~ Les Chroniques d'un Knightfallen ~

- Tiens.... C'est déjà le matin? Dit-il en ouvrant difficilement les yeux. Mais qu'est-ce que........

Qui suis-je déjà?... Euh... Attendez un instant... Ah oui, je me souviens. Je me nomme Wilhelm... Wilhelm Knightfallen et je... je me trouve actuellement dans cette ruelle isolée où les habitants déversent leurs ordures... Merde... Mon sublime armure en adamantite est maintenant fichu..

Il se mit sur ses deux jambes et commença à s'étirer les muscles.

Tout chevalier qui se respecte doit veiller à l'entretien de son corps et de son esprit. La guerre ne prévient jamais alors en tant que capitaine des ombres d'Irvinia, je dois montrer l'exemple à mes confrères.

- C'est clair qu'avec mon armure recouvert de cette sauce étrange qui pue littéralement comme de la merde, je perds en charisme.

Mais détrompez-vous, je suis charismatique. Et attention, je dis ça en toute modestie bien évidemment.. Ha Ha Ha Ha.

Wilhelm réussit à sortir de cette ruelle et entama sa promenade dans la cité royale d'Irvinia. Les maisons étaient grandes et majestueuses. On pouvait discerner la hiérarchie entre les hommes. Tout le monde avait le sourire en cette journée ensoleillée. Le ciel était turquoise et le vent était tendre. Notre héros avançait avec fierté, en ignorant les passants qui se moquaient allègrement de sa dégaine.

Je ne craquerai pas... Je ne craquerai pas... JE NE CRAQUERAI PAS. Pensait-il en serrant les poings et en s'efforçant de sourire.

- Hey... Capitaine Wilhelm... Instant, je vous prie... Hurla un grand chevalier vêtu d'une armure lourde grise et muni d'une énorme lance.

- Qu'y a-t-il Geoffrey? Répliqua Wilhelm en se retournant.

Lui, c'est Geoffrey... Je le hais de toute mon âme. Un jour, ce fils de chien m'a appâté avec de belles roturières pour ensuite m'incriminer pour de fausses accusations d'agressions sexuelles. Connaissant ma réputation avec les femmes, il est clair que personne ne m'a accordé du crédit.

- C'était sympa hier à la taverne.

- Hein?.... La taverne? Répondit Wilhelm confus.

Comme ça, j'ai passé la nuit à la taverne... Merde, je le sens pas ce coup là. ATTENDEZ.... OH LE BÂTARD... NE ME DÎTES PAS QUE....

Wilhelm saisit soudainement Geoffrey par le col et lui lance un regard inquisiteur.

- Que m'as-tu fait faire? Demanda-t-il sur un ton grave.

- Pourquoi tu m'accuses? Ne suis-je pas ton bon vieux compagnon? Répondit Geoffrey avec un sourire malicieux.

- Réponds.. Sinon, je n'hésiterai pas à te pourfendre. Répliqua Wilhelm avec beaucoup d'agressivité.

- Oh.. trois fois rien.. Disons juste que tu as chanté et dansé à poil, tu as payé une tournée générale à tous les habitués de la taverne et que tu as failli violer 3 ou 4 belles dindes. Répondit Geoffrey avec beaucoup d'humour.

- C'est une blague.. C'est ça?

Je suis Wilhelm Knightfallen et voici le genre d'amis que j'ai. Je ne tiens vraiment pas l'alcool et les gens en profitent pour me manipuler à leur guise. Je me souviens d'une fois où j'étais tellement saoul que je me suis retrouvé sur le lit de la princesse Leïla à mon réveil. Heureusement que j'avais pu décamper avant l'aube sinon ma tête servirait de décoration depuis belle lurette.

- Wilhelm, si j'étais toi, je quitterai le pays sans plus tarder. Je ne voudrais pas t'alarmer mais il se pourrait que ta tête soit mise à prix. Dit Geoffrey avec son sourire narquois.

- Halte.... Wilhelm Knightfallen... Suis-nous sans opposer de résistance. Hurlait un chevalier au loin qui était suivi par tout un régiment de guerriers.

- Geoffrey.... Espèce de salaud. Dit Wilhelm avant de lâcher son emprise et de fuir.

Comme je vous le disais, mon nom est Wilhelm Knightfallen et voici mon quotidien.

Après 3 heures de chasse à l'homme, Wilhelm fut appréhendé et enfermé dans le donjon du château. Les cachots étaient humides. À la paille se mélangeaient des excréments humains, animales et bien d'étranges choses. Notre héros s'assit contre le mur du fond et médita.

Soudain, une jeune femme masquée pénétra dans le donjon et parvint à amadouer les gardes. Elle se présenta devant le bagnard et retira sa capuche. Ses cheveux étaient marrons clairs et ses yeux d'une couleur verdâtre jaillissante.

- T'ai-je fait attendre mon prince? Dit-elle souriante.

- Le temps paraît si longs sans toi. Répondit Wilhelm en se levant et en avançant vers cet ange.

