Je sors de la gare de Strasbourg et me dirige vers le parlement européen. Jordan en sortira dans quelques minutes, je voulais lui faire la surprise d'être là-bas pour son premier jour. Pour le rassurer, le déstresser. Je sais que les nouveaux endroits le mettent sous pression donc je veux être là pour lui.

Il sort du bâtiment et regarde autour de lui, complètement perdu. Je m'avance l'air de rien. Enfin, il m'aperçoit et s'approche.
— Tu viens ? Je connais un restaurant sympa dans le coin.
Je lui souris et il me suit.
— Qu'est-ce que tu fais là Gabriel ?
— Le président m'a accordé un jour de congé, j'ai décidé de venir te voir. Tu me manquais.
— Je te manquais ?! Alors qu'on s'est vus hier ?! À croire que tu ne peux plus te passer de moi. dit-il d'un ton ironique.
— À croire, oui. souris-je.
— Toi aussi, tu m'as manqué Gab.

***

On arrive au restaurant. Pendant qu'on mange, nos mains s'effleurent un nombre incalculable de fois.

Puis on s'aventure dans les petites rues de Strasbourg. On trouve un bus qui nous emmène jusque dans une petite ville adorable, toute en fleurs et en parcs. Je pénètre dans le premier que je vois ouvert et qui ne m'a pas l'air envahi par les familles. On se trouve un petit endroit tranquille sous un saule pleureur et enfin, on s'embrasse. Mes lèvres retrouvent les siennes, ses mains retrouvent mon corps... Je pourrais mourir pour ces moments !

Je voudrais passer chaque seconde de ma vie avec lui. Il est ma constante, mon idéal, mon rêve éveillé. Je l'aime et je vivrais mille fois si dans chacune de mes vies, je le retrouvais.