L'Homme aux mille visages

Tu es venu jusqu'ici, pour écouter et raconter à ton tour mon histoire ? Je suis vraiment devenu aussi célèbre que ça ? Ce qui importe n'est pas ma célébrité, mais l'étrangeté de mon histoire ? Tu aurais juste pu dire que j'étais célèbre, pas besoin d'être aussi honnête. Oui, je sais que tu ne peux pas mentir, tous les gens comme moi le savent, mais quand même, tu aurais pu dire ça plus... gentiment...

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Bref, mon histoire commence vers mon dixième anniversaire, c'était le 3 janvier 1982....

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Pourquoi tu m'interromps ? Il faut que je me présente avant de raconter mon histoire ? Mais... je ne sais pas comment me présenter... Je ne suis pas stupide, je sais qu'il faut dire son prénom, son nom, son genre et son espèce. Le problème, c'est que je n'en suis pas sûr...
D'accord, je m'appelle Ignace Droz, un homme, à moins que je ne sois Améline Kléber, une femme ou alors Paulin Moineau, Arthur Ancel, Dany Appel, Ariane Bouhier ou un des centaines d'autres noms que j'ai. Comment veux-tu que je le sache, hein ?
QUE JE ME CALME ? MAIS JE SUIS TRÈS CALME LÀ. ÇA NE SE VOIT PAS ?

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Continuons mon histoire, je disais donc, tout a commencé le 3 janvier 1982, alors que c'était mon dixième anniversaire. La journée avait commencé normalement, calmement, presque trop calmement.
Vous connaissez cette étrange sensation, quand vous savez que quelque chose va arriver, mais que vous ne savez pas quoi, ni quand ? C'est ce que j'ai ressenti ce jour-là. Jusqu'à ce jour, j'étais une personne normale, mais ça ne dura pas longtemps...
Alors que la grande cloche de l'église du village sonnait midi, je sentis un frisson parcourir l'intégralité de mon corps. Rien d'autre, un simple petit frisson qui s'effaça très rapidement de ma mémoire, ce n'était rien après tout, enfin, c'est ce que je croyais...

Quelques mois plus tard, alors que je regardais la télévision, je vis un jeune homme qui passait à la télé, une idole, comme tout gamin qui voit une star ultra connue, je voulais évidemment lui ressembler, un souhait dangereux... Alors que je pensais cela, je sentis mon corps changé, il grandit et s'élargit, la douleur de ce changement corporel était extrêmement importante. Le moindre centimètre de mon corps semblait brûler tout le long de cette douloureuse transformation.
Lorsque mon corps s'arrêta enfin de me faire souffrir, des souvenirs ne m'appartenant pas emplit mon crâne, j'avais l'impression de devenir quelqu'un d'autre, ou quelque chose d'autre, je ne sais pas...
L'immense douleur que j'avais ressentie m'avait rendue inconsciente. Je me suis relevée avec grande peine, je n'étais absolument pas habituée aux piliers gigantesques qui me servaient de jambes et je suis tombée de nombreuses fois avant d'y arriver.
Lorsque je vis mes mains, mes jambes, mes pieds et mes habits totalement changés, je hurlai de peur, les hurlements qui sortaient de ma bouche grande ouverte, m'étaient inconnus, ce qui me fit crier d'autant plus fort. Oui, mes propres hurlements de terreur me faisaient peur...

Une fois l'effet de surprise, et de terreur, passé, je me rendis compte, de l'incroyable pouvoir que je venais d'éveiller. La première chose que je fis, afin de tester mon nouveau pouvoir, fut d'essayer de récupérer mon apparence "normale", ce qui marcha plutôt bien.

J'étais émerveillée par ce "don divin". Qui n'a jamais rêvé d'avoir des supers pouvoirs ? De secourir la veuve et l'orphelin ? De protéger le monde de la dévastation et de la terreur ? De devenir un héros respecté et aimé de tous ? De cambrioler des personnes plein aux as, sans avoir peur de se faire identifier par ses empreintes et son ADN ?

