés l'interpella. Instinctivement, il s'y approcha mais en voyant le pourquoi du comment, ses yeux s'agrandirent d'effroi.

Kakashi, cet homme si froid mais ne dégageant en réalité pas une honte de méchanceté était là, plaqué contre un mur par un groupe d'hommes, clients réguliers du bar. Le brun les reconnaissaient bien pour les avoir servie plusieurs fois mais si il avait su qu'ils étaient capables de tels violence, c'est leurs verres qu'il aurait balancés à leurs visages.

Un grognement de protestation, étouffé derrière des rires sans pitié se fit entendre alors qu'Iruka se réveillait en quelque sorte de sa transe.

Il ne pouvait pas rester là, à regarder un collège les larmes aux yeux manquer de se faire violer dans une ruelle voisine au bar, c'était impossible.

Cependant, alors qu'il allait intervenir, l'homme retenant Kakashi contre le mur se retrouva projeté dans celui d'en face, le visage en sang du coup reçu.

Un ange hein ? Le démon en lui cachait bien son jeu alors...

Iruka était complètement ébranlé face à la vision devant lui, regardant un à un les hommes vils se faire éjecter et frapper par le danseur blanc. Un visage de divinité recouvert de sang, l'argenté se découvrait sous un nouveau jour par le brun.

Malheureusement en voyant comme Kakashi réagissait presque dans un automatisme en se défendant de la sorte, Iruka comprit que cette scène était régulière dans la vie de son collègue.

Il ne pouvait pas encore affirmer que c'était dû à sa profession mais pour qu'il manque ainsi de se faire violer à la fermeture du bar, ça paraissait trop gros pour passer.

Ses yeux dégoûtés des hommes à terre et voilés de tristesse se reposèrent finalement sur Kakashi qui grognait en remettant sa ceinture en place. C'est alors que le brun sut qu'il devait intervenir, du moins, qu'il s'en sentait le courage.

Il s'avança dans la ruelle, jonglant entre les corps à terre avant de tendre la serviette dont il se servait pour s'essuyer le visage avant de se changer. Il l'avait sortie de son sac et la tendait à son collègue, un sourire quelque peu coupable aux lèvres.

L'argenté paru surpris, puis rapidement méfiant. Il lâcha un rapide merci mais n'attrapa en rien l'objet tendu, partant de la ruelle sans un regard vers le brun. En un sens, il le méritait pour n'intervenir que maintenant, seulement, il ne pouvait laisser le danseur blanc rentrer seul après avoir été témoin de ce viol manqué.

Sans se retourner, Iruka prit une grande inspiration avant de parler assez fort pour que son vis-à-vis fuyant l'entende.

- Tu veux venir prendre un verre ?

Pour le coup, le brun eu l'attention complète du remplaçant de Kurenaï qui se retourna lentement, une certaine peur dans le regard.

L'Umino en fût surpris, reliant cependant ce fait avec l'événement qui venait de se dérouler. Il comprenait parfaitement que son collègue soit réticent.

Voulant absolument lui montrer que le choix lui revenait et qu'il n'imposait rien, Iruka se retourna doucement et lui sourit tendrement.

Il sembla que ça apaisa au moins un peu Kakashi puisque ce dernier se laissa à hocher la tête de haut en bas. C'est ainsi que le brun indiqua à son invité le chemin jusqu'à sa voiture avant de rouler vers son logement.

Le trajet c'était fait dans le calme, l'argenté marchant derrière Iruka à une distance très raisonnable avant de monter dans la voiture après une bonne dizaine de secondes d'hésitation. Heureusement, plus le temps passait et plus le danseur blanc se décontractait, sa méfiance s'apaisant par la même occasion.

Au final, ils arrivèrent en bas de l'immeuble du serveur avant d'y entrer et de s'installer autour de la table basse du salon.

L'endroit était chaleureux, simple mais chaleureux, tout à limage d'Iruka. C'était propre et rangé, exactement ce qui avait le don de calmer l'argenté qui se laissa aller à la tasse de thé offerte. L'hôte de l'appartement le rejoignit bientôt avec sa propre tasse en s'essayant en face de son invité, lui souriant tendrement encore une fois.

