Terreur rouge

Genre : Fantastique, aventure, thriller

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Allongé dans un canapé recouvert d'une couverture taupe, un jeune homme, d'une vingtaine d'années semblait se morfondre. Une émission sur des complots extraterrestres, reptiliens ou encore illuminatis passait à la télé, en boucle, sur un passage qui devait beaucoup l'intéresser. La box affichait l'heure. Il était 22h30, la lune éclairant de ses rayons jaunes le salon obscur. Soudain, le jeune homme se réveilla en sursaut. Il bâilla, et se leva doucement. D'un pas lourd, il se dirigea vers la cuisine. Il ouvra la porte du réfrigérateur, regardant s'il y avait quelque chose à avaler. Le frigo étant vide, il soupira, faisant frémir ses côtes saillantes. Son ventre émit un grognement réprobateur, demandant à manger. Il gémit, et repartit vers le salon. Puis il s'arrêta près de la porte d'entrée. Ses parents devaient venir le voir ce soir, lui apportant substitution, mais cela devait faire une heure qu'il attendait, ce pourquoi il s'était assoupi. Il colla son oreille contre la porte, ne respirant plus, essayant d'entendre un bruit de voiture ou de pas. Puis il l'entendit. Un bruit de pas. Il observa à travers le judas, essayant d'apercevoir ses parents. Une seule personne arriva, une capuche sur la tête. La personne s'arrêta devant la porte, regarda le nom accroché à côté de la sonnette, puis frappa quelques coups à la porte. Le jeune homme vit le bout de la bouche de la personne, dessinée en un rictus méprisant. Prenant place à la prudence, ayant trop regardé de séries policières, il dit d'un ton hautain :

- Qui êtes-vous ?

L'homme parut surprit qu'on lui pose la question, comme si c'était évident. Lui aussi avait apparemment trop regardé de séries où ils ouvraient la porte du premier coup.

- Je suis un ami de vos parents, Didier, ils vous ont déjà parlés de moi, non ?

- Alors là, pas du tout. Pourtant, je dois au moins tous les connaître, répondit le jeune homme.

Le jeune homme eut le temps de voir la bouche de l'inconnu se crisper, puis, prenant un sourire supérieur, il dit :

- Et si je vous disais que je connais votre nom ?

- Alors il faudrait que je l'entende pour le croire, répondit-il.

- Vous êtes Jonathan.

- Et quel est mon nom de famille, le coupa Jonathan.

- Votre nom de famille est...

L'homme fouilla dans la poche de son blouson, et en sortit un petit papier avec quelques mots griffonnés dessus. Il le regarda, puis dit d'une voix assurée :

- Ton nom de famille est Andantino, bien sûr ! Il est un peut compliqué, j'ai toujours un peut de mal avec... Tu comprends ?

Jonathan ne répondit pas. Il ne trouvait pas son nom de famille particulièrement compliqué, ni très long, mais pour une fois, cela lui servait. Cet homme étrange ne connaissait pas du tout ses parents.

- Et... Didier, donc... Que venez vous faire ici, demanda le jeune homme d'une voix innocente.

- Je... Vos parents ont eus un accident... Ils sont à l'hôpital. Votre père... euh non, mère, m'as demandé d'aller vous chercher pour que vous alliez les voir. Je suis très bouleversé, vous comprenez... C'est des amis proches... je les connais depuis longtemps.

Alors là, pas du tout, pensa Jonathan. Son père était muet, et une erreur flagrante comme celle-ci ne pouvait pas venir d'un homme le connaissant bien. Jonathan dit d'une voix cassante :

- C'est... c'est horrible ! Mais je ne peux pas venir, j'attends quelqu'un.

Le jeune homme regarda le visage de l'homme. Éclairé maintenant par la petite lumière de l'entrée, il montrait un homme qui avait à vue de nez, au moins cinq années de plus que lui, des cheveux longs noirs qui lui tombaient devant les yeux, attachés en une tresse compliquée, des yeux d'une couleur rouge cadavérique, un visage très blanc, comme s'il n'avait jamais vu la lumière du jour. Il avait une expression de colère et de rage qui se reflétait dans les coins de sa bouche. Ses lèvres étaient rouges sang. Il s'essuyait les lèvres en y tamponnant avec sa main. Jonathan se pencha en avant, regardant sa main. Elle était devenue rouge. Rouge comme du sang. Glacé, le jeune homme recula de quelques pas, puis s'approchant de la porte pour garder son ennemi en vu, il dit :

- Je suis vraiment désolé que vous ayez dû vous déplacer jusqu'ici. Retournez voir mes parents, leur apporter tout le soutien dont ils ont besoin.

