Obsession
«Une obsession est une idée, une image, un mot qui s'impose à l'esprit sans relâche. On peut les reconnaître car elles constituent un trouble mental. Elles se caractérisent par des images intrusives qui surgissent à répétition et qui sont difficiles à chasser de l’esprit. Elles peuvent concerner des thèmes différents comme la saleté, la contamination, le sacrilège, la sexualité ou encore le désordre... Etc. Parfois appelées «idées fixes» ou «névrose obsessionnelle», les obsessions sont dérangeantes, désagréables et inacceptables pour la personne qui les subit. Il en existe trois formes : les obsessions idéatives: les idées, les doutes, les scrupules. Les obsessions phobiques:des craintes obsédantes. Et enfin, les obsessions impulsives: la crainte de commettre un acte dangereux.
Les personnes souffrant d’obsessions ont généralement conscience du caractère disproportionné de leurs pensées. Les premiers symptômes d’une névrose obsessionnelle apparaissent généralement vers 20 ans.»
Allongée sur la table de mon bureau, j'écoute avec attention le documentaire que le professeur nous projète. D'ordinaire, je les trouve ennuyants à mourir, pourtant, celui ci me fascine.
«Différentes raisons peuvent provoquer des obsessions : Des facteurs psychologiques et sociaux, notamment des traumatismes subis pendant l’enfance, des situations de vie difficiles, etc.
Des facteurs génétiques peuvent aussi être en cause. Des gênes qui contribuent à la régulation de la sérotonine (On définit souvent la dopamine comme l'hormone du bonheur. Même s'il est vrai que la satisfaction liée à la récompense procure du plaisir, cela reste différent du bonheur. C'est une autre hormone qui nous le fait ressentir : la sérotonine. Les fonctions de la sérotonine sont nombreuses et encore peu décrites pour certaines. La sérotonine est donc un messager chimique du cerveau qui transmet des signaux entre les cellules cérébrales) peuvent se transmettre.
Des troubles métaboliques au niveau du cerveau peuvent favoriser l’apparition d’obsessions en raison d’une concentration insuffisante de sérotonine qui joue un rôle dans la régulation des comportements, l’humeur, l'anxieté, de l’agression, de l’impulsion, du sommeil, de l’appétit, de la température du corps et de la douleur ou encore l'apprentissage. Elle serait également impliquée dans la motivation et la prise de décision.
Dans les cas de changements dans l’activité cérébrale, 3 régions du cerveau peuvent avoir une activité supérieure à la normale (le cortex orbito-préfrontal, le noyau caudé et le corps calleux) et peuvent entraîner une névrose obsessionnelle.»
Une boule de papier me frappe doucement la tête, et je me retourne, le regard haineux. Ma meilleure amie me fixe depuis la table de derrière, un grand sourire aux lèvres.
-Mathilde, arrête de faire l'intello. Où est passée ma partenaire du crime ?
«Les obsessions, à long terme, peuvent provoquer des troubles obsessionnels compulsifs, appelés aussi TOC.»
-Ca m'intéresse, c'est tout. Arrête de m'emmerder.
«Il s’agit d’une réponse comportementale aux obsessions, contraignante et contre la volonté de la personne qui les subit.»
Une autre boule de papier m'arrive dessus, mais je décide de l'ignorer. Ma meilleure amie soupire et je comprends qu'elle va me laisser tranquille.
«De l’angoisse peut se manifester chez les personnes ayant des obsessions car elles ont conscientes d’avoir des idées fixes mais ne peuvent rien faire contre cela. Chez certaines personnes, les obsessions entraînent la conviction que le fait d’imaginer une chose augmente le risque qu’elle se réalise, ce qui peut être très contraignant.
Afin d’éviter les obsessions, il est conseillé d’éviter les excitants tels que l’alcool, le café ou le tabac. Une activité physique est recommandée ainsi que la relaxation. Certains médicaments peuvent réduire l’apparition d’obsessions en consultant un médecin au préalable. L'automédication est une mauvaise idée.
Des thérapies de groupe ou des produits de santé naturelle peuvent aussi les apaiser et les réduire.
Certaines obsessions sont moins rares que d'autres. En effet, on voit le plus souvent obsessions les plus fréquentes et bien sûr, les réseaux sociaux.
Une récente étude - conduite par la Royal Society for Public Health et le Young Health Movement sur des personnes âgées de 14 à 24 ans - montre que les applications qui reposent sur l’utilisation de photos augmentent le sentiment d’inadaptation et l’anxiété chez les jeunes. Instagram remporte la palme de l’application la plus nocive pour la santé mentale, suivie de près par Snapchat et Facebook. Toutes favorisent l’anxiété, la dépression, les troubles de l’insomnie, l’isolement, le harcèlement, les complexes physiques, et la peur constante de passer à côté de quelque chose.
