Une longue vie sanglante
Je m'appelle Dracul, Dracul von Carmin, nous sommes actuellement le 3 septembre 1515. Je suis en train de mourir, d'une mort lente et douloureuse, il ne me reste plus beaucoup de temps. Heureusement, je pourrais au moins raconter mon histoire à un certain Mysterio Shaanmed qui apparemment voyage à la recherche de témoignages comme le mien. Est-ce que je peux le croire ? Aucune idée. Si vous voyez cette histoire alors c'est que je pouvais lui faire confiance...
==========================
Passons aux choses sérieuses, je vais vous raconter mon histoire, ma terrible histoire qui avait commencé le 15 mai 1342. J'avais cinq ans et jusqu'à présent ma vie était normale, j'étais dans une famille tout ce qu'il y a de plus normal. Nous n'étions pas riches, mais pas non plus pauvres. J'avais un grand frère de 10 ans. Le jour de mes six ans, mon monde changea.
À partir de ce jour-là, en ce funeste jour qui aurait dû être un jour de joie, je commençai lentement à changer.
Au début, je ne remarquai absolument rien, je fêtais mon anniversaire avec ma famille, j'étais heureux d'être avec eux et d'ouvrir mes cadeaux.
Mais cela ne dura pas longtemps.
Le premier symptôme que j'ai remarqué, fut ma perte d'appétit et du goût. Tout étaient trop fades, trop amer et j'avais l'impression que je pouvais passer des semaines, voire des mois, sans manger et sans que ça ait des répercussions sur mon corps... Je n'ai évidemment pas prévenu mes parents, je ne voulais pas les inquiéter pour quelque chose d'aussi ridicule.
Puis, je commençai à sentir des changements plus... physiques, j'étais plus fort, plus agile et plus résistant. J'étais très heureux de ce changement même si j'en étais aussi un peu effrayé, les légendes qu'on nous contait, disait qu'il y a trois moyens que des changements majeurs arrivent à une personne. Être béni par un ange ou par Dieu et qu'il ait fait de nous son chevalier saint. Avoir fait un pacte avec un démon ou le Diable en personne, ce qui est pire. Ou le pire de tous, avoir subi une malédiction d'un de ces Êtres Supérieurs. Bien évidemment, je n'avais absolument pas l'intention de parler de ce qu'il m'arrivait à mes parents. Je ne savais pas lequel des trois c'était, et je ne voulais pas le savoir. Et surtout, je ne voulais pas que mes parents, qui étaient très croyants, comme tout le monde, soient obligés de me remettre à la Grande et Sainte Église Royale. Je sais très bien ce qu'elle aurait fait... Après avoir fait des tests sur moi, elle m'aurait soit brûlé vif pour satanisme, soit brûlé vif pour me purifier ou soit m'idolâtrer tel un messager divin envoyé sur Terre pour sauver le monde de ses péchés.
Comme toute personne sensée, j'ai donc préféré me taire et surtout ne parler à personne de tous ces changements. Ce qui m'amène à un autre changement, mon "intelligence" et ma façon de penser. J'avais six ans, six ans !!! Et je parlais comme un vieux de 30 ans qui n'avais plus que quelques heures à vivre, j'avais clairement un problème.
Quelques mois plus tard, le matin du 3 septembre 1342, je fus parcouru de nombreux frissons et j'avais de terribles migraines. Je ne le savais pas encore, mais mon corps était en train de m'avertir, il me prévenait du malheur et de la dangerosité de cette journée. Si seulement je l'avais su plus tôt...
Plus tard dans la journée, c'était à peu près le milieu de l'après-midi, une quinzaine de soldats en armures de cuir avec des épées en fer se trouvaient devant notre propriété, à côté d'eux se trouvait un gros porc, euh... Je voulais dire... se trouvait le baron local... sa réputation n'était pas très fameuse, ce qui explique ma confusion lors de sa présentation... ah ah ah... Ce baron QuiNeMéritePasQueJeDonneSonNom, est-ce qu'on appelle un connard, un coureur de jupon, un bon à rien, etc... Il disait quelque chose du style : "Je suis Machin fils du grand et puissant Bidule, baron et seigneur de ces terres, tous me doivent obéissance absolue et m'appartiennent. Livrez-moi Maria von Carmin, qu'elle devienne ma Xème concubine ou alors vous mourrez tous". Donc ce satané type, ce moins-que-rien gros, paresseux et vaniteux voulait ma mère ET on avait le choix entre la livrer ou mourir !!!
