Irukaka : Ce que les gestes peuvent dire
Résumé :
Iruka est professeur de français dans un lycée de Konoha. Il jongle entre ses cours et le rôle de Cupidon qu'il aime à jouer pour son petit protégé ; Naruto qu'il tente de mettre avec Hinata. Persuadé que ce couple sera bénéfique pour les deux membres le composant, l'Umino goûtera alors à la satisfaction d'avoir réussi son coup mais aussi au vide d'être maintenant seul. Les vacances de Noël, Iruka les passait avec Naruto d'habitude mais maintenant qu'il est en couple, que va-t-il bien pouvoir faire seul ? Continuer à rêver d'un idylle parfait avec le bibliothécaire du deuxième étage de la médiatique de Konoha ? Espérer encore et toujours une relation d'amour mielleuse entre le fameux Kakashi Hatake et lui ? Sûrement, pourtant, il sait que c'est vain et ce, parce qu'il ne sait pas y faire avec l'amour.
"Parce que tes paroles ne transmettent jamais ton amour pour ton compagnon, qu'il paraît inexistant dans tes mots."
Est-ce que toutes les reproches de ses différents ex s'appliqueront aussi dans le cas de Kakashi, alors que celui parle dans la plus belle langue du monde ; le langage corporelle, celle des signes.
Iruka ne sait pas s'il doit espérer.
Date :
Juin 2021
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Ces mots silencieux
- "Na-ru-to !
- Ho, Iruka sensei, qu'est-ce qui vous amène par ici ?
- Tes bêtises, imbécile !"
Un classeur brassa l'air pour venir s'abattre sur une tête blonde aux yeux bleus. Le frappé se plaint de douleur, retenant un cri d'indignation qu'il ne pouvait cependant décemment pas lancer dans sa position.
Un seau de peinture rouge à ses côtés et le mur derrière lui tout griffonner de coups de pinceaux de la même teinte. Même ses étranges marques ressemblant à des moustaches de tanuki étaient recouvertes de cette teinte rougeâtre.
Difficile de nier quoi que ce soit, peut-être cependant qu'un grand sourire allégerait sa peine ? Il fallait croire que non.
L'adolescent farceur se reçu un nouveau coup de classeur sur la tête qui lui fit lâcher l'arme du crime dans sa main ; un grand pinceau.
- "Je te jures... soupira le pauvre homme qui avait découvert le désastre. Qu'est-ce que dirais tes parents s'ils voyaient tout ça, hein Naruto ?"
Le jeune homme se renferma d'un coup. Son sourire pétillant s'éteignit abruptement.
- "Ils ne le verront pas, c'est bien ça le problème..."
Iruka eu un nouveau soupir avant de s'assoir au sol, dos à un autre mur que celui plein de peinture. Il incita ensuite Naruto à venir le rejoindre, lâchant son épais classeur qui avait servi de massue un plus loin.
Le soleil commençait à s'éclipser pour laisser à la nuit son tour alors que se dessinait dans le ciel un crépuscule foudroyant. Un spectacle orangé et subtilement rosé qui traversait les fenêtres de ce lycée que les élèves quittaient enfin pour les vacances de Noël.
Mais tous n'étaient pas si excités d'arriver aux vacances, la preuve était la présence de l'Uzumaki encore dans l'établissement. Peut-être celle de l'Umino n'était pas tout à fait étrangère au fait aussi.
Iruka incita Naruto à lui parler.
- "J'imagine que ça ne s'est pas bien passé avec Hinata pour que tu sois dans cet état, tu me racontes ?"
Naruto opina de la tête, croisant ses bras sur ses genoux pour y poser son menton. Son regard bleu etait fixé sur le mur encore blanc que la peinture avait épargné devant lui.
- "Elle à été surprise et a cru que je lui faisait une blague. Je n'ai même pas eu le temps de lui assurer que j'étais sérieux avant que Sakura n'arrive avec sa curiosité mal placée. Hinata a cru que je sortais avec Sakura et que je m'amusais à l'humilier devant elle. Finalement, elle est partie en courant et je n'ai rien eu le temps de dire. Naruto geint dans ses paroles, ses traits se fronçant. Elle doit me détester, fini-t-il en soupirant de désespoir."
Iruka hocha la tête, son regard se détachant du blond pour fixer le mur d'en face à son tour.
Que tout ça était donc compliqué, que l'amour l'était-il donc... Le pauvre blond venait de s'y jeter entier dedans.
Le brun s'en voulait, ça avait été son idée de pousser Naruto légèrement pour qu'enfin il aille voir celle qui l'aimait depuis toujours. Iruka savait que c'était réciproque, Hinata n'avait jamais eu d'yeux que pour son protégé blond. Ainsi, la nouvelle la prenait au dépourvu mais ne l'étonnais pas en un sens.
La pauvre Hyuga n'avait aucune confiance en elle et pourtant, elle était sans cesse comparée à Sakura qui en regorgeait et savait en faire preuve avec autorité. Et quand par dessus viennent se loger des rumeurs sur le possible couple que formerait Naruto et la fille aux cheveux rosés, forcément Hinata avait perdue pieds.
Iruka était triste. Triste de voir que la Hyuga avait tant peu confiance en elle et se prenait sans cesse pour inférieur. Triste que Naruto ai tant de mal à exprimer ce qu'il ressent et à ne pas devenir maladroit dès que la situation dérape. Triste que ce qui aurait pu aider les deux terminales s'achève comme ça la veille des vacances de fin d'année.
Triste mais absolument pas découragé.
Naruto allait aller réparer sa bêtise et pas plus tard que maintenant. Hinata faisait partie du club de judo du lycée, le blond pouvait encore la rattraper avant que le cour ne termine et que l'établissement ferme pour deux semaines. Iruka allait continuer à jouer le Cupidon s'il le fallait !
Le professeur se leva abruptement, son regard toujours fixé face à lui alors qu'il venait à resserrer sa queue de cheval. Ses prunelles châtains foncés exprimaient comme à leur habitude détermination et force de caractère. Naruto remarqua immédiatement cette mimique courante à son père de cœur avant les séances de "remuage de coquillages échoués" à la Iruka.
Le blond se préparait déjà au coup de départ.
Et il ne traîna pas.
- "Naruto, tu vas foncer rejoindre Hinata au club de judo maintenant et rattraper le quiproquo qu'il y a eu ! Hinata mérite que tu t'excuses pour ce qu'elle a du ressentir tout à l'heure alors tu vas aller la réconforter et vous allez les passer ensemble ces fêtes de fin d'année ! Dépêche toi !"
Un maigre sourire prit les lèvres du blond d'assaut alors qu'il se levait à son tour. Ses prunelles bleus croisèrent celles d'Iruka qui étaient maintenant fixées dans les siennes.
Des flammes semblaient brûler dans son regard et allumèrent l'étincelle qui s'était ratatinée dans celui de Naruto. Il sourit.
Il n'y avait pas à dire, l'Umino était toujours de bon conseil et le moteur du carburant de l'Uzumaki. C'était rare que ce dernier se démotive mais lorsque ça arrivait, Iruka lui redonnait toujours un coup de pied au derrière moralement -peut-être physiquement aussi- et c'était repartit.
Le sourire de Naruto retrouva finalement sa grandeur habituelle.
- "Oui ! Il commençait déjà à passer devant Iruka pour courir vers le club de judo dans l'autre bâtiment. Pourtant, il s'arrêta un temps avant de se retourner. Mais au fait Iruka sensei, si je suis avec Hinata pour les fêtes, c'est vous qui allait être tout seul... son petit sourire devient taquin à la façon des renards. Vous donnez toujours d'excellentes conseils mais en fait vous êtes incapables de les appliquer pour vous-même. C'est pour ça que vous êtes toujours célibataire !"
Les joues d'Iruka n'en demandèrent pas plus pour rougir plus que de permis alors qu'une veine se dessinait sur sa tempe.
- "Na-ru-to !
- Haha calmez-toi Iruka sensei, je m'inquiétais juste parce que tu risques d'être seul pour les fêtes..."
Le professeur soupira face au visage soucieux de son fils de cœur. Il était touché par la remarque mais n'appréciait pas parler de sa vie privée, intime en fait.
- "J'espère que vous allez enfin trouver quelqu'un Iruka sensei !
- Ho ça va oui !? Toi tu ferais mieux de courir si tu ne veux pas me rejoindre pour les fêtes !
- Oui Iruka senseiii ! rigola Naruto en partant finalement."
Mais dans sa course, le blond se retourna avant de porter l'une de ses mains à son cœur qu'il retourna ensuite de manière à ce que sa paume soir orientée vers son professeur de français.
"Je t'aime" en langue des signes
Iruka sourit doucement avant de reprendre son rôle de bombe à retardement et de crier :
- "Et le mur il ne se lavera pas tout seul !"
Un écho d'un "ouais, ouais" résona dans les couloirs alors que la silhouette blonde était bel et bien partie.
Iruka priait pour que Naruto et Hinato finissent ensemble. Meme si, il ne voyait pas ce qui pourrait leur en empêcher.
La Hyuga était une jeune femme on ne peut plus compréhensive et aux petits soins. Les seules fois où elle s'emportait c'était lorsque sa timidité ou son manque de confiance prenaient trop de place. Elle avait sinon un réel talent pour toujours avoir les pieds sur terre.
Naruto, lui, était une boule d'assurance et un rayon de soleil. Une âme chaleureuse qui arrivait à sympathiser avec tout le monde et à ne jamais se prendre trop la tête.
On disait souvent que l'on cherche même inconsciemment ce qui nous manque ; sûrement était-ce vrai. En tout cas, Naruto et Hinata se complèteraient parfaitement et c'était d'ailleurs pour ça qu'Iruka les encourageait autant à oser faire le premier pas.
Mais il fallait aussi dire qu'il y avait déjà des atomes crochus. La preuve la plus simple était l'amour que portait déjà Hinata pour Naruto et ce, dès la primaire. Mais la pauvre petit fille n'avait jamais même ne serait-ce qu'oser approcher le blond, encore à cause de sa timidité et de son côté très impressionnable qui découlait de son sentiment d'infériorité.
Mais il y avait pourtant eu un rapprochement inespéré finalement entre les deux terminales maintenant ; la mort des parents de Naruto alors qu'ils étaient en seconde.
Ça avait été un véritable choque pour le blond qui l'avait très mal vécu. Mais comment lui en vouloir alors qu'il venait de perdre ses deux parents en même temps alors que ces derniers revenaient de leur voyage de noce ? Naruto avait été anéanti.
Iruka qui le connaissait déjà depuis ses premières années de vie puisqu'ami avec Minato qui était le directeur du collège de Konoha, avait juré n'avoir jamais vu son rayon de soleil aussi sombre. Mais dans tout ce malheur, c'était là qu'un nouvel éclat était apparu.
Voyant l'amour de sa vie si mal, Hinata avait finalement fait un effort surhumain et prit sur sa personne pour aller le réconforter. Et ce fut à partir de là qu'un véritable lien naquit entre eux.
Naruto remarqua enfin la pauvre femme qui, elle, pouvait enfin approcher celle qui l'impressionnait tellement. L'alchimie était naturellement venue chez le blond ce qui lui avait fait en l'espace de quelques années, tomber sous le charme à son tour de la Hyuga.
Leur amour était maintenant réciproque depuis quelques mois mais aucun des deux terminales n'osaient l'avouer à l'autre. Fatalement, il avait fallu que Sakura vienne y mettre son grain de sel, franchement soutenu par Iruka qui s'amusait finalement assez à jouer les Cupidon. Et de là avait commencé les plans foireux pour essayer de les faire avouer jusqu'à ce que Naruto ne déclare qu'il allait se confier le lendemain, soit, aujourd'hui.
Mais ça n'avait pas marché, du premier coup tout du moins mais Iruka n'était aucunement inquiet. Ça allait marcher, ce n'était même pas une probabilité que ça échoue. Naruto ne fait jamais deux fois la même erreur, l'Umino le sait mieux que quiconque.
Ainsi, il rangea le désordre de Naruto l'esprit tranquille, sachant pertinent que son protégé ne reviendrait pas pour le faire. C'était une manie du blond que le brun avait eu aussi ; étaler de la peinture sur les murs du lycée dès que ça n'allait pas. Va trop savoir pourquoi mais ça marchait vraiment plutôt pas mal pour se calmer.
Mais maintenant Iruka comprenait la souffrance de ses pauvres professeurs de l'époque qui devait nettoyer son bazars.
Enfin, il se plaindrait un autre jour.