La comparaison sociale est ce qui pose le plus problème sur les réseaux. Quand tout ce que l’on voit des gens sont leurs sourires éblouissants, leurs vacances sur des plages de sable fin, leurs abdos taillés dans un crop top ou leurs succès professionnels, il est facile de confondre tout ça avec leur quotidien.»
-Non mais franchement, qu'est-ce qui t'intéresse là-dedans ?
Encore une fois, je l'ignore.
«Dans une interview publiée le 5 Juillet 2018 sur YouTube, Tristan Harris (anciennement en charge de l'éthique chez Google qui avait démissionné en 2016) décrit en détail un univers digne de Black Mirror. « À l’université de Stanford j’ai étudié dans un labo de technologie persuasive qui apprend aux jeunes étudiants en ingénierie les principes de la psychologie persuasive. On y parle des télécommandes de dressage pour les chiens, on apprend comment les casinos manipulent l’environnement et les prises de décisions qui poussent les gens à jouer aux machines à sous… Mes amis dans ce cours ont fini par fonder Instagram. Ce qu’on essaie de nous faire croire c’est que, comme un marteau, Facebook n’est qu’un outil et que c’est à nous d'en choisir l'usage. Mais c’est loin d’être vrai. Derrière votre écran, il y a 100 ingénieurs qui connaissent précisément votre psychologie. » Il a depuis 2016 créé Time Well Spent, une organisation à but non-lucratif qui vise à engager l'impact des entreprises de technologie et des créateurs d’applications sur le bien-être des jeunes.»
Une autre boule de papier m'arrive dessus, et cette fois ci, exaspérée, je me retourne:
-Écoute, ce n'est pas parce que ça t'emmerde que tu dois me déranger. J'essaie d'écouter ce qu'ils disent et franchement, tes interruptions, ca ne fait que me sortir du truc.
-Ce n'est pas moi cette fois. Elle lève les mains par dessus sa tête, en signe d'innocence.
Suspicieuse, je plisse les yeux:
-C'est ça ouais.
Un rire étouffé à ma gauche me fait tourner la tête. C'est Abel mon frère jumeau. Je lui tire la langue avant de ramasser la boulette et de lui lancer à mon tour dessus. Abel et moi sommes extrêmement proche depuis petits et ça ne m'étonne pas du tout qu'il ai décidé d'interrompre à son tour ma concentration. Entre nous, c'est un peu l'amour vache, on s'aime autant qu'on aime déranger l'autre. Je réalise rapidement que j'ai raté plusieurs phrases du reportage et je peste contre eux, les sommant ensuite de me laisser tranquille.
«La psychologue Marianne Mikhail utilise les réseaux sociaux dans le but de conseiller au mieux ses jeunes patients. "J’ai eu des clients âgés d’à peine 14 ans qui ont beaucoup souffert de se voir comparés à d’autres sur Instagram, Facebook ou Snapchat. Les jeunes gens voient leurs amis se mettre en scène, présenter une vie idéale. Réduits à une position d'infériorité et de passivité, ces ados ne s'accordent plus aucune estime et perdent confiance en eux." Marianne voit les réseaux sociaux comme "une scène sur laquelle les peurs des gens sont exposées et potentiellement exacerbées, du coup on saute sur l’opportunité de se créer un personnage en ligne, visible, qui peut être modifié et adapté afin de présenter une identité de façade positive et enviable." »
La sonnerie se fait entendre et le professeur éteint la vidéo avant de nous dire:
-Très bien, merci de votre attention. On se retrouve mardi prochain. On ne terminera pas la vidéo, mais on en parlera. Vous pouvez y aller.
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Coucou tout le monde 😁
Comment allez vous ? Perso ça va super ! 🤩💪
Cette nouvelle est un peu spéciale 🤸😊 surtout à but informatif, et je ne savais pas trop comment rendre ça passionnant, j'espère ne pas vous avoir ennuyés 😉
À la prochaine 😊😎😄
Les sites où j'ai été pêcher les infos 😁 (j'ai pris la grande majorité des infos 😂 c'était seulement pour donner mes sources)
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Symptomes/Fiche.aspx?doc=obessions-symptome#:~:text=Quelles%20sont%20les%20causes%20des,donner%20lieu%20%C3%A0%20des%20obsessions.
https://i-d.vice.com/amp/fr/article/wj3ypy/oui-les-reseaux-sociaux-nous-font-du-mal-mais-maintenant-on-fait-quoi#aoh=16198943907010&referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com&_tf=Source%C2%A0%3A%20%251%24s
Écrit le: 2/05/2021
Publié le: 15/05/2021
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