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Quoi ? Mes parents avaient des gros problèmes d'argent, c'est normal que je les aide, non ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Je n'ai rien fait de mal, j'ai juste usurpé l'identité de différentes personnes pour récupérer de l'argent pour mes parents, c'est tout. Que je ne m'occupe pas de toi et que je continue mon récit ? D'accord, d'accord.

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Je reprends donc, à l'origine, je comptais me servir de mes pouvoirs pour le bien, et seulement pour le bien. Je m'imaginais assommer des personnes cagoulées, qui étaient en réalité des membres de la mafia ou d'organisations secrètes, puis infiltrer leur base d'opération avec les traits et les souvenirs de l'assommé. Une fois infiltré, j'aurais récupéré des informations confidentielles sur leur plan et sur les différents membres de l'organisation, que j'aurais ensuite remises anonymement à la police sous le nom que je m'étais inventé, "le fantôme".

Malheureusement, ce n'était qu'un rêve d'enfant, que je finis par devoir jeter à la poubelle, comme tant d'autres choses...

Pendant les nombreuses années qui suivirent, je me mis à "copier" un grand nombre de personnes passant à la télévision, afin d'entraîner mon nouveau pouvoir. Plus je me transformais, plus je me métamorphosait rapidement et plus la douleur que je ressentais durant celle-ci diminuait. Mais en même temps, plus le nombre de transformations augmentaient, plus ma mémoire changeait, s'altérait, je commençais à oublier, oublier laquelle de ces trop nombreuses vies était la mienne.
Je me disais, que tant que je me rappelais de mes proches et de mes convictions, alors, ce n'était pas grave si je m'oubliais... une grave erreur...

Vers mes vingt ans, ma mère eut un accident, une voiture et un camion qui se sont percutés sur une autoroute, un incident banal, comme on en voit souvent à la télévision... Résultat ? Ma mère avait des fractures sur une grande partie de son corps. Nous n'avions pas assez d'argent pour tout couvrir, nous n'étions même sûr que ce que nous avions suffiraient à, juste faire en sorte, qu'elle puisse de nouveau marcher...
Au final, les médecins l'ont soignée, mais, comme nous le pensions, nous n'avions évidemment pas assez d'argent pour payer les soins.

Pendant presque une semaine, j'hésitais, je devais aider mes parents, c'est un fait, et le moyen le plus rapide de faire ça était de cambrioler quelqu'un, ce qui devrait être plutôt facile avec mon pouvoir, mais je m'étais fait la promesse de l'utiliser seulement pour le bien, et le vol n'est pas quelque chose de bien, c'est une évidence...
Alors que je passais tout ce temps, à peser le pour et le contre, j'ai commencé à entendre des voix, voix qui étaient celles de toutes ces personnes que j'ai imité. Toutes essayaient de me faire pencher vers l'un ou l'autre côté et, à cause de leurs flots sans fin de paroles, je ne savais plus laquelle de ses voix reflétait mes pensées, à moins, que toutes ses voix sont mes pensées ? Je ne savais pas, et même aujourd'hui, je n'ai pas la réponse...
Au final, nous avons fait un vote. Oui, j'ai fait un vote avec les voix que j'ai dans ma tête pour savoir si je devenais une voleuse ou non. Un problème avec ça ?
À l'unanimité, nous avons décidé de devenir des voleurs afin d'aider mes parents.