L'homme bizarre eut un rictus méprisant, puis dit d'une voix froide :

- Ils vont peut être mourir... Et vous les laissez seuls, vous ne les accompagnez pas... Très bien. Je laisserai le soin aux autorités de vous annoncer leur mort, si tel est le cas.

Effrayé, Jonathan regarda l'homme retourner vers sa voiture, traversant la route. Il ouvrit la portière avant, et le jeune homme vit clairement du sang couler sur les sièges. La voiture démarra, laissant une flaque derrière elle. Jonathan marqua dans sa tête la plaque d'immatriculation, et, les yeux au bord des larmes, il prit son téléphone, et composa le numéro de la police. La sonnerie caractéristique de ce service sonna. Une voix féminine surgit du combiné :

<< - Votre correspondant est occupé en ce moment. Veuillez patienter. >>

Impatient, il cria sur le combiné :

- C'est urgent ! Il y à eut un meurtre !

Étonnamment, une voix surgit du téléphone :

- Bonsoir monsieur, dit une femme à la voix fatiguée, que se passe t-il ?

- Un homme à essayé de me kidnapper, et je pense qu'il à tué mes parents !

Il eut un silence et la femme reprit :

- On reprend... Un homme à voulu vous kidnapper et il as commit un meurtre ?!

- C'est ça ! Du sang à coulé de sa voiture quand il est parti. Il m'a dit que mes parents avaient eus un accident, le truc basique, puis il as dit mon prénom, puis à sortit un papier de sa poche avec pleins d'infos sur moi. Je pense qu'il à torturé mes parents pour les faire parler puis les à tués et est venu me voir. Il avait l'air tordu...

- Quel est le numéro de la plaque d'immatriculation ? demanda l'agent de police.

- C'est la : AL 473 AV.

Il eut un blanc où Jonathan n'entendit que le bruit des touches de l'ordinateur sur lequel l'agent tapait les informations. Profitant du silence, il se précipita vers les volets, les fermant avec fracas. Il ferma à doubles tours la porte d'entrée et celle du jardin et quand il revint se placer vers le judas, la femme reprit la parole, avec hésitation :

- C'est une affaire bizarre, je dois vous l'avouer... La voiture avec cette plaque est-elle bien une Peugeot rouge ? demanda t-elle.

- Oui c'est bien ça, dit Jonathan se rappelant de la voiture partant de l'allée.

- Cette voiture à été volée il y à une dizaine de jours, pour tout vous dire. Plusieurs meurtres impliquant cette voiture et des jeunes personnes qui auraient ouverts la porte auraient été recensés depuis le jour du vol de cette voiture. Je vais regarder les caméras de votre rue... Où habitez vous ?

- Sur le chemin de la volière, au 73 000. L'allée numéro 34.

- Alors j'y viens..., dit-elle pour combler le silence.

- J'attends, j'attends, répondit-il.

Puis revint le silence. Décidément, il ne voulait pas partir celui-là, se dit Jonathan. La pluie se mit à tomber du ciel sombre, tapant contre les volets fermés de la petite maison. Jonathan frémit, pensant à tous les films où la pluie tapait contre les vitres, le méchant arrivant d'une démarche imposante, la lame dans sa main brillant dans la clarté de la lune. Il se mit à fixer le combiné, attendant une réponse avec anxiété.

- J'y suis, monsieur, dit-elle d'une voix enjouée. Je suis la voiture grâce à plusieurs caméras qui sont placés le long du chemin. Oh, oh... Il vas y avoir un futur meurtre... Je suis désolé monsieur...

- Quoi donc ? demanda le jeune homme qui allait paniquer.

- La voiture s'est arrêtée à trois maisons de là. L'homme est descendu de sa voiture et est revenu vers chez vous. Il à disparu derrière chez vous... Je vais essayer de suivre la voiture. Bon courage monsieur. Essayez de survivre, j'envoie une patrouille. Fuyez loin de là. L'homme doit être à présent chez vous.

Jonathan lâcha le combiné, tombant comme une pierre, seulement attaché au fil. Le visage crispé, il se retourna lentement et vit l'homme au teint blafard l'observer. L'homme leva la tête et un sourire se dessina sur ses lèvres.

- Tu aurais dû venir de ton plein gré, jeune homme. Je vais être obligé de te faire mal. Dommage.