Iruka fini de nettoyer avant de ramasser son classeur et de rejoindre sa salle de classe entre les couleurs blancs. Là-bas, dans cette pièce toute bien rangée par le maniaque de l'organisation qu'il était, l'Umino rassembla ses affaires et copies du jour pour travailler pendant les vacances. Puis, il ferma sa salle.
Iruka passa en dernier lieu avant de rentrer par un rapide "bonne vacance" dans la salle des professeurs où il pouvait déjà apercevoir que la moitié de ses collègues étaient partit.
Restait seulement Kurenai, Asuma, Gemna et Raido, les deux couples phare entres les professeurs. Iruka les salua avant de partir.
Il voulait rentrer dîner et se coucher, les lycéens avaient été insupportable aujourd'hui à cause de l'excitation des fêtes à venir.
Iruka n'en avait que peu faire à vrai dire puisque comme l'avait dit Naruto ; il allait être seul. D'habitude il passait cette période de l'année avec son protégé blond mais il semblerait que ce ne soit plus au programme cette année.
Honnêtement, l'Umino en était heureux. Manquerait plus que Naruto devienne un vieux célibataire à vie comme lui, Iruka lui souhaitait tout mais pas ça.
Le professeur de français rentra dans sa petite voiture grise avant de rouler jusqu'à son appartement situé en plein centre de Konoha. Dommage que son lycée soit si en périphérie...
En un quart d'heure, il était finalement arrivé.
Sa résidence était très simple, pas mal fleuri mais franchement très simple. Ce n'était pas avec le salaire de professeur qu'il pourrait se payer plus de toute façon.
Il se gara sur le parking extérieur avant de quitter son véhicule pour rejoindre l'entrée de son domicile. Ce dernier était d'un blanc encore assez neuf ; la propriétaire venait d'en refaire la peinture il fallait dire, mais affublé ainsi de colonnes en bois foncés disposés de manière asymétriques tout autour de différents balcons de l'immeubles, ça lui donnait un certain charme.
Iruka rentra dans le bâtiment et prit de suite la cage d'ascenseur juste en face de l'entrée. Il monta au deuxième étage.
Là, il prit le couloir de droite et s'arrêta devant la porte tout au fond. C'était son appartement. Il en déverrouilla l'accès puis y pénétra.
Sans plus de cérémonie et à peine à porte derrière lui fermée, il jeta ses chaussures et desserra sa cravate.
La ceinture et le jean ça allait encore mais alors la cravate, Iruka n'en pouvait plus à la fin se la journée. C'était toujours le premier vêtement à décamper.
Le brun partit de suite à la douche en posant sur le chemin son sac de cours dans son bureau.
L'eau sur son corps et sur ses cheveux détachés lui faisait un bien fou.
Il se vidait enfin l'esprit. Sa semaine de cours se dissipait de même que le stress qu'il avait vécu. Tous ses soucis partaient avec l'eau.
Tous sauf un ; sa solitude.
Naruto allait lui manquer pour les fêtes. Si seulement il savait dire "je t'aime" lui aussi...
Iruka soupira avant de sortir de la douche. Ses cheveux en pagaille et un ensemble vert comme pyjama, il quitta la salle de bain.
Là, il était au milieu d'un couloir beige avec en face de lui la porte menant aux toilettes, à droite celle menant à la chambre d'ami et à gauche, sa chambre à lui. Juste avant d'arriver dans son espace privé à lui, le couloir en rejoignait un autre très court qui menait à la salle à manger avec sur la gauche, le salon mitoyen. La cuisine se trouvait sur la droite et pouvait être fermée par des portes coulissantes. Son balcon assez grand tout de même se trouvait parfaitement sur la gauche, après le salon où finissait de décliner le soleil.
Naruto devait avoir fini sa déclaration maintenant.
Au même moment, le téléphone d'Iruka sonna et il reçu un message du blond justement.
Naruto :
👌
L'Umino sourit. C'était bien l'Uzumaki ça. Au moins, il avait réussi.
Iruka soupira de soulagement en pensant enfin qu'Hinata et Naruto allaient pouvoir être heureux ensemble.
Voilà une bonne chose de faite.
Tout joyeux maintenant, le brun se dit qu'il fallait marquer le coup et sortit de ses placards une vieille bouteille de champagne. Il se fit rapidement du riz sauté avant de déguster le tout avec grande joie.
Il était simple de nature et fêter quelque chose pour lui se résumait souvent à ça. Ça lui allait très bien cependant.
Une fois son dîner mangé et la vaisselle faite, Iruka se chargea de fermer les volets et sa porte avant de partir se brosser les dents. Un dernier sait aux toilettes avant et il fila au lit.
Il était épuisé.
Bien installé sous les draps, l'Umino attrapa son téléphone et il se dirigea sur la plateforme "Konohabook". Et comme dans ce qui était maintenant devenu sa petite routine bien à lui, il alla sur le profil d'une certaine personne et laissa ses yeux la détailler.
Elle était si belle, plutôt il, en fait. Il était magnifique, tout bonnement splendide, un vrai ange tombé du ciel. Que se soit de sa peau parfaite, dénuée d'imperfections ou de ses yeux doux mais pourtant rieurs malgré leur noirceur, Iruka fondait devant cet homme. Et ce n'était pas peu de le dire.
Sa petite taupe qui décorait ses lèvres fines mais magnifiquement pulpeuses et rosées, le brun pourrait la regardait des heures. Une touche de sensualité à l'état pure. Et sa silhouette que certaines photographe laissaient légèrement deviner, un corps fin mais sculpté, ce qu'Iruka aimerait pouvoir l'observer. Et pour finir, ce qu'il préférait de tout ; ses cheveux étrangement gris qui partaient en tous sens. Ils semblaient si doux, si en harmonie avec la personnalité de leur porteur.
Kakashi Hatake, l'homme qui s'occupait des prêts de livre à la médiathèque de la ville pour les établissements scolaires.
Iruka en était fou amoureux et ce, depuis des années maintenant.
Vous ne le croyez pas ? Qu'il ai passé pendant des heures à apprendre la langue des signes simplement pour pouvoir échanger quelques "paroles" avec l'argenté n'en était pas la preuve la plus formelle ?
Et ça, seul Naruto le savait. Le blond manquait pas de le tanner avec d'ailleurs, son "je t'aime" en langue des signes. Et l'événement de tout à l'heure, celui où Naruto en avait usé, était l'une des petites piques qu'il utilisait pour faire réagir son professeur.
Iruka soupira en fermant finalement son téléphone.
Naruto avait raison une nouvelle fois, il était le premier pour donner des conseils mais le dernier des incapables pour les appliquer.
Comment peut-on dire je t'aime ?
Ses ex-partenaires lui avaient toutes et tous reprochés de ne pas savoir y faire. De ne pas savoir dire je t'aime comme il fallait et en conséquence, de ne pas savoir le montrer dans une relation. Iruka se demandait comment Kakashi le ferait, lui.
Et discrètement, sous le couette, la main droite d'Iruka se porta à son cœur avant de se déplier vers l'extérieur. L'image d'un certain argenté dans son esprit.
"Je t'aime".
Le sommeil le happa.
XXX
Le réveil le lendemain fût agréable, une première dans la semaine. Pas que ses levés soit particulièrement horrible mais Iruka devait avouer aimer assez profiter d'une grasse matinée. Hors, fatalement en tant que professeur qui commençait à huit heure toute la semaine, ce n'était pas particulièrement possible.
Il se leva de son lit.
Les pas du bruns le menèrent sans mal à la cuisine où il se servit une tasse de café pour commencer la journée.
Samedi...
Iruka adorait le samedi.
Il s'asseya à la petit table ronde qui lui servait à manger pour y boire son breuvage prêt. Le liquide brun assortit à ses cheveux ressortait dans sa tasse beige sur une table couleur bois claire.
Iruka soupira de contentement dès la première gorgée.
La fin de son café arriva avant même qu'il ne s'en aperçoive. Il en soupira discrètement avant de s'en relancer un en se servant par la même occasion un bol de céréale avec du lait.
Oui, ça faisait soudainement très petit-déjeuner d'enfants mais jamais Iruka n'avait pu se séparer de ça. Les céréales de riz soufflés au chocolat était son petit secret bien gardé de lui.
L'Umino se régala en le dégustant avec son deuxième tour de caféine.
Puis il débarrassa la table avant de faire la vaisselle rapidement. Ensuite, il fila sous la douche pour revêtir des vêtements de ville et quitter son pyjama.
Un pull rouge sur une chemise blanche avec un jean bleu en bas étaient tous ensemble les pièces que comportaient sa tenue. Iruka aimait la simplicité mais les couleurs chaudes ; le pourpre de son pull était donc parfait et le réchauffa presque des froides températures présentes.
Et dire qu'il neigeait dès le premier jour des vacances de Noël, l'Umino n'y aurait pas cru s'il ne l'avait pas vu en ouvrant finalement ses volets. Ça devait maintenant faire plusieurs années qu'il n'avait plus neigé à Konoha, revoir ainsi ces flocons satinés chuter du ciel rendait Iruka mélancolique.
Il sourit alors que de la buée apparaissait à l'instant même où il sortit sur son balcon et y respira.
Le froid aurait pu être désagréable mais il était finalement plutôt vivifiant. Iruka en prit une grande bouffée qui remplit ses poumons d'air frais avant de contempler la cour intérieure de son immeuble toute blanche.
Les cerisiers qui la composait n'étaient plus que masse blanche dans ce décor soudainement satiné.
L'Umino rentra à l'intérieur pour filer se chausser dans l'entrée. De grosses chaussures arrivant à ses chevilles d'un noir de jaie recouvrirent ses pieds que ses chaussons avaient abandonnés. Iruka fini de s'habiller pour le dehors en enfilant une longue veste brune et une écharpe noire avant d'attraper son portefeuille et ses clefs.
Sur un dernier regard circulaire dans son appartement, le locataire le quitta en le fermant.
Il était pressé. Enfin, c'était son envie qui le pressait s'il était honnête.
Iruka quitta son immeuble pour rejoindre sa voiture enneigée elle aussi. Heureusement que ce n'était pas la première neige que vivait le professeur en tant que conducteur parce que le contraire aurait pu être embêtant pour joindre sa destination. Mais ce n'était pas le cas et après avoir dégager la poudreuse de son véhicule sombre, l'Umino y monta pour rouler dans les rues de Konoha blnaches.
La ville était déjà animée, les décorations de Noël brillants un peu partout alors qu'ici et là, on pouvait voir des familles ou des couples sourirent en vue des fêtes.
Iruka passe devant sans s'arrêter. Il ne se sentait pas particulièrement concerné. Il continua sa course jusqu'en bordure de centre ville, à une quinzaine de minute de son logement.
Là, le professeur arriva devant un parking peu enneigé, sûrement grâce au passage de voitures dessus. Il se gara à la première place libre trouvée, les endroits non occupés étant bien rares en cette période.
Iruka quitta son véhicule avant de marcher jusqu'à son coffre qu'il ouvrit. Là, il en sortit une grande caisse verte qu'il coinça sous son aisselle avant de refermer sa voiture pour finalement la laisser.
Le professeur la quitta en marchant vers le bâtiment derrière le parking ; une grande étendue de briques couleur corail positionnés en angle sous le même pend de toit en triangle. La structure devait bien faire au moins trois cents mètres carrés, s'était tout bonnement impressionnant.
Iruka s'y dirigea et ne s'arrêta pas une seconde devant son entrée. A quoi bon ? Il la connaissait par cœur.
Les lettres noirs qui étaient positionnés sous forme de vaguelettes pour former les mots "Médiathèque de Konoha" n'avaient jamais été changés.
L'Umino soupira à l'air chaud qui venait s'abattre sur ses joues rougies par le froid. Il était maintenant dans le hall. Là, le sol était jeune claire et les murs seulement composés de vitres.
Iruka ne s'y attarda pas et se dirigea vers la droite sans hésiter.
Deux portes automatiques y étaient bloquées en position ouverte et le professeur passa entres elles pour atterrir dans une vaste pièce.
Là encore, le sol était jaune ce qui rendait l'endroit chaleureux et les murs plastifiés d'un brun châtaignes, assez peu visible cependant de part la grandeur des fenêtres présentes un peu partout.
Iruka salua les bibliothécaires à l'accueil juste à gauche de l'entrée avant de marcher quelques pas tout droit. Puis, toujours sur sa gauche, slalomant entres les étagères et chariots remplis de livres, romans, revues ou bandes dessinées, le professeur prit des escaliers qui se démarquaient des murs.
