La "Guilde" a envoyé une nouvelle "demande" à certains de ses membres.

Au sein d'une fête foraine hantée,
Se trouve un ancien artéfact, gardé
Par ce qui, autrefois, des vivants étaient.

Ces êtres hantés, vaincable par l'acier,
La magie ou autres étranges diableries,
Ne sont pas seuls sous ce ciel vicié,
Ni la pire menace des aventuriers...

La récompense en vaut sûrement la chandelle,
Soumettre une compétence, d'une unique pensée, 
Sans que le temps ne puisse retarder,
Tant qu'entre ses mains repose ce qui fut nommé "Delle"

Trois êtres ont été méticuleusement choisis pour cette périlleuse aventure, selon cette personne, il devrait être les plus à mêmes de mettre leurs différences de côté. Chacun a un objectif bien différent des autres, et c'est grâce à cela que cette mission devrait se dérouler sans encombre. Du moins, c'est ce que cette personne espère en les missionnant.

Le premier à être arrivé est un "jeune homme" semblant avoir une trentaine d'années malgré son âge avancé. Castiel est le seul survivant du tragique massacre qui eut lieu dans la blanche cité de Lalwo, il y a si longtemps de cela. En tant que dernier gardien de cette ville, maintenant fantôme, il jura de la venger en détruisant jusqu'au dernier Ses sbires enfin que Sa mort puisse être définitive. Il est très certainement "l'exorciste" le plus puissant, encore en vie, de son univers, sa lame pâle réduisant à néant les espoirs et le courage de ses ennemis.

Peu de temps après, arriva Revell et son "compagnon" Siti, techniquement, Siti n'est pas un membre de la "Guilde", mais sa présence fut acceptée par cette personne, donc, personne n'a le droit de s'en plaindre. Revell est venu pour l'artefact, pour garder l'artefact et personne ne devrait le combattre sur ce point-là. Revell porte des habits sombres semblant bien fragiles, si l'on n'est pas au courant des nombreuses runes décorant l'intérieur de ceux-ci, et un masque représentant un crâne humain. Oui, il a l'apparence d'un nécromancien cliché, mais ce n'est pas totalement sa...

L'exorciste dégaine sa lame avant de s'élancer vers Siti. Revell tente de se mettre entre eux, sans succès, la pâle lame passe à travers le "fantôme" sans l'endommager, protéger par les règles de la Guilde.

–Comment ?
L'ancien gardien est toujours calme, sa colère à peine visible dans ses yeux.
–C'est Siti. L'est avec moi.
Répond difficilement Revell, sa moitié de langue manquante entravant grandement sa prononciation.
–Ce n'est pas une réponse... Pourquoi est-ce qu'il est protégé par les règles alors que ce n'est pas un membre ?
–Guilde l'a accepté. [...]
Pendant un long moment, le "nécromancien" expliqua à l'exorciste son histoire et celle de Siti, une partie du moins, la mort de son compagnon de voyage, par sa propre faute, l'utilisation d'un niveau avancé du spiritualisme pour tenter de le ramener, avec un succès mitigé et, dernièrement, que l'artefact devrait lui permettre de le ramener vraiment, de le ramener complètement. Bien sûr, il ne parla pas des autres expériences qu'il a faites, ni des sacrifices qu'il a dû faire pour que cela marche, des sacrifices demandant des morceaux de son propre corps...

En effet, comme je n'ai pas eu le temps de le dire, Siti est un esprit qui fut autrefois Homme, expliquant ainsi, à la fois, la brumeuse apparence bleutée de celui-ci et les habits "étranges" de son compagnon.

La troisième personne est enfin arrivée, il ressemble vraiment à un enfant ordinaire d'une dizaine d'années, ce qu'il n'est pas, ni un enfant, ni ordinaire.
–Désolé, messieurs.
Dit-il de sa voix enfantine.
–J'ai été distrait par un papillon.
Rit-il insouciamment.

Castiel et Revell se tournent vers le nouvel arrivant.
–Dis-moi que tu n'es pas un "vrai" enfant et que le papillon dont tu parles n'était pas normal...
Demande l'exorciste, pensée partagée par le spiritualiste.
–Bien sûr que si, je suis totalement juste un enfant. Pourquoi ? Et c'était bien un papillon normal, qu'est-ce que ça pourrait être d'autre, monsieur ?
Les deux autres soupirent à ces mots
–Tu as bien été envoyé par la Guilde, n'est-ce pas ?
L'enfant ne semble pas comprendre ce qu'on lui demande, non, enlevons le "semble", il ne comprend vraiment pas ce que lui demande Revell...
–Quelle guilde ? On m'a dit de venir ici, donc je l'ai fait, rien de plus... vous attendez quelqu'un qui n'est pas moi, c'est ça ? C'est ça ? C'est ▓▓ ▓

La voix de l'enfant se met à "grésiller" avant de s'éteindre, des craquements d'os, des bruits de chair se déchirant et des cris inaudibles sortent à la place, son corps changeant...