Kakashi pourrait y prendre goût, ces sourires doux adressés à lui, ça changeait des lueurs malsaines et pleines de désirs dont il était régulièrement la cible.

Il sirota tranquillement l'eau chaude aromatisée tout en regardant autour de lui, visitant visuellement l'endroit.

Lorsque l'on arrivait dans le logement, on débouchait de suite sur une endroit au carrelage noire puis sur une marche en bois qui devenait le sol de tout l'appartement. C'était du lyno claire, dans les tons grisés que le foncés des meubles faisaient joliment ressortir.

Une fois le couloir de l'entrée passé avec ces deux portes menant pour l'une aux toilettes et pour l'autre à la salle de bain, on atterrissait dans le salon. C'était une petite pièce séparée par une cuisine en bar sur la gauche et la porte menant sûrement à la chambre à même le mur du fond.

Un canapé gris clair trônait au milieu du salon avec une télévision en face d'elle et entres les deux meubles, une table basse entourée de cousins pour s'y asseoir.

Il n'y avait pas à dire, Kakashi adorerait vivre dans un endroit comme celui-ci.

Alors que ses yeux grisés arpentaient doucement l'endroit, Iruka l'observait. Maintenant qu'il le voyait seul à seul, la personne froide et cinglante qu'on lui avait décrite paraissait bien loin de là. Il découvrait une partie bien plus expressive de son collègue, un côté impressionnable et doux, sensible en tout cas et terriblement mignon.

Cependant, cette vue spéciale ne dura pas et au fond de lui, le brun s'en voulu d'avoir pensé effacer complètement la méfiance de son vis-à-vis.

- Tu es intéressé par moi n'est-ce pas ?

Kakashi le regardait droit dans les yeux, une mine sérieuse au visage et dénouée d'expression alors que la tasse dans sa main finie posée sur la table.

Iruka le fixa à son tour, ne sachant trop quoi répondre à cette question qui le prenait tout à fait de court.

- Qu'est-ce que tu entends par là ? Préféra demander le brun, trop peu sûr des sous-entendus de la question posée à lui.

- Tu m'invites chez toi, me donne à boire... Tu attends forcément quelque chose de moi n'est-ce pas ? Tu veux du sexe toi aussi ?

Iruka de son côté explosif rougi fortement à la mention du désir charnel. Qu'est-ce que lui sortait cet imbécile argenté !? Bien que, après réflexion, il ne pouvait nier que sa conscience y avait penser. Ce n'était pas la raison pour laquelle il l'avait invité mais dire qu'il n'en avait pas envie serait mentir.

Cependant, ce n'est pas ce point qui fissura le peu de contrôle en soit dont disposait le serveur.

- Comment ça "toi aussi" ?

Il était prudent dans ce qu'il disait même si le terme demandait serait mieux dans la situation.

- Tu ne fais que poser des questions depuis tout à l'heure sans répondre aux miennes, tu tâte le terrain ? Je ne mords pas tu sais ?

- Non, par contre tu frappes fort de ce que j'ai vu.

Iruka avait tenté l'humour, cependant, le rire ou du moins le sourire espéré se transforma en un pincements de lèvres douloureux pour son collègue.

- Comme si..., fût tout ce dont le danseur blanc était capable de répondre à cette mention qui soulevait les plaies de sa vie.

Le brun comprit bien au regard triste, fixé sur la tasse à demi remplie de son homologue qu'il avait titillé un sujet sensible. D'un autre côté, a quoi s'attendre d'autre lorsqu'il avait était lui-même témoin ? Il manquait parfois cruellement de réflexion mais on ne pouvait pas tant lui en vouloir vu l'heure à laquelle se tenait cette conversation.

- Et du coup, tu penses sincèrement que je ne t'ai approché que par intérêt ? Tu es drôlement méfiant, ça se sent. C'est pour ça que tu es autant distant avec l'équipe, tu te méfies d'eux ?

- Oui.

Iruka c'était déjà fait la réflexion mais si lui manquait de discernement parfois, Kakashi manquait cruellement de tact.

