Ce que la vie ne lui a pas laissé le temps de dire

Résumé :

Un souffle saccadé. Un corps glacé. Une faux couleur pourpre abattue d'un mouvement macabre. La froideur et la mort comme perpétuelles traîtresses, un silence pesant en brise fluette. Plus jamais, Kakashi et son sac emplie à usure de regrets ne pourront parler.

C'est ce que la vie ne lui a pas laissé le temps de dire...

Précisions :

- Meurtre, sang, deuil.
- Pour public avertit.

Date :

Février 2021
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Les remords entrainés au fond de ma tombe :

Kakashi Hatake pensait avoir tout d'un homme banal, simple de nature mais pourtant aimé de beaucoup. Il n'avait pas ces grands sourires éclatants que son ami Gai avait, non, lui possédait une immense bonté gravée à même son cœur. Sûrement était-elle discrète, fluette et subtile puisque peu la remarquait mais elle était bien là, fixant de ses yeux rayonnants de douceurs les proches de l'argenté.

Ces derniers n'étaient pas nombreux, il fallait dire qu'une certaine faux était passé semer les champs de vie, mais ils étaient si précieux à Kakashi qu'il jurait pouvoir donner sa vie pour les protéger.

C'était sa famille, son réconfort, des êtres mus de compassion envers sa personne comme peu il en existait, c'était son chez lui, sa raison de vivre.

On dit souvent que pour surmonter un lien coupé par les cros vénéneux de la mort, il fallait en avoir d'autres à qui se suspendre pour reprendre pied. Gai, Asuma, Kurenai, Jiraya, Tsunade, toutes ces personnes avaient étés les accroches de Kakashi.

Jamais il ne leur en remercierai assez. Jamais...

Même un orphelin tel que lui, brusqué par les tours de la vie sans pour autant lui en vouloir tant, savait combien l'amour était important. Même lui, à qui on avait tant reproché de n'être qu'un sans cœur éprouvait des émotions, c'était fou non ?

XXX

- Ahhh, enfin terminée cette horrible semaine..." Déclara Jiraya, s'écroulant dans un de deux canapés entourant leur table habituel dans ce bar en périphérie de Konoha.

- Qu'est-ce qui a donc était si dur pour le grand Jiraya ?" Demanda Asuma, un petit sourire en coin tout en tirant une chaise pour Kurenai à ses côtés.

- Les éditeurs n'ont pas cessés de me gonfler à vouloir changer mes lignes. J'ai du négocier toute la semaine pour les laisser tels quels."

- Horrible semaine en effet !" Rigola le femme du barbu en remerciant ce dernier pour sa galanterie.

- Vous devriez les lire enfin, je suis sûr qu'ils vous donnerez des idées..." Insinua malicieusement Jiraya, se décalant pour laisser sa place aux nouveaux arrivants ; Tsunade et Kakashi.

- Je me demande bien de quels sortes d'idées ça pourrait être..." Fit semblant d'être véritablement intriguée la femme blonde en s'asseyant aux côtés de son homme aux longs cheveux gris.

Même en n'étant présent durant la conversation, il n'était pas bien compliqué d'en deviner le sujet quand l'écrivain du groupe tirait une tête si fière. De là, de sa célèbre série "Le paradis du bricolage", des "idées" en rapport données à un couple ne pouvait tourner qu'autour d'un seule sujet ; le sexe.

Tsunade en soupira.

- Tu es sortie bien tard dit donc Tsuna, je t'avais donc laissé tant de travail ?" S'inquiéta Kurenai, prenant en même temps commande au près du serveur venant d'arriver à leur rencontre.

- Non ne t'inquiètes pas enfin. C'est juste que plusieurs urgences sont arrivées d'un seul coup d'un seul. Manque d'infirmiers, j'ai du participer aussi. J'ai hâte que tu prennes la relève alors !" Sourit en un clin d'oeil la cheffe du service de l'hôpital de la ville. "- Une bouteille de shōchū s'il vous plaît, avec des noix de cajou au tamari en plus !"

- Bien madame. Et vous messieurs ? Que désirez-vous ?" Enchaîna le serveur.

- On va se partager une grande bouteille de nama bīru avec un bol d'onion rings s'il vous plaît" Parla Kakashi, sachant pertinemment ce que les deux autres voulaient. "On voudrait aussi un jus de shiranui pour un ami qui nous rejoindra plus tard." Précisa-t-il pour Gai qui travaillait encore.