Quelques secondes plus tard, "l'enfant" s'est transformé en un "adulte", un unique point noir est visible dans chacun de ses deux yeux, il ne semble pas bien musclé malgré sa taille assez imposante, mais sa force est incroyable. Il est le "combattant", un des seuls Orgo à savoir ce qu'il est vraiment, ce qu'ils sont vraiment, un des rares à connaître leur but commun et leur malédiction dont ils doivent se débarrasser...

–Désolé pour ça, il est un des "innocents", il a pris le contrôle sans qu'on s'en rende compte tout de suite. Et, on a eu du mal à le... faire dormir sans qu'il ne s'en rende compte. Encore une fois, désolé.
–Un métamorphe ?
Demande l'exorciste.
–Non, ça serait bien mieux. On est un maudit, un humain maudit.

Les présentations se font rapidement, faisons un dernier tour des effectifs !
"Castiel", l'exorciste à la lame pâle, venant pour la destruction des créatures de cette place, car il devrait y avoir un, ou plusieurs, de ceux qu'il cherche.
"Revell", spiritualiste de haut niveau avec plusieurs parties de corps en moins, cherchant à garder l'artefact censé être présent en ces lieux pour avancer son spiritualisme au plus haut niveau afin de ramener l'esprit de son compagnon.
"Siti", son compagnon, un non-combattant, quasi totalement inutile qui se doit de rester proche de Revell.
Et, enfin, les derniers pour la fin, les, actuellement, douze, "Orgo", humain "normal" maudit par un Être pour une raison inconnue et qui doit, pour effacer cela, "trouver" douze artefacts différents. Et, bien sûr, s'il garde un artefact pendant plus d'une minute en main, une nouvelle "personnalité" se rajoutera et il devra trouver un artefact de plus...
Bonne chance à eux, ils en auront sûrement besoin !

Aucun d'entre eux ne sait ce qui les attend, quels dangers ils affronteront ni, bien sûr, où l'artefact se trouve. Personne ne le sait, à vrai dire, pas même moi...

▓▓▓▓▓▓▓▓𐌖𐌝▓▓▓▓▓▓𐌄▓▓▓▓▓▓𐌋▓▓▓▓▓▓𐌐▓▓▓▓▓▓▓▓إ
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Un morceau de papier tombe à côté du groupe de quatre, sur celui-ci est inscrit les étapes qu'ils doivent suivre, afin d'ouvrir le passage vers l'artefact qu'ils recherchent. Ils devront trouver dans plusieurs attractions... quelque chose pour que celle-ci sorte de la liste et que la prochaine apparaisse à sa place.

Ils arrivent rapidement à la première étape, "le carrousel rouillé", un carrousel tournant sans qu'aucune commande ne soit visible. En réalité, sans qu'aucune commande n'ait jamais existé...

L'exorciste à la lame pâle a tenté de détruire les chevaux ! Heure– malheureusement, cela n'a pas marché, il semblerait donc que ce qui les "hante", ne soit pas directement à l'intérieur d'eux.

Comme je disais, contrairement au moment où ce parc exist– était encore ouvert, les "chevaux" de carrousel sont devenus bien plus vivants, ils ont appris à mordre et à bouger, certains pouvant même cracher de brûlantes flammes tandis que d'autres ont, sur leur dos, ce qu'il reste d'anciens "aventuriers" empalés par un énorme pic de métal, maintenant rouillé. En hauteur, entre les chevaux "fous" et le toit, se trouve un objet de métal pendu à celui-ci par une fine corde ensanglantée. C'est ce qu'ils cherchent, même s'ils ne le savent pas encore, même s'ils ne l'ont pas encore vu, mais ce n'est qu'une question de temps, espérons qu'ils en ont assez...

–Il va donc falloir que l'on récupère quelque chose d'ici, n'est-ce pas ?
Demande "Orgo".
–Question est "Quoi ?".
Continue le nécromancien.
–Pas un des chevaux, c'est certain.
Affirme la personne bleue qui semble vraiment très sûr d'elle-même.