Jonathan eut un mouvement de recul, puis, prenant un vase, il le mit devant lui dans un mouvement de défense. L'homme eut un rictus méprisant, puis se jeta sur lui. Il envoya le vase sur le kidnappeur, qui l'évita avec une souplesse stupéfiante. L'homme donna un coup de poing dans sa mâchoire, qui produisit un horrible crac sonore. Jonathan cria à la mort, hurlant de douleur. L'homme le toisa de haut, un air étonné sur son visage d'une beauté cruelle. Il haussa un sourcil et dit d'une voix traînante :

- Tu me donnes plus de mal que les autres, tiens ! Je serais ravi de t'achever comme il se doit, avec honneur et rapidité, mais plus tard.

L'homme bizarre s'approcha, caressa d'une main douce la joue du jeune homme, puis il ouvrit la bouche. Tétanisé, Jonathan observa d'un œil vide les grandes canines qui sortaient de sa bouche comme un serpent avec ses crochets vénéneux. Il les planta doucement dans la chair tendre du jeune homme, au niveau du cou. Jonathan essaya de se dégager, bougeant faiblement. L'homme aspira une grosse portion de sang, se délectant. Jonathan vit clairement des petits points noirs danser devant ses yeux. Ses yeux papillonnèrent, essayant tant bien que mal de regarder celui qui semblait être un vampire. L'homme enleva ses canines du cou du jeune homme, lui laissant un temps de répit. Il essuya sa bouche tâchée de sang avec sa main, répandant l'horrible couleur rouge sur sa main déjà tâchée. Jonathan frémit, reprit son souffle, rassemblant toute sa force pour dire :

- Avez vous tué... mes... parents ?

Le vampire qui s'essuyait d'un geste désinvolte, leva ses yeux vers lui, et, étonné, dit d'une voix doucereuse :

- Tu es plus résistant que les autres... Je vais donc prendre le temps de te répondre. Oui, je les aient tués, et ils étaient délicieux...

Jonathan eut un frisson glacé qui lui passa sur toute sa colonne vertébrale, le paralysant. Le vampire le fixa encore quelques secondes, déstabilisé par son comportement combatif. Puis il se leva, et dit :

- Je suis désolé mon bonhomme, mais je t'emmène. Et tu vas souffrir.

***************

La policière était tétanisée. Un homme venait de se faire kidnapper à son oreille. Quand elle avait vue la voiture revenir, elle n'avait pas tout de suite réagit, récitant à l'inconnu le trajet du meurtrier. Elle allait se prendre un savon par son patron. Un homme était peut être mort par ma faute, se dit-elle d'une voix cassée. Elle leva les yeux, regardant un homme avec un costume approcher d'elle. Il avait le visage grave. Posant sa grande main puissante et velue sur son bureau, il s'appuya dessus et dit d'une voix pleine de reproche, sans regarder la policière :

- La patrouille est arrivée trop tard. La porte du jardin était ouverte. Des morceaux de verre d'un vase étaient éparpillés par terre. Des traces de lutte. Une flaque de sang était répandue par terre, à l'endroit de la lutte... Celle sur le parking, par contre, a disparue quand la pluie s'est mise à tomber. Il ne mentait pas...

Soudain, il projeta son regard dans celui de la policière. Puis il s'énerva, d'une voix pleine de colère.

- Un mec te dit qu'on as essayé de le kidnapper, et qu'on as tué ses parents, et toi tu prends ton temps, tu ne préviens personne ! On serait arrivés pour le stopper ! En plus il à déjà plusieurs meurtres à son actif, plus un vol de voiture ! Pourquoi on t'as engagés ?! T'es trop solitaire, tu ne partages pas les infos que t'as ! Rah sa m'énerve, cria l'homme.

La policière leva la tête, blessée, par le ton de son patron. Puis elle dit d'une voix calme :

- Qu'allez vous faire maintenant ? Me virer ?

- Non. Ta "punition" seras de résoudre cette enquête. Je te laisse deux semaines. Ça devrait suffire. Si tu dépasses ce délais, oui, tu seras virée de la police, sans aucune lettre de recommandation.

Le patron tourna les talons, se dirigeant vers son bureau. Atterrée, la femme gémit d'impuissance. Une enquête de ce genre avait déjà été réalisée par le passé, par un policier très expérimenté. En quatre semaines. Elle n'était pas dans un film, c'était impossible de finir une enquête en aussi peut de temps. Regardant l'heure, elle soupira. Si elle voulait garder son travail et venger la mort des parents de cet homme, elle devait prendre son temps, et aller sur le lieu du kidnapping pour regarder les indices. Se levant d'un geste lent, elle partit du bureau sous les regards de jugement de ses collègues qui avaient entendus la discussion. Elle leva la tête, en signe de confiance, et sortit du bureau.

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