Je m'appelle Dracul, Vlad Dracul et j'écris aujourd'hui mon histoire et plus précisément ce qu'il m'est arrivé ce samedi 15 novembre 1966.

À l'époque, je n'avais que 10 ans et je vivais à Londres. J'étais un enfant très curieux et sûrement un peu stupide.
Dans mon quartier, à environ 400 mètres de ma maison, se trouvait une vieille maison qui appartenait à un vieux monsieur que tout le monde pensait fou. Apparemment, il ne vivait pas dans cette maison, car on ne le voyait à l'intérieur que rarement et encore seulement le soir.

Avec mes deux amis, Arthur et Ciel, nous nous sommes convaincus que rentrer à l'intérieur de cette bâtisse enfin d'en explorer l'intérieur serait une excellente idée. Nous nous sommes donc décidés d'y aller ce samedi funeste vers 18h, assez tard pour qu'on ne nous voit pas y pénétrer, mais assez tôt pour ne pas croiser ce vieux fou s'il venait à regagner sa maison plus tôt que prévu.
Je devais m'introduire dans la maison par une des fenêtres cassées, tandis que mes deux amis fidèles surveillaient la rue et devaient me prévenir si le propriétaire de la maison arrivait.

Le jour J, tout se passa comme prévu, du moins au début en tout cas. J'entrais dans la maison par une fenêtre cassée, me déchirant un peu mon t-shirt au passage, j'atterris dans une petite pièce vide. J'ouvris une des portes de la salle qui n'était pas fermée à clé, toutes les autres pièces étaient semblables à celle-ci.
Je suis resté à chercher pendant une bonne demi-heure, pourtant je ne trouvais toujours rien. Au moment où j'allais partir, je suis tombé sur une énième porte que j'ouvris nonchalamment, et là... je vis une scène d'horreur indescriptible.
Du sang frais maculé quasiment l'intégralité du sol et une partie des murs, des corps humains, enfin ce qu'il en restait été éparpillés dans la salle, à certains il manquait leur manquait la tête, d'autres un bras ou une jambe. Tous étaient lacérés et coupés en morceaux.
J'étais absolument horrifié, figé sur place par la peur, mon cerveau n'arrivait tout simplement pas à réagir aux effroyables informations que je voyais.

Au bout d'un moment, je me ressaisis, non pas grâce à la force de ma volonté, mais plutôt grâce à l'instinct de survie, qui me fit m'enfuir lorsque j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir en grinçant. Je fuis le plus rapidement possible à travers les pièces et bondis par la première fenêtre cassée venue qui éclata dans un bruit sinistre. Je vis que je me trouvais du même côté que l'endroit où je suis rentré, pourtant je ne voyais plus mes amis. Je pensais, ou plutôt je me convainquis, qu'il avait fui après m'avoir lancé le signal que le fou arrivait.
Je rentrais à la maison, expliqua à mes parents ce qu'il s'était passé, ce que j'avais vu. Beaucoup de sérial killer existait à ce moment-là et beaucoup existent encore, alors ils m'ont cru et m'ont amené le lendemain à la caserne de police du coin (apparemment ils sont fermés la nuit), je leur répétais mon histoire et ils perquisitionnèrent la maison de ce dangereux tueur.

Résultat : RIEN, la maison était totalement vide, ils n'ont absolument rien trouvé, m'ont dit que j'avais trop d'imagination et que je devrais arrêter de dire des bêtises et surtout d'en dire aux forces de l'ordre, qu'ils avaient mieux à faire.
Le témoignage de mes fidèles et meilleurs amis qui étaient là-bas avec moi pour m'épauler ? Eh bien... ils n'ont pas été témoignés... Pourquoi ? Parce que... apparemment... depuis plusieurs années... je suis le seul à les voir et à les entendre, ils sont imaginaires et le choc émotionnel infligé par la découverte sanglante que j'ai fait m'as fait perdre cette faculté. Et mes parents ne m'ont rien dit tout ce temps parce que je cite : "Ce n'est que temporaire.", "Ça disparaît en grandissant", "C'est bénéfique pour la santé mentale" etc...

Depuis ce jour, j'ai affreusement peur du noir et des bâtiments délabrés. Je dors avec une veilleuse, je ne sors plus le soir, on a déménagé de Londres pour essayer d'améliorer mon état mental, en vain.
C'est pour ça que j'ai un conseil pour vous qui lisait mon histoire : Profitait de votre enfance, vivez plein d'aventures tant que vous le pouvez, mais surtout faites attention à ce que vous faites, vous pourrez finir comme moi ou pire encore...