Le compagnon de Revell saute sur le dos d'un cheval en constant mouvement, nullement découragé par les ruades de celui-ci. Siti tombe à plat ventre sur le dos du destrier sanglant, s'accrochant du mieux possible. L'être bleu semble avoir réussi à se stabiliser, du moins, jusqu'à ce que la pique sorte du dos de la créature équestre, transperçant de part en part son "cavalier", atteint mortell– qui ne semble pas s'en soucier, il semblerait que cela soit un esprit, comme n– qu'il soit immunisé aux attaques de ce manège.
Les chevaux n'abandonnent pas, même après qu'ils ont échoué leur seconde attaque, cette fois avec leurs flammes. Ils ont l'intention de leur faire perdre un maximum de temps, ce qui ne peut que les avantager, sûrement.
Mais, l'esprit finit par réussir à se relever, aperçoit rapidement l'objet et la corde sanglante et attrape, très facilement, ceux-ci, tachant sa main de sang frais, éternellement frais.
Peu après, Siti est de retour sur la terrer ferme. Le carrousel rouillé officiellement vaincu et son nom raillé, une nouvelle attraction voit son appellation inscrit sur le papier, "la maison de poupée".

Tandis qu'ils se dirigent vers celle-ci, discutant de ce qu'ils pourraient les attendre et de l'utilité de ce qu'ils ont récupéré, ils ne remarquèrent absolument pas les changements du parc. La végétation alentour, qui avait déjà envahi de nombreux endroits de ce lieu, attaquèrent le carrousel, arrachant de nombreux morceaux à celui-ci, piégeant les chevaux au sein de cocons d'épines et absorbant, à jamais, les cavaliers cadavériques. En voyant le résultat, on pourrait croire que cela fait des lustres qu'il fut envahi par ses saletés, mais ce n'est pas le cas et, ce n'est ni la première, ni la dernière fois que cela arrive. 

Les "héros" viennent d'arriver à la maison de poupées. Ai-je précisé qu'elle est à taille humaine, qu'elle est aussi humide qu'un bateau coulé que l'on vient de repêcher et que les poupées à l'intérieur sont, bien évidemment, hantées ? Non ? Eh bien, je viens de le dire alors. rire

Après un moment de discussion, ils décidèrent que Castiel partirait seul à l'intérieur. En effet, ils semblent avoir compris que l'intérieur était vraiment vraiment humide. Donc, comme sous sa forme actuelle, Siti est faible par rapport à l'eau, que Revell ne sait pas et ne peut pas nager et que "Orgo" ne peut pas toucher de l'eau de mer sans qu'un des "innocents" ne se réveille...

Il avance donc seul dans la maison de poupées hantée, l'eau arrive juste au-dessus de ses chaussures, même si cela ne semble pas vraiment le gêner.

–Si ce n'est que ça, cela ne vaut vraiment rien.
Chuchote-t-il.
–La mer de sang était bien plus difficile...

La "mer de sang" ? Ils doivent vraiment affronter celui qui a vaincu cette chose ? Ce "patron" est lui aussi fichu, hein ?

La première poupée trempée commence à suivre l'exorciste, flottant au-dessus de l'eau, ses bras ne sont plus que des moignons en lambeaux, ses jambes sont manquantes, mais ses yeux sont en parfaits états, ce qui suffit, ce n'est qu'une voyeuse après tout.

Alors qu'il tourne vers la droite, les deux premières "guerrières" apparaissent devant lui, les "danseuses jumelles". Elles sont légèrement plus petites que lui, mais bien plus agiles, du moins tant qu'il est dans l'eau, théoriquement, leurs doubles lames aiguisées servant justement à accentuer cela.
Elles commencent leur danse mortelle autour de lui, cherchant une ouverture alors qu'elles rebondissent sur l'air lui-même alors que l'exorciste reste calme, bien trop calme.
Une d'entre elles s'élance, sa lame droite en avant, tel un piqué, visant son abdomen. Alors que l'épée de la poupée se trouve seulement à quelques millimètres de la peau de l'humain, la lame pâle se lève, arrêtant aisément l'attaque et même, contre-attaquant, se dirigeant vers la tête de son adversaire. Elle fait un bond en arrière en panique, mais cela ne suffit pas, ou plutôt, cela n'aurait pas suffi sans l'aide de la seconde poupée qui réussit à arrêter l'attaque grâce à ses épées.

Il semblerait bien que les opposants sont, plus ou moins, à égalité, c'est difficile de prévoir qui va gag–

Hein ? La poupée qui a réussi à contrer l'exorciste vient de voler en arrière, son torse et ses bras grandement endommagé ? La lame de Castiel a un moyen de contrer ceux qui la contrent ? C'est bien trop fort !!!