- Tu sais, la femme que tu remplaces était des plus gentille. C'était et c'est toujours notre amie. Kurenaï était acceptée de tous et ça m'attriste que tu ne puisses pas profiter d'une situation similaire. Pourtant, notre équipe est prête à t'accepter mais c'est toi qui poses tes propres limites. Tu n'as pas à te méfier d'eux, ils ne tenteront jamais rien si ce n'est des blagues et des accolades un peu brusques selon les personnages.

Iruka était sincère, il voulait que le danseur blanc s'intègre à l'équipe, qu'il partage leur rire et leur joie, ça ne pourrait que lui faire du bien.

Cependant, Kakashi ne semblait pas du même avis.

- Si votre Kurenaï faisait son métier par choix, moi je ne l'ai jamais eu. Dans ces circonstances, crois-tu vraiment que je puisse me permettre de faire confiance au premier venu ? J'ai essayé plusieurs fois mais ça c'est toujours retourné contre moi. Je ne suis pas encore assez fou et masochiste pour réessayer encore et encore. Alors maintenant, je me répète mais pourquoi tu m'as approché ?  Simplement pour me faire cette splendide leçon de morale ? Si ça t'amuses temps de te croire maître et diseur de bonne fortune, devient professeur et enseigne le à des élèves naïfs en tout point qui t'écouteront.

- Parce que tu venais de te faire agresser. Je ne pouvais pas te laisser et faire comme si je n'avais rien vu.

- Tu as vu mais pourtant tu n'as rien fait sur le coup. Tu penses te donner bonne conscience en m'invitant par la suite c'est ça ? Tu joues au bon petit Saint à ton âge encore ?

La seul divinité ici c'est toi, un ange descendu du ciel, peut-être déchu de sa propre souffrance...

- Non, je sais mes torts à ne pas avoir su intervenir, seulement, tu paraissais si blessé que je me devais de rattraper mon erreur d'inactivité.

- Parce que maintenant tu as pitié de moi ? Je ne sais pas dans quel monde vivait celle que je remplace mais c'est courant dans notre métier de se faire violer à la sortie du travail. C'est comme ça depuis toujours et ce n'est pas prêt de s'arrêter.

- Je n'ai pas pitié de toi, j'éprouve simplement de la compassion et je veux te prouver que tu n'es pas seul. T'enterrer dans la solitude que tu as toi-même créé autour de toi ne te mènera nul part. Apprends à te délivrer aux autres, à demander leur aide. Pourquoi tu ne m'as pas demandé à moi ou à quelqu'un d'autre de t'accompagner après la fermeture du bar ? Ça aurait de suite découragé les curieux. Tu n'as pas des proches pour faire ça à défaut de venir nous voir ?

Kakashi se tu complètement, prit de court par la question. Évidemment qu'il n'avait personne à qui demander ce service qui lui aurait évité tant de souffrance sinon ça ferait bel lurette qu'il se serrait enfui de ce travail dont il n'avait jamais voulu.

Mais il avait des dettes et elles ne se régleront pas d'elles-mêmes. Il n'avait d'autre choix que de vendre son corps, encore et encore pour gagner de quoi vivre et rembourser ses prêts passés, les prêts de son père qui était mort sans les avoir effacés.

- Non... Je n'ai pas le choix de travailler là où je travailles et je n'ai personne à qui demander quoi que ce soit. Maintenant que j'ai comblé ta curiosité, je peux partir ou alors tu vas me frapper et me violer pour rembourser l'essence et le thé ? Tu ne serais pas le premier à utilise ces excuses pour ton égoïsme mal placé.

Ce fût au tour d'Iruka de se traire complètement. Il comprenait bien l'inquiétude à présent qu'il avait décelé chez son collègue lorsqu'il l'avait invité plus tôt. Cependant, il ne comprenait pas un point...

- Pourquoi m'avoir suivit si tu savais ce que tu risquais ?

Le brun cru voir en son homologue une certaine incrédulité, avant qu'un sourire triste ne dévore son faciès.

- Parce qu'on travail ensemble idiot. Si je n'avais pas voulu ce soir, tu aurais pu m'harceler demain, voir même au travail directement. Ça n'aurait fait que retarder l'échéance et je n'avais pas envie de me faire violenter pour ensuite me faire embarquer de force chez monsieur. Autant venir de moi-même et éviter un brin de violence non ? De toute façon, tu l'aurais voulu, tu m'aurais obligé à venir, je n'ai jamais eu l'ombre d'un vrai choix. 