J'ai senti la colère me monter au nez, certaines de mes dents poussèrent pour ressembler à des crocs. Et dans un élan de pure haine, je me suis jeté sur mes ennemis. J'en ai déchiré certains avec ma force, d'autres furent tués par leurs propres lames et les derniers furent mordus à mort. Le dernier cas était le plus plaisant d'ailleurs, mordre et sucer le sang d'autres personnes est quelque chose d'assez jouissif. Le liquide qui coule dans ma bouche, la douce odeur de sang qui excite mes sens, les cris de peur et de désespoir des personnes que tu hais... tant de bonnes choses.
Le dernier à mourir fut évidemment ce détestable noble, je lui ai coupé un à un ses membres avant de le laisser agoniser. C'était très amusant, bien plus que je n'oserais jamais l'admettre.
Je me suis retourné tout content, annonçant à ma famille qu'il n'allait plus nous embêter, que nous pouvons rester tous les quatre ensemble sans problèmes, que tout resterait comme avant...
J'étais apparemment le seul à y penser... soupire la seule chose qu'ils me répondirent, à moi, leur enfant, qui les a aidés, qui les a sauvés, qui a fait tout ça seulement pour eux, par amour pour eux. Vous savez ce que c'était ? Ce qu'ils ont dit à leur enfant de six ans ? Ils m'ont dit, non, ils m'ont crié : " Tu n'es pas notre fils ! Nous n'avons aucun lien avec toi ! Tu es l'enfant de Satan ! La seule chose, que tu mérites c'est de brûler vif et d'essayer de te repentir en enfer !"
J'étais dévasté, je m'enfuis sans me retourner. Je courus longtemps. Combien de temps ? Je ne sais pas, longtemps, très longtemps. Je voulais m'éloigner le plus possible et c'est tout. Je n'avais aucun but, aucune envie à part celle de courir, toujours plus vite, toujours plus loin. J'esquivais les endroits avec des personnes, ne voulant voir rien, ni personne, et surtout, pas un être humain.
Néanmoins, un jour, j'ai dû m'arrêter. Pour la première fois depuis le début de ma fuite, j'avais soif. Je m'arrêtais donc près d'une rivière et but, pendant des heures, je ne fis que boire, boire, boire sans m'arrêter... Mais rien ne changeait, je continuais à avoir soif, c'était même de pire en pire. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait ou plutôt je me convainquis que je ne savais pas...
Tout s'éclaira lorsqu'un pauvre vagabond perdu s'approcha de moi en quête d'aide pour trouver son chemin... Malheureusement pour lui, je n'étais pas en état de lui répondre. Dès qu'il s'est approché, ma soif augmenta considérablement, je voyais, où plutôt je sentais, le sang couler à travers son corps. Ce fût la première personne que je tuais pour me nourrir et ce ne fût pas la dernière...
Boire du sang, procure une ivresse extraordinaire. Cela fait oublier toutes les mauvaises choses qui me sont arrivé, c'était extraordinaire. Vous devinez ce qui est arrivé ensuite ? Non ? C'est pourtant simple, enivré par cette sensation, par cet oubli momentané, j'ai commencé à attaquer absolument tous les êtres vivants que je rencontrais, même si je préférais évidemment attaquer des humains, le sang humain est bien meilleur... Ma fuite désespérée était devenue un carnage sanglant. Je voyageais de villages en villages, ne laissant derrière moi que des villes fantômes remplies de cadavres exsangues. Je noyais ma peine dans un océan de sang, de larmes et de hurlements de terreur...
Je ne garde que des bons souvenirs de cette partie de ma vie et je ne regrette absolument rien.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. On devait être en 1350 à peu près. Lorsqu'un groupe de fanatiques en armure avec des croix rouges dessinés sur leurs torses, m'attaquèrent... Ils disaient être des humains bénis par Dieu afin qu'ils chassent tous les "monstres et créatures inférieures infestant le monde des Hommes"... Comme je le disais, un groupe de fanatiques... Apparemment, ils avaient suivi mon sillage sanglant, ce qui n'était pas difficile et voulaient donc me tuer. J'avais tué des chevaliers en quinze contre un, avais bu le sang de milliers de personnes sans jamais avoir ne serait-ce qu'une égratignure, je pensais ainsi être invincible et pouvoir les battre facilement. Je me trompais lourdement... Ils étaient bien plus forts que tous ceux que j'avais rencontrés jusqu'à maintenant. Ils me battirent facilement alors que j'étais plus agile, plus fort et plus rapide qu'eux... Heureusement, ma vitesse étant supérieure à la leur, je pus m'échapper plutôt facilement non sans avoir blessé un de mes assaillants au bras droit. Et ce n'était pas juste pour garder un peu de fierté, vous n'avez aucune preuve...