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Seulement quelques minutes de plus suffit au dernier gardien de la blanche cité pour s'occuper définitivement des danseuses jumelles, maintenant bien trop endommagée pour espérer être réparée...

Continuant son chemin dans la maison inondée et après avoir massacré toutes les poupées sur son passage, y compris les nombreuses non armées, l'exorciste finit par trouver le "cœur" de cet endroit, la "loge". Le patron de cet endroit, "le marionnettiste" l'y attend, ou plutôt, son "corps" l'y attend. Lui et la "poupée éclaireuse" sont les seules encore "en vie", les seuls à pouvoir encore tenter de lui résister, même s'ils savent qu'ils échoueront, eux aussi, aucun des deux n'est vraiment un combattant...

Et, cela ne dura pas très longtemps, les attaques de fil du marionnettiste ne servirent à rien, pas plus que "l'attaque surprise" qu'a tenté l'éclaireuse, sûrement trop prévisible...
À l'intérieur du corps démembré, inutilement, du maître de ce lieu, une sorte d'œuf de pierre d'une blancheur douteuse.

Il fait maintenant demi-tour, l'œuf comme seul trophée de cette hécatombe...
De leur côté, Siri, Revell et Orgo voit le nom de la maison de poupée être barrée, dévoilant sa défaite et un nouveau nom apparaît, "le stand de confiserie". Un nom ordinaire, normalement joyeux, mais ce n'est pas vraiment le cas ici, enfin, vous verrez bien...

Dès la sortie de l'exorciste, lui et son groupe se dirige vers leur nouvelle destination, dont le nom semble avoir attiré l'attention de plusieurs Orgo.

Alors qu'ils s'éloignent, les plantes attaquèrent à nouveau, cette fois-ci, la maison de poupée, maintenant vaincue, les habitants ne purent rien faire, leurs corps bien trop détruits, non pas qu'ils auraient plus de chance, même avec cela... leurs âmes furent capturées, détruites à jamais, soupir allons-nous vraiment tous finir ainsi ?
Et, ils ne le remarquèrent même pas, enfin, non, c'est faux, Castiel l'a su, enfin, aurait pu le savoir. Après tout, il a bel et bien senti la disparition totale d'un des sbires de celui qu'il souhaite éliminer, mais il n'a bien sûr pas compris que c'était le marionnettiste, que c'était celui qu'il vient de vaincre si facilement, de condamner à jamais.

Ils sont maintenant à leur troisième "épreuve", juste devant eux, se trouve un petit stand de confiserie aux couleurs rose et orange, une machine à barbe à papa et de nombreuses confiseries de toutes sortes sont visibles. Quelques restes de flaques de sang sont visibles au sol tandis qu'un crâne en sucre, qui fut, autrefois, un vrai crâne humain, trône sur le comptoir.
Et, ils vont affronter, un gamin... Vraiment, le "patron" du stand de confiserie est un enfant, un enfant fantôme, bien sûr, mais cela reste un enfant.

Et, le voilà qui vient d'apparaître, juste devant son stand, un sourire, presque entièrement sincère, décorant ses lèvres.

–Bonjour à vous, aventuriers, bienvenue à mon stand de confiserie !
Commence-t-il, lignes maintes fois répétées.
–Je suis Eaden, le– Ahh !

Sa présentation se transforme en cri alors qu'il évite tant bien que mal la lame de l'exorciste. Mais, les coups s'enchaînent et il a de plus en plus de mal à les éviter.
–Vous ne pouvez pas continuer si vous me tuez maintenant !
Arrive-t-il à crier avant de tomber au sol.

Les coups se sont arrêtés, pour l'instant du moins, il semblerait que son cri, et les réprimandes d'Orgo, qui n'aime vraiment vraiment pas voir un enfant se faire attaquer, ont convaincu le porteur de la lame pâle de lui laisser une chance de s'expliquer.

–Si vous me tuez, vous ne pourrez pas récupérer ce que vous êtes venus chercher.
Dit-il en montrant une pièce d'un métal ressemblant à de l'or, le prochain morceau qu'ils recherchent.
–Comment gagner ça ?
Demande le mutilé.
–Il suffit que vous réussissiez mon défi. Si vous y parvenez, je devrais vous le donner, sinon, vous serez expulsés de cette fête foraine et ne pourrez plus jamais revenir.

Il sourit à nouveau, reprenant de sa confiance.
–Alors, allez-vous acceptez le défi d'Eaden, dernier patron du dernier stand de confiserie !
–Je peux avoir des bonbons, monsieur le fantôme ?
Je ne suis pas sûr de ce que ce patron attendait, mais ce n'était certainement pas ça, un des "innocents" s'étant évidemment réveillé à force de rester près de confiserie...

