Dernière mélodie
Une femme court dans les rues d'une vieille ville. Elle semble effrayée.
Elle bouge sa bouche, mais aucun son n'en sort, ses pas ne résonnent pas dans les ruelles sombre dans laquelle elle avance.
La seule chose qu'elle peut entendre, le seul son existant, est une douce et joyeuse musique. Cela ressemble à une mélodie de piano jouée par des mains expertes, un air magnifique, que l'on pourrait qualifier de majestueux si cela ne détonnait pas autant avec l'environnement.
Alors que la femme se cache dans une rue qu'elle paraît connaître, un bruit retentit, en désaccord total avec le reste.
Un bruit paraissant venir de toutes parts et de nulle part à la fois, la faisant sursauter, un simple petit bruit, qui, dans cette totale absence de son causé par l'arrêt momentané de la musique, parais résonner dans le vide lui-même.
Puis, la musique repart, comme si de rien n'était...
La femme semble avoir bien plus peur de l'arrêt de la musique que de celle-ci et de ses effets, ce qui est compréhensible. après tout, c'est la dernière chose qu'elle entendra...
Un petit garçon arrive vers elle, lentement, très lentement, extrêmement lentement. Chaque battement de son cœur créé une nouvelle note de piano, chacun de ses pas ajoute un accord, sur chacune de ses paupières, une note est gravée, note qui retentit à chaque clignement... et chaque arrêt est causé par ses pulsions contre lesquelles il se bat, ou du moins, contre lesquelles il semble se battre.
La mélodie de son corps déraille de plus en plus, il ne pe... ve... doit plus essayer de se combattre.
La musique s'est éteinte, le silence est pesant, mortel plus précisément. La femme sait. Comme l'ont su ceux avant elle, elle ne pourra pas s'échapper, nul ne le peut en vérité.
Mais, elle entend son propre cœur battre, elle semble penser qu'il s'est ressaisi, qu'il va l'épargner... jusqu'à ce qu'elle entende le son de deux flûtes traversières, flûtes qui traversèrent son corps de part en part...
Et le son revient.
Il apprit une nouvelle musique, aussi joyeuse que les précédentes, contraste total avec les derniers instants de celle qui le lui "donna".
Plusieurs minutes plus tard, une fois que ses larmes ont séché et qu'il s'est déplacé, tremblant encore de ce qu'il a fait quelques rues plus loin, il appela la police, sa voix déformée par les musiques de son ses ? âmes. Il leur dit qu'il a frappé à nouveau, qu'une nouvelle victime est tombée sous ses coups, il leur dit la rue exacte où il l'a fait et, alors que la police parti à l'adresse, espérant le coincer, il émit un bruit strident, raccrocha et rentra chez lui après avoir jeté le téléphone de la femme.
Il s'est juré de résister plus la prochaine fois, pas de résister jusqu'au bout, il sait que ce n'est pas possible, juste de "tenir plus longtemps".
Message pour ceux d'ailleurs et d'ici, si soudainement le son disparaît puis, qu'une musique apparaît alors, fuyez, fuyez sans vous arrêter, peut-être aurez-vous une chance de survivre, peut-être...
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