Épouse-moi !

Alouurs ! One-Shot original ! Même s'il a été inspiré du manga "Akagami no Shirayukihime"

Résumé : Alors que le roi récemment sacré de son pays demande à l'épouser, notre héroïne, couturière d'un petit village, décide de s'enfuir pour trouver refuge ailleurs. Mais c'est sans compter le souverain qui a l'air d'avoir tout prévu....

~~Enjoy~~

- Moi, épouser le roi ?

- Oui, Ojou-Sama, il l'a demandé en personne.

- Mais, je ne suis qu'une simple...

- Il vous a choisi. Soyez prête pour demain matin, nous viendrons vous chercher.

Le garde partit alors en fermant la porte sans aucun autre mot. La jeune fille, qui n'en croyait toujours pas ses oreilles, s'effondra sur une chaise se trouvant derrière elle. Comment avait-elle fait pour se faire remarquer du roi alors qu'elle n'avait jamais rien fait pour se mettre en avant. Le vent jouait dans ses longs cheveux sombres alors qu'elle tentait de digérer l'information qu'elle venait de recevoir. Elle ne voulait pas l'épouser le roi, elle ! Mais personne ne lui avait demandé son avis. Elle soupira. Pourquoi cela était si compliqué. Le roi était jeune et venait de monter sur le trône il avait à peine deux ans de plus qu'elle. Mais malgré cela, elle ne se voyait pas vivre dans un château et encore moins au côté d'un souverain. Elle aurait voulu rester une simple couturière et vivre sa vie comme bon lui semblait. Elle se sentait comme manipulé par cette royauté égoïste. Elle ne voulait pas !

Elle se leva alors d'un coup, et prit son aiguille à coudre. Elle devait avant tout finir les commandes qu'elle avait. Elle rapiéça plusieurs robes et pantalons et posa de la dentelle sur l'encolure de quelques bustiers. Quand elle eut finit, il était presque trois heures du matin. Elle devait faire vite. Alors, elle prit une feuille de papier et une plume et se mit à écrire. Elle devait faire une lettre pour son ami d'enfance qui venait presque tous les jours ici. Elle ne devait pas le laisser dans l'ignorance, au cas où, elle l'espérait, il viendrait la sauver si jamais elle se faisait prendre. Elle l'aimait depuis bien longtemps déjà mais n'avait jamais eu le courage de lui avouer ses sentiments. Il avait toujours gardé une part de mystère pourtant envers sa vie mais elle ne s'était jamais posé de questions. Il était toujours gentil avec elle, la considérant comme sa sœur. Elle laissa couler ses larmes sur le papier glacé par le froid de la nuit. Elle ne pourrait jamais vivre sa vie comme elle l'entendait, elle devait partir et la recommencer quelque part ailleurs. Même si les blessures qu'elle s'infligeait dans cet endroit ne pourront peut-être jamais se refermer. Elle mit la lettre dans une enveloppe et la cacha sous le comptoir. Il la trouverait sûrement, il trouvait toujours quand elle cachait quelque chose. Elle prit alors quelques affaires, de la nourriture, les fourra dans un sac, mit un long manteau beige et rabaissa la capuche. Ainsi, personne ne la reconnaitrait. Elle partit alors, laissant tout ce qu'elle avait construit ici. Sans se retourner, elle se dirigea vers la sortie de la ville puis la frontière. Tout ce qu'elle avait à faire était de passer celle-ci et elle serait libre. Peut-être un jour elle pourrait revenir ici et le retrouver. Mais, à ce moment, la seule chose qui comptait était de fuir. Elle se retrouva après deux heures de marche dans la nuit, qui commençait à disparaître, à la frontière du royaume où elle était née. Elle se dirigea alors d'un pas ferme vers son nouveau destin. Elle rabaissa un peu plus sa capuche et essaya de passer à la barbe des gardes. Mais, malheureusement pour elle, l'un d'eux la vit et la retint par le poignet.

-Hey ! Où comptes-tu aller comme ça ?

- Heu, je... je veux traverser la frontière.

- Désolé mais la frontière est fermée Ojou-Sama.

- Ha, mais... jusqu'à combien de temps ?

- Va savoir... Allez, zou ! Hors de notre vue.

Il la bouscula pour qu'elle recule et s'en aille, ce qui eut pour effet de faire tomber sa capuche et le laisser voir son visage au teint de porcelaine. Instinctivement, elle recula, mais comme il n'avait pas lâché son bras, elle se ravisa à le faire d'avantage. Quant à lui, il resserra sa prise, le visage dur.