Le brun les monta, toujours sa caisse sous le bras avant d'arriver au premier étage. Ici, était disposés bon nombres de DVD, de CD, ou encore de films ou jeux vidéos.
Iruka n'en était pas un grand fan et continua son chemin jusqu'au prochain escaliers présents un peu plus loins encore, encastrés dans le mur derrière celui contre lequel il venait de monter. Là encore, le professeur en monta les marches pour arriver au deuxième étage.
L'espace pour les séries de livres réservés pour les scolaires.
L'étage préféré d'Iruka.
Le professeur s'aventura dans la pièce aux murs ornés de caisses vertes similaires à la sienne dans des étagères en bois foncés.
Iruka les parcouru du regard alors qu'il sortait du coin que formait le haut de l'escalier pour entrer véritablement dans l'espace qui se cachait derrière.
Si l'entrée de ce dernier étage était assez sombre par manque de lumière du au lino brun et aux petites fenêtres cachées par les étagères, la pièce qui se dévoilait ensuite en était tout le contraire. Un endroit vaste, parfaitement rangé où était disposé quelques tables rondes en bois claire au centre de l'endroit. Le lino sombre devenait ici d'un chaleureux réconfortant avec les immenses fenêtres qui donnaient sur les paysages enneigés dehors. A basse hauteur mais montant presque jusqu'au toit à deux pentes, la pièce ne manquait pas le moins du monde de lumière. Même le sol et les meubles foncés ainsi que les murs gris ternes ne gênaient plus en rien.
Tous les côtés de la pièce étaient cachés par des étagères contenant des centaines de livres dont on pouvait retrouver les exemplaires en nombre d'élèves pas classe dans les différentes caisses vertes visibles aussi. C'était finalement les échantillons qui étaient mis en libre service pour renseigner les professeurs sur d'éventuels livres à faire étudier à leur étudiants avant de se lancer dans la collection complète.
Le mélange des livres si bien triés, des tables si bien rangées, et même le bureau au fond à droite où trônait des petits biscuits et machines à thé ou à café paraissaient tellement chaleureux. Une véritable pièce beignée de soleil, d'un soleil froid aujourd'hui mais d'un magnifique soleil tout de même.
Pourtant, une lune aurait aussi plu à Iruka. Ce dernier se stoppa avant d'arriver aux tables au centre de la pièce, fixant droit devant lui vers les étagères au fond de l'endroit.
Peut-être que le plus magnifique dans tout ça n'était pas un élément déjà cité, mais sûrement celui-ci ; Kakashi Hatake, le bibliothécaire chargé de la section scolaire.
Iruka le regarda de dos trier les livres avec minutie comme à son habitude.
Ses yeux bruns le détaillèrent comme si c'était la première fois qu'il le voyait alors que s'en était bien loin. Il fallait dire que l'observer était devenu une habitude pour l'Umino qui ne pouvait s'en empêcher.
Il le regarda.
Ses courts cheveux blancs scintillent comme la neige sous les rayons du soleil dehors, toujours leur côté nonchalant mis en avant par les nombreux épis visibles. Son pull bleu pastel à col roulé touchait délicatement le bas de ses mèches terriblement tentantes et mettait en valeur par son moulant le corps svelte de l'homme. Qui pourrait le croire s'il apprenait que ce chef-d'oeuvre avait bientôt trente-cinq ans ? Iruka avait toujours du mal à l'avouer lui...
Et son pantalon, d'un bleu délavé, légèrement épais laissé si bien deviner ses jambes fines et enlacées en cachant le bas de son pull sous lui. Ses mains, visibles légèrement sous les manches longues de l'habit pastel attrapaient doucement les livres sur le charriot à côté de lui pour venir les ranger au bon endroit. Des doigts fins et longs, des mains habiles et pour les avoir frôlées par deux reprises, Iruka pouvait assurer qu'elles étaient d'une douceur unique, innée.
L'Umino ne pu qu'admirer encore quelques secondes le corps si svelte et magnifique de celui qui lui avait volé son cœur ; Kakashi.
Le bibliothécaire préféré d'Iruka, celui pour lequel le brun se levait chaque samedi.
L'homme préféré d'Iruka dont la douceur se mêlaient avec brio au calme et à la tendresse.
La personne préfèré d'Iruka qui attrapait son regard pour ne plus le lâcher en captant toute son attention.
L'être préféré d'Iruka pour qui son cœur battait chaque jour depuis leur rencontre il y a trois ans.
L'ange préféré d'Iruka qui rendait ce lieu si spécial à ses yeux.
Kakashi Hatake.
L'Umino sourit, sentant le rouge à ses joues en prenant une grande inspiration pour chasser cette couleur.
La lecture de roman d'amour sur les conseils de son fameux bibliothécaire l'avait rendu bien romantique maintenant. Enfin, peut-être l'était-il déjà bien de base, Iruka se savait ce côté rêveur d'une histoire d'amour parfaite derrière son caractère explosif.
Ce même caractère qu'un certain être avait le don de faire se calmer.
Le professeur de français s'avança dans la pièce avant d'arriver presque à hauteur de la silhouette claire. Là, Iruka se décala sur le côté afin d'attirer l'attention de deux beaux yeux noirs aux cheveux bleutés.
Le dénommé Kakashi lâcha les livres dans ses mains sur le charriot à ses côtés avant de se retourner complètement vers le client habituel du samedi maintenant. La légère surprise passée de ne pas l'avoirremarqué, le bibliothécaire lui fit un magnifique sourire. Iruka ne pu que fondre un peu plus devant, comme la neige dehors sous le soleil.
Si beau...
Kakashi était un homme aux cheveux et à la silhouette tout bonnement splendide, mais l'Umino devait avouer avoir encore ici, sa préférence. Et cette dernière allait sans grand doute vers le visage du geôlier de son cœur ; un pur bijou de mère nature.
Un visage allongé doucement, aux traits si délicats qu'ils sembleraient être l'œuvre d'un peintre face à son plus beau chef-d'œuvre, aux lèvres délicatement tracées, légèrement pulpeuses et d'un magnifique rose claire. Et elles ressortaient encore mieux autour de cette peau cristalline, pâle et si dénuée d'imperfections qu'elle paraissait de porcelaine. Iruka s'était souvent imaginé la caresser doucement avec ses pouces et toucher à la douceur unique avec laquelle elle avait été faite.
Cerise sur le gâteau ; ses yeux. De magnifiques yeux de chats, doucement étirés d'un noir profond au légers reflets comparable aux vagues de la mer. Un spectacle à elles toutes seules chez des iris. Iruka pourrait les observer pendant des heures tant elles semblaient profondes et détentrices d'une histoire palpitante.
Ce que l'Umino donnerait pour pouvoir la lire...
Kakashi le tira de sa réflexion en agitant ses mains sous différents signes.
"Bonjour Iruka sensei, comment allez-vous ? Vous êtes en vacances seulement depuis hier soir et vous venez déjà, vous devriez vous ménager..."
Le sourire toujours aussi doux de l'argenté ne disparu à aucun moment et accompagna ses dires non verbale.
L'Umino rigola légèrement en se frottant d'une main la cicatrice qui barrait son visage avant de la reprendre pour effectuer à son tour plusieurs mouvements.
"Les petits étaient complètement KO depuis le début de la semaine alors on a pas fait grand chose. Je ne suis pas plus fatigué que ça du coup."
Iruka sourit doucement à Kakashi pour assurer de ses paroles muettes.
Ce dernier rigola silencieusement avant de réutiliser ses mains une nouvelle fois.
"Vous venez rendre la saga des Ninjas secrets de la feuille ? Les élèves l'ont aimée ?"
"Très, et c'est grâce à vous. Vous avez vraiment su trouver ce qui pourrait les intéresser."
Iruka était tout souriant, véritablement reconnaissant de l'aide de cet homme décidément magnifique mais en plus talentueux. A chaque fois qu'il avait demandé conseil au bibliothécaire pour trouver une série à ses élèves, ces derniers l'avait adorée. Jamais Kakashi ne s'était trompé et c'était assez fou lorsqu'on faisait le compte de toutes les séries qu'avait empruntées Iruka.
L'Hatake paru touché par le compliment et en remercia l'Umino qui lui assura que c'était normal. Puis, ils allèrent tout deux au bureau où étaient positionnés les quelques collations pour que Kakashi sorte d'un des tiroirs cachés une feuille.
Là, il la relu et Iruka lui donna en même temps la boîte de la fameuse saga des Ninjas secrets de la feuille. Et alors que le bibliothécaire les comptait pour en vérifier le nombre et remplissait les informations sur sa feuille de prêt, le professeur revoyait la tête de ses élèves lorsqu'il leur avait proposé le livre.
Ils avaient grognés, évidemment. Mais dès lors qu'ils s'étaient plongés dans la lecture, Iruka les avait perdu. Il avait eu bien du mal à les décrocher du roman pour continuer son cours ensuite. Un vrai prodige, du jamais vu. Même Naruto s'y était mis, Mê-me Na-ru-to, c'était pas peu dire.
Mais le professeur de français les comprenait. Ce livre était une réelle pépite.
Il racontait l'histoire d'un monde où les ninjas existaient et protégeaient des ninjas cachés où ils habitaient face aux autres puissances. Forcément, des combats sanglants avaient lieux et les guerres ravageaient aussi les populations, même non ninja. On y suivait alors un jeune orphelin qui avait perdu ses parents lors d'une attaque sur son village, le village de la feuille, qui l'avait sauvé en se sacrifiant. Un dénommé Menma qui avait du grandir seul dans un monde où la violence et la guerre était un métier de tous les jours. Et pourtant rejeté par tous à cause du pouvoir qu'il renfermait, le petit garçon était devenu grand et avait su sauver son village d'une attaque portée sur lui. Il était alors passé de "démon" au plus grand héro du village avant d'en devenir le chef et de ramener la paix dans tout le monde ninja.
Iruka en avait été aussi fan que ses élèves. Tout lui avait plu, que ce soit du sujet des ninjas revisité, passant de personnages pour enfant à vrai intrigue et mode de vie difficile ainsi que réaliste, à la profondeur des relations de chaque personnages. Il avait versé sa larme s'il était honnête.
Et avait rigolé aussi d'ailleurs, surtout lorsqu'il s'était imaginé un instant vivre dans un monde pareil, Naruto aurait été indéniablement Menma si ça avait été le cas. Iruka le voyait parfaitement dans ce rôle, une vraie tête brûlée capable du plus fou lorsqu'il était motivé.
Il sourit. Au même moment, Kakashi fini de pointer.
"C'est tout bon pour moi. Vous voulez une autre série pour la rentrée Iruka sensei ?"
"Si c'est possible je ne dirais pas non..."
Le professeur rigola alors que cet échange était plus une formalité qu'autre chose. A chaque fois qu'il venait c'était soit pour déposer une série soit pour en reprendre une.
Et à chaque fois, lui s'asseyait sur une des tables rondes présentes pendant que le bibliothécaire s'en allait chercher quelques livres différents avant de revenir avec sa sélection du moment. Là, Kakashi et Iruka partageait un café et "discutaient" souvent même pendant plusieurs heures des sujets de tels ou tels romans et de ce que le professeur pourrait en faire pour ses élèves. L'argenté était alors toujours de bon conseil et leur discussion muette n'en finissait plus.
Il fallait dire qu'en trois ans, ils commençaient à se connaître.
L'Umino eu un sourire triste qui le déconnecta légèrement de la réalité.
Trois ans, trois ans qu'il était amoureux et trois ans qu'il ne faisait rien pour essayer de faire avancer les choses. Il était le Cupidon des autres mais le pire des romantiques dans sa situation. Incapable de s'avouer au si bel homme en face de lui. Iruka avait bien trop peur d'un rejet qui risquerait de détruire sa relation qu'il s'était donné tant de mal à bâtir avec Kakashi.
Les paroles de ses ex n'y étaient pas tout à fait anodines non plus finalement.
- "Tu m'aimes peut-être mais ça ne se voit pas."
- "Je pensais que tu m'aimais mais en fait tu n'as jamais rien ressentit pour moi !"
- "Tu apprends tant de choses à tes élèves mais tu es incapable de transmettre le moindre amour dans une relation amoureuse !"
- "Tu ne sais pas dire je t'aime."
Et alors, comment doit on dire "je t'aime" ? Pourquoi n'y arrivait-il pas ? Pourquoi n'arrivait-il pas à transmettre son amour pourtant authentique dans ses déclarations ou même dans ses relations sur le long terme après ?