Effrayé par ces chasseurs et ne voulant plus jamais les revoir, j'ai changé ma façon de "chasser". Je choisis de ne plus décimer tous les villages que je rencontrais, mais plutôt de faire disparaître quelques solitaires de temps en temps, changeant de village dès que ne serait-ce qu'un seul cadavre est trouvé ou une disparition remarquée. Il arrivait rarement que des "chasseurs de monstres" se trouver dans le village que je ciblais. Lorsque cela arrivait, je m'enfuyais le plus rapidement et le plus discrètement possible dans un autre village éloigné de celui-ci. De plus, heureusement ou malheureusement, je ne sais toujours pas, mon corps semblait avoir arrêté de vieillir vers mes 20 ans. Le fait de ne pas vieillir est bien en soit, mais ça empêche de se poser, car sinon des rumeurs comme quoi un enfant de 20 ans ne vieillissant pas se lancerais très rapidement.
J'ai continué ainsi jusqu'au 15 mai 1450. Ce jour-là, j'avais ciblé une maison assez éloignée du village, à l'intérieur de celle-ci je n'avais senti qu'une seule personne, donc une cible facile.
J'attaquais au milieu de la nuit, me faufilant à travers les ombres, je suis passé par la fenêtre de la chambre à coucher et je me suis dirigé vers le lit où se trouver ma future proie. C'était une jeune femme d'environ 50 ans, elle était blonde avec des yeux rouges. Mon instinct, qui m'avais sauvé plus d'une fois, me disait de ne surtout pas tuer cette femme, que je le regretterais toute ma vie si je le faisais. Par habitude, je l'écoutai, une fois de plus et attendis patiemment qu'elle se réveille.
Sa réaction, lorsqu'elle me vit, fut assez bizarre, elle avait l'air à la fois étonnée, ce qui est compréhensible et joyeuse, ce qui est franchement bizarre. Qui serait contente de voir une personne qu'on ne connaît pas, dans sa maison fermée à clé, et plus précisément juste à côté de son lit ? Elle s'est jeté dans ma direction les bras tendus vers moi, par réflexe, j'esquivais et je me suis mis en garde, prêt à fuir, et elle percuta le sol...
Elle se releva, un peu énervée et me dit : " Vilain garnement, tu esquives les câlins de ta mère maintenant ?" De ma mère ? Je lui ai gentiment expliqué que je n'étais pas son fils. Voyant que ça ne la convainquit pas et étant toujours décontenancé, je lui ai raconté toute mon histoire.
Le seul commentaire qu'elle fit ne fût pas sur le fait que je ressemble aux vampires des légendes, que j'ai tué des milliers de personnes ou que je ne vieillis pas. Mais, que comme j'ai le même prénom et quasiment la même apparence que son fils mort de maladie alors elle allait m'adopter... cette femme était vraiment étrange, mais aussi tellement gentille. J'acceptais bien évidemment son offre, content de compter pour quelqu'un qui connaît mon histoire et ma soif de sang, même si j'avais l'impression que je n'avais de toute façon pas le choix.
Pendant une bonne quarantaine d'années, nous avons vécu tous les deux heureux, nous nous promenions souvent à deux dans sa propriété privée. Lorsque j'avais soif, je buvais le sang d'un des animaux de la ferme qu'elle possédait. Je ne pouvais pas sortir de la propriété pour que les habitants ne remarquent pas que je ne grandis pas. Mais à part ça, je vivais la vie d'une personne normale avec une mère adoptive qui m'aimait et que j'aimais. Elle-même restait la plupart du temps avec moi dans la propriété, ne sortant que pour acheter quelques choses essentielles de temps en temps.
Malheureusement, elle était humaine et comme tout humain normal, elle vieillissait. Et le temps est malheureusement mortel...
