Nos vies d'étoiles

Année 2131, campagne de France

"- Nous voici devant cette drôle de maison. Comme vous pouvez le constater, elle est inhabitée. Les gens qui vivaient ici avant étaient de grands fous : ils voulaient conquérir l'Univers. Ils voulaient vivre dans les étoiles. Il n'y a que des sorciers ou des sorcières pour avoir de telles idées, alors le maire de cet ancien village a décidé de les brûler. Même si les habitants étaient horrifiés par cette idée, ils étaient bien contents d'être débarrassés de ces drôles de voisins. Alors, le 21 juin 2075, le maire se faufila en douce à l'entrée de leur maison pour s'assurer que toute la famille était réunie. Comme c'était le cas, il ferma la porte à clé grâce à sa clé multi-porte et alluma une torche pour la lancer sur cette pauvre maison en bois. Toute la famille d'illuminés mourut, et une fête eu lieux dans ce village, il y a 56 ans. Comme vous le savez tous, jusqu'à l'an 2030, l'Homme à essayé d'envoyer des êtres vivants dans l'espace. Et il a réussit, comme tout le monde ici présent le sait. Il y a eu le premier pas sur la Lune, et puis d'autres excursions de ce genre. L'arrêt de ce progrès magique fut déclenché donc en 2030, car le célèbre Bruno Pierre est décédé en posant un pied sur Mars. Je n'étais pas là pour voir, c'était il y a bien trop longtemps ! Mais je vous assure que les nombreux spectateurs, petits et grands, qui étaient scotchés sur leur télévision pour voir l'événement ont tous été horrifié de voir leur héro exploser dans sa combinaison ! Bon, je me passerais des détails car des enfants sont présent ici. Si les adultes sont intéressés, il y a un film - un peu atroce - intitulé "La Tragédie Marsienne", interdit moins de 16 ans..."

Mon œil se détache de mes jumelles. Non mais qui est assez naïf pour croire que cette maison est inhabité ? Que je sois là ou non, il y a toujours eu des squatteurs à roder dans le coin - d'ailleurs c'est très amusant de les effrayer !

Je regarde autour de moi, sur mes gardes, comme si des visiteurs trop curieux auraient pu ne serait-ce qu'envisager de venir dans cette maison capable de s'effondrer à tout moment.

Mon regard s'arrête sur mon pendentif que j'ai laissé posé sur ma table de chevet. Mon pendentif, et celui de maman avant moi. Maman, mais aussi mon arrière-grand-mère, mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand mère...

Le guide se trompe dans son discours barbant : le maire avait mal compté, ce jour tragique de juin 2075. Toute la famille n'était pas dans la maison. Il manquait la Vieille, comme tout le monde la surnommait. Et pourtant elle était loin d'être dans la fleur de l'âge, c'est moi qui vous le dit ! Seulement, à 20 ans elle a été atteinte d'un grave cancer; elle était vouée à vieillir plus jeune, à mourir plus jeune.

Sauf que, pas de chance pour le maire, la Vieille était partie à la cueillette aux champignons. Ironie du sort, la Vieille était enceinte de ma grand-mère. Et ma grand-mère, quand elle est née, et bah elle a eu peur de sa propre mère. C'est vrai, quoi ! Quand, dès que tu nais, ta mère te donne l'impression d'avoir passé les 90 ans, bah tu flippe un peu, non ? Bref, du coup ma grand mère elle a crié et dès qu'elle a su marché elle s'est enfuit, convaincu d'être une atroce sorcière. Elle a finit par arriver devant les lambeaux de la maison brûlée de sa famille. Elle a eu une vision et a tout compris - bon, n'allez quand même pas vous imaginer qu'elle est retourné gentiment voir la Vieille, car elle en avait toujours peur. Elle est rentrée dans la maison et a pris le pendentif - a vomi sur les cadavres calcinés entre temps, mais ce n'est qu'un détail - et elle s'est installée là. Elle est tombée amoureuse d'un squatteur - ouais, elle avait des goûts bizarre, ma grand-mère ! - et elle a accouché de ma mère, qui a accouché de moi... sans jamais me dévoiler l'identité de mon père. Triste, hein ?

