Ce deuxième One-Shot est lui aussi originale et rédigée par mes soins et mon imagination !

Résumé : Après avoir vu de ces yeux le garçon qu'elle aimait embrasser sa pire ennemie, notre jeune héroïne voudrait tout oublier de ses sentiments et les laisser à la pluie battante sur son visage. Entre amour perdu, dégoût et désespoir, la jeune fille ne sait plus quoi penser...

~~Enjoy !~~

Elle marchait. Sans savoir trop où aller, mais continuait d'avancer. Il pleuvait. Sur la route, et dans son cœur. Il pleuvait à ne plus pouvoir en voir à un mètre de soi. Mais, elle s'en fichait. Qu'elle prenne un poteau ou une poubelle, elle s'en fichait éperdument. La seule chose qu'elle désirait au plus profond d'elle-même, c'était de perdre cette douleur en sa poitrine. Ses piques d'amertume et de tristesse qui lui faisaient tant souffrir. Sur ses joues, ruisselaient des perles de pluie et des perles de larmes. Elles avaient toutes les deux, un goût amer et salé. Puis, la jeune fille s'arrêtait, immobile dans la rue déserte. Elle leva la tête vers le ciel pleurant avec elle de sa peine, et resta ainsi. Des gouttes tombaient sur son visage et se déversaient sur tout son corps. Elle était trempée. Mais elle s'en fichait. Plus rien n'avait d'importance. Plus rien... à part lui. Elle n'arrivait pas le sortir de son esprit. Elle avala difficilement sa salive sans pourtant détourner les yeux des nuages maussades. Elle ne comprenait pas pourquoi tout ceci était arrivé, pourquoi les évènements avaient tournée de cette manière. Pourquoi était-ce toujours elle la victime dans l'histoire ? Elle était perdue. Aussi perdue qu'un chiot essayant avec peine de retrouver sa maison. Aussi perdue qu'un cœur sombrant dans l'abîme profond du désespoir. Elle ne criait pas. Elle ne disait rien. Elle n'en avait pas le courage. Elle se sentait doucement partir. Où ça ? Elle s'en fichait, tant qu'elle n'était plus ici. Tant qu'elle ne souffrait plus. Tant qu'elle l'oubliait.... Oui, tant qu'elle perdait même le souvenir de son prénom. Lui, qui l'avait tant déçu. Lui, qui n'avait pas prit en compte ses sentiments. Lui, qui avait choisit quelqu'un d'autre. Lui, pour qui elle avait fait tant de choses. Lui...qui se tenait maintenant devant elle, haletant, épuisé d'avoir couru. Elle ne l'avait pas entendue, elle ne l'avait pas vu. Elle partait. Aussi loin qu'elle voulait, aussi loin qu'elle pouvait. Aussi loin... Il lui prit alors la main, et elle se réveilla. A la vue de celui qu'elle ne voulait plus voir, ni entendre, elle se sentit paniquer. Elle essaya de se dégager, mais il avait plus de force. Elle essaya de partir mais en vain. Elle ne voulait pas qu'il voit ses pleurs, elle ne voulait pas qu'il s'apitoie sur son sort. Elle retenta l'expérience de la fuite sans plus de résultat. Elle eut l'erreur de se retourner vers le garçon. Elle se perdit alors dans ses yeux ardents. Ses yeux qui semblaient vouloir lui dire "Attends, ne t'en va pas. Laisse-moi t'expliquer.". Cependant, elle ne voulait pas savoir. Elle avait eu assez mal comme ça. Elle ferma ses yeux et s'effondra à genoux sur le trottoir, tout droit dans une flaque pleine d'eau. La pluie avait redoublé, ses larmes aussi. Le jeune homme s'agenouilla alors devant elle ne sachant pas très bien quoi faire. Il voulait juste qu'elle arrête de pleurer, et lui expliquer. Lui expliquer la terrible erreur qui venait de se produire. La jeune fille, sans tenir compte de ses vœux silencieux, se mit à crier, à lui dire qu'elle ne comprenait plus, qu'elle ne le comprenait plus. Qu'elle le détestait, et qu'elle ne voulait plus jamais le voir. Elle lui hurlait qu'elle en avait assez. Assez d'attendre et d'espérer. Assez d'accepter ce qu'il lui faisait endurer. Elle n'en pouvait plus de contenir toute cette frustration, toute cette tristesse trop longtemps enfermées en elle.