Iruka n'en savait trop rien mais depuis, ça le bloquait complètement.
Au moins Naruto avait échappé au fait, lui. Le brun en était soulagé.
Finalement, Kakashi et Iruka se quittèrent à contre cœur pour l'Umino vers midi, la médiathèque fermant et le professeur s'étant finalement décidé sur la prochaine série. L'argenté avait été d'une aide précieuse encore et Iruka ne se demandait même plus si ça plairait à ses élèves mais plutôt à quel point ça leur plairait.
Il quitta un peu tristement le geôlier de son cœur alors que la neige fondait encore au soleil. Elle lui rappelait tant les mèches argentées de Kakashi. Iruka était tellement fou amoureux qu'il voyait le promis de son amour partout.
Mais même pas fichu de s'avouer.
Le professeur soupira avant de prendre la route vers chez lui.
A ce rythme là, Iruka n'aurait jamais quelqu'un pour l'attendre dans son appartement. Honnêtement, ça le déprimait, voir, ça rendait nerveux et désespéré le côté romantique caché en lui.
Le brun qui rêvait toujours d'une histoire d'amour parfaite n'en avait même pas une banale à vivre vraiment.
Iruka changea ses plants.
A quoi bon rentrer chez lui alors qu'il n'y aurait personne, qu'un endroit vide et mort ? Le professeur n'avait aucune envie d'y aller et finalement, il se dirigea maintenant vers le sud de Konoha.
Un bon bol de nouilles chaud serait tellement plus réconfortant qu'un appartement vide... Iruka roula jusqu'à l'Ichiraku, son restaurant phare où il savait d'hors et déjà y trouver le réconfort dont il avait besoin.
Sa voiture noir coupa la ville blanche jusqu'au dit restaurant. Celui-ci même qui était passé d'un simple comptoir auparavant à un local maintenant élégant au mur beige et rouge et au sol gris clair.
Le séisme qui avait touché Konoha il y a quelques années maintenant avait fait de nombreux dégâts dont le pauvre stand de nouilles. Mais Ichiraku en avait finalement fait un avantage en se modernisant pour un petit restaurant à l'ambiance chaleureuse dans un style traditionnel.
Là, juste à droite de l'Ichiraku, Iruka se gara sous le soleil froid qui se reflétait autant sur son voiture que sur la poudreuse encore quelque peu présente au sol. Les rayons de l'astre solaire étaient toujours aussi glaciales et l'Umino ne quitta pour rien au monde ses vêtements chauds.
Il entra dans le restaurant.
De suite, une bouffée de chaleur le prit et réchauffa autant son corps que son cœur. Les portes du paradis étaient passées, le chaleureux du lieu l'avait prit.
Iruka soupira silencieusement de contentement avant d'avancer vers le comptoir juste en face de cuisines. Un rappel à ce à quoi ressemblait avant Ichiraku. Instinctivement, le professeur n'avait jamais quitté ces places pour les différentes tables positionnés un peu partout maintenant. Il s'y sentait bien.
Le brun remarqua avec plaisir qu'il y avait déjà plusieurs clients en ces midi trente tout en s'installant au comptoir dit. Là, il était le seul.
Teuchi, le propriétaire de l'endroit présent aux fourneaux, un homme d'une cinquantaine d'année dont la toque blanche recouvrait son crâne souriant, ne manqua pas de venir le voir.
- "Tiens, ça faisait un moment Iruka sensei... Vous venez seul ?
- Iruka sensei, seul ? répéta d'une voix incrédule Ayame, la fille du gérant qui égoutait plus loin les nouilles, ses cheveux bruns clairs sortant de sa toque.
- Haha, il semblerait bien, rigola Iruka, quelque peu gêné."
Il était vrai qu'en temps normal, le professeur en lycée ne venait que très rarement seul. Et ce, tout simplement parce que comme lui, une certaine tête blonde appréciait grandement la cuisine et l'atmosphère du lieu. Naruto et lui n'avaient même pas besoin de se concerter pour savoir qu'ils se retrouveraient ici.
Mais il semblerait bien que l'Uzumaki soit maintenant devenu un homme occupé, Iruka en était heureux pour lui en pensant à Hinata. Ce couple l'attendrissait beaucoup.
Pourtant, il faudra lui expliquer ce que venait faire là cette même tête blonde alors qu'il venait de passer commande.
- "Naruto ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?"
Le blond s'installa aux côtés de son sensei avant de saluer les cuisiniers à son tour d'un de ses grands sourires. Il leur passa alors commande, puis, ses yeux bleus se retournèrent vers ceux sombres d'Iruka. Naruto avait une mine concentrée au visage.
L'Umino eu subitement peur.
- "Où est Hinata ? Il s'est passé quelque chose entre vous ? Ne me dites pas que vous vous êtes disputés !? Je dois absolument aller m'excuser auprès de Hinata ! s'emporta le professeur, mit dans tous ses états brutalement."
Mais heureusement, Naruto étant habitué au caractère explosif de son aîné le rattrapa par la manche et le refit s'assoir à ses côtés. Non sans ricaner évidement.
- "Naruto ? tenta incrédule Iruka, surpris de remarquer tant de nonchalance chez son élève alors qu'il était dans sa tête en froid avec sa promise.
- Iruka sensei, commença le blond en essayant d'articuler entres ses gloussements. Vous avez vraiment le don pour vous faire des frayeurs tout seul.
- Comment ça ? demanda le professeur en se calant assez pour se détendre un minimum sur sa chaise.
- Tout va bien entre Hinata et moi, mais vous êtes de suite partit dans des films pas possible alors que je n'ai rien dit. rigola gentiment Naruto, touché finalement par la scène qui n'était autre que la preuve même de leur complicité. Même si pour le coup, Iruka s'était emporté trop vite.
- Mais qu'est-ce que tu fais là alors ? Seul je veux dire.
- Bah, je viens manger des ramens Iruka sensei. répondit le blond. Avec vous, je ne suis pas seul du coup ! sourit-il."
Teuchi les interrompit à ce moment là avec leur commande de prêtes qu'il déposa devant eux. Deux bols blancs décorés d'une barre d'écritures rouges en leur sommet furent remplis de nouilles dorés dans un bouillon tout aussi brillant, prêt à être dégusté.
Pourtant, les deux hommes tardèrent à goûter leur plat alors qu'en temps normal, ils se jetaient assez dessus.
Iruka brisa le silence qui s'était posé.
- "Alors, il n'y a aucun problème entre toi et Hinata ? demanda-t-il en coupant en deux les baguettes de bois mises en libre-service sur le comptoir.
- Bien sûr que non, tout va très bien Iruka sensei, tu t'inquiètes trop. On est ensemble que depuis hier en plus, si l'on s'était déjà disputé ça serait compliqué. Mais tout va bien je vous assure. indiqua Naruto en imitant son aîné.
- Alors pourquoi n'es-tu pas avec elle ? reprit Iruka en attrapant ses nouilles pour les faire danser dans leur bouillon couleur soleil.
- Le fait qu'on soit ensemble nous oblige-t-il a être tout le temps ensemble ? rigola le blond. Décidément, vous êtes vraiment bien trop romantique Iruka sensei ! Bien que je n'aurais pas été contre voir Hinata, elle est à une réunion de famille ce midi et je voulais passer du temps avec toi. Y a-t-il du mal à ça ? fini-t-il en souriant doucement.
- Non, aucun j'imagine, soupira le professeur de français, vaincu par son élève."
Naruto ricana avant de commencer son repas favoris, vite suivi d'Iruka qui ne traîna pas non plus. Mais alors que l'aîné prenait une nouvelle bouchée, le blond reprit la parole.
- "Et toi alors ? Il serait temps que tu te lances aussi. Ton ange gris ne va pas rester libre pour l'éternité. sourit de manière taquine le presque adulte, fier de l'étouffement du à la surprise provoquée chez son professeur."
Ce dernier toussa fortement pour reprendre contenance avant de fusiller du regard l'adolescent. Mais finalement, son regard redevint doux puis même légèrement triste.
- "Moi c'est différent. Il ne m'aime pas lui. Ça ne marchera jamais."
Naruto aurait pu taquiner, argumenter qu'on ne savait pas tant qu'on n'avait pas demandé, qu'on pouvait être surpris. Pourtant, il n'en fit rien. Et ce, tout simplement parce que le sujet était clos.
Iruka n'avait jamais été très loquace sur le sujet de l'amour. Si Naruto avait apprit l'existence d'un amour secret chez son sensei c'était uniquement parce qu'il était passé à l'improviste chez lui et l'avait submergé de questions sur le pourquoi il y avait dans son appartement un livre sur la langue des signes.
Le brun avait fini par céder à la bête insatiable que devenait Naruto lorsqu'il était question de secret. Il avait avoué.
Le blond ne cessait de le charrier, surtout pour avoir osé "dire" à Kakashi que s'il connaissait la langue des signes, c'était parce que sa mère était sourde aussi.
Une pure invention. Iruka était orphelin depuis très jeune et n'avait que peu de souvenirs de ses parents. S'il avait apprit la langue des signes, ce n'était que pour communiquer enfin avec celui qui avait charmé de suite son cœur.
Ce qu'il était romantique, s'en était presque désespérant. Le brun le voyait comme cela en tout cas, et c'était bien parce qu'il ne l'assumait pas que Naruto pouvait autant le taquiner sur le sujet.
Iruka n'était pas contre ses petits jeux mais n'aimait pas parler de sa relation avec Kakashi, ou plutôt, de son manque de relation avec lui. Il pensait être un cas désespéré et malheureusement, plus têtu que le professeur, on ne faisait pas.
Par contre, autant que lui, ça devait bien exister. Une certaine tête blonde pourrait rivaliser.
Naruto avait soudainement une idée en tête. Le blond la glissa précieusement dans un coin de son cerveau avant de changer de sujet.
De là, les deux hommes finirent leur déjeuner en discutant de la neige inespérée qui tombait dehors. Leur âme d'enfant cachées en eux s'en exaltèrent.
Ils se quittèrent une fois le repas fini. Naruto devant retrouver Hinata en centre ville et Iruka ayant à son tour des choses à faire.
Il cherchait à s'en convaincre en tout cas.
Vue le temps et les plaques de verglas encore présentes par endroit, l'aîné proposa au cadet de l'accompagner jusqu'à la mairie de Konoha pour y rejoindre sa dulcinée. Naruto accepta avec plaisir avant de regretter, surtout pour la forme, à cause d'Iruka qui le taquinait sur sa nouvelle relation.
Il fallait bien qu'il prenne sa revanche lui aussi.
Finalement, ils arrivèrent devant l'autel de ville en une dizaine de minutes et là, ils se quittèrent pour de bon. Iruka avait simplement salué Hinata déjà là de loin pour laisser au jeune couple tout l'espace dont il avait besoin.
Taquiner oui, gêner, en aucun cas. Le brun connaissait les limites avec lesquelles ne pas jouer.
Il prit cette fois ci sans trop de possibilité à faire des détours, le chemin de son appartement vide. Il fallait bien qu'il corrige les analyses de texte qu'il avait donné à ses élèves avant les vacances. Iruka leur avait dit qu'il corrigeait leurs copies pour mettre les notes dès le samedi soir.
Et c'était bien connu que l'Umino n'avait qu'une parole.
Il rentra chez lui après s'être garé et avoir attraper la caisse de la fameuse nouvelle série choisie par Kakashi. Et, accessoirement, après avoir évité modérément gracieusement une plaque de verglas.
Enfin, Iruka rentra en un seul morceau dans son appartement. De là, il enleva son manteau et son écharpe en n'oubliant pas ses chaussures. Puis, il déposa la caisse verte sur son bureau où il s'asseya ensuite pour y commencer les corrections.
Tirant le tas de copies de son cartable en cuire à ses côtés, accompagné d'un irremplaçable stylo rouge, il s'attella à sa tâche durant tout le début d'après-midi.
Lors des corrections, Iruka devenait toujours si concentré qu'il était imperturbable. Ses yeux bruns rivés sur la lecture des réponses de ses élèves et son stylo à sa bouche pour le mâchouiller.
Un sourire passait sur ses lèvres à chaque copié corrigée ; ses élèves avaient décidément réellement aimés leur dernier livre. La preuve étant les superbes notes qui en ressortaient.
Et encore une fois, même Naruto pour qui ce n'était pas facile avait décroché un douze sur vingt. Iruka sourit en s'imaginant déjà la tête plus qu'enjoué qu'aurait le blond en voyant sa note. Même si, Hinata à ses côtés avait encore décroché un vingt sur vingt.
