Zone One

Genre : Aventure, dystopique, action

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Un lever de soleil écarlate se reflétait contre les gratte-ciel qu'observait Thomas. Il soupira, comme s'il ne faisait pas plus attention que ça, à ce spectacle que la nature offrait. Il sortit un vieux modèle de téléphone de sa poche de blouson et le débloqua avec son empreinte rétinienne. Il savait qu'allumer son portable offrait une certaine probabilité d'écoute et de surveillance des autorités mais il voulait vérifier l'heure. Il était 6h15. Thomas passa une main agacée dans ses cheveux blonds et regarda le calendrier de son téléphone. Il n'y avait que deux choses prévues. Un rendez-vous le lendemain pour réparer un portable et son anniversaire le même jour. Nous étions en 2146 et il allait atteindre sa seizième année dans cette cité connue mondialement pour sa sévérité sur les lois. Tout ce qui touchait à la technologie était limité par le gouvernement. Un appareil branché à une prise signifiait, par exemple, que des agents du gouvernement, les Cyberlimitate, pouvaient accéder à ses données et savoir qu'elle machine était utilisée.

Soudain, le voyant des notifications qui s'allumait habituellement en vert, s'alluma brièvement d'une couleur bleu cyan, ce qui indiquait qu'une personne utilisait actuellement la caméra frontale. C'était une fausse manipulation dans le programme qu'avait créé l'état, et cela permettait aux habitants de savoir si ils étaient observés ou non. Le jeune homme éteignit donc l'appareil, ne voulant pas se faire analyser pour la troisième fois de la matinée. Tous les habitants ne pouvaient posséder qu'un portable, avec des options limitées. Seuls existaient le calendrier, les contacts, la messagerie, le répertoire d'appel, le mp.3 avec des musiques imposées et le Bluetooth. Seulement, une rumeur circulait dans le quartier de Thomas. D'autres appareils électroniques existeraient. Son meilleur ami, qui avait cambriolé une bijouterie et qui était sorti de prison deux semaines plus tôt, lui avait raconté les commérages des gardes qui le surveillaient, et il avait affirmé qu'ils avaient parlés d'une technologie supérieure.

Depuis, il avait cette idée dans la tête et ne pouvait s'en défaire, fasciné. Les techniciens majeurs disaient travailler sur de nouvelles technologies, mais elles ne servaient qu'au gouvernement, pour mieux contrôler de l'intérieur les habitants de leur pays. Ils se servaient de ce pouvoir pour les surveiller, les écouter. Alors s'il pouvait s'en procurer une... Il rêvait d'en obtenir une, de la démonter, de l'analyser, de voir ses compétences. Thomas avait fait quelques recherches, obnubilé par l'envie de posséder une de ces précieuses machines. À force de persuasion, la femme de ménage de l'immeuble lui avait lâché quelques mots à ce sujet, d'un ton désinvolte, comme si cela n'était d'aucune importance :
« Pourquoi voulez-vous récupérer un autre appareil électronique ? À quoi cela va t-il vous servir ? Raisonnez-vous, enfin, Thomas ! Vous m'agacez ! Tenez, pour que vous me laissiez en paix, il existe "l'Eldorado", un marché noir. Ne vous plaignez pas si vous vous attirez des ennuis maintenant ! Allez, ouste ! »

Thomas, intéressé par l'Eldorado, s'était renseigné auprès de ses amis. Aucun n'avait d'informations quant à cela. Puis il trouva enfin son miracle. Une jeune fille, sa voisine de pallier, d'une douzaine d'années, peste sur les bords mais très généreuse.

-L'Eldorado tu dis ?

- Oui c'est cela, confirma alors le jeune homme.

- Il se peut que j'aie quelques infos... Mais je voudrais quelque chose en échange, fit la jeune fille du nom de Samantha.

- Que veux-tu, je suis prêt à tout te donner !

- Ton portable ? Le mien est fissuré, expliqua t-elle.

Il eut un mouvement de recul, les yeux écarquillés.