Les deux enfants se regardent droit dans les yeux, un confus, l'autre en attente de réponse, jusqu'à ce que l'enfant fantôme réponde.
–En fait, oui ! C'est exactement ce qui est prévu dans mon défi ! Celui qui mangera le plus gagnera. En un contre un, bien sûr.
Rit-il.
–Alors, je serais celui qui l'acceptera !
Répond le second enfant, les yeux brillants de joie.

–Je ne pense pas que cela soit une bonne idée, il peut y avoir des dan–
Commence l'exorciste, pensées partagées par l'esprit et son compagnon.
–Non ! Ce sont MES bonbons ! À moi ! À moi ! À moi !
Répond hystériquement le, pas si innocent que cela, enfant.

Et, au vu des marques de sang, à peine séchées, sur le haut de son t-shirt, du "tatouage" en forme de dents visible sur l'arrière de son cou et de l'ouverture qu'a prise sa bouche lorsqu'il a crié, c'est lui, l'Orgo représentant fièrement la gourmandise, celui qui, selon la légende, dévora leur propre mère avant de l'oublier et avala un château entier parce qu'il n'a pas pu goûter à un gâteau spécialement fait à l'intérieur de celui-ci, "l'innocent dévoreur"...

Pourquoi les patrons ont si peu de chances cette fois-ci ? Celui-ci va perdre, c'est certain, il ne restera presque plus rien pour les arrêter, seulement ça et les "derniers gardiens".

L'enfant fantomatique, totalement apeuré et se sachant déjà perdant, apporta quand même les deux plats remplis de confiserie de toutes sortes, seulement très peu d'entre eux ayant des ingrédients "douteux" et, évidemment, tous étant totalement comestibles pour les vivants.
Il les pose sur son stand, une chaise apparaissant de chaque côté.

–On commence en même temps et le premier qui finit gagne. Néanmoins, le défi ne se finit que lorsque les deux ont finis ou abandonnés. Si on abandonne tous les deux, ce qui n'arrivera pas, celui qui en aura mangé le plus gagnera. Bien sûr, tout ce qui est dans les plats sont comestibles, sans danger, à la fois pour les morts et les vivants, et fait-main.

Il s'assit, son opposant fit de même en face de lui, déjà en train de saliver.

–On commence à la fin de mon décompte. 3. 2. 1. Go !

Et, c'est déjà la fin de l'enfant fantôme, son adversaire a juste avalé l'entièreté de son plat, assiette comprise, en l'espace de quelques secondes. Eaden n'a, bien sûr, pas pu tenir la cadence, mais cela n'étonna personne.

 –Eh bien, bravo à vous. Vous avez vaincu le tout dernier patron de ce stand de confiserie.
Soupire-t-il, son sourire teinté de tristesse.
–Et, voici votre prix.
Il donne la pièce d'or à Orgo.

–Tu fais vraiment de bons plats, fantôme. Tu penses que je peux te kidnapper ?
Demande, très sérieusement, le dévoreur.

Le patron vaincu reste sans voix un moment avant de répondre en riant.
–Vous ne savez vraiment pas où vous êtes, hein ?
–Ce n'est pas "juste" une fête foraine hantée ?
Demande l'exorciste.
–Donc, je ne peux pas ?
Questionne Ordo.

Le fantôme rit de plus belle.
–J'aimerais dévoreur, mais ce n'est pas possible. Je ne serais bientôt plus, comme tous ceux qui ont été vaincus. Et, vous, vous allez devoir continuer, si vous voulez rentrer de là d'où vous veniez.
Il regarde derrière lui et il doit sûrement les sentir arrivés.
–Vous devrez vraiment y aller maintenant.
Soupire-t-il.
–Elles arrivent pour moi et mon stand. Essayez juste de ne pas finir comme nous, d'accord ?
Il leur sourit, une dernière fois, avant de se remettre derrière son comptoir, attendant celles qui finiront son existence.

Les "héros" partent, laissant seul le petit fantôme, se dirigeant vers leur prochaine "quête", le "manège des tasses sans fond".

Pendant qu'ils font cela, elles s'en prirent au stand d'Eaden, détruisant tout ce qu'il a jamais connu dans cette "après-vie" et le poignardant d'une vigne, annihilant son âme, à jamais. Sa dernière pensée s'est très certainement dirigée vers Azur, son seul et unique compagnon durant sa vie et celui avec qui il devient "déchu". Enfin, cela n'a plus d'importance maintenant, ce n'est plus qu'une histoire ancienne, maintenant totalement disparue...