-Hey ! Mais tu ressembles fortement à la description que nos supérieurs ont donnée.

- Tu veux parler de la fille dont il ne faut pas laisser passer la frontière ? demanda un deuxième garde se rapprochant.

- Ouais. Ne serais-tu pas cette fille par hasard ? Quémanda le premier garde à la jeune fille.

- Heu... je... Q-Quelle fille ? J-je ne suis pas au courant. Je veux juste passer la frontière pour aller visiter mes grands-parents qui habite dans le royaume voisin.

- Mouais. Fit le premier garde qui était près à la lâcher avant que son compagnon ne déniche une étrange affiche de recherche.

Lorsque la jeune fille vit la feuille, son sang se figea. Son visage avait été peint et il était marqué en dessous, qu'il était strictement interdit qu'elle quitte le pays. Tous les moyens pouvaient être utilisés, mais le roi la voulait vivante. La brune avala difficilement sa salive. Il était à ce point obsédé par elle ? Ce n'était pas possible ! Elle tenta en vain de sortir de l'étreinte du soldat, mais en vain.

- Pourquoi tu t'agites comme ça ? Oh, je vois... dit celui-ci en la ramenant un peu plus vers lui. Puis, il se tourna vers ses camarades en armure.

- Ramenez-la au château, c'est la fille et elle a tenté de s'échapper. Ça a presque failli marcher d'ailleurs !

La jeune fille, d'une force beaucoup trop faible pour riposter fut amenée par deux soldats vers le château.

- Attendez ! Laissez-moi partir je vous en prie ! Laissez-moi, je ne veux pas ! Cria-t-elle en vain, mais les gardes firent la sourde oreille.

Arrivée au château, elle fut amenée dans la suite privée du roi. Enfin, jeté aurait été le mot le plus juste. Elle se retrouva avec fracas, les genoux sur le sol, son sac près d'elle. Celui-ci fut rapidement pris par un garde, et vidé.

-Des pansements, de la nourriture pour deux ou trois jours, un set de couture, un couteau, et enfin, un roman, énuméra-t-il en jetant toutes les affaires par terre, puis le sac évidé.

- Hé bien, tu partais donc en voyage ? fit la voix d'un homme se trouvant dos à elle. Il se retourna et put voir le visage du souverain qui avait succédé au trône il y avait à peine quelques mois.

- Tu voulais tant me fuir ? Continua-t-il en souriant.

- ....

- Tu n'es pas très bavarde. Laissez-nous je vous prie, fit-il à l'adresse des gardes surveillant la chambre.

Ceux-ci s'inclinèrent et sortirent, laissant les deux jeunes gens seuls. La jeune fille restait par terre, pétrifiée de peur. Elle n'arrivait même pas à bouger. Pourtant, son cerveau lui disait de partir, mais ses jambes ne voulaient rien entendre. Le jeune roi s'approcha lentement et s'accroupit juste en face d'elle, qui n'eut pas la force de reculer malgré sa peur.

- Tu es encore plus belle, vue de près.

Il leva la main pour la poser tendrement sur la joue de la brune. Celle-ci, au contact, ferma les yeux. Elle ne voulait pas qu'il la touche, mais que pouvait-elle faire ? Si elle tentait de fuir, une horde de garde finirait tôt ou tard par la retrouver. Elle opta alors pour une solution violente mais efficace. Elle prit le couteau qui avait glissé près d'elle lorsque le garde avait fouillé ses affaires, et le dirigea avec violence en direction du jeune homme. Celui-ci surpris, recula en enlevant, au passage, sa main de son visage. Il ne fut pas longtemps pris au dépourvu en s'apercevant que la jeune fille tremblait. Pour une méthode d'intimidation, cela n'était pas très efficace. Il prit alors, dans un mouvement vif, le poignet tendu de la jeune fille et releva son bras au-dessus de leur tête. En même temps, il avança son visage pour qu'il ne soit plus qu'à quelques centimètres du sien. La brune ouvrit de grands yeux surpris.

- Ce n'est pas comme ça que tu vas me faire changer d'avis sur ma décision. Je t'épouserai quoi qu'il en coûte. Je savais que tu t'enterais de passer la frontière donc j'ai posé des gardes avec ton portrait. Et finalement, tu es venue à moi plus vite que prévu. De quoi as-tu tant peur ?