Vous vous demandez sans doute qui est cette femme?.... Vous allez rire... Voici Flora... C'est la petite sœur de ce bâtard de Geoffrey, et ma future épouse certainement. Regardez moi ces pommettes si pâles, ces gros yeux attendrissants.. Et ces lèvres pulpeuses qui ornent cette bouche si parfaite... Quand, je la vois, mes instincts animales me reprennent. Et ce n'est ni le lieu ni le moment pour songer à cela. Elle est ma vengeance heureuse. Ce pauvre Geoffrey ne sait même pas à quel point je suis tendre avec sa sœur.... Ha ha ha ha... Pense-t-il en rigolant discrètement.

- J'ai entendu dire que mon frère t'avait encore joué un mauvais tour. Dit Flora en fouillant sa sacoche.

- Oh, tu sais Flora. Je suis un homme mature. Ces actes extravertis ne m'atteignent pas le moins du monde. Geoffrey est si irresponsable. j'ai accepté d'être son souffre-douleur le temps qu'il grandisse. Répondit Wilhelm avec classe.

Le temps que je le castre à vie avec Undunë.

- Oh mon petit Wiwi... Tu es si sage et si ouvert d'esprit. Dit Flora amoureusement.

- Je cherche juste à être un homme à ta hauteur.... Ma tendre Eleonor. Dit Wilhelm toujours armé de sa fierté.

- Eleonor.... Quoi... C'EST QUI ÇA? Demanda Flora qui commençait à voir rouge.

- Hein... Eleonor.. C'est qui ça?... Je ne connais pas... HAHAHA...

Et vous... Connaissez-vous ce moment là?.. Quand on prononce le nom de sa maîtresse devant sa bien-aimée.... Croyez le ou non, c'est la troisième fois que cela m'arrive. Mon harem est si grand.... Il y'a Iris, la fille du forgeron, Morgane, la compagne de l'alchimiste, Celia, la veuve du grand prête, Eleonor, la fleuriste, et tant d'autres que je ne dévoilerai pas.... Plus important, comment vais-je m'en sortir moi..

- Excuse moi Flora... Eleonor est ma défunte petite amie et il m'arrive de penser à elle de temps à autres.... Pardonne moi mon amour, je... Je suis si sensible... Malgré les années qui passent, je peine à faire mon deuil. Dit Wilhelm en simulant des larmes.

- Oh.. Mon petit Wiwi.. Je ne savais pas... Excuse moi d'avoir douté de toi. Je.. Je me sens si honteuse. Dit Flora sur un ton empli de tendresse.

- Il ne faut pas. Tout est de ma faute. Je devrai fermer mon cœur mais je n'y arrive pas. Je... je... je suis si pathétique. Réplique Wilhelm à fond sur son rôle.

- Mon cœur.. Ne pleure pas. Sinon, je.. je vais pleurer aussi.

- Dans ce cas, faisons la paix.... ma douce Charlotte. Dit Wilhelm insouciant.

Euhhhhhhh.... Je suis vraiment un abruti fini.

- JE TE DÉTESTE. Crie Flora en quittant le donjon totalement désemparée.

Je viens de faillir en tant qu'homme. Je m'excuserai en bonne et dû forme plus tard. Charlotte... Excuse moi d'avoir sali ton nom de cette façon.. J'espère que tu pourras pardonner depuis le royaume des morts.

Il s'inclina et ramassa un des crochets que Flora avait fait tombé. Il parvint à sortir de sa cellule, assomma quelques gardes et quitta le donjon. Le crépuscule approchait. Le soleil avait déjà entamé sa descente. Et à ce moment de la journée, Wilhelm se recueillait toujours près de la rivière à l'entrée de la cité. Mélancolique, il s'assit sur le rivage et dégaina sa grande épée.

- Undunë. Dit-il en le scrutant.

- Tu t'es encore disputé avec ta dulcinée? Dit une voix moqueuse qui émanait de l'épée.

- Ah la ferme. Répondit Wilhelm en boudant légèrement.

Oui.... Je parle à une épée. Et non, je ne suis pas fou. Je suis Wilhelm Knightfallen, ou encore Wilhelm le ténébreux. Et je suis maudit.

- Tu es tellement mignon... Wilhelm. 

- Je ne veux pas être mignon.

- Va te réconcilier avec Flora. C'est la seule qui fasse réellement battre ton cœur. Arrête de te mentir à toi-même... mon petit canard.

- Ne m'appelle pas comme ça. Répondit Wilhelm en rougissant légèrement.

Je ne rougis pas... vraiment pas. Je ne suis pas un fragile.

- Tu ne peux rien cacher à ton maître mon petit Wiwi.

- Tu es décidément une sorcière de première.

- Et voilà que tu recommences avec les compliments... Si j'étais toujours en vie, je te ferai un gros câlin comme tu les adore.

- Vous me gênez... Dame Elsa. Répondit Wilhelm souriant.

Elsa est ma seule famille. C'est elle qui m'a appris l'art du combat ainsi que pleins d'autres préceptes inutiles. Et plus important encore, c'est mon premier amour.

- Te revoilà bien docile tout d'un coup. T'es-tu soudainement rappelé des bons gros coups de pieds que je te mettais quand tu n'étais pas sage.

- Bien-sûr que non. Disons juste que ce paysage est particulièrement magnifique aujourd'hui.

Je suis Wilhelm....... Et voici ma vie.

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Première Volonté accordée !
GrachiDiop

Je compte sur vous pour perpétrer le principe de la boite à souhaits.

Venez nombreux.
Je retiendrai le premier commentaire

Votre Humble Serviteur,
La Plume de l'ange.