Ils sont à présent devant les tasses sans fond, la dernière "attraction" de cette fête foraine hantée, où ils devront trouver le dernier objet qu'ils ont besoin, une simple petite cuillère dans une espèce de métal ressemblant à du platine.

Le premier instinct du groupe est de vérifier si un quelconque objet, ou personne, est visible, comme c'était le cas jusqu'à présent, mais rien n'est visible, rien sauf les tasses, tournant et tournant sans fin. Ils décidèrent donc d'envoyer Castiel et Siti tenter de se mettre sur les bords des tasses, enfin de voir si elles sont vraiment sans fond ou si une d'elles contient quelque chose.
Mais, alors que les deux s'approchent, ils sont arrêtés par une force invisible, une barrière invisible, plus exactement, montrant que tout le monde doit participer. J'avoue que j'avais oublié que cela existait, que cette règle existait. Ils se rendent vite compte que seul Revell peut passer, qu'il devra résoudre ce problème seul, ou mourir en essayant.

De toute façon, je suis certain qu'il trouvera quelque chose pour s'en sortir, j'en viens à penser que la "Guilde" "sait", ça ne m'étonnerait même pas, les aventuriers sont, jusqu'à présent, juste parfait pour vaincre les patrons restants...
Oui ! Voilà ! C'était sûr, bordel ! Il a utilisé JeNeSaisPasCeQu'IlBaragouineAvecSaMoitiéDeLangue pour trouver la seule tasse avec un vrai fond et, donc, celle contenant la cuillère. Il y a quarante-sept tasses, bordel ! Il ne reste plus qu'à espérer qu'avec toutes les blessures qu'il a, il ne soit pas capable de l'atteindre. Après tout, les tasses tournent assez rapidement, encore plus maintenant que ceux qui les font bouger sont au courant que le spiritualiste sait où se trouve la cachette. Il ne reste plus qu'à espérer que–
Et, il est dans la bonne tasse et vient de trouver et de récupérer la cuillère... Les tasses accélèrent au maximum de leur capacité, certaines arrivant même à sortir un peu de leur tracé pour tenter de malmener le nécromancien, mais rien n'y fait. Ce type est-il vraiment encore humain ?

On a perdu, la dernière attraction vient d'être vaincue, le dernier patron vient de tomber, ils ne restent plus que les "derniers gardiens". S'ils tombent, eux aussi, alors elles auront gagné, alors nous ne serons plus, alors ça se réveillera.

Les derniers gardiens sont des mastodontes fait d'un ancien métal, qui n'est plus censé exister, et qui sont possédés par les meilleurs guerriers que "ce monde" n'ait jamais connus, jusqu'à présent. Ils sont deux géants de presque trois mètres de haut, un portant une énorme hache à deux mains, l'autre une titanesque claymore. Autrefois, ils étaient plus que cela et ils n'avaient pas tous ces débuts de fissures... Mais, ici, rien ne peut être reconstruits et rien ne peut être réparé.

Le groupe "d'héros" envahisseurs, arrivent à la "place centrale", le cœur de cette fête foraine et son dernier rempart.
La vue des deux gardiens ne semble pas les avoir fait peur. Orgo, qui est revenu sous sa forme de "combattant", sourit, ayant sûrement hâte de se battre. Siti, s'en moque royalement, ce qui paraît normal. L'expression de Revell n'est pas visible derrière son masque, mais on dirait qu'il est toujours aussi calme. Et, Castiel, a déjà dégainé sa lame, prêt à trancher.

L'exorciste fonce sur les gardes, son épée dressée, mais ils ne sont, heureusement, pas des créatures pouvant être vaincus si facilement, le claymoriste de métal contre sans problème l'attaque tandis que le porteur de hache abat son arme sur le porteur de la lame pâle, qui réussit à l'éviter, de vraiment très peu. Castiel ne devrait pas prendre leurs armes maudites à la légère... enfin, si, il devrait continuer ainsi et mourir, ça serait vraiment bien.

Voyant, qu'au final, le survivant de Lalwo, risque d'avoir du mal à vaincre seul les deux créatures de métal, Orgo et Revell décide de s'en mêler.
Le premier sort une lance, de ce qui semble être un trou dans une de ses jambes, et s'élance dans le tas.
Le second, lui, enlève son gant droit, révélant une espèce de main griffue, clairement non-humaine, avant de psalmodier quelque chose tout en se coupant légèrement à plusieurs endroits de son corps. Honnêtement, je n'ai absolument aucune idée de ce qu'il essaye de faire.

