~le testament~


Quelqu'un toqua à la porte, Jacques sortit de son lit péniblement, tâtonna pour trouver les allumettes sur sa table de nuit et alluma la bougie. Il regarda la pendule, les aiguilles montraient une heure et demie, on était le 31 octobre, le jour d'Halloween.

Qui pouvait le déranger aussi tardivement ? Il ouvrit la porte d'entrée, la première chose qu'il vit était la nuit sombre, les étoiles étaient cachées par de gros nuages noirs, puis Jacques distingua une jeune femme paniquée :

- Maître Olétèrn ! mon père est tombé, il a la tête fracassée, il dit qu'il va mourir et il  veut changer son testament. Mon frère Pierre est parti pour trois jours à la foire avec Charles, mon fiancé. J'ai dû m'occuper seule de mon père !!! 

- Hélène, je ne comprends rien à ce que tu dis ... dis moi ça plus calmement.

- Non, venez il va bientôt mourir ! Je suis aussi passé chez le Docteur, mais il est loin, il soigne un autre malade et arrivera trop tard à la maison.

- Tu peux me tutoyer, tu me raconteras en chemin.

Après avoir pris ses affaires pour les modifications du testament, Jacques entreprit de suivre Hélène à travers les champs tout en l'écoutant qui lui racontait la chute de son père.

Arrivé à la maison du vieil ami de Jacques, le notaire fut accueilli par Frédéric, le jeune frère d'Hélène, pour aller ensuite devant le lit de la victime.

- Jacques ! Dit le vieil homme d'une voix chevrotante.

- Je suis venu Bernard, dit Jacques reconnaissant à peine son ami dont la tête et le visage était enveloppés de bandeaux  rouges de sang.

- Frédéric ! Tu pourrais amener une chaise pour Jacques ! 

- Oui Papa, répondit le jeune garçon en étouffant un sanglot.

- Brave garçon.

Jacques fut stupéfait d'entendre un mot de ce genre prononcé par son ami, cela ne ressemblait pas à Bernard, le plus bourru des hommes.

L'enfant revint avec une chaise et Jacques s'installa à côté du lit.

- Hélène t'a sûrement dit, je veux retoucher mon testament, tu notes ?

- Oui vas y.

Bernard commença à réciter :

- La ferme de la Tourronde léguée  à Pierre, sera donnée à Hélène. L'auberge des Trois Merles qui allait aussi  à Pierre ira à Frédéric. Hèlène gardera les Bois du Creux des Loups que le premier testament lui attribue déjà.

- En es-tu sûr ? Pierre n'aura plus rien, alors qu'il a remis la Tourronde en fort bel état !

- Oui Jacques, j'ai changé d'avis et j'ai mes raisons. Rédige vite le document, je sens que je meurs.  

Après avoir noté les derniers changements, Jacques remit l'original à Bernard puis il dit :

- Demain je ferai enregistrer la copie par l'Etat.

Il posa sa plume sur le rebord de la chaise et se pencha pour récupérer son tampon officiel. En ouvrant son sac, la plume tomba par terre, il se mit à genoux pour la ramasser quand une odeur de mort s'éleva de sous le lit. Jacques baissa encore plus la tête et vit avec effroi un cadavre, celui de Bernard ! Puis Jacques sombra dans le néant, d'un coup de hache Frédéric lui avait fendu le crâne.

- Il était trop curieux, il fallait le supprimer déclara froidement Frédéric. Hélène !  Il faut que tu ailles tout de suite chercher le notaire de Chauvent. Maître Olétèrn n'a pas fait enregistrer la copie, il faut tout recommencer avec un autre.

- Oui, dit Hélène, mais pendant mon absence, toi et Charles, vous cacherez mieux le corps de mon père. Es-tu d'accord mon Chéri ? Demanda t'elle à son fiancé qui levé du lit enlevait ses bandages ...

FIN

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