Lorsqu'elle m'appela d'une voix triste et me demanda de venir à son chevet, à l'endroit où nous nous sommes rencontrés pour la première fois, je sentis que quelque chose clochait. Je savais, mais je ne voulais pas savoir. Je me précipitai à son chevet, et elle me fit ses adieux, me dit que je comptais pour elle et qu'elle attendrait ma venue au paradis à ses côtés... Je ne voulais pas qu'elle meurt, je ne voulais pas être à nouveau seul, je ne voulais pas... sanglote Dans une dernière tentative désespérée, je mordis mon bras et lui fit boire mon sang. Je me disais qu'avec de la chance, comme ce "pouvoir" est axé sur le sang, alors peut-être peut-il être transmis par le sang. Je lui fis boire de mon sang jusqu'à ce que je me sente faible et apathique. Ne sachant même pas si cela avait marché, je m'endormis instantanément, épuisé.
Le lendemain, je me suis réveillé dans mon lit habituel. J'avais soif, je commençais donc à me diriger vers la ferme, quand soudain, je me suis rappelé ce qui s'était passé la veille, je me rendis le plus vite possible dans sa chambre. Le sang qui la tâchait elle et le lit avait disparu, mais elle était toujours dessus, elle avait rajeuni. Elle était comme la première que je l'ai vue en fait, dans le même lit, avec la même posture, le même pyjama, j'avais l'impression d'être revenu quarante ans en arrière. À quelques détails près, sa dentition était devenue semblable à la mienne, ses "crocs" étaient couverts de sang et ma soif ne semblait pas se manifester contre elle. Elle était devenue comme moi. Je restais un moment à la regarder dormir, jusqu'à ce que la soif soit trop forte, je partais donc de nouveau vers la ferme, heureux de savoir ma mère adoptive en vie.
La routine recommença, quasiment comme avant, maman n'avait plus besoin d'aller acheter de la nourriture au village et on ne voulait pas que les gens s'aperçoivent qu'elle avait rajeuni. Donc on n'allait plus en ville, mais à part ça, c'était pareil... Le temps passa doucement, tranquillement, nous étions en paix et pensions que ça durerait pour toujours.
Au bout de quelques mois, on a commencé à voir des personnes s'approcher, telles des vautours, afin de vérifier que quelqu'un vivait encore à l'intérieur, afin de s'en emparer si elle se retrouve vide d'occupants.
En mai 1495, des "scientifiques" attirés par des rumeurs, absolument infondées tousse tousse sur des humains ne vieillissant pas, vinrent jusque chez nous. Ils disaient qu'avec la "Science" ils pouvaient expliquer absolument tout... On essaya d'abord de faire semblant qu'on était normal, mais ça ne marcha absolument pas. Alors on participa à leurs tests pour qu'ils partent plus rapidement. Ils prirent des échantillons de sang, de peau, nous avions répondu à de nombreuses, beaucoup trop nombreuses questions, puis ils partirent, disant qu'ils nous donneraient les résultats dès qu'ils les auraient.
En novembre 1500, les scientifiques, dont on avait totalement oublié l'existence, arrivèrent encore une fois chez nous. Ils disaient avoir réussi à expliquer le pourquoi du comment sur ma "mutation". Honnêtement, on ne s'attendait pas à avoir des résultats donc on les a écoutés pour voir ce qu'ils avaient trouvé. Je vais expliquer le peu que j'ai compris de ce qu'ils ont dit.
Alors, le fait que je ne vieillis pas serait dû à une "mutation génétique" qui aurait annulé la perpétuelle mutation de mon corps et l'aurait ainsi figé dans le temps. Le fait de ne plus muter constamment aurait diminué considérablement les aliments nécessaires à mon corps et de ce fait mon corps n'a plus besoin de manger pour survivre. C'était quoi la suite déjà ? Ah oui ! Le besoin de sang. Alors de ce que j'ai compris, le sang est un liquide riche en certains nutriments qui reste essentiel à mon corps. Et ils ont fait une liste beaucoup trop longue de noms que je ne connaissais pas, ainsi je n'ai pas retenu lesquels étaient essentielles ou non. Mais en résumé, selon eux, je n'étais pas attirée par le sang, mais par sa composition et donc je pourrais en théorie assouvir ma soif de sang sans boire de sang... Et pour le rajeunissement de ma mère adoptive et le fait que ma vitesse, ma force et mon agilité a énormément augmentés... euh... disons que c'était trop compliqué pour ma pauvre tête. Après avoir passé des dizaines d'heures à blablater sur notre cas, sur leurs recherches et sur les avancées extraordinaires qu'ils ont faits grâce à nous, ils partirent enfin. J'en avais vraiment marre de les entendre parler, au point où j'hésitais à juste les tuer.
