La bibliothèque (version 1)
"As-tu apprécié le poème que je t'ai recommandé la dernière fois ? Pour ma part, j'ai commencé le roman, et il faut bien l'avouer, il est excellent. Tu ne penses pas que ce jeu a trop duré ? Je pense qu'il est temps de se rencontrer."
Tout avait commencé en seconde alors que Gadiel Jones ouvrait pour la millième fois son histoire préférée empruntée plus tôt dans la même journée à la bibliothèque de son lycée. Un bout de papier s'était échappé de celle-ci, plié en quatre. Dessus, il était écrit:
"Salut à toi qui emprunte ce merveilleux ouvrage. Sache d'ores et déjà que ta lecture sera sans nul doute fabuleuse. J'aimerais échanger des mots avec quelqu'un. Si tu es intéressé(e), alors replace une réponse dans ce même livre lorsque tu le rendras, mais si ce n'est pas le cas, alors s'il te plait, remets soigneusement le papier à sa place pour la prochaine personne. Je passerai tous les vendredis à la bibliothèque afin de voir s'il y a une réponse. 20/09"
Gadiel avait pour le moins été surpris de cet étrange message qui datait tout juste du vendredi précédent, mais, intéressé, avait laissé cette réponse:
"Salut à toi. J'avoue avoir été surpris par ce bout de papier. Ce livre est, je suis d'accord avec toi, un pur chef d'œuvre à lire. Pourquoi avoir envie d'une telle chose ?"
Les jours après avoir déposé ce papier, il avait curieusement passé un temps fou aux abords de la bibliothèque, plus qu'il ne le semblait humainement possible, vérifiant presque à chaque fois qu'il avait un moment de libre si le papier avait disparu ou non. Une réponse arriva le vendredi même:
"Je suis si heureuse d'avoir eu une réponse aussi vite ! C'est incroyable ! Pourquoi ? Avoue que ta vie est plus excitante depuis que tu me parles. L'ennui est mon pire ennemi."
Il n'avait pas croisé l'autrice de ces lignes, bien qu'ayant presque élu domicile à la bibliothèque ce vendredi ci. Il avait pourtant bien vite répondu:
"Ta vie doit être curieusement ennuyante pour que tu ressentes le besoin de faire une telle chose. Mais, je dois avouer que tu as raison, c'est extrêmement divertissant. Qui es-tu ?"
La réponse suivante ne contenait qu'une seule phrase:
"Si je te le disais, ce serait moins amusant ;)"
Gadiel avait pesté contre ce mot, il l'avait maudit. Puis, finalement s'était rendu compte que cette personne avait raison. Ne pas connaître leurs identités rendaient la chose d'autant plus excitante. Leur seul moyen de communication étaient ces bouts de papier. Un moyen qui avait largement plus de charme qu'un simple SMS. Aussi, la suite de cet échange fut:
"Tu as raison. Je veux tout de même connaître quelques détails sur toi. Tu peux par exemple me dire en quelle classe tu es ? Je pense déjà savoir que tu es nouvelle... Tu aurais mis un mot avant, si ce n'était pas le cas. Ensuite, es-tu une fille ou un garçon ? Au vu de tes accords, tu es une fille, mais je ne sais pas, tu pourrais être très mauvaise en orthographe...? Et puis au passage, si tu pouvais me dire un minimum de choses sur toi, ce serait cool."
"Tu es bien exigeant je trouve ! Mais tu as raison, je suis nouvelle ici, en seconde (j'ai donc répondu à ton autre question par la même occasion. Si ce n'est pas du talent, je ne sais pas ce que c'est. Je ne t'en révèlerai pas plus sans que tu m'aies renvoyée l'ascenseur."
"Pour ma part, je suis un garçon, aussi en seconde. Si tu veux en savoir plus sur moi, sache que c'est la millième fois au moins que je lis le roman dans lequel tu as placé cette missive, et c'est de loin mon préféré. Je suis ravi qu'il te plaise. Je suis un grand fan de lecture et notamment de science fiction. J'appelle la bibliothécaire par son prénom vu tout le temps que je passe là-bas, même si franchement, je ne pense pas être le seul à le faire. A ton tour."
La communication s'était finalement faite plus intime. Ils s'étaient connus grâce aux papiers, restant tout d'abord plutôt vagues, et ils savaient maintenant qu'ils s'appréciaient mutuellement. Les sujets semblaient inépuisables, et recevoir chaque mot représentait un instant de pure joie. Pour ainsi dire, chaque jour, Gadiel se rendait à la bibliothèque, faussant même compagnie à ses amis, sans leur donner la moindre raison. Il ne savait pas réellement pourquoi il ne leur parlait pas de la fille aux mots, mais il sentait qu'il avait envie de garder cette part de vie secrète. Elle était comme un trésor dissimulé qu'il fallait chérir. Il conservait chaque mot reçu dans un bocal en verre qu'il avait placé sur son bureau dans sa chambre, et parfois, quand une réponse tardait et qu'elle lui manquait, il relisait les bouts de papier que sa fine écriture avait noircie. Aucun ne cherchait à connaitre l'identité de l'autre, en effet, l'accord était tacite entre eux: une révélation de leurs identités ruinerait leur si bonne entente. Ils appréciaient ce secret. Il leur empêchait la peur d'être jugés par un regard sévère pour leurs paroles. Bien qu'ils s'en savaient incapables maintenant qu'ils se connaissaient, le papier libérait tout de même plus la parole et annihilait la peur. Un jour, elle lui avait dit:
"Je te dis des choses que je n'ai jamais dis à personne, et même si en temps habituels je serais mortifiée, avec toi, je suis en confiance et je me sens bien."