Il n'y avait pas à dire, ce couple se complétait et comblait les points faibles de l'autres parfaitement. Ils iront loin, Iruka en était sûr.
À seize heures trente passé, le professeur quitta son bureau, les copies corrigées et les notes rentrées sur internet. Il alla alors à son salon pour s'installer dans son canapé, un livre de la nouvelle série à la main pour pouvoir le lire.
Ses yeux bruns s'attardèrent pourtant l'espace de quelques minutes sur le paysage redevenus plus ou moins bruns et non plus blanc. La neige avait finie par fondre.
Iruka reporta son attention sur l'intérieur de son logement et plus précisément, sur son téléphone à côté de lui. Il fallait qu'il prévienne Naruto de sa note, connaissant la tête blonde, il n'y penserait pas et se réveillerait qu'à la rentrée.
L'Umino lui envoya alors un message.
"Je viens de finir de corriger les copies de français, tu as eu douze Naruto, bravo. Peut-être essayer de ne pas copier sur Sasuke pour la dernière question la prochaine fois par contre..."
Il sourit en se relisant avant de l'envoyer. Iruka s'installa ensuite plus confortablement dans son canapé brun, un plaid de la même teinte sur lui avant de commencer sa lecture.
Et encore une fois, il n'arrivait à décrocher ses yeux des mots, des lignes, des pages, des chapitres qui défilaient sans jamais s'arrêter.
Non, vraiment, Kakashi avait un vrai talent pour trouver la perle rare, Iruka avait parlé de ses élèves subjugués mais lui n'était pas en reste. Sainte Kaguya, ce que ce roman était magnifique.
L'Umino avait versé quelques larmes à la fin tant l'explosion des sentiments des protagonistes l'avaient prit.
Une histoire d'amour interdit pas la société, un qui l'accepte comme il le peut, l'autre qui défit le système. Le tout saupoudré de rebondissements et surtout, de tant de beauté, de philosophie pacifiste mais d'envie de changement, de besoin de changement même.
Iruka avait pleuré devant tant de beauté, tant de rébelliance face au dogme du "normal". Ce roman était engagé par l'acceptation de tous mais sortit comme un poème doux et magnifique, aucunement comme une leçon de vie, de moral, ou un de ces textes qui accusent tout le monde. C'était beau, tendre et vrai tout en gardant pour lui cette façon de présenter les choses comme elles viennent.
C'était travaillé, touchant et pourtant, absolument pas ennuyant ou long. Plutôt très entrainant d'ailleurs, mêlant sentiments aux actions dans un spectacle de faits.
Iruka s'était sentit loin des jugements soudain. Il avait simplement vécu l'histoire avec les protagonistes et pleurer avec eux leur bonheur gagné.
Le brun ne manquerait pas d'aller revoir Kakashi pour en discuter comme ils avaient prit l'habitude de le faire. Le bibliothécaire avait d'ailleurs dit adorer ces moments, vraiment beaucoup apprécier échanger sur des lectures. Iruka mentirait en disant qu'il n'espérait pas que ce ne soit qu'avec lui qu'il aimait autant ça.
Enfin, dans tous les cas, ça lui donnerait une excuse pour aller retrouver physiquement l'argenté lundi, à la réouverture de la médiathèque. Revoir Kakashi dans ses pensées tarderait beaucoup moins que ça, le brun le savait pertinemment.
Il essuya son visage humide avant de reposer le livre "Éclat d'insoumission" sur le canapé. Iruka avait encore du mal à s'en remettre. Kakashi savait titiller son côté sensible et romantique. Et le professeur de français ne se cacha même plus le fait que secrètement, il s'était imaginé à la place du protagoniste cherchant à faire changer le système pour son bien-aimé. Dans cette même optique, il ne pouvait renier le fait que son promit avait à ce moment ci, eu étonnement des cheveux argentés.
Iruka devait occuper son cerveau sinon ce dernier allait encore lui jouer des tours.
C'est alors que ses yeux bruns se posèrent sur son téléphone resté à ses côtés. Naruto devait avoir répondu à son message maintenant, Iruka se mit en tête d'aller regarder.
Pourtant, le professeur ne vit rien. Pas un message, pas une réponse, rien... De suite, ça l'intrigua. Le blond avait cette manie de toujours répondre dans la demie seconde ou dans la minute qui suivait, ne rien recevoir de lui près de deux heures plus tard était donc étrange. Iruka suspecta de suite quelque chose. Naruto était capable de tout.
Il réfléchit.
Puis finalement, vint à lui la réponse la plus probable qu'il n'avait pas encore tout à fait enregistré ; Naruto devait passer l'après-midi midi avec Hinata. Ça expliquait pourquoi il ne répondait pas, il devait être en train de profiter de leur premier rendez-vous. Iruka sourit, content pour eux.
Pourtant, alors qu'il semblait avoir trouvé réponse à sa question, quelque chose le dérangea. Naruto était véritablement capable de tout, le brun le suspectait. De quoi ? Il n'en savait trop rien si ce n'est qu'il n'était pas tout à fait serein. Décidément, il y avait bel et bien quelque chose qui le dérangeait.
Enfin, Naruto était grand maintenant, il devait savoir gérer et pouvait toujours l'appeler en cas de besoin s'il avait un problème. De plus, Hinata était avec lui et la jeune femme était souvent très soucieuse et en tout cas, respectueuse. Iruka ne voyait donc pas trop quel genre de bêtise le blond pouvait faire pour que ça le travaille comme ça autant.
Le professeur de français soupira. Il n'en saurait rien avant de l'apprendre de toute façon, s'était à chaque fois la même musique. Iruka ne pouvait qu'attendre en espérant que ce ne soit que la fatigue qui lui faisait des tours.
Il changea d'occupation.
Les dix-huit heures sonnant, le brun se décida à préparer le dîner ; un curry avec du riz.
Il éplucha tour à tour les légumes avant de les mettre à cuire. Ensuite, il prépara le riz avant de finaliser le tout pour dix-neuf heures.
Iruka mangea alors son dîner tout en regardant une série populaire sur la télévision.
Ça l'occupa pendant quelques temps avant que le sommeil ne le rattrape. De là, le professeur débarrassa son repas et en fit la vaisselle avant de couper la télé. Il partit ensuite faire sa toilette et se changer en pyjama puis plongea dans son lit.
Il était soudainement exténué et ne demanda pas son reste avant de s'endormir.
Morphée ne tarda pas à venir le chercher.
XXX
La journée du dimanche fut tout ce qu'il y avait de plus banale. Iruka s'était réveillé tôt, avait prit son petit-déjeuner, s'était habillé, et était allé faire des courses. Le tout en ayant au préalable reçu un message de Naruto dans la nuit exprimant toute la joie que le brun avait prévu de la part du blond pour sa note.
Ensuite, Iruka avait fait le déjeuner, mangé et était partit à son lieu de travail. Là-bas, il était tombé sur ses collègues réunis à la photocopieuse du collège. Tout le monde semblait avoir voulu se débarrasser des cours de la rentrée à préparer le plus tôt possible. Finalement, ils repartirent tous ensemble pour boire un café dans un bar ouvert. Ça avait été très sympa et la fin d'après-midi était arrivée particulièrement vite.
Ensuite, Iruka était rentré, avait manger les restes du midi et avait lu un livre jusqu'à ce qu'il ne soit l'heure de se coucher.
Le dimanche fut donc agréable mais plutôt plat.
Morphée revint faire un tour.
XXX
Cependant, le lundi matin fut explosif et ce, dès le réveil d'Iruka. Ce dernier n'eut qu'à se lever, attraper son téléphone pour vérifier mais y lire autre chose pour que ça ne dégénère.
Naruto
"Je suis à la médiathèque de Konoha, Hinata voulait y aller. C'est vrai que Kakashi est plutôt beau dit donc, il nous renseigne vachement bien et ai super gentil. J'ai commencé à discuter avec lui et franchement, on s'entend très bien, du coup j'ai commencé à lui parler de toi... Tu veux en savoir plus ? 😌😇"
Iruka fut victime en ce jour du meilleur réveil qu'il n'aurait pu avoir. Il sauta littéralement de son lit, fonçant s'habiller alors qu'il répondait à Naruto. Ses joues complètement rouges et ses sourcils froncés témoignaient de sa gêne et de son irritation actuelle.
Alors elle était là, la fameuse bêtise de Naruto...
"Si tu ne veux pas mourir ne dit rien. J'arrive."
Iruka passa sa tête sous l'eau, se brossa les dents rapidement avant de foncer dehors, ses chaussures mal enfilées et son manteau attrapé à la va-vite de même que ses clefs.
Ses cheveux habituellement si impeccablement tenu en une queue de cheval parfaite n'étaient que désordre et le professeur le savait bien. Il profita alors de chaque feu rouge pour se l'ai peigner avec sa brosse à cheveux de secours dans sa boîte à gants avant de se les attacher dans sa coiffure habituelle.
Le voilà déjà garé devant la médiathèque de Konoha. Naruto ayant été maudit durant tout le trajet. Iruka était tellement sur les nerfs qu'il n'avait même pas pensé à comment le blond aurait pu discuter avec Kakashi étant donné que ce dernier était sourd et restait à l'étage des prêts de livre scolaire. Naruto ne savait de la langue des signes que le "je t'aime" qu'il utilisait pour charier son père de cœur. Et ni Hinata ni lui n'avaient franchement d'intérêt à monter à l'étage des livres scolaires.
Iruka allait de toute façon le savoir bien vite. Il n'avait prit qu'une demie minute de plus pour réajuster sa chemise blanche dans son pantalon noir et enfiler son long manteau brun. Le professeur de français marcha à pas rapide jusqu'à l'entrée du grand bâtiment.
Heureusement qu'il ne neigeait pas ce matin là puisque sinon, Iruka serait sûrement tombé à être si pressé.
Il rentra dans la médiathèque à bout de souffle. Ses yeux bruns marchèrent aussi vite que ses jambes et ballayèrent les étages de la médiathèque rapidement. C'était à peine s'il avait salué les bibliothécaires à l'accueil, ça ne lui ressemblait pas pourtant.
Il fonça au dernier étage de la médiathèque. Le manque de bruit ne le rassurait pas franchement. Quelle connerie avait pu réellement faire Naruto ?
Iruka ne doutait plus de le découvrir rapidement.
Il franchit la dernière marche menant au deuxième étage, son souffle saccadé par la précipitation avant de ne s'arrêter qu'au centre de la pièce.
Iruka respira fortement, ses mains s'appuyant sur ses genoux alors que ses yeux bruns cherchaient une silhouette grise, blonde et violette. Il n'en trouva qu'une argenté qui se retourna en se sentant épier.
Kakashi lui apparu alors, son même regard doux se plissant sous la joie de revoir Iruka. Son sourire charmeur sans même le vouloir suivi aussi en s'étirant doucement alors que ses pommettes étaient délicatement rosées subitement.
L'Umino se redressa de suite pour quitter sa position de baleine suffocante tout en se disant que c'était bien la première fois qu'il voyait l'argenté rougir. Un spectacle comme celui-ci, jamais on ne pourrait l'oublier.
Iruka déglutit en revenant à ses pensées. Ses yeux cherchèrent deux autres silhouettes dans la pièce sans les trouver. Où était donc Naruto et Hinata ?
L'Umino sentit une veine se gonfler sur sa tempe en émettant l'hypothèse que l'Uzumaki venait de se jouer de lui. Il grogna alors qu'en face de lui, Kakashi semblait intrigué.
C'était à son tour la première fois qu'il voyait son vis-à-vis si sur le qui-vive. Finalement, ça le calma plus qu'autre chose puisque lui non plus n'était pas tant dans son état normal.
Iruka voyant le regard interrogateur de Kakashi sur le sien, se pressa de le saluer correctement.
"Bonjour, désolé d'être arrivé en trombe. Un de mes élèves semble s'être joué de moi, informa le brun en finissant de récupérer son souffle."
"C'est rien, assura Kakashi en lui souriant doucement, vos élèves vous font des misères à ce que je vois."
Iruka soupira de soulagement en voyant que l'argenté restait égal à lui-même ; une personne vraiment tout à fait gentille.
Mais ça ne suffit malheureusement pas à calmer le brun qui redoutait ce qu'avait pu faire Naruto. Le connaissant, l'avoir simplement fait balader d'un endroit à un autre que sur une fausse indication serrait trop simple. Il devait y avoir autre chose. Iruka n'était pourtant pas sûr de vouloir le savoir.