- Très bien, ce sera tout ?"

- Ce sera tout." Assura Jiraya.

- Je reviens avec tout ça le plus rapidement possible alors !"

Le serveur prit alors congé tandis que les conversations reprenaient.

- Ne t'enterre pas trop vite enfin Tsuna !" Rouspéta gentiment Kurenai, travaillant dans le même service que son amie et supérieure blonde.

- Ha ha c'est mignon de me défendre ma petite Kurenai !" Rigola la femme blonde en souriant à la vue des bouteilles arrivant. "Je crois que c'est l'heure de boire jusqu'à plus soif !"

- On sait tous que tu vas vider le bar entier encore une fois avant d'avoir bu jusqu'à plus soif..." Soupira Kakashi en se souvenant de toute ces fois où c'était le restaurant qui callait avant cette femme aimant définitivement trop l'alcool.

- Je ne le ferais pas si je n'étais pas sûre que monsieur Kakashi serait là pour s'occuper de tout." Sourit Tsunade, entraînant le pauvre homme dans une accolade ma foi, quelque peu brutal...

L'argenté soupira d'une fausse nonchalance.

Il serait bien sournois que de dire qu'il n'aimait pas quand on lui rappelle son importance dans ce groupe qu'était le sien. Il adorait entendre qu'il était le sérieux soucieux, celui sur qui on comptait, il adorait mais ne le montrait pas.

Pourtant, en une proximité assez exemplaire, chacun savait ce qu'il ressentait. Si ce n'était pas forcément visible physiquement, quoique, ses joues se teintent d'un très léger filtre rosé, ses proches savait tous que chaques compliments lui allait droit au cœur. Qu'ils soient particulièrement clairs ou plus explicites, Kakashi, derrière ses allures indifférentes, était un être sensible.

Pas faible, pas fragile, pas froid, pas sans cœur, juste sensible, un sensible soucieux. Kakashi Hatake était un sensible soucieux se cachant derrière une lassitude et une indifférence qui décourageaient les curieux attirés par son aura énigmatique naturel.

Ainsi donc, il n'était pas tout à fait ce personnage lambda qu'il pensait être. Enfin, comment en penser autrement lorsque la vie l'a tant fait tourner, danser, avec pour celle nuance mélodramatique le fait qu'il ne soit pas danseur... Il avait tourner quand même, danser pourtant, mais surtout et évidemment, il était tombé.

Par forcément lui cependant. Il n'en avait pas tellement eu la possibilité finalement. Sa mère, son père, son meilleur ami puis sa meilleure amie. Chacun de ces personnages représentant une pièce du puzzle qu'était Kakashi avaient sombrés aux abîmes infinis d'un sommeil interminable.

L'Hatake en était ressortit, n'ayant jamais même pensé à se donner la mort malgré la douleur comme un acte de rébellion face à celui de son père, mais son âme était devenu des lambeaux éparpillés.

Il avait gardé la haine, la tristesse, la rage et la colère, enfin, il les aurait sûrement laissés rester s'il n'était pas lui, un homme que même la mort n'aura pas su briser sa bonté.

Les séquelles ? Son propre corps, son mental, sa personne, mais seulement lui et lui seul. Jamais il n'avait pleuré, jamais il n'avait craqué, jamais il n'avait profité de sa peine pour en créer à d'autres, jamais il n'avait fallit à son lui.

Mais lui, était un homme nonchalant, timide et sensiblement soucieux.

Peut-être ce point n'avait-il pas été retenu par ses connaissances puisque beaucoup confondirent son caractère naturel à un deuil compliqué. Ainsi, on l'avait laissé tomber, alors même qu'il n'avait jamais craqué, jamais hurlé pour ces mêmes gens.

Kurenai, Asuma, Gai et le vieux couple que formait Tsunade et Jiraya étaient les seuls à être restés.

Kakashi ne leur dirait jamais assez merci, mais surtout, il n'arrivait à leur dire réellement combien il tenait à eux.

Ça le gênait, comprenez le. Si rapidement laissé aux bras de la solitude, il n'avait jamais connu de tendres touches d'affections en étant jeune. Maintenant adulte, il n'était pas habitué à en recevoir et encore moins à en donner.