Elle lâcha le couteau qui vint frapper le sol dans un écho métallique. Le souffle chaud du garçon lui avait fait perdre tous ses moyens lorsqu'il avait parlé. Elle avait peur, très peur.

-Je... Je ne vous aime...pas... dit-elle sans assurance, et la voix tremblante.

- Oh, mais tu apprendras, ne t'inquiètes pas. Je t'apprendrai, susurra-t-il à son oreille avec une tendresse extrêmement étrange.

Elle ne voulait pas, elle aimait déjà quelqu'un d'autre. Elle aurait voulu qu'il soit là, pour elle. Mais elle savait qu'elle rêvait. Elle savait bien que c'était impossible. Même s'il aurait vu la lettre, il ne serait pas intervenu, il était quand même déjà fiancé. Il n'en semblait pas fier, mais il l'était. Et la jeune fille l'avait même encouragé à accepter ses fiançailles. Quelle idiote elle avait été ! Voilà à quoi cela l'avait mené !

Le jeune homme qui avait bien vu qu'elle semblait tourmentée par ce qui était en train d'arriver, sourit malicieusement et décida de continuer à s'amuser un peu. Ainsi, il renversa tout son poids sur elle afin qu'elle soit le dos contre le sol, et lui, au-dessus d'elle. Pour plus de sécurité il coinça ses deux poignets dans sa paume gauche. Il commença alors à jouer avec une mèche de ses cheveux. La jeune fille ne savait plus ce qu'il fallait faire. Elle voulait tout arrêter et rentrer chez elle, mais ne pouvait pas. Bientôt, le jeune souverain vint plonger sa tête dans son cou afin de sentir son parfum. Délicieuse odeur de cerise et de fleurs se dit-il en continuant. Elle, avait détourné le visage et fermé les yeux. Elle n'en pouvait plus. Elle en avait assez ! Par reflex défensif elle secoua les jambes et vint frapper le ventre du jeune homme de son genou. Celui-ci arrêta son jeu et se plia en deux les bras sur la partie du corps ayant reçu le coup. Elle en profita pour se relever et reculer jusqu'à se retourner et courir aussi vite que possible vers la porte. Malheureusement, la suite était immense, et la porte tellement loin, que le roi eut le temps de se remettre et de la rattraper. Il l'enserra à la taille, son ventre collé au dos de la brune, et il lui bloqua le poignet gauche de son autre main. Il enfonça sa tête dans le cou de la jeune fille et dit d'une voix étouffée :

- Ce n'est pas très gentil ce que tu viens de me faire. De plus ça fait un mal de chien. Je vais devoir te punir pour cette faute.

Elle était bloquée et ne pouvait pas s'échapper. Elle avait réellement peur. Des perles d'eau salée apparaissaient au coin de ses yeux et, au fur et à mesure qu'il l'a touchait, les larmes perlèrent sur ses joues, mais en silence. Elle ne voulait cependant pas lui donner la satisfaction de crier ou de pleurer ouvertement. Alors que le jeune homme allait lui mordre le cou pour s'amuser, la porte s'ouvrit dans un grand fracas. Les deux jeunes gens enlacés relevèrent la tête en même temps. Le cœur de la jeune fille faillit rater un battement. Il était là, devant elle. Il était venu, pour elle, elle l'espérait.

- Hé bien, votre majesté, vous usez déjà de votre pouvoir dans des choses pareilles ? demanda le nouvel arrivant, l'épée dégainée et un rictus plaqué sur les lèvres.

- Qui es-tu pour venir m'interrompre dans mes affaires privées ?

- Moi ? C'est drôle que vous me demandiez cela, j'allais justement vous le dire.

Ainsi, il brandit son épée devant lui, de façon à ce que le jeune souverain voit l'arme dans toute sa longueur. C'est alors qu'il aperçut un symbole incrusté dans le manche de l'épée. Il pâlit, et dans un geste de reflex lâcha la brunette qui tomba à terre. Il recula alors lentement.

- Je vois que vous avez compris ! dit le jeune homme en baissant son épée et avançant doucement. Il s'accroupit alors devant la jeune fille et lui sourit.

- Tu n'as rien ?

Elle secoua la tête, sans voix. Elle aussi avait reconnu le symbole sur l'arme, mais elle n'y croyait pas.

-Ce n'est pas possible, répliqua le roi, blanc comme un linge, tu ne peux pas être le prochain successeur du royaume voisin.