- Depuis tout à l'heure, tu sous-entends une certaine habitude, en quoi n'as-tu pas le choix d'arrêter ? Si ce travail te blesse tant, stoppe le non ?

Iruka savait qu'il touchait forcement un point sensible mais voir cet être froid si désemparé et triste lui fendait le cœur. Peut-être qu'en le brusquant un peu il allait éclater en sanglot et enfin se lâcher, une chose qui ne semblait pas faire partit de ce quotidien emplie de violence qu'il décrivait...

- Non, je ne peux pas. Maintenant si tu m'excuse, je dois rentrer.

La fuite, Kakashi avait quelque chose de gros à cacher ainsi, il prenait la fuite pour éviter toutes questions supplémentaires. En un sens, le brun le comprenait bien mais ça laissait en lui ce sentiment d'inaccomplissement. Cependant, il se tuait à prouver à l'argenté que lui et l'équipe étaient des gens de confiance,il ne fallait pas qu'il réduise ce qu'il avait peut-être gagné en insistant plus.

- Tu veux que je te raccompagne ? Proposa doucement le serveur, souriant à son homologue. Évidemment, reprit-il, c'est une vraie question qui attends une vraie réponse !

- Ça t'amuses de te moquer de moi ?

Kakashi était terriblement sur la défensif, ça en prouvait la dureté de sa vie et sa réticence à donner sa confiance à autrui. Les poignards dans le dos il devait connaître...

- Je ne me moque pas de toi, je te demande si tu acceptes mon aide ? Seulement, je n'insisterai pas si tu me dis que tu n'en veux pas.

Iruka se leva à son tour, suivant son collègue qui s'était stoppé à l'encadrement de la porte du salon vers le couloir de l'entrée.

Seulement, alors qu'il s'attendait à voir une mine dégoûtée, peut-être même colérique sur Kakashi, il en découvrit un tableau tout autre.

Ce dernier semblait complètement déboussolé, apeuré tel un animal blessé qui tenterait vainement de se défendre, lasse de le faire cependant.

- Pourquoi ? Pourquoi es-tu si gentil ? Tu attends forcément quelque chose de moi alors dit moi qu'est-ce que c'est à la fin !

Iruka était à son tour déboussolé mais n'en laissa rien paraître, répondant de suite à ce premier cris de détresse lancé directement à lui.

- J'attends que tu me laisses t'aider, que tu m'accordes ta confiance, rien d'autres je te l'assures.

- Les paroles n'ont aucune valeur ! Ne te joue pas de moi en pensant m'amadouer avec des mots doux complètement faux !

Décidément, les couteaux dans le dos, il les connaissait drôlement bien pour être si virulent. Iruka ne pouvait qu'en être touché et désolé de ce que l'humain pouvait faire à ses semblables.

- Alors qu'attends-tu ? Que veux tu que je fasses, que je dises pour enfin me croire ? La preuve que je n'ai jamais rien tenté envers toi alors que j'en aurais eu milles fois l'occasion ne représente pas une preuve pour toi ? Je m'en doute que ça doit te paraître immonde ce que je dis mais tu dois reconnaître le fait. Comme tu l'as toi-même dit, si j'étais cet être mauvais que tu décris de moi, si j'avais voulu, je l'aurais fait.

- Mais tu peux encore le faire ! Ce n'est pas parce que pour une soirée tu fais le saint que le lendemain tu ne redeviendra pas le diable en dessous !

Le brun souffla intérieurement. La rancune, la peur et la frustration de l'argenté étaient tenace, bien trop pour être normale.

Iruka eu une idée, c'était risqué mais c'était bien tout ce qui lui restait pour espérer dompter la bête blessé face à lui.

A grandes enjambées il s'avança vers Kakashi qui hoqueta de peur avant d'être attrapé et enlacé dans de grands bras bronzés.

Quoi ? Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Apeuré, perdu et un brin énervé, le danseur blanc se débattit, espérant que les bras entourant son buste le lâche mais il n'en fût rien.