Le lendemain, nous sommes, non..., je suis, allée jusqu'à une espèce de manoir, qui devait forcément posséder en son sein, un grand nombre de richesses, du moins, c'est ce que j'ai pensée en voyant cet immense manoir possédant, un encore plus grand terrain, tellement grand, que je n'en voyais pas la fin...
Empruntant la force, l'agilité, et l'apparence, d'un athlète célèbre, j'ai sautée par-dessus le portail de la résidence, puis j'ai, plutôt facilement, assommée, les nombreux chiens de garde qui se précipitaient sur moi. Leurs aboiements allaient sûrement alerter les gardes et leurs morsures font plutôt mal, mais bon, j'aurais juste à assommer un garde et à prendre son apparence, puis à cacher son corps quelque part, comme ça, je règle mes deux problèmes en un seul coups. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait. J'ai donné un coup sur la tête d'un des gardes qui s'est écroulé par terre, en faisant un drôle de bruit, j'avais, évidemment, vérifiée s'il était toujours en vie, je ne voulais pas devenir un meurtrier...
Grâce à la mémoire et à l'apparence du garde assommé, j'ai pu passer, sans problèmes, les autres gardes du manoir. Suivant le plan du manoir que connaissait le garde, je me suis tranquillement baladé dans le manoir, suivant le trajet que j'aurais... que le garde aurait du prendre normalement. De temps en temps, je mettais dans mon sac, différents petits objets de valeur que je pourrais facilement revendre au marché noir, merci à la police, d'ailleurs, d'avoir capturé et montré à la télévision, la capture d'un receleur d'objets précieux en tout genre, ça m'a permis d'avoir une personnalité me disant quels sont les objets les plus facilement vendables qui rapportent le plus d'argent. Le seul problème, c'est d'entendre les longs discours sur chacun des objets dans ce bâtiment, beaucoup trop remplis...
Une fois un petit paquet d'objets volés, dans mon sac volé, j'ai tranquillement fini la routine du garde, puis, à la fin de la journée de travail, je me suis barré de là, le plus tranquillement possible. Et ce n'est pas facile avec des objets volés dans son sac, et un garde qui pourrait se réveiller à n'importe quel moment et ainsi révéler la supercherie. Ou encore, quelqu'un pourrait tomber sur le garde que j'avais assommé. Tellement de moyens que quelque chose me fasse repérer...
Au final, rien de tout cela n'est arrivé, et j'ai pu sortir du manoir tranquillement.
Seul souvenir de ma présence dans ce manoir, sur une table, j'avais laissé une carte, sur laquelle, se trouvait un petit mot : "Le fantôme est passé par ici". Chacune des lettres avait été écrite d'une écriture, et donc d'une personnalité, différente. Je ne voulais pas que quelqu'un se fasse accusé à ma place, et j'étais sûr, que personne ne remonterait jusqu'à moi.

Je me suis dirigé vers le marché noir, après avoir, à nouveau, changé d'apparence, j'avais pris celle d'une personne au pif, parmi les apparences normales que j'avais déjà à ce moment-là. Je me suis faufilé à travers les sombres ruelles du marché, grâce à la voix du receleur dans ma tête, je savais pertinemment où aller et quel code utiliser auprès de quelle personne.
Quelques heures de marche et de bavardages plus tard, je suis reparti chez moi, avec quelques milliers d'euros supplémentaires sur le compte en banque de mes parents, livrés de façon anonyme.

Avec cela, j'étais sûr que j'en avais terminé avec les vols. Après tout, j'avais pris assez pour couvrir tous les frais d'hospitalisation, les quelques dettes de mes parents, les intérêts et qu'il nous reste assez d'argent pour vivre normalement pendant un long moment. Enfin, en théorie...

Lorsque je suis rentré, mes parents ne semblaient pas étonnés que je revienne si tard, ou plutôt, ils avaient l'air de s'en ficher royalement. Je me suis dit que c'était juste parce qu'ils étaient préoccupés par l'argent manquant, et que demain, lorsque le banquier les appellerait, ils seront heureux. Contente de ma bonne action, je me suis endormie paisiblement.

Le lendemain, en me levant, je vis mes parents incroyablement heureux, m'annonçant que de l'argent nous avait été offert par une quelconque personne, et que nous avions encore beaucoup d'argent après avoir tout payé. Mon histoire aurait du se finir là... mais, le destin, en a décidé autrement... comme vous vous en doutez.

Pendant quelques années, ma vie, avait repris son cours normal, j'allais à l'école, mes parents au travail, aucune catastrophe en vue, à part, peut-être, mes autres personnalités dans ma tête, qui me changeaient, lentement, mais sûrement... Je commençais, à me tromper de prénom lorsqu'on me demandait comment je m'appelais. Je disais, à ceux qui le remarquaient, que c'était une blague et, au passage, me remémorer mon prénom qui semblait s'effacer...