Le garçon l'écouta, encaissant chaque remarque, chaque injure, chaque cri. Il accepta la légitimité de ces paroles. Elle avait toutes les raisons d'être en colère. Toutes les raisons de lui cracher à la figure toutes les horreurs et toutes les erreurs qu'il avait commises. Il les acceptait, et s'en voulait. Le jeune homme serra nerveusement les poings.

Lorsque la jeune fille fut à bout de force et en rupture de paroles, elle se tut. La pluie se calma en même temps que ces larmes qui avaient séchées. Elle avait tout vidé, il ne lui restait plus rien. Elle sombra petit à petit dans l'inconscience mais il la retint de justesse. Puis, il passa un bras en dessous de ses genoux, et l'autre dans son dos. Il souleva doucement le corps endormi qui entreprit d'abord une réticence au geste, mais se laissa rapidement faire. Le garçon posa un regard empli de tristesse sur le visage inconscient de son amie. Il ne pouvait pas faire grand chose mais se promit que plus jamais cette situation n'arriverait.

Il prit alors le chemin de chez lui. Heureusement, sa petite sœur était absente, invitée chez une amie, la femme de ménage était partie faire des courses. Et son père était au travail. Il déposa délicatement la jeune fille toujours endormie sur son lit. Il s'assit sur le bord du matelas et se mit à la regarder. Avec ces mêmes yeux qui l'avaient contemplé tellement de fois. Il sourit doucement en replaçant une mèche de ses cheveux bruns encadrant son visage porcelaine. Elle avait l'air tellement serein, tellement innocente. Cette fille avait vécu tellement de choses. Ressenti tellement de peur. Gardé pour elle tellement de secrets... C'en était presque incroyable qu'elle ait tenu jusque là. Il laissa sa main caressé sa joue rosée avec douceur. Il sentit un certain frisson traverser le minois de la jeune fille et il vit cette dernière froncer des sourcils pour les rétablir dans leur position initiale. Il enleva immédiatement sa main, de peur qu'elle ne se réveille alors qu'il faisait ce geste embarrassant. Cependant, il devait se rendre à l'évidence : Les sentiments qu'il possédait pour elle l'inciteraient à recommencer. Il soupira, ennuyé par cette pensée. Mais en même temps, au plus profond de lui, impatient que cela arrive. Si la jeune fille daignait bien lui pardonner.... Alors qu'il pensait cela, il remarqua que les cils de ladite personne commençaient à papillonner légèrement. Il prit une grande inspiration, cette fois, ils allaient devoir s'expliquer. Et se dire tout.

Elle se réveilla sentant un picotement sur sa joue. Ouvrant doucement les yeux, encore embrumés de larmes et de fatigue, elle plongea inconsciemment son regard bleutée dans celui noisette du garçon. Mais c'est alors qu'elle réalisa sa situation et se leva violemment, perdue. Comment s'était-elle retrouvée ici ? Pourquoi le destin s'acharnait-il à l'emmener à des endroits dans lesquels elle n'avait aucune envie de se trouver ? Elle se leva du lit, et voulut partir mais une main ferme l'empêcha de faire plus de deux pas.
- Attends ! Fit-il.
La brune s'arrêta et le fixa, mais détourna rapidement la tête pour ne pas éclater de sanglots. Le visage du garçon, à chaque fois qu'elle y faisait face, lui donnait, depuis ce moment tragique, l'insurmontable envie de pleurer. Son cœur lui criait de partir et son cerveau s'était mis à faire la grève. Tel que, elle ne savait pas quoi faire. Elle ne savait plus quel chemin prendre, quelle décision choisir. Alors, elle attendit. Elle ne voulait rien entendre, mais n'avait pas le choix. Alors elle attendait. Elle attendait d'encaisser pour la seconde fois, la triste vérité de la journée.