Il s'épuisait, ses barrières psychologiques manquaient de se briser sous cette touche charnel douce, en parfaite opposition avec la violence dont il était victime régulièrement. Il découvrait en même temps que son corps que ce dernier n'en pouvait plus de la solitude, qu'il n'avait cessé d'attendre un câlin, un moment doux offert enfin à sa personne. Iruka détruisait à lui seul toutes les frontières qu'il avait posé entre lui et les autres, s'en était autant terrifiant que libérant.

Finalement, il craqua. Ses mains s'aggripèrent au tee-shirt du brun devant lui alors que ses larmes devalaient silencieusement ses joues dans un spectacle unique dans sa vie.

C'était la première fois qu'il explosait, la dernière aussi mais bordel, qu'est-ce que ça lui faisait du bien !

Les bras d'Iruka se resserèrent autour du corps fin, tremblant d'émotions pour continuer de lui dire qu'il était là, avec et pour lui.

Son plan risqué venait de marcher, c'était à peine s'il arrivait à y croire et pourtant, les yeux mouillés de larmes qui le regardaient le lui prouvait bien.

C'était fou combien cet ange, même en pleurant, restait d'une beauté inédite, le brun pourrait se laisser complètement charmer en cet instant magique.

Le serveur n'y tiens plus, il restait un homme, un homme amoureux d'un autre juste dans ses bras, comment résister ? 

Doucement, il vint poser son front sur celui clair, faisant rencontrer leur regard intensément alors qu'une de ses mains venait s'appuyer doucement sur la joue gauche de son amour. Son pouce commença alors à caresser tendrement la joue, passant sur cette cicatrice atypique et si envoûtante avant de toucher volatilement les lèvres rougies.

Ainsi, il indiquait clairement ce qu'il voulait mais ne bougea pas d'un pouce, laissant décider à son collègue si oui ou non, il acceptait d'aller plus loin avec lui.

Heureusement, il semblerait que la gentillesse d'Iruka avait touché cet ange clair qui, de ses joues rougies et son touché timide, posa ses lèvres doucement sur celles du brun.

Le serveur en sauterait de joie tant ces entrailles bouillaient de tout un tas de papillons mais il se retient, se contentant de renforcer le contact. D'une main, il vient agripper l'arrière de la tête de son nouvel amant, touchant au passage la douceur innée de ces cheveux argentés alors que de l'autre, il se logea sur une des hanches terriblement charmeuse.

Alors que leurs yeux étaient pour tout deux fermés, leurs corps semblaient redessiner la scène dans leur esprit. C'était magique, tout ce qu'il y avait de plus beau pour eux et d'unique.

C'était comme s'ils avaient toujours été fait pour partager leur vie. Ce baiser dégageait cette impression de n'être pas le premier, comme si c'était naturel, presque une habitude déjà.

Iruka comme Kakashi en étaient plus qu'heureux.

Le baiser doux, uniquement mu par l'amour sans un brin de désir se termina finalement aussi doucement qu'il avait commencé.

Les yeux bruns et ceux grisés se fixèrent dégageant en eux tout l'amour dont ils pouvaient faire preuve avant que la voix ne rentre dans la scène inoubliable.

- Je t'aime.

Les deux amants avaient parlés à l'unisson, s'échangeant un sourire amoureux dans cette preuve directe de coordination.

- Tu m'as mentit, lâcha finalement le danseur blanc, ne bougeant pas le moins du monde des bras bronzés.

- Comment ça ? Demanda le brun, ayant peur d'avoir commis une faute ignoble.

- Tu m'avais dit attendre de moi que ma confiance et que j'accepte ton aide mais finalement, il y avait autre chose non ? Le petit sourire taquin sur cet être pâle eu raison de la peur d'Iruka.

- Il semblerait bien, désolé.

Un petit rictus gêné le prit, honteux en un sens d'avoir caché un bout de la vérité.

Cependant, l'argenté ne sembla pas lui en tenir rigueur véritablement alors qu'il secouait doucement la tête de droite à gauche.

- C'est rien enfin.

Ce fût ce splendide sourire qui finit d'achever les dernières barrières du brun. C'était fait maintenant, il était complètement fou amoureux de son collègue...