Le quinze janvier mille neuf cents... quatre-vingts... euh... huit... je crois que c'est ça l'année, 1988... ou quelque chose comme ça, je sais plus... En tout cas, en ce jour terrible, mes parents, sont rentrés, assez énervés, et je les comprends, à la maison, leurs comptes bancaires ont étaient gelés et ils ont étaient virés de leurs emplois... le même jour... La première chose que j'ai pensée, fut, "c'est un coup monté, quelqu'un est derrière tout ça". Oui, j'avais... euh... je devais avoir... 15 ans... je crois... Et je pensais directement que quelqu'un voulait nous nuire, je n'avais pas du tout était influencé par mes autres personnalités... Vous n'avez absolument aucune preuve...

Quelques jours plus tard, mes soupçons infondés, se confirmèrent... Un homme, m'a appelée, il disait, qu'il savait que j'étais "le fantôme" et que si je ne faisais pas ce qu'il disait, il tuerait mes parents...
Comment décrire mes sentiments à ce moment-là ? Comment dire ? J'étais inquiet pour mes parents, évidemment. J'avais peur de ce qu'il voulait me faire faire et pour mes parents, bien sûr. J'étais furieuse, contre lui, qu'il veut s'en prendre à mes parents, et contre moi, d'avoir laissé, je ne sais pas quoi, qui m'a trahie. Mais, en même temps, j'étais excitée, excitée, par le fait, que moi, "le fantôme", j'ai réussi à taper dans l'œil d'un méchant ! Voire mieux... euh... pire, un super méchant !!! C'est le rêve de tous les enfants, comment peut-on être un héros, si on n'affronte jamais aucun super méchant ?

Au final, j'ai préféré ne pas essayer de me rebeller et d'écouter ce qu'il me disait. C'est ainsi que commença la longue, très longue, carrière de l'un des voleurs les plus doués de l'histoire, le fantôme...

Je dus faire énormément de mission au nom de cet homme, c'était, évidemment, que des vols, il savait pertinemment, que je n'avais pas le cran de tuer quelqu'un, même si j'en ai les capacités, et ça lui allait, il ne voulait pas que je finisse par le tuer pour m'échapper de son emprise... Chacune de ses missions, était extrêmement détaillée, tout était prêt pour que je réussisse, le plan, l'équipement, la personne à "copier", tout... C'est d'ailleurs grâce à ça, que j'ai appris, que je ne pouvais pas prendre l'apparence d'une personne déjà morte, mais je garde l'apparence, et la voix, d'une personne morte que j'ai déjà copié... Évidemment, ça a commencé simplement et ça c'est corsé de plus en plus, cambriolages de maisons, pillages de manoirs, détournements de fourgons blindés, kidnappings, ce que je détestais le plus, vols ou copiage de données tops secrets. Au moins, j'ai voyagé dans beaucoup de pays, ai vu des paysages magnifiques et, grâce à ma capacité, j'ai appris beaucoup de langues. Je continuais, évidemment, à laisser ma carte de visite, chaque carte était différente les unes des autres, car le nombre de personnalités, de voix dans ma tête, ne cessait d'augmenter.

Au bout d'un moment, de cette routine criminel, j'ai fini par oublier, tout oublier, mon prénom est parti le premier, suivi, de mon nom de famille, qui est parti en même temps que les noms de mes parents, j'ai aussi oublié, les rares, très rares, amis que j'avais à l'époque où je n'étais qu'une seule personne... Je n'étais plus que le fantôme, c'était tout ce dont je me souvenais...

Mon chef, finit par se faire arrêter, moi, je pus facilement fuir, sous les traits d'un policier, j'aurais pu le sauver, mais je n'avais pas envie. Après tout, c'était de sa faute, si j'étais dans cet état, j'aurais peut-être dû le tuer, au final...

Même sans chef à écouter, j'ai continué à voler, c'était tout ce que je savais faire après tout.