On vivait donc une vie tranquille, j'avais l'impression qu'en 150 ans, les humains étaient passés de "Tout ce qui est différent doit mourir" à "Tout ce qui est différent doit être étudié, compris et expliqué". Mais malheureusement, je me trompais...
C'était le 3 septembre 1510, avec ma mère, on était, comme d'habitude, en train de se balader dans la propriété, vérifiant que la clôture ne s'était pas cassée, allant voir les animaux, etc... Quand soudain, un grand groupe de personnes enfonça la porte de la propriété. Ils portaient les mêmes armures que ces chasseurs que j'avais combattus il y a si longtemps. Vous vous en souvenez ? Parce que moi oui... Ils nous attaquèrent, en criant la même rengaine que la première fois. Cette fois, nous ne nous sommes pas enfuis, nous avons combattu pour défendre notre maison, notre territoire et notre famille. Je déchiquetais la plupart de ses chasseurs avec mes mains, ne voulant pas boire le sang de personne si infâme. Ma mère, ayant bien moins de force que moi, préféra les saigner à mort avec ses crocs. On les battit plutôt facilement, ils étaient bien plus faibles que les trois que j'avais affronté, ou alors c'est moi qui étais devenu plus fort ? Je ne pensais pas, mais pourquoi pas, ça m'irait aussi.
Après cette victoire, on attendit pendant plusieurs jours sur le qui-vive, mais personne d'autres ne virent, c'étaient apparemment les seules personnes qui avaient été envoyées pour nous combattre. Ou plutôt, ces gens étaient des appâts pour endormir notre méfiance et surtout nous affaiblir. Ces ..... euh pardon ces personnes pas très sympathiques avaient bu du poison à effets lents. Comment je le sais ? Ma mère a bu de leurs sangs, et encore une fois, je l'ai vu mourir à mes côtés, mais cette fois, j'eus beau lui donner énormément de mon sang, cela ne changea rien...
Je passai plusieurs semaines à seulement pleurer, pleurer cette femme qui fût mon seul point d'appui dans ce monde, la seule chose bien qui me soit arrivé depuis mes six ans. Et elle fut tuée par des humains, par ces humains qui avaient l'air d'avoir changé. Ces humains que je n'avais pas attaqués durant ces soixante dernières années, je pensais être tranquille, qu'ils m'avaient oubliés, je pensais même qu'ils n'existaient plus...
Après m'être calmé, des semaines plus tard, je me fis comme serment d'éradiquer complètement tous ces "chasseurs de monstres" afin de leur faire payer la mort de ma mère.
Je ne ferais pas la description de tous ceux que j'ai tués ou des différents moyens de torture et de meurtres que je leur aie fait subir. Tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est qu'ils étaient des dizaines de milliers que ça m'a pris presque cinq ans et que le reste de leur corps étaient trop petits pour être trouvés...
Après avoir fait un calcul savant, soit 3 septembre 1510 plus environ 5 ans, on se rend compte que j'ai fini ce massacre un peu avant le 3 septembre 1515. Soit aujourd'hui, le jour où je suis en train de mourir, que s'est-il passé ? Qui m'as fait ça ? Comment ? Etc... je n'ai qu'une chose à vous répondre, le poison... ce maudit poison qui a tué ma mère. Ces chasseurs ont mis du poison partout, sur leurs armes, sur leurs armures, ils en ont bu, il y a même un qui s'est enduit le corps de poison, ils étaient totalement fous à lier...
==========================
Voilà, maintenant, que je t'ai raconté mon histoire, fais-moi une faveur, laisse-moi mourir seul et raconte mon histoire. De toute façon, tout ce qui t'intéressait, c'était mon histoire, n'est-ce pas ? Pas besoin de le confirmer, ça se voit facilement. Si quelqu'un lit mon histoire, vous pouvez me croire ou pas, je m'en fiche. Mais surtout, n'oubliez pas. Les raisons pour lesquelles on écrit et on partage ses histoires sont les suivantes, pour ne pas oublier, pour qu'on ne nous oublie pas et pour que nos lecteurs puissent apprendre de nos erreurs afin de ne pas faire pareil.
Voici mes derniers mots : "Ce n'est pas parce qu'une personne est différente qu'elle doit être étudié ou tué, la différence est la force des humains, ainsi que le symbole de leur humanité."
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top