Il demanda tout de même :
"Est-ce que vous auriez vu un jeune couple avec un homme blond et une femme aux longs cheveux mauves ? Je les cherche à vrai dire... demanda Iruka en se grattant la nuque d'une main ensuite. Un sourire gêné sur son visage."
"Ce sont eux les élèves qui vous jouent des tours ? questionna à son tour Kakashi en arborant une mine de réflexion tout en continuant à effectuer différentes signes avec ses mains. Je l'ai ai vu samedi dans l'après-midi, après que vous soyez passé. Mais ils ne sont pas revenus aujourd'hui."
Iruka prit une demie seconde de réflexion. Donc Naruto et Hinata étaient bien passé voir Kakashi mais pas aujourd'hui. Le blond s'était ainsi joué de lui mais pas tout à fait. Le professeur de français avait eu raison de penser à anguilles sous roches.
Ce que Naruto pouvait devenir un véritable génie lorsqu'il s'agissait de faire des tours.
"Hinata, la fille aux cheveux mauves non, elle est toujours très sage mais Naruto, son partenaire l'est beaucoup moins. C'est lui qui fait les bêtises et j'ai peur qu'il n'entraîne Hinata avec lui à vrai dire, expliqua en soupirant Iruka. Ils vous ont parlés ? questionna-t-il finalement, dubitatif de ce qu'avait dit Naruto dans son message."
Le blond avait clairement écrit avoir discuté avec Kakashi, ça pouvait tout à fait être vrai et Iruka devait s'assurer que Naruto n'avait pas dit n'importe quoi. Il en serait bien capable tien...
Un vrai tanuki farceur. Iruka souhaitait bien du courage à Hinata pour le supporter.
Kakashi prit une bonne minute avant de bouger à nouveau ses mains pour qu'elles n'expriment sa pensée. Il semblait soudainement gêné et ses joues se teintèrent un peu plus de rose, son regard bleuté devenant fuyant.
Iruka semblait une nouvelle fois avoir vu juste ; Naruto avait indéniablement "parlé" avec Kakashi et vu l'état de ce dernier, ils n'avaient pas discutés que de la pluie et du beau temps.
Le professeur de français retenait le blond. Il allait regretter, l'Umino le jurait.
"Ils sont venus ici avec une ardoise pour que l'on puisse discuter. Naruto s'est présenté en me disant que c'était une connaissance à vous et Hinata en tant qu'élève de votre classe. Naruto m'a ensuite parlé en premier lieu de sa lecture des Ninjas secrets de la feuille qu'il semble avoir bien aimé. Puis le sujet a dérivé sur les signes qu'utilisent les ninjas dans la saga pour faire des jutsus. Et c'est là que Naruto m'as parlé de la langue des signes et finalement, il a parlé de vous."
Iruka n'aimait pas beaucoup ce qu'il comprenait là. Si il y avait bien une chose que le brun n'avais pas envie de dire à l'argenté c'était qu'il avait mentit en disant l'origine de son savoir sur la langue des signes. Kakashi le prendrait pour un personnage à éviter, définitivement. Ou un fou amoureux, à choisir. Non mais qui apprenait la langue des signes juste pour pouvoir parler avec un homme dont il était tombé amoureux rien qu'en le regardant ?
Iruka, et c'était bien le problème.
Non, vraiment, le brun n'assumait pas du tout et malheureusement, Naruto le savait bien. Il redoutait de poser la question.
"Et alors ? Il a dit quoi ?"
Iruka avait du mal à cacher son stresse et ses gestes devenaient raides et son visage rouge.
Kakashi reprit, peut-être bien aussi gêné que lui mais pas mal à l'aise, étrangement heureux en fait.
"Il m'a dit que vous aviez apprit la langue des signes pour moi, et non pour votre mère."
Iruka ne cessait de regretter d'avoir juste tout le temps lorsque ça concernait Naruto. Et décidément, ce dernier avait signé un nombre incalculable de fois son arrêt de mort là.
"Je suis désolé ! s'empressa de corriger Iruka, terriblement mal que Kakashi ai apprit la vérité derrière son dos. Lui qui ne supportait pas la malhonnêteté venait d'en être auteur et il en était au plus mal. Surtout d'en avoir fait un à ange, quel culot. Je suis vraiment désolé. reprit-il, ses mains tremblantes et son regard brun fixant avec tristesse et mal-être ceux bleutés. Je n'aurais jamais dû vous mentir, je suis tellement désolé."
Et à ça, Iruka se pencha bien droit en avant alors que son visage était crispé en une expression de détresse intense. Kakashi n'allait plus jamais le voir pareil maintenant, d'ailleurs, allaient-ils seulement encore pouvoir se voir ? C'était tout l'idylle du professeur qui s'écroulait.
Mais il devait le mériter. Iruka faisait pleinement confiance à Naruto et ce dernier ne ferait jamais une action par méchanceté. Ainsi, le blond avait du trouvé que son père adoptif n'avait pas le droit de mentir à Kakashi et avait décidé de faire éclater la vérité. Le brun ne lui en voulait aucunement, Naruto avait toujours su parfaitement voir de ses yeux bleus ce qui lui échappait à lui.
Mais c'était tout de même son rêve d'un amour parfait qui se consumait devant lui. Son cœur lui faisait mal mais pire encore, il souffrait d'avoir pu faire souffrir l'être parfait qu'était Kakashi. Et s'il avait été profondément peiné de remarquer qu'il lui mentait ? Et s'il en avait été choqué, triste ? Et s'il lui avait fait de la peine ?
Iruka avait un côté explosif, romantique aussi mais sûrement et en premier lieu, très sensible. Il ne se pardonnerait pas d'avoir pu faire souffrir par son manque de courage un homme si bon.
Et pourtant, il n'en fut rien.
Kakashi se rapprocha de lui, Iruka s'attendit alors à une éventuelle reproche physique mais tout ce qu'il reçut fut une main délicate sur son épaule. L'argenté lui demandait de se redresser.
Le brun fut surpris et pourtant, pas tellement finalement. Kakashi avait toujours été bon, qu'il en soit autrement qu'un échange pacifiste aurait été finalement le plus surprenant.
Iruka se redressa donc pour croiser le regard de l'argenté qu'il jura n'avoir jamais vu de si près. Son cœur s'emballa dans sa poitrine tant qu'il cru qu'il allait s'échapper.
Kakashi lui sourit doucement avant de se décaler quelque peu pour pouvoir utiliser ses mains de nouveau.
"Je ne vous en ai pas voulu une seule seconde, Iruka sensei. Vous aviez sûrement vos raisons pour me le cacher et je n'en demanderais jamais plus. Mais, reprit-il en abandonnant le contact visuel pour le fuir adorablement, je dois avouer que de l'apprendre m'a vraiment fait plaisir."
L'Umino n'avait jamais vu plus beau spectacle. Le sourire de Kakashi était si beau, si brillant, si doux et authentique. Et si simple... Iruka fondait.
Mais ce n'était que le début.
"Et puis, je n'ai pas été tout à fait honnête avec vous aussi, je dois bien l'avouer. enchaîna l'argenté, le regard fixé sur le côté. Ses joues rouges maintenant, annonçaient une nouvelle couleur qu'Iruka n'aurait jamais pensé voir. Je vous apprécie, alors, est-ce que ça vous direz que l'on se voit en dehors de la médiathèque ? Un soir pour dîner par exemple ?"
Kakashi n'était pas franchement à l'aise avec sa demande, ça se voyait. Mais honnêtement, Iruka doutait d'avoir pu faire mieux. Cependant, que tout ça aille au diable, qu'est-ce qu'il s'en fichait pour le moment.
Kakashi lui proposait un rendez-vous ? C'était aussi inespéré que tout à fait subis. Pourtant, Iruka imaginait sans grandes peines l'argenté rentrer chez lui le samedi soir, avec le fameux carlin nommé Pakkun dont l'Hatake lui avait parlé plusieurs fois. La tête pleine de questions vis-à-vis de ce que Naruto lui avait "dit" et réfléchissant à leur sens. La journée d'hier avait du être à peu près pareille, emplie de questionnement, de balance entre le pour et le contre et surtout, pleine de réflexions sur lui-même.
Iruka l'imaginait vraiment bien, et souvent, il ne se trompait pas lorsque ça arrivait. Ça lui paraissait le plus plausible. Surtout, il pouvait l'imaginer étant donné qu'il connaissait les sensations et émotions qu'une telle situation pouvait apporter.
Ses quelques expériences passées lui avaient au moins apprit ça.
Iruka était aux anges, avec un ange d'ailleurs.
Ne voulant absolument pas faire durer le silence de surprise qui avait englobé l'étage et rendait visiblement plus que mal à l'aise Kakashi, le professeur se lança.
"Se serait avec plaisir ! sourit-il en faisant de grands gestes exprimants sa joie. Je suis libre ce soir, dans quel genre de restaurant voudrais-tu aller ?"
L'argenté sembla de suite soulagé et il se permit un soupir silencieusement pour calmer son pauvre cœur. Puis, il retrouva son attiude calme et tranquille pour répondre avec des gestes.
"Parfait alors. sourit Kakashi, avant de se rassombrir légèrement. Par contre, je ne vais jamais au restaurant en fait à part à de très rares exceptions... l'argenté n'en eu pas besoin d'en dire plus, la raison paraissait évidente, d'autant plus lorsqu'on savait que Kakashi était souvent gêné de son handicap. Je ne connais pas bien les restaurants donc, exprima-t-il en souriant légèrement."
Iruka lui fit un grand sourire en retour, pour lui assurer que ce n'était rien et, il se chargea de le mettre ensuite à l'aise.
"Je me chargerais du lieu, des nouilles, ça vous irez ? Kakashi acquiesça à la mention et le professeur fut heureux de l'approbation. Je te ferais goûter aux meilleurs nouilles de Konoha alors."
"J'ai hâte de voir ça. assura l'argenté."
Les détails du rendez-vous furent ensuite vu entre eux, notamment celui du déplacement de Kakashi jusqu'à l'Ichiraku. Le bibliothécaire finissait à dix-sept heures et devait repasser par chez lui afin de se changer. Mais force d'avouer que vu sa position, il était tout à fait à l'opposé du restaurant. L'argenté lui avait assurer que ce n'était pas un problème et qu'il prendrait les transports en commun, n'ayant pas pu passer le permis et n'ayant donc pas de voiture. Mais Iruka avait prit les devants en lui disant qu'il viendrait le chercher chez lui.
Kakashi, finalement assez facilement touché de chaque attention gentille portée à lui, ne pu qu'accepter avec joie.
Le rendez-vous posé à dix-neuf heures et les adresses ainsi que numéros de téléphone échangées, les deux hommes se quittèrent sur de timides salutations.
Iruka avait le cœur qui battait à toute rompe et le cerveau plein d'adrénaline. Tant qu'il avait d'ailleurs encore du mal à redescendre sur terre et réaliser ce qu'il se passait.
Même l'exécution de Naruto passa sous le tapis et le brun n'y pensa honnêtement plus pendant un long moment. Pas forcément parce que ce n'était rien de plus qu'un détail maintenant mais car un autre problème s'était posé.
Un vieux démon revenu plutôt.
- "Tu ne sais pas transmettre de l'amour dans tes paroles !"
- "Personne ne voudra jamais de toi, ta voix est bien trop impersonnelle avec tes partenaires !"
- "Heureusement que je ne suis pas aveugle sinon je n'aurais bien jamais remarqué que tu m'aimais ! Tes paroles sont tellement dénuées de sentiment et d'ardeur que ça serait à s'en poser des questions !"
Iruka avait longtemps renié le fait, simplement parce que toutes ses connaissances amicales lui avaient toujours dit qu'au contraire, il était très expressif. Pourtant, il avait bien été forcé d'admettre que si le même discours revenait encore et encore de la bouche que chacun et chacune de ses ex-amants, amantes, elles ne pouvaient être totalement fausses.
L'Umino n'avait alors jamais autant ressentit le véritable gouffre qui séparait son comportement avec ses collègues et amis qu'avec ses partenaires.
Et maintenant qu'il en avait plus que conscience, il stressait complètement.
Et si Kakashi disait à son tour qu'il ne savait montrer son amour ? Pas verbalement forcément, mais même par la gestuel ? Et si il était déçu à son tour ? Et si il le refusait parce qu'il avait lui aussi l'impression que Iruka ne savait exprimer son amour pour une personne ?