Finalement, ce soir là, Kakashi ne rentra pas seul, ne rentra pas tout court d'ailleurs. Il passa la nuit chez son nouvel amant, blotti contre son corps sous des draps chauds tout en passant sûrement le plus beau sommeil de sa vie. Qu'est-ce qu'il adorait se sentir aimé, enfin.

A partir de là, leur quotidien à tout d'eux changea radicalement. Le premier changement notable était suite à l'annonce qu'Iruka avait faite à ses amis et collègues, leur avouant pour leur relation après plusieurs semaines suite à qu'elle avait commencé. La surprise générale passée, ce fût les moqueries vis-à-vis de ceux qui auraient aimé sortir avec le danseur blanc, qualifiant le brun de "chanceux" et "de petit diable pour l'ange blanc".

Suite à cela, Kakashi se rapprocha bien plus du groupe d'amis de son partenaire, devenant rapidement un être adoré pour sa nonchalance et son honnêteté ainsi que son adorable côté soucieux qu'il cachait sous sa carapace. Il découvrit d'ailleurs grâce à ses nouveaux amis des superbes livres du grand auteur, Jiraya, appelé "le paradis du batifolafe". Il en était littéralement tombé amoureux, passant ses temps libres à lire et relire encore ses continus plutôt osés mais si profond lorsqu'on y faisait vraiment attention.

Iruka avait grogné à cette découverte de la série, baragouinant que depuis, il avait l'impression de tenir la chandelle ce qui avait évidemment pas manqué de faire rire le danseur blanc.

Il avait alors prit l'habitude de l'embrasser en lui assurant qu'un livre n'avait pas d'engin pour le satisfaire au lit contrairement à d'autres. Le brun adorait quand son amant devenait osé ainsi, c'était si excitant et ça finissait souvent en galipettes plus ou moins gracieuses sur leur matelas.

D'ailleurs, au bout d'une année de relation, Kakashi avoua à son brun pour ses dettes, une fois qu'il avait enfin réussit à toutes les rembourser. Iruka avait exploser, lui reprochant de ne pas lui en avoir parlé avant alors qu'il aurait pu très largement l'aider a les rembourser. Seulement, il s'était calmer lorsque son ange lui avait dit qu'avant tout, il avait besoin de les régler lui pour la valeur sentimentale qui les reliaient. Ainsi, le brun n'en avait plus jamais parlé et avait à l'inverse, proposé à l'argenté d'emménager avec lui.

Si ça avait prit le danseur de court, il avait de suite accepté. C'est ainsi qu'au bout d'une année et demi de relation, le couple vivait ensemble dans un appartement très agréable. Il avait même adopté un caniche nommé Pakkun par Kakashi qui en était fou. Cette passion canine en son amant l'avait surpris mais au-delà de ça, l'avait touché.

Il ne manquait pas de sourire lorsqu'il voyait comme son partenaire était joyeux dès lors qu'il voyait leur chien. Ça lui donnait du baume au cœur.

Un autre changement radical pour eux fût l'arrêt complet des agressions envers Kakashi à la sortit du travail. Accompagné d'un autre homme, plus personne n'avait tenté quoique se soit pour le plus grand bonheur de l'argenté. Ça l'avait tant apaisé qu'il avait commencé à enfin prendre plaisir dans son travail.

D'ailleurs, même dans ce domaine, il y avait eu des changement. Une fois l'accouchement de Kurenaï passé et son rétablissement complet fait, l'ancienne strip-teaseuse avait récupéré son poste. Cependant, Monsieur Okayu ne voulant se résoudre à congédier son danseur blanc avait proposé aux deux personnes de faire un show commun.

Ça avait marché du tonnerre, encore une fois.

C'était à peine s'il y avait assez de table lorsque le show des deux danseurs célèbres commençaient.

C'est ainsi que le quotidien morne pour l'un et emplie de violence pour l'autre ne devint plus que bonheur. C'était si vivifiant, si profitable et relaxant.

Kakashi juerait de ne plus jamais pouvoir se passer d'Iruka à qui il pensait dur comme fer devoir tout ce qu'il avait sous les grognements en désaccord du concerné qui pensait l'inverse. Enfin, rien de bien grave en somme.

XXX

C'était une après-midi banale d'octobre où la pluie battait contre les carreaux des fenêtres. Le beau temps n'était pas au rendez-vous mais à que cela ne tienne, le couple n'en trouvait rien de dérangeant.