Chaque gardien a maintenant un adversaire, claymore maudite contre lame pâle, hache damnée contre simple la– Ok, ça parait bien être une lance "normale", mais c'est quoi ça ? La lance est devenue noire, puis a semblé se diviser en trois exemplaires différents avant de s'abattre sur son ennemi. Heureusement, le gardien de métal a réussi à parer son attaque, à presque entièrement parer son attaque, je devrais plutôt dire... Une des lances a réussi à passer sa garde et à le toucher, même si cela ne semble pas avoir fait trop de dégâts, égratignant à peine son armure.

À côté d'eux, le second combat est tout aussi intense, la claymore maudite étant bien assez puissante pour tuer l'exorciste d'un coup bien placé et la lame de celui-ci ayant le dangereux pouvoir d'exorciser l'âme de toutes choses qu'il touche. Les esquives et les parades étant, de ce fait, obligatoire. Et, je me dois de l'avouer, Castiel semble, peu à peu, l'emporter, ses réflexes étant bien trop rapides pour que les attaques de claymore puissent le toucher, tandis que ses contres sont parés de plus en plus difficilement.

Les deux combats risquent d'être des combats d'usure et, si c'est le cas, alors, nous gagnerons, après tout, nous ne pouvons pas être fatigués, donc, tout devrait bien se passer.

Cela fait bien une bonne dizaine de minutes que le combat a commencé, mais aucun des deux camps ne semble vouloir lâcher prise.
L'un se battant pour leur vie et la possession d'un artefact qui ne leur appartient pas, l'autre pour la survie de leur âme, pour leurs alliés tombés ainsi que la protection de "ce monde" et de plusieurs autres...
En plus de ne pas réussir à se tuer, ils n'arrivent même pas à se blesser sérieusement, seulement quelques blessures légères par-ci, par là. Et, le pire, c'est que les blessures des deux vivants viennent du terrain, qu'ils ont eu en esquivant, et que le géant à la claymore n'a rien pris, même si son arme commence, peu à peu, à flancher. Ce qui veut dire, que seul Orgo a réussi à "blesser" son adversaire... Ils sont vraiment à des niveaux équivalents, j'imagine.

Oh ! Orgo vient de trébucher sur JeNeSaisQuoi, le laissant à la merci de son adversaire ! La hache semble luire, un instant, avant de s'abattre à toute vitesse sur son ennemi qui est incapable de l'esqui–
Hein ? Qu'est-ce qui vient de se passer ?  La hache vient de manquer sa cible, tandis qu'une espèce de griffe rougeoyante sort du torse de son manieur. Pourtant, l'exorciste est toujours en train de combattre et l'enfant maudit est toujours à terre...
La griffe sort de la poitrine du défunt gardien, faisant tomber sa carcasse de métal, dévoilant... Revell ? Du liquide noir coule du trou de ses yeux et de sa bouche présents dans son masque, masque devenu difforme au point de perdre toutes ressemblances avec un crâne humain. Ses griffes couleurs de sang font tomber des gouttes de quelque chose qui détruit le sol, peu à peu.

Je le sens rire plus que je ne l'entends, un rire horrible semblant venir de toutes les directions à la fois, sauf de la sienne. Il n'est pas seul, je les vois, il est le seul à ne pas rire. Ils savent, il est le seul à ne pas m'entendre, il est le seul à ne pas me voir, ils savent que je ne suis pas le bon. Ils nous veulent, ils veulent qu'on les rejoigne, ils veulent qu'on disparaisse, ils veulent qu'on ne soit plus, ils ne veulent plus être les seuls. Je les sens m'entourer, me regarder fixement, de leurs lèvres inexistantes sort des mots que je ne peux entendre, que je ne peux comprendre, que je ne veux comprendre ?
Où suis-je ? Pourquoi tout est si rouge ? Je ne vois plus personne. Je suis seul. Ils ne sont plus là, ni eux, ni les autres. Il faut que je les retrouve, il faut que je sache, il faut que je revienne. Non ! Ils sont là, pas eux, ce n'est pas eux que je cherche ! Il faut que je fuis, je ne peux pas, ils sont partout, je ne peux pas leur échapper, je ne peux pas retourner d'où je viens ! Il faut... il faut que je... que je... que je... Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Mes yeux se ferment, ils sont autour de moi, je les sens, je les sens si proche de moi... je...