- Mon... mon téléphone ?

- Oui, il ne me semble pas avoir dit autre chose, rétorqua Samantha.

- Ce n'est pas possible, c'est ma vie ce truc-là !

- Tu veux des informations sur l'Eldorado, oui ou non ? Choisis vite, je n'ai pas que ça à faire, le pressa la jeune fille à la peau d'ébène.

Thomas hésita, lâcha un imperceptible soupir et tendit son téléphone à la jeune fille. Celle-ci haussa les sourcils et eut un petit rictus moqueur.

- C'était un test. Pour savoir si tu étais assez concerné par cette affaire pour y laisser une partie de toi. Les agents de la Cyberlimitate essaient souvent d'y accéder mais ils ne sont pas prêts à laisser quelque chose d'aussi précieux, expliqua Samantha d'un ton malicieux.

Les yeux verts du jeune homme s'écarquillèrent devant tant d'audace et il rit nerveusement. La jeune fille ne dit aucun mot de plus et s'éloigna d'une démarche de félin, prudente. Quand elle se faufila dans une ruelle, il se décida enfin à la suivre, légèrement paniqué à l'idée de perdre sa trace. Elle le mena à travers des ruelles, se repérant grâce à des objets insignifiants. Au bout d'une quinzaine de minutes de marche, elle rentra dans un bâtiment en ruine et se retourna, lui indiquant de la suivre. Il ne pouvait plus faire marche arrière, il avait traversé tant d'endroits et ne trouverait plus son chemin dans ce dédale. Quand Samantha l'avait regardé, les yeux bleus pétillants de sincérité, il avait su qu'elle ne mentait pas. Il se glissa donc à la suite de la jeune fille, revigoré. Elle était ensuite allée derrière une caisse, où se trouvait un trou assez gros pour passer deux corps en même temps.

Un étrange bunker se trouvait sous les ruines. Un couloir d'une couleur froide, délavée se tenait devant lui. Thomas compta le nombre de portes. 8 en tout. Samantha ne s'arrêta pas aux deux premières et alla directement dans une des pièces à droite. Elle invita le jeune homme à la suivre et il pénétra dans la salle qu'il espérait voir un jour. Avec des étagères remplies d'objets en tous genres, dont il n'avait jamais entendu parler mais il avait comme une sorte d'impression de déjà vu.

- Tu as l'impression de connaître vaguement ces objets, n'est-ce-pas ? demanda Samantha.

- Euh, oui, comment le sais-tu ? fit le jeune homme en prenant un appareil rectangulaire noir dans ses mains pour mieux l'analyser.

- J'ai vécu la même chose lorsque je suis venue ici pour la première fois. Comme si je connaissais tous ces objets, mais dans une autre vie, comme si on m'avait enlevé mes souvenirs... Malgré que ces machines soient un peu rares, changea t-elle de sujet, je veux bien t'en donner une gratuitement, j'ai un bon pour en obtenir un ici, j'ai réglé un service assez... important, sans me vanter.

Thomas lança un regard circonspect à l'appareil qu'il tenait dans ses mains, le soupesa, le regarda sous toutes ses coutures, puis le choisit finalement, sous le regard interrogateur de la jeune fille.

- Je voudrais bien cela, ça m'intrigue... Qu'est-ce que c'est ?

- C'est un ordinateur. Il a une batterie, comme ton téléphone. Il faut également le brancher quand il y en a plus. Comme tu as certainement dû le voir, il se plie. Pour l'utiliser, il faut le déplier. Et c'est le même principe que pour ton portable, sauf que le clavier digital est transformé en touches palpables. Tu devrais réussir à t'en servir seul. Tu dois partir. Et ne reviens plus. Jamais, fit-elle d'un ton catégorique.

Thomas ouvrit sa bouche, mais aucun son n'en sorti. Cette accumulation d'informations l'avait rendu nerveux, comme s'il tenait un objet dangereux ou très complexe, ce qui était le cas.