Ils étaient blottit l'un contre l'autre dans leur lit réchauffé par leurs corps, par leur amour comme aimait le dire Iruka. Kakashi lisait avec grande attention le dernier tome du paradis du batifolage, appuyant le livre orange contre le torse de son amant qui servait de pupitre. De son côté, le brun regardait une série sur son téléphone, posé dans la tignasse argenté avec laquelle il jouait d'une main.

Chacun était plongé dans son activité, dans un cocon d'amour tiède qui leur plaisait tant. Seulement, une main libertine mit fin à ce moment apaisant.

Iruka venait de terminer son épisode sur une scène plutôt chaude. Ainsi excité, une lueur de désir naquit dans ses yeux noisettes alors que sa paume était venu rencontrer les fesses pâles.

Kakashi poussa un soupir en le sentant, sachant qu'il allait devoir arrêter sa lecture. Même si, au fond de lui, il en avait soudainement tout autant envie que son partenaire. Ce ne fût finalement qu'à un contre cœur quelques peu exagéré qu'il lâcha son livre pour venir le poser sur la table basse, rejoignant le téléphone et les écouteurs posés plus tôt par le brun.

- Tu sens bon~

Iruka avait cette façon atypique de dire qu'il avait envie de faire l'amour, un procédé qui ne changeait jamais. Sa tête brune ornée de son habituel queue de cheval se logea contre le cou de son partenaire, y humant cette odeur magique qui le rendait totalement fou amoureux de son ange.

Tel un loup, le corps bronzé se releva pour finir à quatre pattes sur son danseur, le fixant de son regard de prédateur emplie de désir.

Kakashi frissonna. Il adorait lorsque son nounours brun devenait si sauvage, presque féroce et si dominant. De ses bras élancés, il enlaça son amant, le collant à lui alors qu'il lui chuchotait sensuellement ses mots à l'oreille ;

- Fait moi me sentir si bien que je ne pourrais pas en marcher demain~

Iruka fredonna.

- Tu es sûr ? Ça risque d'être dur d'enchaîner sur ton show si j'abuse de toi ainsi.

- Je penses que je peux prendre le risque, au pire je laisserais Kurenaï faire le plus gros en restant en arrière plan~

- Se serait dommage~

L'argenté lâcha un rire adorable.

- Je me demande bien pour qui~

Ce fût au tour du serveur de rigoler doucement.

- On se demande~

Sans laisser le temps à son partenaire de continuer ce jeu servant à les exciter, Iruka s'appropria les splendides lèvres pulpeuses sous lui.

Il entendit son ange gémir de surprise puis de contentement alors que lui se contentait d'en grogner tout bas dans sa gorge. Il n'y avait pas à dire, il était accro à cette bouche terriblement coquine.

Les deux langues dansaient ensemble, se cherchaient, se collaient pour venir se lâcher avant de se courir après. C'était chaud, humide mais décidément d'un agréable assez inégalé. C'était l'amour qui s'exprimait tendrement encore, jusqu'à ce que son dérivé, le désir, prenne le relais.

Sans quitter le baiser, Iruka tendit sa main vers les tiroirs de la table basse, y tâtonnant un temps avant d'en ressortir des capotes et un tube de lubrifiant.

Les vrais affaires commençaient.

Les deux muscles humides regagnèrent leur bouche respectif avant que le brun ne se redresse permettant à l'argenté d'en faire de même. Ils se déshabillent ensemble, rigolant calmement entre commentaires subjectifs et caresses sensuels.

Bientôt, ils se retrouvèrent nus comme des vers sur les draps, Kakashi assis à quatre pattes avec son brun derrière lui, profitant de la vue.

Sans plus de temps, la préparation commença.

Iruka y allait toujours aussi doucement que possible au début, ayant rapidement remarqué que son amant était très sensible. Seulement, dès lors que les premiers gémissements de plaisir se faisaient entendre, la douceur laissait place à l'énergique.

Les trois doigts en Kakashi commencèrent à battent plus vite en lui alors qu'automatiquement, le dos pâle se cambra pour mieux ressentir les intrus. Sa prostate était maltraité de coups terriblement plaisants alors qu'il n'arrivait plus à s'arrêter de gémir sous tout le plaisir qu'il s'en dégageait.