Iruka espérait tout mais pas ça. Il ne le supporterait pas, il le savait, ça le terrifiait.
Il en venait même à se demander s'il ne se persuader pas lui-même d'être attiré par Kakashi seulement parce qu'il était sourd et donc pas enclin à lui répéter ses démons.
Si Naruto avait été là, il lui aurait dit qu'évidemment que non, il l'aimait pour qui il était puisque qu'Iruka n'était qu'amour et compassion. Qu'il était toujours là pour les autres et honnête avec lui-même sur les sujets essentiels. Mais le blond n'était pas là, Iruka en était plus que triste et désespéré pour le coup.
Il n'osait pas l'appeler puisque l'Uzumaki était sans nul doute avec Hinata en ce moment. Le professeur de français n'oserait les déranger alors que le couple avait déjà donné de son temps pour lui donner cette opportunité. Parce que oui, Iruka le savait, Naruto était celui qui avait tout prévu depuis le début.
Aller parler à Kakashi, le cerner pour trouver comment le faire réfléchir et remarquer d'éventuels sentiments, jusqu'à l'invitation même au restaurant sûrement. Jusqu'à sa réflexion à lui à ce moment là peut-être.
Iruka soupira. Pourquoi un tel génie avait-il tant de mal au lycée ? Le professeur avait finalement trouvé l'exemple même qui illustrait le propos qui disait que l'intelligence était très multiple. Que juger un poisson et un singe sur leur capacité de monter à un arbre serait forcément plus simple pour le primate que pour l'animal aquatique. Tout n'était que question de capacité de base.
Iruka rigola en remarquant sa réflexion. Finalement, rien que penser à Naruto sans l'appeler l'avait aidé à penser à autres chose. Il sourit.
Ses connaissances avaient raison, il pensait sûrement trop.
Ainsi, le professeur de français tenta au maximum de pousser dans un coin de sa tête ses angoisses pour faire autre chose. A défaut de pouvoir les faire disparaître, les caler en second plan était déjà une solution intermédiaire.
Iruka partit préparer le déjeuner avant de le manger, et d'en faire la vaisselle. Ensuite, il se laissa à trier les boîtes de conserves sous son évier et finalement lui vint une idée.
Il allait ranger son appartement.
Il ne savait pas comment se passerait la soirée mais au cas où ils rentreraient ensemble, il fallait que l'appartement de l'Umino soit impeccable. Et ce fut sûrement sa meilleure idée parce que se ménage physique sembla l'être aussi psychologiquement parlant. C'était comme si ses idées se réorganisaient en même temps que les objets rangés. Que le sol et les étagères nettoyés. Que l'appartement devenu tout à fait propre.
Iruka s'asseya sur son canapé, un verre d'eau à la main une fois son travail fini. Les seize heures sonnaient. L'Umino jura que son appartement n'avait jamais autant brillé, et sûrement pas lorsqu'il l'avait récupéré après un dénommé Misuki qui avait semble-t-il le don pour en foutre partout, vulgairement dit.
Le professeur avala les quelques gorgées d'eau avant de se réinstaller dans son canapé plus confortablement. Il repensa à sa réflexion de tout à l'heure sur l'origine de son attirance pour Kakashi.
Iruka rigola d'incrédulité. Croire que ce n'était que pour sa caractéristique spéciale que son cœur avait été volé... L'angoisse avait fait disjoncté ses pauvres neurones.
C'était beaucoup plus simple, plus authentique, l'Umino aimait Kakashi, tout entier, tout de lui faisait battre son cœur. Que se soit de ses sourires calmes, si réconfortants pour son caractère explosif. Que se soit de son visage, une œuvre d'art de fortune qui le regardait, lui faisait croire si fort d'être spécial, alimentant une certaine confiance en soi qui ne manquait pas à Iruka. Et sa silhouette, fine et élancée, de la même taille que la sienne mais à la peausi pâle, comme la neige face à la sienne tannée.
L'Umino tendait à espérer qu'ils pourraient être comme Naruto et Hinata, un couple qui se complète, qui harmonise leur vie, qui leur font voir ce qu'il ne pouvait observer, entendre ce qu'il ne pouvait percevoir.
Le fait que Kakashi était sourd était finalement qu'un plus pour Iruka vis-à-vis de cet ange qui lui offrait un dîner en sa présence. Parce que bien que personne le savait, l'Umino n'avait pas tout à fait menti à Kakashi, il n'aurait pas pu, au niveau du pourquoi il connaissait la langue des signes.
Iruka n'aimait pas en parler mais sa mère était réellement sourde avant de mourir suite à un accident. L'Umino avait alors tenté du haut de ses six d'ans d'apprendre la langue des signes avec sa mère pour qu'ils puissent continuer à parler, et ce, sans prendre des feuilles pour y écrire des mots.
Malheureusement, ils n'avaient même pas eu le temps de n'apprendre plus que les bases de cette langue manuelle avant que les deux parents d'Iruka ne décèdent tragiquement.
L'Umino avait de là quitté toute forme de rapprochement avec la langue des signes. Pourtant, des dizaines d'années plus tard, il en avait revu les formes gracieuses sous les gestes de magnifiques mains pâles. Iruka n'avait pu se retenir bien longtemps avant de faire tout un tas de recherche pour réapprendre ce parlé silencieux, comme une revenche sur ce qu'il avait du laisser en plan.
Et là, il l'avait apprise par cœur. Mémorisé chaque signe, chaque geste et sa signification.
Iruka avait prit sa revanche et seule Kaguya savait combien le professeur en avait été soulagé au fond de lui. Et en cet instant, allongé dans son canapé, Iruka ne pouvait que remarquer qu'en plus d'être une aide que beaucoup de domaines, Kakashi l'avait aussi été sur le deuil de la mère du professeur.
Et ce, sans même le savoir. Sa douceur avait transpercé le temps, les distances pour venir recoudre d'un nouveau file ; brun et argenté, les plaies d'une mort trop brutale.
Iruka remarquait de plus en plus la portée et la puissance de son amour pour Kakashi. Tout en espérant que se soit réciproque, ayant à priori quelques chances de son côté vue la demande de l'argenté à partager un dîner. L'Umino ne pouvait plus qu'espérer.
Le stresse et l'angoisse étaient toujours là mais Iruka arrivait à les gérer. Ce soir, il allait donner le meilleur de lui-même, restant tout à fait lui parce que l'hypocrisie l'énervait au plus haut point mais il comptait réellement donner le plus de sa personne pour Kakashi.
Parce qu'il l'aimait, beaucoup, tout simplement.
Rien que de s'imaginer avec lui, dans son lit, à lire des romans ensemble, avec Pakkun sur eux dont l'argenté ne cessait de parler. Ce qu'Iruka aimerait le rencontrer, lui et tous les autres chiens qu'avait Kakashi parce qu'il semblerait qu'il en ai quelques uns. Jamais l'Umino n'avait pu retirer de sa tête la mine enjoué et attaché que prenait immédiatement le bibliothécaire lorsqu'il parlait de ses animaux.
Iruka avait vite comprit que l'argenté était un passionné des chiens. Ça lui allait très bien, lui aussi avait un faible pour ces boules de poils.
Mais le professeur aimait tout autant lorsque Kakashi venait à lui parler de livres. Ce n'était pas pour rien qu'il en avait fait son métier et ce, malgré la difficulté que ça représentait. Si l'Hatake était un passionné des chiens, c'était une chose mais la littérature n'était pas en reste.
L'argenté lui avait d'ailleurs avoué, une mine gêné au visage que généralement, il passait littéralement, et c'était le cas de le dire, ses journées à lire. Iruka avait rigolé en lui signifiant qu'il se l'imaginait bien, posé avec ses chiens à lire pendant des heures.
Il aimait Kakashi, tellement. Et son amour n'avait fait que de se renforcer, encore un peu plus à chaques moments qu'ils venaient à passer ensembles. Comme une maison, son cœur avait été un menuisier mettant brique après brique, souvenir après souvenir, une base d'un amour si fort qu'aujourd'hui, rien ne saurait plus l'ébranler. Pas le vent, pas même l'orage, ni la tempête, ni Kaguya elle-même.
Iruka était prêt à faire face.
Il se leva du canapé pour avaler un rapide goûté avant de s'en aller se préparer.
Le professeur allait se donner à trois mille pourcent pour l'argenté, et en restant lui-même.
La douche fut agréable. La séance d'habillage derrière assez aussi et le coiffage sur la même touche.
En une petit heure, Iruka était lavé, habillé d'une chemise blanche rentrée dans un pantalon bleu foncé avec un fin pull au dessus d'un gris claire en harmonie avec le reste. Ses cheveux étaient coiffés comme d'habitude en une queue de cheval assez haute.
Il était fin prêt et finalement, l'heure de partir arriva rapidement.
L'Umino enfila alors un manteau cette fois ci d'un beau noir en rappel à ses chaussures basses de la même teinte. Il refit un rapide tour de son appartement pour en vérifier la propreté avant de s'en aller pour de bon.
Là, il descendit en bas et comme un signe de la grande Kaguya, de la neige se mis à tomber dès lors qu'Iruka avait mis un pied dehors. Les flocons reflétaient les rayons du crépuscules couchant alors que le froid ambiant faisait vivre encore plus intensément le moment à Iruka.
Il allait sortir à un rendez-vous. On lui aurait dit ça il y a encore une semaine il n'y aurait pas cru.
Le professeur de français atteingna sa voiture noire rapidement avant que le verglas ne se forme. Là, il s'y installa et eu un rapide temps de vérification des lieux. Heureusement, il était plutôt maniaque de la propreté alors rien ne dépassait ici.
L'optique d'une honte certain évite, Iruka démarra le moteur et attrapa son téléphone pour y mettre le GPS. Mais en l'ouvrant, le professeur de français reçu un message d'une tête blonde qu'il ne connaissait que trop bien.
Naruto
Tu vas assurer Iruka sensei ! 👍
Iruka eu un rire doux. Décidément, soit Naruto avait véritablement tout prévu soit il avait le numéro de téléphone de Kakashi ou soit il était espionner mais on ne pouvait faire plus à pic comme moment.
Naruto était vraiment un cas spécial, et ce, jusque dans son cœur qui s'était énormément attaché au gamin turbulent.
L'Umino ne lui répondit rien si ce n'est un "ok" avant d'activer le GPS et d'y rentrer l'adresse que l'argenté lui avait envoyé par message. Il devrait arriver dans une dizaine de minute, soit, pile à l'heure pour les dix-neuf heures.
Iruka commença alors à rouler.
Durant tout le trajet, le soleil avait décliné encore un peu plus dans le ciel jusqu'à ce que les raisons du crépuscule qui illuminait les flocons ne soient remplacés par ceux lunaire.
Ça rajoutait encore un peu plus de charme à cette nuit pleine d'étoile et dont le croissant de Lune se levait doucement. Iruka fut soudainement impatient de voir ce que Kakashi donnerait aux côtés de tous ces éléments, sûrement une note magnifique pour sublimer encore plus le tout. Le brun en sourit un peu plus avant d'entamer un virage pour rentrer dans un petit quartier à l'Ouest de Konoha.
L'endroit était éclairé par des lampadaires qui mettaient en valeur les barrières en fer représentant des fleurs que chaque petite maison avait. Avec en plus, une haie de chaque côté pour entourer les habitations pour quatre personnes.
Iruka se gara sur la place du numéro quatorze. Il éteignait son GPS qui lui avertissait être arrivé avant de quitter son véhicule. Là, il ouvrit un plus petit portail aux mêmes motifs que les grands devant chaque maison, qui le mena à une terrasse toute simple, en dalles grises claires et foncées.
La lampe extérieur de l'habitation était allumée et permettait au brun d'observer le petit jardin devant la maison où devait être lâché les chiens y résidant. Deux cerisiers y étaient plantés. Iruka imaginait lorsqu'en été, ils devaient fleurir, le jardin devait être magnifique. Peut-être bien autant que maintenant avec la neige qui illuminait le sol en reflet à la lumière solaire.
L'Umino se retourna vers la porte en bois, prêt à toquer avant de se raviver, pas sûr que ça serve franchement à quelque chose en fait. Puis, Iruka se souvint que Kakashi lui avait dit que ses chiens n'étaient pas seulement ses compagnons mais aussi ses aides, notamment pour l'avertir lorsqu'on le toquait à la porte. Les chiens aboyaient alors entres eux jusqu'à ce que le plus proche de l'argenté à ce moment là ne le tire vers l'entrée.