Ma mère est morte jeune, car le cancer rare de la Vieille est génétique et donc que ma mère en a hérité. Vous allez sûrement me dire "zut, tu dois être triste !" mais non, pas du tout. Ma mère, elle disait que j'étais folle de vouloir reprendre le rêve de mes ancêtres. Elle ne cessait de me rappeler que "Bruno Pierre est mort à cause de cette obsession !" Problème : je ne suis pas Bruno Pierre. Et les étoiles... waouh, elles sont magnifiques ! Je connais les constellations par cœur, bien que ce genre de truc "ringard" ne traine plus dans les esprits, aujourd'hui !

Enfin, le guide et son groupe partent visiter les autres ruines du village. Enfin, je peux me lever sans craintes. Enfin, je peux me diriger vers le sous-sol, attrapant au passage le pendentif.

Ah, le sous-sol. La seule pièce moderne. Je me dirige vers une porte sur laquelle j'ai scotché par mesure de sécurité un panneau affichant en lettres capitales : "DEFENSE D'ENTRER - GAZ TOXIQUE" Crédible, non ?

J'ouvre la porte et entre dans la grande pièce. En son centre se trouve un grand "truc", sans nom - enfin c'est comme ça que les gens moderne le décrirais. Moi je sais bien que c'est une fusée, que j'ai commencé à construire à mes 20 ans.

"- Toc, toc, toc !"

Zut ! Il y a quelqu'un derrière la porte !

J'ouvre et sort précipitamment pour cacher l'existence de la fusée presque finit.

"- Mon Dieu, c'est toi, Jake ! Tu m'as fait peur ! je m'écrie.

- Salut, bébé... commence Jake."

Je le plaque au mur et le retient par le col, menaçante.

"- Tu arrêtes de m'appeler comme ça, sinon tu ne pars pas dans l'espace avec moi !

- Euh, t'oublies un détail, là !

- Quoi ? je rugit, or de moi."

Quel malpoli, celui-là ! Même si ce n'est pas ça qui m'a empêcher de tomber amoureuse de lui... c'était une erreur ? Je ne pense pas.

"- Bah, il n'y a que moi qui sais comment piloter la fusée ! Tu mourrais si tu partais sans moi. D'abord parce que tu serais déchirée par mon absence, Laure, mais ensuite parce que la fusée se cracherait et exploserais."

Il marque un point. Je le relâche et il rentre avec moi.

"- Il ne manque qu'une visse, Jake ! je m'écrie, excitée. Qu'une toute petite visse ! Je l'ai, en plus !"

Je tends le petit objet pointu à mon amour et il s'en saisit. Il s'empare également d'un tourne-visse et s'accroupit.

"- Zut, il me faut carrément une visseuse ! Tu me la passe, s'il te plaît, Laure ?"

Je lui tends alors la machine. Un bruit sourd retentit et Jake sourit.

1h plus tard, à l'intérieur de la fusée

Je m'allonge dans ma combinaison lourde. Le stress monte en moi, me noue le ventre. Jake s'occupe des commandes et moi de rien. Ca me va.

Soudain, Jake s'allonge lui aussi et la fusée décolle, passant tout juste dans le trou du toit. Il ne fallait pas plus petit.

Je perds connaissance et me réveille là-haut, dans les étoiles. C'est... magnifique. Mais, quelque chose me tracasse... je ne suis plus dans mon siège...

"- Laure ! Tu as repris connaissance ! Regarde ce paysage, déclare Jake, à côté de moi en apesanteur, c'est juste magnifique !

- Oui... c'est magique, c'est... c'est mon rêve.

- Notre rêve, et celui de tes ancêtres !"

1269 mots

1269 mots, un peu trop mais bon... je sais qu'il n'y a pas eu beaucoup d'action, mais c'était une belle histoire, non ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top