- Je... Merci pour les explications, et l'ordinateur surtout ! fit-il finalement par dire avec un air désinvolte alors qu'il était tendu.

Et c'était donc comme ça que Thomas avait récupéré l'ordinateur. Ses yeux verts balayèrent les gratte-ciel orangés puis tombèrent sur l'écran de l'objet durement acquis. Justement, celui-ci s'animait. L'écran s'alluma subitement sur un fond blanc nacré. Intrigué, Thomas s'approcha de l'ordinateur et regarda le fond. Soudain, un message s'afficha en lettres bleues claires :

« Bonjour Thomas. »

Le jeune homme eut un mouvement de recul, refroidi par ce message. L'ordinateur n'attendit pas qu'il se remette de ce choc et continua :

« Mon nom est Spyrale. Je suis l'IA de cet ordinateur. Je n'ai plus beaucoup de batterie à disposition. Pouvez-vous me recharger en me branchant ? »

Dès que Thomas lut la fin du message, celui-ci s'effaça. Il remarqua également un rectangle rempli d'une couleur verte dans un coin.

« Vos pensées sont profondes, Thomas. J'aimerais vous écouter, encore, seulement, si je n'ai plus de batterie, je vais m'éteindre. Donc, si vous disposez d'un quelconque câble, je serais ravi que vous me branchiez. »

Le jeune homme se précipita donc sur un fil et brancha l'ordinateur à la prise qu'il utilisait pour son téléphone. La machine vibra, comme si elle ronronnait, contente de pouvoir se recharger. L'écran s'alluma d'une clarté éclatante et un nouveau message s'afficha :

« Merci beaucoup. »

- Euh, comment puis-je communiquer avec toi... ? Je parle vraiment à un objet, je deviens fou...

« Pas besoin d'écrire, Thomas. Je comprends votre langue, n'oubliez pas que je suis une IA. »

- Euh, d'accord. Qu'est ce qu'un IA ?

« Vous ne savez pas ce que c'est ? Nous sommes en 2146, pourtant. Mes confrères avec qui je communique quelquefois, qui ont une intelligence supérieure, collaborent avec les humains. Bref, ça veut dire Intelligence Artificielle. Il y en a beaucoup dans cette belle cité qu'est la ZoneOne. »

- Comment as-tu deviné mes pensées ?

« C'est très simple, je... »

Le message bleu s'effaça vite pour laisser place à un message d'avertissement.

VOTRE APPAREIL N'EST PAS AUTORISÉ.

Thomas commença à paniquer ; Prit d'un accès de lucidité, il débrancha l'ordinateur. Le message d'alerte ne s'enleva pas pour autant et clignota plus intensément.

« Je viens d'être localisé par les agents de la Cyberlimitate. Ils vont sûrement enlever tous vos souvenirs, pour que vous ne diffusiez aucune information. Vous devriez penser à fuir si vous tenez à tous vos souvenirs, Thomas, expliqua calmement Spyrale. »

- Comment ? Dans combien de temps seront-ils là ? paniqua le jeune homme.

« Ils seront là dans huit minutes et quarante-neuf secondes... quarante-huit... quarante-sept... quarante-six... »

- Et comment puis-je m'enfuir, me cacher ? le coupa Thomas.

« Je peux parler avec mon IA hyper développée. Mais nous serons moins discrets. »

- Tu peux te connecter ? En Bluetooth ?

Pour confirmer sa question son portable émit une légère vibration et il commença à sonner. Le jeune homme se précipita et décrocha. Une voix métallisée et grave sortit de l'appareil :

- Nous pourrons communiquer comme ça. Mettez mon enveloppe corporelle dans un sac et partons. Nous n'avons plus beaucoup de temps pour leur échapper.

Thomas prit l'appareil, le fourra dans un sac à dos et colla son téléphone à son oreille en refermant sa veste d'un geste anodin. Il regarda par la fenêtre et compta les étages. Trois.