- Si, c'est le cas. Dit son adversaire en relevant doucement la brune qui, les jambes flageolantes, s'était accroché à la chemise de son ami pour réussir à tenir debout. Quant à lui, il la tenait par la taille d'une étreinte assez forte pour qu'elle ne s'écroule pas.

- Je pourrais dire à tout le monde ce que vous avez fait pour accéder au trône de cette ville. Continua-t-il.

- Qu'est ce que cela changerait-il ? Je suis le roi ! Ces pauvres gens ne pourraient rien contre moi, j'ai le pouvoir incontesté.

- Oh, mais vous savez, une information passe rapidement de pays en pays, et les contrats qui vous avez passé et ceux que vous envisagiez de passer avec les autres royaumes vont tombés à l'eau.

-Vous n'oseriez pas !

- Je vais me gêner !

- Tout cela pour une unique jeune fille, je trouve cela exagérée. Je sais, vous me la laissez, et vous ne dîtes rien. En échange, je ne recommencerai plus et je pourrais même vous fournir autant jeunes filles tout aussi jolies qu'elle.

- Rêvez, cher majesté. Je ne la laisserai pas une minute de plus entre vos mains sales et dégoutantes ! Et vous ne toucherez à aucune autre !

Le roi afficha un rictus haineux. Il devait plier, sinon, même son propre confort serait menacé. La jeune fille quant à elle avait écouté l'échange d'une oreille très attentive et son cœur avait raté un battement en entendant son ami la défendre. Elle serra un peu plus la chemise, mais s'empêcha à tout prix de pleurer. Le jeune homme qui crut qu'elle avait encore peur, lui sourit et lui chuchota : "C'est bientôt fini, ne t'inquiètes pas." Elle hocha la tête sans rien dire. Elle n'avait pas la force de toute façon. Depuis toutes ces années, elle avait fréquenté un prince, et elle ne l'avait jamais su. Elle n'arrivait toujours pas à y croire.

- Alors, votre réponse, votre majesté ?

- Je... C'est vraiment puéril de votre part ! Vous êtes bien un prince irresponsable.

- Entre nous deux, Majesté, qui est le plus puéril ? Celui qui agresse une jeune femme sans son consentement ou celui qui fait du chantage pour la sauver ? Oh, peut-être voudriez vous que nous réglions cela dans un duel ?

Le roi en resta bouche bée. Il avait perdu et le savait. Le prince héritier du pays voisin était connu pour son savoir-faire en maniement de l'épée et toutes autres armes tranchantes. Quant à lui, il n'était pas très doué. Ils savaient tous les deux à quelle issue le combat porterait. Il soupira.

-Très bien, vous avez gagné. Je me retire de la compétition. Elle peut partir avec vous. Mais quelle surprise de découvrir qu'elle vous avait dans ses connaissances.

- Pour elle aussi, je crois. Répondit le prince en plongeant son regard dans celui-ci de la jeune fille qui était un peu perdue.

Bientôt, ils sortirent de l'enceinte du château, la brune ayant recouvré des forces pour tenir debout et marcher. Le roi quant à lui, les regardèrent partir par la baie vitrée de sa chambre.

-Vous n'allez pas essayer de la récupérer votre majesté ? demanda un serviteur en s'inclinant.

- Ce serait de la folie d'essayer. Il y en a bien d'autres, laissons celle-ci de côté. Dit-il en se détournant de la fenêtre et sortant de la chambre.

Du côté des deux jeunes gens, ceux-ci marchaient en silence dans la rue principale de la ville. Ils marchaient côte à côte mais la jeune fille restait suffisamment éloignée du garçon.

- Tu sais, je ne vais pas te manger, t'es pas obligé de fuir comme ça ! Tenta-t-il de plaisanter, un sourire aux lèvres.

- Tu es un prince.

- Certes.

- Et tu ne m'as jamais rien dit.

- C'est vrai aussi. Tu ne m'as cependant jamais posé la question.

- Comment j'aurais pu même m'en douter ? Tu ne m'as presque jamais parlé de ta famille.

- On va dire... que j'avais peur de te le dire.

Ils s'arrêtèrent bientôt à l'orée de la forêt qui entourait la Capitale du royaume.

- Pourquoi ? demanda-t-elle en s'arrêtant de marcher.

- Parce que. Répondit-il en faisant de même et en se retournant pour se mettre face à elle car il avait eu une mince longueur d'avance.