Les mois, les années, les jours, les minutes, les heures, les secondes, passèrent comme autant de lames, tuant mes personnalités, une à une, mais moi, enfin pas moi moi, mais moi le fantôme, je restais en vie, il suffisait qu'une seule soit en vie, pour que, moi aussi, je vive.

D'ailleurs, à un moment, je suis tombé amoureuse. Et, chose exceptionnelle, que dis-je, miraculeuse, nous étions tous d'accord sur ça. C'était un homme, beau à en crever, je savais, que c'était le bon, que c'était l'amour de notre vie, la personne à qui nous dédierons ma vie. Il est tombé amoureux de moi, moi, le fantôme, pas d'une de mes personnalités, mais de l'ensemble de celles-ci !!! Il savait qui j'étais, étant donné, que je me suis présenté en tant que "le fantôme", n'ayant aucun nom plus... "personnelle" à donner. Mais, il m'a quand même accepté, il nous a acceptés, aimés et nommés. Le joli petit nom qu'il m'a donné, est Sacha Jabril. Sacha, un prénom unisexe pour un être bigenre. Et Jabril, un nom de famille, qu'il n'a pas inventé... mais plutôt... qu'il m'a proposé de prendre, lorsqu'il, m'a demandée en mariage !!! Ce que j'ai, bien évidemment, accepté.

J'ai arrêté de voler, je me suis mis à travailler, j'ai même, arrêter de copier des gens, ma plus jeune apparence, ayant quasiment le même âge que lui. Je comptais vieillir, puis mourir, avec lui.
Les soixante années qui suivirent, furent magnifiques, magiques, j'étais juste heureux d'être avec mon amoureux, mon mari, ma famille, jusqu'à la mort, je pensais avoir trouvé, enfin, un sens à ma vie.

Mais alors que mon cher et tendre, atteignait les 80 ans et que, seulement moins d'une dizaine de mes personnalités étaient encore en vie, ma capacité, se mit à changer... C'était comme si, elle était devenue vivante, elle n'avait plus besoin de mon accord, ce n'était plus moi, qui choisis de copier, non. À partir de ce moment, il suffisait que je voie un visage pour instantanément le copier... J'ai essayé de lutter, de combattre, ce don devenu malédiction, qui ne voulait même pas me laisser vieillir paisiblement.
Les seuls visages que je ne pouvais pas copier, étaient ceux de ma famille... Les seuls que je voulais entendre pour toujours, ceux qui m'ont donner un prénom, un nom et une vie, le seul masque que je peux enlever, mais que je ne voudrais jamais enlever... Le destin est bien cruel...

Finalement, ils sont morts tous les deux, de vieillesse, j'ai essayé de me tuer, pour les rejoindre, mais je ne fis que perdre quelques personnalités qui furent, rapidement, trop rapidement, remplacés par beaucoup d'autres...

Il y a peu, je me suis rendu à la police, "Le fantôme enfin arrêté !" criait les journaux en grosses lettres. Je fut mis à l'isolement, là où je suis encore aujourd'hui, et où je serai jusqu'à ce que La Grande Faucheuse veuille bien venir me chercher... À ma demande, je ne vois, depuis, aucun visage, je ne fais que lire des romans, je ne lis pas de bandes dessinées, au cas où je puisse copier les personnages qui y sont, ou alors, je pense, je me remémore ma vie, et surtout, ma vie avec eux deux. Les personnes que j'aurais aimé ne jamais quitter...

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Voilà, mon histoire est finie, content ? Un dernier mot ? Ah oui, c'est vrai, tu finis toujours tes histoires par un mot de fin. J'espérais que ça voulait dire que t'allais me tuer... soupire Alors, un dernier mot, je vais juste citer, JeSaisPlusQui, "Nous portons tellement de masques différents qu'il vient un moment où nous ne savons plus lequel est le vrai." Une citation qui résume bien ma vie... soupire J'espère pour vous, lecteurs, auditeurs, ou je ne sais quoi, que vous ne finirez pas comme moi, que vous arriverez à ne pas oublier qui vous êtes réellement. Même si, normalement, vous aurez moins de mal que moi à le faire, enfin, j'espère pour vous...

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