- Alors, commença Spyrale, il n'y à que deux sorties. Celle que tu connais, bien évidemment, au rez-de-chaussée, inaccessible, et l'immeuble d'en face.

- L'immeuble... D'en face ???

- Oui, l'immeuble d'en face. Vous avez l'air plutôt rapide et fort. Un petit saut de la baie devant vous et vous serez déjà sur l'autre toit.

- Ce n'est pas un peu haut ? s'inquiéta le jeune homme.

- Vous êtes assez musclé pour résister au choc. Il ne vous reste plus que trois minutes pour vous décider, Thomas.

Le jeune homme passa une main dans sa tignasse blonde, jaugea la hauteur de ses beaux yeux verts et mit le sac sur ses épaules. Il recula, plissa les yeux et prit son élan, courant droit sur la vitre. La porte qui faisait barrière entre lui et le couloir claqua bruyamment et des voix hurlèrent des ordres indistincts. Thomas ne s'arrêta pas dans son élan, mit ses bras devant sa tête et sauta. La vitre qui était fine se brisa en milliers de petits morceaux sous l'impact. Le jeune homme eut encore de l'élan pour s'élancer plus loin, puis la gravité le poussa vers le bas. Ses dents grincèrent et il s'obligea à ouvrir les yeux pour se réceptionner. Seulement, il n'alla pas assez loin et il dépassa vite le toit. Paniqué, il plongea en avant et atterrit finalement au deuxième étage de l'immeuble, qui était légèrement plus petit. Il se réceptionna avec une roulade de travers et se laissa glisser sur le sol. Il se releva à grande peine et ramena le téléphone à son oreille, une fois qu'il eut vérifié qu'il avait toujours le sac.

- Joli saut, Thomas. Vous n'avez plus de temps à perdre, retournez à l'Eldorado, là seul vous pourrez vous cacher sans qu'ils vous retrouvent à cause des ondes que j'émets.

- Te laisser ici ne serai pas plus simple ? fit le jeune homme.

- Vous voudriez m'abandonner, Thomas ? Après que je vous ai aidé ? Vous me décevez. Ces agents me font aussi peur qu'à vous, vous savez. Emmenez-moi avec vous, s'il vous plaît, le supplia l'IA.

- D'accord, d'accord, capitula le jeune homme étonné devant l'insistance de la machine. Où dois-je aller pour atteindre l'entrée de l'Eldorado ?

- Descendez de cet immeuble, allez à gauche, tout droit, rentrez dans l'usine, sortez par la deuxième porte, allez à droite, traversez le rond-point, allez à gauche et vous atteindrez le bâtiment désaffecté.

Déboussolé par cette précision inattendue, il mit quelques secondes à réagir :

- Je ne m'en souviens déjà plus. Tu ne peux pas m'indiquer tout cela en chemin ?

- Si. Mais hâtez-vous, Thomas. Dans environs deux minutes, ils auront atteints la porte d'entrée de l'immeuble.

Le jeune homme n'avait pas attendu la fin de sa phrase qu'il s'était précipité dans les escaliers de secours. Il dévala les marches à une allure phénoménale, manquant par deux fois de tomber. Il suivit ensuite les indications de Spyrale et traversa le dédale de ruelles le plus rapidement possible. Essoufflé, il s'immobilisa soudainement. Un agent de la Cyberlimitate, reconnaissable entre mille, patrouillait dans le secteur. Thomas recula et approcha le téléphone de son oreille, en se demandant si l'ordinateur ne serait pas bientôt vidé de sa batterie. La voix grave et placide de Spyrale retentit dans son oreille :

- Cet agent est devant la ruelle que vous devez traverser, déclara t-il, vous devez vous en débarrasser si vous voulez atteindre l'Eldorado au plus vite.

- Comment faire ? chuchota le jeune homme terrifié.

- Vous avez peur ? Ne vous en faites pas, voyons. C'est simple, pour passer, vous devrez l'étrangler. Allez-y, Thomas.

