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Ship : Sophia x Valentina
Monde : L'école des licornes
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Les ombres des montagnes embrassaient doucement le lac cristallin de l’École des Licornes alors que le crépuscule teintait le ciel de teintes violettes et roses. C'était l’heure favorite de Sophia, ce moment de calme où l'école semblait respirer plus lentement. Ce soir-là, elle avait prévu de s'installer près du lac pour finir de lire un ouvrage rare sur les licornes et leurs mystérieux pouvoirs de guérison. Mais, contre toute attente, elle aperçut une silhouette familière.

Valentina était là, accroupie au bord du lac, jouant distraitement avec des galets. Sophia hésita un instant. Valentina était un tourbillon d'énergie, pleine de vie et d'idées audacieuses, là où Sophia préférait la tranquillité des bibliothèques et le réconfort de la routine. Mais, curieuse de savoir ce qui avait amené son amie ici, Sophia s'approcha doucement.

« Tu cherches quelque chose ? » demanda-t-elle, sa voix douce se mêlant au murmure de l’eau.

Valentina se retourna, un sourire espiègle sur les lèvres. « Juste un peu d’inspiration. » Elle leva les yeux vers Sophia, et il y avait dans son regard un éclat que Sophia n’avait jamais vu auparavant. « La prof d’alchimie a parlé des légendes autour des étoiles et des âmes. Tu savais que certains disent que nos âmes viennent des étoiles ? »

Sophia sourit, amusée. « Je ne pense pas que les étoiles s’attendaient à ce qu’une âme comme toi vienne chambouler leur sérénité. »

Elles rirent ensemble, leur complicité flottant dans l’air frais du soir. Valentina se leva et tendit la main vers Sophia. « Viens. J’ai envie de faire quelque chose de fou. »

Un peu réticente, mais poussée par une curiosité inédite, Sophia prit la main de Valentina, sentant son cœur battre plus vite que d’habitude. Valentina l’entraîna vers un champ de fleurs aux pétales luminescents, qui s’ouvraient comme par magie sous la lumière des étoiles.

« Regarde, Sophia. » Valentina désigna le ciel. « C’est tellement beau, pas vrai ? »

Sophia regarda, mais elle fut bien plus captivée par l’expression de Valentina que par les étoiles elles-mêmes. Sous cette lumière argentée, Valentina semblait plus fragile, presque vulnérable, et Sophia ressentit un élan protecteur qu'elle ne comprenait pas encore tout à fait.

« Je ne sais pas pourquoi, mais… être ici avec toi me fait me sentir… complète, je suppose, » murmura Valentina, les joues légèrement rouges. Elle détourna le regard, soudain gênée.

Sophia, étonnée par cette confession, sentit son cœur se serrer. Tout en elle lui criait de dire quelque chose, de combler le silence qui pesait. Mais au lieu de mots, elle s’approcha de Valentina et glissa une main délicate sur son épaule, une douceur rassurante dans son geste.

Elles restèrent ainsi, côte à côte, jusqu’à ce que Valentina se tourne vers elle, les yeux brillants. « Est-ce que… tu as déjà ressenti quelque chose de spécial pour quelqu’un, Sophia ? Quelque chose d’irrationnel, qui ne s’explique pas ? »

Sophia déglutit, incertaine. Elle savait qu'il y avait une part d'elle qui se sentait étrangement attirée par Valentina, mais elle n'avait jamais osé mettre de mots dessus. Et pourtant, ce soir-là, sous ce ciel étoilé, elle sentit qu’il était temps de ne plus se cacher.

« Peut-être, » murmura-t-elle, plongeant son regard dans celui de Valentina. « Peut-être que j’ai ressenti ça pour… quelqu’un. »

Le sourire de Valentina s’agrandit, timide mais sincère, et Sophia comprit qu’elle avait deviné. Valentina prit une inspiration, puis, d’un geste doux et hésitant, elle effleura la main de Sophia.

Leurs doigts se frôlèrent, comme deux étincelles prêtes à s'enflammer, et en cet instant, Sophia sentit tout son être chavirer. Elles se rapprochèrent, lentement, chacune consciente de la fragilité de ce moment.

Quand leurs lèvres se touchèrent enfin, ce fut comme une symphonie silencieuse. Les étoiles semblaient briller plus fort, et le vent autour d’elles chuchotait des secrets que seules les âmes complices pouvaient comprendre.

Lorsqu'elles se détachèrent, un sourire complice se dessina sur leurs visages.

« Alors, c'est ça, le pouvoir des étoiles ? » murmura Sophia, encore un peu étourdie.

Valentina lui répondit en serrant doucement sa main. « Non. C'est notre pouvoir à nous. »

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Elles rentrèrent à l'école main dans la main, prêtes à affronter le monde, car elles savaient désormais qu’elles n’étaient plus seules. Et sous ce ciel étoilé, elles se firent la promesse silencieuse de garder précieusement cette lueur qui venait de naître entre elles.