Iruka le connaissait décidément trop bien, son corps était complètement à lui et il en savait tous les endroits érogènes. Il fallait dire qu'il l'avait déjà vu plusieurs fois avant même qu'ils ne partagent leur vie...

Le brun passa son bras libre autour des hanches de son danseur, sous son ventre de manière à l'empêcher de tomber alors que de sa bouche, il suçotait le cou pâle. Kakashi ne pu que lâcher un autre de ses gémissements adorables.

Une fois la préparation terminée, Iruka relâcha son amant qui se laissa tomber sur le matelas, haletant alors que son sexe tendu était pressé contre les draps.

Le brun se dépêcha d'arracher de ses dents l'enveloppe d'une capote avant de l'enfiler, des yeux grisés le regardant faire discrètement.

Le serveur lui fit un de ses sourires terriblement taquin avant de s'enfoncer en lui d'une seule poussée.

Un cri résonna dans la pièce, rapidement suivi de tout un tas d'autres des deux amants.

L'un se plaisait magnifiquement à l'intérieur du fessier serré de l'autre tandis que le second se sentait venir des coups de butoirs en lui qui frappaient encore et encore sa tâche douce.

Kakashi fût finalement le premier à atteindre la jouissance, son membre pressé contre les draps et sa prostate chamboulée ayant eu raison de lui. Mais Iruka ne tarda pas non plus, accélérant encore un temps ses mouvements de hanches avant de s'arrêter, puis de se retirer.

Le brun rira rapidement sa capote usagée avant de soulever son amant complètement épuisé des draps salis. Il le posa sur une chaise de la table à manger avant de refaire le lit et de revenir le chercher pour l'emmener à la douche.

C'est ainsi qu'ils prirent un bain à deux, l'argenté dos contre le torse de son serveur dans l'eau tiède qui détendaient tour à tour leurs muscles.

Ils ne restèrent pas longtemps cependant, la faim les ayant tirés du bain alors que Kakashi se chargea de préparer le dîner.

Autre découverte qu'avait faite Iruka ; son partenaire était un véritable cordon bleu et c'était peu de le dire. Depuis les débuts de leur cohabitation, il ne se nourrissait plus que de ses plats succulents, s'occupant de la vaisselle derrière pour égaliser les tâches.

Une fois le dîner servie et engloutit, le ménage fait et Pakkun endormie à coups de caresses sur ses splendides coussinets, le couple s'en alla dormir.

Ils se blottirent de nouveau l'un contre l'autre, laissant la présence de leur moitié les conduire au sommeil dans ce quotidien emplie d'amour qu'ils partageaient.

Kakashi n'appris finalement que bien plus tard son surnom de "danseur blanc"dont il n'avait jamais eu vent aussi surprenant que cela puisse paraître. Cependant, il s'en moquant gentiment avant d'affirmer à son mari qu'il était avant tout, "son, danseur blanc" ~

~~~~~~~Fin~~~~~~~~8200 mots~~~~~~

Voilà voilààààààà !!! Comment vous avez trouvé ce One Shot ? N'hésitez pas à me le dire en commentant ! J'adorerais lire vos retours sur vos impressions le concernant ! ☆*:.。.o(≧▽≦)o.。.:*☆

Mwa j'ai vraiment adoré l'écrire bien que, depuis trois jours il y a madame tempête qui fait du bruit dans ma région et que je manque de sommeil. J'espère juste que ça ne c'est pas trop senti dans mes écrits 😅

Bon alors, ce One shot est spécialement dédié à madame sweetysamaa qui ma redonne goût au Irukaka 😌 sans elle, il n'y aura sûrement jamais eu de fanfiction sur mon compte comportant ce ship (~-^-)~

Ennfiiiiiiiiinnnnnn~ cet Os m'aura prit un temps fou à écrire alors j'espère sincèrement qu'il vous a plu ! 😌👌❤

Bon, j'arrête de vous quiquiner avec mon blabla et sur ce, j'espère que vos surprises vous plaises et à bientôt !!!

Prenez soin de vous et bonnes fêtes
~ ❤

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