Last Breath
J'ai cette impression d'étouffer, cette impression dans ma poitrine d'avoir le coeur déchirée. Je contemple les vestiges de mon premier amour, un amour amère. Un amour qui a brisé en moi cette espoir de vie magique, de prince charmant. Je contemple ces roses, regrettant le temps où leurs épines auraient pu lacérées ma peau. Je me sens démunie. J'ai l'impression que cela recommence à chaque fois. Que peut importe à qui je tiens, il disparaît...
Ilisa est partie... Sans nouvelle, tel un oiseau s'envolant du nid. Elle avait fini par se poser et redonner signe de vie, avant qu'une tempête l'emporte. Maintenant qu'elle est là. Maintenant que je la tiens entre mes griffes. Je n'ai plus envie de la lâcher pourtant, elle m'a promis que se serait différent. Je la crois. Elle est un souffle de vie dans les ténèbres qui m'entourent. Elle me retiens, tel le maître du jeu, brisant l'insuportable solitude, brisant les idées folles qui me passent par la tête.
"Je suis là pour toi, moi."
"Je le sais, petit coeur..."
Et puis ce coup de poignard, tâchant ma robe pâle de sang autant que mon âme. Comment est-ce possible? Rosalya, ma soeur de coeur, ma confidente. Elle se tient là. Sans aucune expression. Elle ne semble pas voir ce couteau ensanglanté qui pend au bout de son bras. Ses lèvres bougent et pourtant je n'entends rien. J'ai mal. La souffrance est horrible. Mais je ne dois pas le lui laisser paraître. Elle me regarde. Sans broncher. Sans changer. Et pourtant, je sens mon âme se briser. Je sens cette vie éphémère s'assombrir.
L'homme est une création horrible. Il empoisonne la terre comme ses compères. La confiance est un lien difficile à établir et pourtant, tel une ficelle il se rompt en un claquement de doigts. Nous passons de la gentille à la méchante. De la méchante à la mal aimé. Et on comprend que finalement, ce qui compte réellement n'est pas la proximité, mais la solidité du lien...
Parce que certaines personnes pensent nous connaître. Parce que certaines personnes arrivent à briser une âme de leurs réflexions qui semble injuste.
"Je suis là pour toi, moi"
"Je n'arrive plus à respirer, petit coeur..."
Ce sentiment s'empare de moi. Il me contrôle. Je voudrais le chasser. Courir. Je voudrais fuir dans cette forêt qui borde l'école. Je voudrais être loin de tout ça. De tout ce sang. De tout mes problèmes. Je voudrais être loin de moi. Être loin de cette Émilie que l'on dit si horrible. Je voudrais oublier. Mais comment? Comment oublier les mots qui brise un coeur? Qui brise ce que nous sommes? Je ne comprends pas.
Je voudrais fuir. Parce que je ne suis pas courageuse. Je voudrais fuir parce que je me sens perdu. Est-ce qu'au final mon premier amour avait raison? Est-ce que c'est moi le problème?
"Tu cherches à blessé les gens intentionnellement."
"Non... Jamais..."
"Tu n'as fais que me mentir depuis le début"
N
on. Va t'en. Laissez-moi seule... Ne reviens pas me hanter alors que je commence à me pardonner d'avoir échapper cette ficelle.
Peut-être que je suis un problème. Peut-être que la solitude est une chose à laquelle moi, Émilie, je devrais m'habituer. Pourtant, je ne peux cessé d'avoir mal au fond. Malgré les sourires. Malgré les rires. La douleur reste la. Enfermée. Avec toutes les autres. Avec toutes celles que j'ai pardonné à mon premier amour. Elle y trouve sa place maintenant. Dans ce jardin des souffrances.
Et pourtant, je suis là. Assise à une table, mon cahier de note ouvert, a révisé avec l'ombre de moi-même et mon portable ouvert. Mon portrait serait sans doute triste ainsi. Mais je sens que mon coeur se réchauffe légère.
"Tu vas y arriver princesse, je crois en toi ❤️"
"Merci 💚"
Un plaisir éphémère. Un rayon de soleil qui frappe le verre pour aveuglé mon âme noire de désespoir, la coloriant doucement. Un dernier souffle. C'est tout ce dont j'ai besoin...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top