- Il faut que tu m'écoutes. Reprit-il.
Elle ne répondit rien, mais le garçon vint l'entrainer doucement à s'assoir sur le rebord du lit, près de lui. La jeune fille nota qu'il gardait soigneusement sa main dans la sienne. Sûrement pour amortir le choc de l'annonce. Mais cela lui faisait encore plus mal. Elle évitait de le regarder, n'arrivant toujours pas à soutenir son regard.
- Je m'excuse.

Oui, il fallait bien commencer par un début et c'était cette phrase qu'il avait choisi. Au moins, elle savait à quoi s'attendre.

- Je sais que les mots ne suffiront pas à te convaincre de la réalité des choses mais...
Elle se redressa, tendue. Elle avait peur de ce "mais"... Elle ne voulait pas entendre ce qui allait suivre ce mot maudit.
- Regarde-moi.

Non, il en était hors de question. Elle n'en était pas capable. Elle n'y arriverait pas. La voix du jeune homme se fit persistante.

- S'il te plait.

Elle entendit presque comme une supplique, une plainte. Elle ne pouvait cependant pas. Cet acte était au-dessus de ses forces. C'est alors qu'il se produisit quelque chose d'inattendu. Du moins, elle, elle ne l'avait pas prévu. Le garçon vint tirer sur son bras dont il tenait la main. Elle se retourna alors. Et c'est à ce moment que tout bascula.

Elle sentit un contact chaud sur ses lèvres. Elle frissonna et ouvrit grand les yeux. Lorsque la magie s'estompa, il plongea ses yeux brillants dans ceux tout autant scintillant dans celui de la jeune fille. Une seule question tournait dans l'esprit de la brune : Pourquoi ?

- J'espère que cette preuve traduit les mots que je voulais te faire comprendre, même si, tu ne voulais pas les écouter.

Les larmes, qui semblaient s'être taries, ne firent que renaitre une deuxième fois sur les joues blanches de la jeune fille. Désarçonné, le garçon ne sut quoi dire pour la réconforter, pensant qu'elle était frustrée ou dégoutée de son geste. Il se sentit coupable d'avoir agit sans son accord.
Mais, ce n'était pas des larmes de tristesses qui débordaient du regard saphir de la brune. Non, ni des larmes de dégoût. Ce torrent était douceur sur son visage et rivière embaumant son cœur. Elle n'avait plus les mots, cela faisait longtemps qu'elle les avait perdu. Et ce qu'il venait de se passer n'arrangeait pas son mutisme. Ainsi, elle le fixait, voulant lui faire comprendre son ressenti. Elle voulait lui dire. Mais n'y parvenait pas. Alors, elle espérait qu'il comprenne, d'un regard. Comme autrefois.

Elle prit soudainement la main du jeune homme et la pressa. C'est alors que la flamme se ralluma. Instinctivement, celui-ci vint caresser la joue trempée et essuyer le trop de flots écoulés. Leurs visages se rapprochèrent pour la seconde fois et la distance s'estompa encore. Donnant aux jeunes gens cette sensation de chaleur et d'oublis. De bonheur et de promesse.

La jeune fille se recula, un sourire aux lèvres, regardant le jeune homme. Cette fois-ci, elle sentit ses forces revenir et n'aurait jamais souhaité pareil bien-être. Elle avait compris le message de l'être se trouvant en face d'elle et lui, avait su déchiffrer son désir caché dans les prunelles sombres et bleutées de son regard. Un seul mot lui vint en tête. Le seul qui résumait les centaines de millier qu'elle voulait tant lui dire en cet instant.

- Merci...

Fin.

Nda : Je m'excuse si l'histoire est un peu flou, mais j'espère que cela n'a pas trop empêché votre compréhension :)