Il essayait, mais essayer ne rendait pas la chose plus simple pour lui.

Il était toujours cet enfant seul, triste qui attendait d'être prit dans des bras, seulement enfermés dans un corps de grand bien trop maladroit avec ses sentiments.

Personne ne lui avait apprit, tout était à reprendre mais jamais il ne l'avouerait, il n'oserait pas.

- Hey ! J'espère que je ne suis pas trop en retard !"

Kakashi n'avait pas besoin de se retourner pour comprendre qui venait d'arriver. Il fut cependant heureux de constater que Tsunade l'avait lâché pour laisser au nouvel arrivant la place de rajouter un tabouret à la table.

- Comment va la fougue de la jeunesse en toi ce soir ?" Demanda calmement l'argenté en attrapant le jus commandé plus tôt pour le donner à une coupe au bol noire.

- Tu es si gentil de demander mon cher rival, elle va très bien et brûle en moi comme au premier jour !"

- Tu avais déjà des sourcils aussi gros à ta naissance ? Ta mère ne devait pas être que joie à la vue de ça..." Rigola Asuma alors que Kurenai lui donnait un léger coup de coude amusé aussi cependant au commentaire.

- Ils sont aussi gros que ma détermination, ils prouvent ma motivation !"

- Par contre ils sont bien petits à côté du gland qui te sert de tuyau d'arrosage d'un superbe jet jaune." Commenta Kakashi en buvant d'une traite son vers.

- Coup dur pour Gai !" Rigola fortement Tsunade alors que tous savait exactement à quoi faisait allusion ce "gland".

- M-Mais... Rival !" Renchérit le Maito, feintant d'être outré alors qu'il n'en avait bien que faire.

- Désolé Gai mais c'était trop tentant !" Avoua Jiraya en se tordant de rire sur son bout de banc matelassé.

Kakashi accompagna les rires d'un sourire amusé alors que ses yeux d'un gris clair se fermaient sur la bonne ambiance de ce bar qui faisait partit de leur quotidien.

Ils avaient prit l'habitude de s'y retrouver tous les vendredis soirs pour y partager un vers. C'était leur moment à eux, leur table à eux, leur joie à eux. Rien ne la changera, rien n'aurait dû la changer...

Alors que chacun s'amusait de la scène comique, se permettant de le faire seulement parce qu'ils connaissaient l'indifférence aux moqueries de Gai, une détonation se fit entendre.

De là, l'ambiance douce et tranquille d'une fin de semaine s'envola.

Tout alla si vite, les vitres brisés, les cris, la panique, les balles tirées, les demandes de rançons, un appel. Enfin un appel. Les sirènes d'alarmes des forces de l'ordre, la panique des agresseurs, l'impossibilité de fuir des agressés.

Des cris, un cris, un regard, un geste, une balle.

Plus rien...

Un silence.

Un cris.

Des cris.

Les policiers et gendarmes récupérant les malfaiteurs.

Une larme.

Des pleurs.

Un silence.

Des sirènes d'ambulances et des pompiers arrivants.

Un diagnostic.

Un silence.

Un cris.

Des cris.

Des pleurs.

Un sac mortuaire emmené. Un corps recouvert.

Une peau clair de nature.

Un peau pâle de la mort.

Des cris.

Des pleurs.

Une peau tiède de nature.

Une peau froide de la mort.

Des spasmes.

Des étreintes d'un réconfort inatteignable.

Un homme emporté. Une vie disparue.

Kakashi Hatake était mort.

Il n'aura fallut que d'une maudite balle, décrochée sans le vouloir.

Il n'aura fallut que d'une balle, tirée au mauvais endroit.

Il n'aura fallut que d'une balle, venue frapper un cœur pourtant bon.

Il n'aura fallut que d'une balle, pour qu'une âme ne s'envole et qu'une autre poursuive son chemin.

Il n'aura fallut que d'une balle, pour tant de pleurs.

Il n'aura fallut que d'une balle, pour tant de malheur.

Il n'aura suffit que d'une balle, pour que la victime emporte avec lui ses remords au fond de sa tombe.

Il n'aura fallut que d'une balle, la Lune comme spectatrice muette pour que l'univers et ses envies fluette ne décroche en traîtresse le dernier Hatake du cycle de la vie maîtresse.