Le jeune homme, effrayé, mit plusieurs secondes à prendre sa décision, sous les soupirs de l'ordinateur impatient. Thomas, circonspect, attendit que le garde se retourne et se précipita sur lui à pas de loup. Il accéléra le mouvement et passa son bras devant la gorge de l'homme et le plaqua sur son torse. L'homme, surprit, ne réagit pas puis commença à gesticuler, les yeux exorbités derrière la visière opaque. Il produit quelques sons plaintifs puis Thomas sentit le corps de l'agent se relâcher. Le jeune homme laissa tomber sur le sol le cadavre inerte, fit une grimace de dégoût devant ce qu'il avait fait et prit son téléphone.

- Je l'ai tué. Pour me sauver, moi. Je suis égoïste, gémit le jeune homme.

- Mais non, ne vous inquiétez pas, Thomas. C'est déjà du passé. Sa mort a servi à vous sauver vous, et moi. Continuez votre chemin. Si vous vous laissez attraper, alors, cette mort aura vraiment été inutile.

Le jeune homme ne répondit pas, et, les larmes aux yeux, continua son chemin. Il rentra dans le bâtiment en ruine et se glissa dans le trou situé derrière la caisse. Il atterrit dans le couloir et regarda la fille devant lui, qui n'était personne d'autre que Samantha. Elle était en position de combat et semblait l'attendre.

- Je ne suis pas un danger ! s'exclama Thomas en levant les mains en l'air.

- Et comment puis-je le savoir ?

Le regard de la jeune aux fille aux courts cheveux bouclés noirs tomba sur le téléphone dans la main gauche du garçon. Elle cracha et le lui arracha des mains. Elle ralluma l'écran qui s'était éteint et pâlit d'un coup. Elle leva ses yeux vers ceux du jeune homme, les planta dans les siens et demanda d'une voix blanche :

- Qu'as-tu fais... ?

Soudain, le plafond se mit à trembler et des blocs de pierre tombèrent de celui-ci. Une escouade d'élite, les agents de la Cyberlimitate. Les hommes en uniforme blanc et bleu s'éparpillèrent dans toutes les salles, leurs armes à la main. Des hurlements et des coups de feu jaillirent et Thomas reçut une balle entre les omoplates. Il s'effondra sous l'impact et un jet intense de douleur.

Il se réveilla dans une pièce immaculée. Il n'y avait aucune fenêtre, aucune vue sur l'extérieur. Et cela lui convenait parfaitement. Il retira la fine couverture blanche de son corps tremblant et posa ses pieds sur le carrelage en marbre. Il ne tremblait pas de froid, non, la pièce était plutôt chaude. C'était autre chose. Seulement, il n'arrivait pas à se concentrer, ses pensées embrouillées. Mais cela lui semblait normal. Il se leva et cligna des yeux, comme ensommeillé. Mais ce n'était pas le cas. Pourquoi aurait-il été fatigué ? Une lumière bleutée illumina son visage et il cligna des yeux. Il vit un appareil carré étrange au-dessus de la porte, et un souvenir essaya de ressurgir en voyant cet objet. Celui-ci retomba dans les tréfonds de son inconscient aussi vite qu'il était venu. Une voix autoritaire et sévère sortit de l'appareil étrange et il l'écouta.

- Bonjour, bien dormi ?

Il attendit, comme s'il n'était pas certain que l'homme s'adressait à lui. Voyant que personne ne répondait, il balbutia :

- Bonjour. Il me semble avoir bien dormi.

- Parfait, répliqua immédiatement la voix. Que peux-tu me dire sur toi ?

Il fouilla dans sa mémoire, comme si cette question était complexe. Le dernier souvenir qui lui vint en mémoire était un magnifique lever de soleil qui se reflétait sur de grands bâtiments. Des... gratte-ciel ? Mais cette information ne lui était d'aucune utilité, seulement, il ne se rappelait que de cela. Puis une phrase lui vint subitement.

- Je suis 0997.

- Bien, fit la voix avec un air satisfait.

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