L'Union rigola légèrement à limage qu'il se faisait de la chose avant de toquer donc à la porte. Là et effectivement, il entendit des aboiements se faire et finalement, des bruits de pas se rapprocher.
Et ce fut ici, en cet instant, que se découvrit la plus belle chose qu'Iruka n'ai jamais vu.
Un ange, tout simplement un ange.
Kakashi était là, son habituel sourire doux sur le visage que ses yeux bleutés, brillant sous l'astre lunaire rendaient encore plus reflet de son âme ; une authenticité et tendresse innées.
Habillé d'un sweat blanc et d'un pantalon noir, ses vêtements méttaient diablement en valeur sa silhouette fine et svelte qui paraissait pourtant forte et puissante. Et elle l'était, Iruka en était sûr.
Et la cerise sur la gâteau ; cet adorable petit chien dans les nuances de bruns qui était maintenu entres les bras pâles de son maître.
Iruka et Kakashi eurent un moment où aucun d'eux ne fit le moindre geste pour communiquer. Leurs yeux étaient devenus leur moteur d'actions et détaillaient l'apparence de l'autre, cherchant à savoir s'il en avait fait trop ou pas assez comparé à l'autre. Ils furent rassurés de constater qu'ils s'étaient habillés dans le même style et les paroles silencieuses purent s'inviter à présent.
Ce fut Iruka qui commença.
"C'est lui Pakkun ? demanda-t-il en souriant autant à Kakashi qu'au petit carlin."
L'Hatake acquiesça en souriant. Puis, il posa la petite boule de poils au sol qui rentra dans la maison. Une fois ses mains libres, l'argenté put s'exprimer à son tour.
"On n'y va ?"
"Bien sûr !"
Et ils sourirent ensemble pour l'autre avant que Kakashi n'attrape dans son entrée une veste en jean bleu claire et une paire de bottes courtes noires pour mettre à ses pieds. Il termina sa vif préparation par attraper ses clefs et éteindre les lumières de son habitation avant d'en fermer l'accès.
Iruka était juste derrière et observa la scène, s'amusant à essayer de deviner combien l'argenté avait de chiens pour qu'il ai vu au moins quatre paires de pattes poilues en une minute. Il rigola légèrement avant qu'une certaine tension ne tombe.
Kakashi venait de se retourner vers lui, ses joues rosées et ses yeux bleutés fixés dans les siens. Et Iruka n'avait pas bougé.
Ils étaient si proche soudainement....
Et l'Umino ne remercierait jamais assez l'argenté pour avoir à ce moment là, exaucé leur vœu à tous les deux à savoir, se prendre la main.
C'était on ne peut plus timide lorsque les fins doigts de Kakashi étaient venus s'entremêler entres les siens. Iruka n'avait pu que fondre, ses yeux bruns fixés à leur tour dans ceux de son vis-à-vis. Sa main se referma sur celle pâle alors qu'un doux sourire apparaissait sur son visage.
Kakashi y répondu de suite en resserrant doucement cette main contre la sienne avant de tirer quelque peu dessus. Iruka y comprit l'envie d'y aller de son partenaire de dîner et s'y laisser aller à son tour. Leurs mains ne se separèrent que l'espace d'un instant lorsqu'ils durent entrer dans le véhicule. Ensuite, ce n'était plus que doigts entremêlés et petits regards en œillades timides.
Iruka en frémissait assez de bonheur. Ce que son côté romantique s'en délectait et honnêtement, à bas les interdictions du code de la route à avoir une des deux mains prises. Pour rien au monde il ne la lâcherait.
Ils arrivèrent finalement devant Ichiraku dont les lumières traversaient la nuit froide. Ils se garèrent sur le parking avant de devoir une nouvelle fois se séparer pour se retrouver quelques secondes plus tard.
Et ils se regardèrent de nouveau, sondant l'autre pour y lire ses lignes, savoir s'il était le seul pour qui leur cœur tambourinait ainsi dans leur poitrine.
Iruka eu à ce moment là la confirmation que Kakashi n'était que plus magnifique encore sous l'éclat lunaire et la neige qui, si blancs, semblaient retranscrire la bonté de l'argenté. Comme si cet homme était fait pour parfaire le tableau d'une nuit étoilée où les flocons de neiges descendaient gracieusement des cieux jusqu'à la terre tel un ange partant du paradis pour la monde des humains.
L'argenté était si magnifique ce soir là.
Ils entrèrent finalement dans le restaurant, détachant leur main mais restant toujours qu'à quelques centimètres à peine de l'autre. Ils étaient timides, quelques peu maladroit parfois mais ce ne faisait que prouver combien ce qu'il se passait là était important pour eux.
Kakashi et Iruka s'asseyèrent à une table ronde, dans un coin plus que tranquille du restaurant.
Teuchi et Ayame n'en revenaient pas de voir Iruka faire des infidélités au comptoir mais plus encore, d'être accompagné d'un tel homme. Mais ils comprirent de suite que c'était là un rendez-vous et ils firent preuve d'une discrétion exemplaire pour les servir.
Iruka les en remercia par des regards complices avant de reprendre sa conversation gestuelle avec Kakashi.
Et sainte Kaguya seule sait combien les discussions allaient bon train. Tout allait si bien, l'atmosphère, leurs conversations, leur plat, leur goûts, leurs similitudes, et enfin, leurs cœurs.
Tout avançait sur le même rythme, Iruka comme Kakashi avaient honnêtement l'impression de rêver éveillés.
Ils avaient discutés de tout, mais cette fois ci, d'eux particulièrement. Un sentiment intime s'était de suite logé entre-eux et chacun s'était confié tout entier à l'autre où à l'écoute de l'autre. Le vouvoiement avait quitté lieu ici, n'y restait plus qu'un profond sentiment d'envie de découvrir l'autre, sa vie, ses goûts, ses envies, ses projets, tout.
Et ce qu'ils s'étaient découvert ce soir là.
Kakashi avait été le premier à parler, expliquant que sa mère était morte à sa naissance et son père d'un suicide lorsqu'il avait six ans. C'était à peu près à cette âge là que l'argenté s'était fait une grande cicatrice sur son œil gauche qu'Iruka n'avait jamais remarqué. La raison ? Kakashi la cachait avec du maquillage tous les jours à cause de sa grosseur. Mais gentiment, l'argenté avait laissé Iruka s'approcher assez de lui pour remarquer une certaine démarcation sur la peau pâle.
Ils étaient de plus en plus proche et pourtant, aucun ne se reculait.
Kakashi avait continué les explications en indiquant qu'il se l'était faite dans un accident de voiture lors d'un voyage avec un dénommé Obito qui avait perdu la vie ce jour ci. Ensuite, l'Hatake lui avait parlé tour à tour de Rin, de Minato et Kushina qu'il avait connu par Sakumo, son père.
Et ce fut là que les aveux furent du côté d'Iruka maintenant. Ce dernier rebondit sur Minato et Kushina qu'il connaissait lui aussi. Et fatalement, vint sur le devant de la scène Naruto, tous ses collègues, ses élèves puis l'histoire de sa famille.
Et plus ça allait et plus ils se rapprochaient.
Kakashi avait alors rigolé silencieusement en avouant avoir comparé Naruto à Minato lorsqu'ils s'étaient rencontrés. C'était donc assez inespéré de découvrir qu'ils étaient en fait père et fils.
Ils discutaient maintenant si près l'un de l'autre que le souffle de Iruka et Kakashi s'abattait à tour de rôle sur les lèvres de celui écoutant attentivement.
Ils s'étaient découverts tant de nouvelles similitudes, tant de goûts et d'envies égales, tant d'atomes crochus.
Et l'Ichiraku semblait en être devenu un lors de cette soirée aussi. Kakashi n'en était tout simplement pas revenu tant la nourriture y était bonne.
Cependant, à vingt-et-une heures passées, voyant l'argenté bailler à intervalle de plus en plus régulier, Iruka proposa qu'ils partent. Ça avait réveillé d'un seul coup Kakashi qui avait doucement acquiescé.
Le moment fatidique de la soirée approchait à grand pas, très grandes enjambées même. Voilà qu'après s'être chamaillés gentiment pour régler la note, Iruka ayant gagné puisque incroyablement têtu, ils étaient déjà dehors.
Leurs cœurs battaient si fort qu'ils avaient peur de réveiller le quartier. Kakashi avait rentré ses mains dans les poches de sa veste en jean face à la froideur ambiante. Il suivait Iruka qui avait de même caché ses mains et marchait jusqu'à l'arrière du parking où ils s'étaient garés.
Ils étaient les seuls ici, le brun se tourna face à l'argenté qui le regarda faire avec excitation et appréhension mélangées.
La neige tombait toujours, la Lune et ses étoiles brillaient toujours, leurs cœurs battaient toujours.
Et ce fut là que sous la lumière lunaire, Iruka attrapa les mains de Kakashi pour les tirer de leur poche avant de les serrer dans les siennes. Puis, il en libéra doucement une, gardant l'autre pour maintenir les autres tout contre lui.
Et Kaguya comme témoin, l'Umino plaça sa main libre sur son coeur, ses yeux fixés dans ce qui semblait maintenant leur miroir. Ses doigts s'agrippèrent à son manteau noir avant de le relâcher doucement pour finalement, s'ouvrir tout doucement vers Kakashi.
"Je t'aime."
L'Hatake paraissait ému et touché, tant que ses yeux s'humidifièrent légèrement.
Lui à qui on avait bien fait comprendre toute sa vie qu'il ne trouverait jamais personne, venait de recevoir la plus belle des déclarations que personne d'autre que son brun aurait pu lui faire. Il en aurait presque les larmes aux yeux tant s'était toutes ses chaînes qui s'en allaient en éclats.
En réponse, ses yeux devenant plus doux que le miel et la guimauve, il attrapa la main libre qui venait de tout dire. Laissant une main de chacun dans l'une de celles de l'autre, Kakashi pu garder un contact physique avec Iruka tout en formulant sa réponse.
La main du brun dans la sienne, il les porta à son cœur, entremêlées ensemble avant de fermer les yeux un temps pour graver dans sa mémoire ce qu'il allait faire. Puis, l'espace d'une expiration sous forme de nuage brumeux du au froid, Kakashi déplia sa main par dessus celle d'Iruka vers ce dernier.
Le professeur se retrouva dans le même état que l'argenté ; les larmes aux yeux, le souffle court à la boule dans la gorge d'émotions.
Ils ne tenirent plus ; ils se jettèrent dans les bras de l'autre, collant leur corps, leur cœur qui ne demandait que ça, ensemble avant que les lèvres ne soient les dernières à parfaire cette scène.
A jamais, ce premier baiser si vivifiant sera gravé dans leur mémoire comme la preuve même qu'un handicap n'est pas fatale, que les mots ne sont pas plus puissant que les gestes.
Iruka aura trouvé la réponse qu'il cherchait ; s'il n'était pas doué pour exprimer ses sentiments amoureux dans des paroles, il semblerait que tous ses soucis s'envolent lorsqu'il utilisait la langue des signes.
La langue silencieuse au charme fluette. Un parlé gestuel qui aura sauvé deux hommes d'une vie morose.
Kakashi et Iruka ne rouvrirent leur yeux mouillés d'émotions que pour se sourire avec joie mutuellement, avant que d'autres baisers ne reviennent ici comme témoignage de leur amour.
Et le soir même, tard dans la nuit, un certain blond reçu sur son téléphone un message de son père adoptif.
Iruka
"Si tu es si malin, tu me fera mon devoir pour la rentrée n'est-ce pas ?
PS : je crois bien que je te dois un bol de nouille, Cupidon du Cupidon."
~~~~~~~~~~~~15 700 mots~~~~~~~~~~
Et voilà !!!! Un One Shot tout feu tout flamme de 15K mots écrit en 3 jours rien que pour vous ! C'est moi qui régale 😌👌
Alors alors, qu'est-ce que vous pensez de ce Irukaka ? N'hésitez pas à me donner vos impressions, j'adorerais lire vos retours sur ce projet qui honnêtement, me tenais à cœur.
J'avais vraiment envie pour cette histoire d'être accès sur le ressentit des personnages, de vous introduire dans leur monde et de vivre avec eux leur histoire. J'avais envie de quelque chose touchant, engagé sans l'être de trop et surtout, assez guimauve et fleure bleue. J'espère que j'aurais su y parvenir 🐑❤
Bon, je vais pas m'attarder plus que ça pour vous libérer et que un grand merci de m'avoir lu, je m'enfuiiis.
Zoubiii mes moutons des tropiques préférés ! 🐑❤
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