L'insoupçonné, l'inimaginable et la brutalité les avaient pris par surprise autant les agressés que la victime.

Chacun devra continuer son chemin, des remords sous le bras. Un sac lourd des non dit les forçant à se rappeler que le lendemain est imprévisible, que la vie est capable de l'inimaginable et que le destin est possesseur de brutalité.

Cependant, la vie est aussi belle et emplie de gens d'une bonté faramineuse. Kakashi Hatake en est la preuve.

Mort en héros en sauvant une vie au prix de la sienne ; il aura fait le sacrifice ultime avant de rejoindre ce que la mort lui avait emprunté.

Derrière lui, se livre un héritage prospère de la beauté de la vie, peut-être assimilée à un opposé à la joie mais pour l'auteur sous ces lignes, la vie n'est que le reflet de ce que l'on est.

Elle nous testera, nous posera probablement des problèmes, des peines, mais sans elle, que sommes nous ? Rien si ce n'est un corps vide, une enveloppe morne et monotone.

Ainsi, c'est vous et vous seul qui décidait de comment vous voyez la vie, comment vous décidez de la prendre ou non en main, comment vous résistez à ses accolades parfois brusques.

Après tout, la notion de bonheur ne découle-t-elle pas du malheur ? Sans malheur, il n'y aurait pas de bonheur si l'on y réfléchie et inversement. C'est le principe même du ying et du yang.

Il y a toujours du bien dans du mal, toujours du mal dans du bien.

Ces agresseurs qui ont tirés et vandalisés ce bar, ils étaient dans la nécessité ; ils représentent ce bien dans tout ce mal.

Kakashi à donné sa vie pour une autre en affligeant à ses proches le poids de sa mort ; il représente ce mal dans tout ce bien.

Ce qui reste cependant sûr, c'est bien que Kurenai, Asuma, Gai, Tsunade et Jiraya ont chacun apprit à leur dépend commun qu'il est important de vivre au jour le jour sans remettre à demain.

Le deuil passé, plus pénible pour certain que pour d'autres, plus ou moins de larmes et de pleurs pour certains que pour d'autres, ils portent avec fierté le souvenir de leur héros gris.

Là haut, peut-être ailleurs, se pose sur Terre un regard gris foncé, joyeux de constater le bonheur y régnant toujours aux côtés d'autres paires de yeux sombres. L'orphelin n'est plus seul, cependant, il regrette ce que la vie ne lui a pas laissé le temps de dire. Sa deuxième famille lui manque, il prie pourtant pour qu'elle ne le rejoigne pas trop vite...

~~~~~~~~~~~~Fin~~~~~~~~~~~2200~~~

Ça va ? Vous avez assez de mouchoir ou je vous en redonnes un peu ? 👀

Allez tournée gratuite 🐑👌❤

Bon, alors avant de me faire tirer les sabots parce que mon One Shot sort de nulle part, est court sans même aborder un couple et est triste, je me défends en sortant ma meilleur réplique ; euuuhh... C'est pas gentil d'être méchant et les brocolis c'est pas trop miam miam voyez-vous ?

Non, je rigoles évidemmeeennnnnt (~-^-)~

Pour la faire très court, je me suis réveillée ce matin avec une soudaine inspi (très flou mais une inspi quand même (c'est pas Versailles ici ok ?)) Et puis je commence à chercher une image pour faire ma cover et j'en trouve deux que j'assemble avant d'y ajouter un titre et de là, j'écris. Je savais vouloir pour une fois quelque chose d'assez mélancolique, peut-être dramatique mais surtout beau et émouvant. Je ne cherchais pas non plus, pour changer, quelque chose de long, de compliqué. Je voulais juste quelque chose de simple, qui nous rappel la beauté dont la vie est capable.

Je ne vais pas m'éterniser sur le sujet puisque sinon je vais débattre pendant des heures encore mais dans les grandes lignes, voici voilà. J'avais envie, je l'ai fait. 🤭❤

J'espère en tout cas que ce One Shot tout spéciale vous aura plu (il n'a pas la cover de mes habituels One Shot de manière à qu'il ressorte vraiment parce qu'il a vraiment était créé différemment) ! N'hésitez pas à me donner vos avis et sur ce, je m'enfuiiiiis 😌🌸

Bizouuuu mes superbes moutons ;3

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