- Ça ne répond pas à ma question.

- Parce que j'avais peur que tu profites de notre amitié. Finit-il par lâcher en soupirant.

La jeune fille en resta muette et baissa la tête. Alors, c'est comme cela qu'il la voyait. Elle aurait du s'en douter.

- Je... n'aurais pas fait ça.

- Je sais. Mais j'avais aussi peur que cela change quelque chose dans notre relation et je ne voulais pas.

Ces mots furent comme un poignard dans sa poitrine, alors, ainsi, il ne voulait pas que cela change. Cette phrase répondait à toutes les questions qu'elle s'était posée lorsqu'elle était tombée amoureuse de lui. Maintenant elle savait la chose la plus importante : il ne la considérerait jamais plus que comme une amie. Elle ravala ses larmes, elle ne devait pas pleurer, elle ne devait pas lui montrer que cette phrase l'avait blessée. Pour que rien ne change dans leur relation, comme il le voulait.

- Et pourquoi es-tu venue au château ?

Le garçon arqua un sourcil, surpris. Pourquoi cette question tout à coup ?

- hé bien, ce matin, quand je suis venue te voir à l'ouverture de ta boutique, tout était fermé. J'ai réussi à entrer par la porte de service et j'ai trouvé le papier sous le comptoir en fouillant un peu. Et lorsque j'ai su ce qui était arrivé, je suis venu te chercher.

- Tu aurais pu me laisser et penser que ce choix avait été fait de mon gré.

- Tu crois vraiment que je suis stupide au point de ne pas avoir vu que la lettre que tu as laissé n'était pas un appel aux secours ?

La jeune fille leva la tête. Il s'en était rendue compte, mais comment ?

- J'ai vu... les traces de larmes sur la feuille.

Alors c'était cela. C'était sa faiblesse de toujours pleurer pour n'importe quoi qui l'avait sauvé. Le garçon se rapprocha d'elle et posa tendrement sa main sur la joue de la brune. La jeune fille tressaillit à ce contact et leva la tête vers le visage de son ami.

- Et je te connais suffisamment pour avoir su déchiffrer tes tournures de phrases. Tu sais, en fin de compte, c'est toi l'idiote.

- Hein ?

- Pourquoi avoir voulu te débrouiller toute seule, si tu étais resté à la boutique, tu aurais pu compter sur moi.

La jeune fille baissa la tête.

- Parce que... tu es fiancé.

- Heu... et le rapport ? demanda le jeune homme sans comprendre le rapprochement.

- Je ne voulais pas t'embêter avec mes problèmes, alors que sûrement ta fiancée doit avoir besoin de toi aussi, plus que moi sûrement.

Le jeune prince ouvrit de grands yeux avant d'afficher un regard et un sourire pleins de tendresse.

- Alors, je n'ai plus qu'à marier les deux.

- Quoi ?

C'est alors qu'il posa un genoux sur le sol, en la regardant droit dans les yeux. Il lui prit la main et la serra avec douceur.

- Quand j'ai vu ta lettre ce matin, tout est devenu limpide dans mon esprit et maintenant je me rends compte d'avantage à quel point j'ai pris la bonne décision, donc... C'est peut-être les mots dont tu t'en passerais aujourd'hui mais... Veux-tu m'épouser ?

La brune apporta sa main libre à sa bouche, les yeux brillants. Elle n'arrivait plus à parler, les sanglots se mêlaient dans sa voix et sa gorge s'était nouée. Des perles d'eau salée coulèrent sur ses joues à rythme régulier. Si elle avait su un jour qu'il lui dirait ça... Elle n'en croyait pas ses oreilles et pourtant, sans réfléchir, elle hocha la tête de haut en bas, comme une imbécile. Le visage du garçon s'éclaira et il se releva. Ils n'étaient pas sortis du regard de l'autre du début jusqu'à la fin. Bientôt, le jeune homme posa une main sur la joue de la jeune fille, serrant la main de celle-ci de l'autre. Il rapprocha son visage jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres. Ils fermèrent tous les deux leurs yeux. Leurs lèvres vinrent se frôler, puis se scellèrent. Ils avaient oubliés la notion du temps et la notion de l'espace. Plus rien d'autres ne comptaient à part l'autre. Ils s'étaient perdus. La jeune fille avait eu peur de ne jamais le retrouver. Mais, ils avaient fini par se réunir, et ce, définitivement.

FIN.

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