Ils... ont disparu ? Je ne les sens plus ? Mes yeux se rouvrent, je vois, de nouveau, les aventuriers. Je suis donc revenu ? souffle Ok, il faut que je me calme maintenant, que je me reconcentre sur–
Non ! Il a été vaincu aussi ! Les deux gardiens ne sont plus... ça veut dire, ça veut dire que c'est fini, que nous avons perdu, ça veut dire que ce monde ne sera bientôt plus, que cette calamité s'abattra sur ce monde et qu'il sera détruit. soupire
Bon, comme c'est fichu, autant voir la fin, non ?

Les héros passent les armures vides, seules choses qui restent des fameux gardiens de ce lieu, maintenant déchus. La dernière porte s'ouvre devant eux, alors que le bout de métal, l'œuf de pierre, la pièce d'or et la cuillère de platine disparaissent de leurs poches. Tous les éléments sont maintenant rassemblés.
À l'intérieur de la pièce, se trouve une capsule de verre, hermétiquement fermée, où on peut voir une seule graine. Sur celle-ci, tombe plusieurs liquides de différentes couleurs, qu'elle absorbe sans problème.

La vitre se brise, la graine tombe au sol, tremble quelques secondes avant de changer. Elle grandit, grossit, devenant une espèce de créature humanoïde, absolument difforme, c'est plus une espèce de créature de ronces qu'autre chose. Cette chose regarde fixement les aventuriers, avant de leur raconter une stupide histoire totalement inventée, comme quoi, elle serait une ancienne prêtresse transformée par un maléfice où je ne sais quel bordel cliché... Alors que cette sorcière n'est qu'une calamité. Elle tend une de ses mains vers les aventuriers, main qui tomba au sol, avant de prendre la forme d'une baguette de ronce, baguette qui s'appelle "Delle", apparemment.

Après cela, les "héros", venant de finir de condamner un monde entier, sont éjectés de la fête foraine hantée, retournant "victorieux" dans leur propre monde. La salle est détruite par les vignes sortant de la bête de ronces. Je vois le reste du monde se faire détruire peu à peu, je suis le seul à ne pas être touché, les vignes ne semblant pas me voir.

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Guilde

Le groupe d'aventuriers a réussi à revenir sain et sauf, n'ayant subi que de légères blessures et ayant rempli leurs objectifs. Ce qui est bien, cela va sans dire, il y a quand-même un problème, par contre, plus d'un, en réalité. Le rapport du surveillant continue de s'écrire alors que la mission est finie, surveillant, qui a été expulsé, contre son gré, quasiment dès le début de l'aventure. Et, il n'aurait jamais dû avoir cette créature de ronce, personne ne devait être sauvable dans cette mission, les "ennemis" n'auraient pas dû être aussi sentient, ils ne devaient être que des coquilles vides, pas ça. Est-ce que nous avons vraiment amené un nouveau danger à tous les mondes, comme le dit le faux surveillant ? Est-ce que nous devons vraiment réveiller Custos et lui dire que l'on a, peut-être, réveiller une créature qui va menacer notre multivers ? J'imagine que oui...  soupire Heureusement, le groupe envoyé ne semble pas le savoir et j'espère qu'ils n'auront jamais besoin de le savoir...

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Il ne reste plus rien, maintenant, les vignes sont parties en même temps que celle qui les dirige, vers un autre monde, où son règne de terreur recommencera. Et, je suis seul, seul dans ce monde détruit, seul, seul, seul, seul, seul, seul, seul, seul, seul, seul, seul. souffle

soupire Il ne manquait plus que ça, les démons rieurs sont de retour, même si, paradoxalement, ils ne rient plus, plus du tout et que le nécromancien n'est absolument pas visible.

–Nous pouvons t'aider à te venger.
Chuchotent-ils.
–Tu dois juste nous rejoindre, nous rejoindre dans son corps, nous rejoindre dans la masse.
–Vraiment ?
–Oui ! Oui ! Oui !
Répondent-ils en chœur.
–Il aide toujours ce qu'il le rejoint, il doit le faire s'il veut que nous l'aidions. Et, il le veut, sans nous, il ne serait rien, il ne pourrait pas le ramener, encore moins le garder. Alors, rejoins-nous, rejoins-nous, rejoins-nous.

Ils ne cessent de répéter ces deux mots maintenant, et, honnêtement, ils sont convaincants. Après tout, j'ai le choix entre avoir une chance de les venger, de nous venger, ou de rester seul dans ce monde vide. Ce n'est même pas un vrai choix, à vrai dire, cela ne l'a jamais été.

–J'accepte.

Je les vois sourire, ils s'avancent vers moi en chantant un air joyeux, ils ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓

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