Lui aussi se sentait atrocement bien avec elle.
L'année de seconde s'était déroulée tranquillement: un rythme journalier s'étant imposé. Gadiel récupérait le mot qu'elle avait déposé la veille et donnait sa réponse le matin suivant. Sa confidente (car il ne pouvait pas l'appeler autrement) répondait dans la journée, et il passait de nouveau à la fin de ses cours afin de récupérer la réponse. Au bout de l'année, ils s'étaient donnés leur numéros de téléphone, se promettant mutuellement qu'ils ne serviraient que lors des vacances. Le reste du temps, ils utiliseraient leur moyen de communication traditionnel. Gadiel était heureux qu'elle ait consentie à le lui donner. Les vacances de quinze jours lui semblaient déjà difficiles sans pouvoir parler à son amie, mais deux mois auraient été insupportables à surmonter.
L'année de première avait ensuite débutée, et avec elle était apparues des envies nouvelles. La question de la rencontre s'était faite plus présente. Cela faisait un an qu'ils se connaissaient, pourtant Gadiel n'avait jamais autant ressenti l'envie de savoir qui se cachait derrière ces mots. Ils s'étaient peut-être croisés dans le lycée, il n'en savaient rien. Cela était même sans doute le cas. Il aurait été assez comique qu'ils soient dans la même classe, mais Gadiel ne pensait pas que cela était possible. Il aurait sans aucun doute reconnu sa confidente dans les personnalités des gens de sa classe. Pourtant, il n'en voyait rien. Il aimait se dire que s'il la rencontrait sans l'avoir d'abord prévu, il saurait instinctivement qui elle était et il espérait que la réciproque était vraie.
Après quelques mois, Gadiel sentit les prémices d'un sentiment nouveau dans sa poitrine. Il avait toujours été obsédé par cette amie, mais à présent, il se sentait faux de dire qu'elle l'était. Il aimait tout d'elle et elle avait doucement mais sûrement prit une place dans son coeur. Sa manière de faire parfois des rimes incongrues lorsqu'il s'y attend le moins, les smileys qu'elle rajoute parfois à la fin d'un message particulière drôle, sa manière d'écrire. Il aimait lire ses passions, ses envies et ses rêves. Tout cela n'était pas nouveau. A contrario, se questionner sur son physique était inédit. Avait-elle les cheveux bruns, blonds ou roux ? De quelle couleur étaient ses yeux ? Il les imaginait magnifiques, sans aucun doute. Un regard profond qui vous transperce de part en part et vous laisse pantois. Il se posait des questions sur son style vestimentaire. "Comment sera-t-elle habillée aujourd'hui ?" se demandait-il chaque jour. Et son parfum ? Gadiel avait conscience que sa vie tournait entièrement autour d'elle et de son identité mais il n'en avait cure.
"Je pense avoir plus confiance en toi qu'en tous les gens que je connais. Tu es sincère, et ça se ressent dans tous les mots que tu m'envoies"
Lorsque cette missive arriva, il sentit ses jambes flageoler. Il dut s'asseoir tant l'émotion qui le transperçait fut puissante. Il n'en pouvait plus. Chaque jour qui passait, il se sentait tomber amoureux de cette fille qu'il ne connaissait même pas. Et diable, il voulait la rencontrer ! Elle bloquait, de son côté, car leur lien était si particulier qu'elle avait peur qu'il ne se brise s'ils décidaient de se voir. Bien sûr cette peur était aussi présente dans son esprit mais celle ci avait une compagne: était-il amoureux d'une utopie ? Et si elle n'était pas réellement ce qu'il s'imaginait ? S'il l'idéalisait ? Il avait tant envie de la rencontrer que c'en était douloureux. Il ne lui parla bien sûr pas de ses sentiments naissants, mais il se gorgeait de fierté et sentait son cœur fondre à chaque fois qu'elle lui témoignait son affection, de quelque manière que ce soit.
Même s'ils en avaient déjà parlé quelques fois, il remit ce sujet sur le tapis. Sa réponse ne le surprit pas:
"J'aimerais savoir qui tu es. Mais j'ai peur que ça gâche tout entre nous."
Dans un élan de zèle, il envoya cette réponse, faisant fi du fait qu'elle comprendrait peut-être ses sentiments:
"J'ai aussi cette peur, mais je pense souffrir d'autant plus de ne pas savoir qui tu es. On se connait bien à présent, et même si cette peur est présente, je trouve que tu es une personne incroyable, et je ne vois pas comment ta personnalité pourrait me décevoir, ou comment on pourrait ne pas s'entendre."
Si elle eut compris, cela ne se vit pas sur les réponses d'après. Quelques messages après, elle lui proposa:
"Si en fin de terminale, on s'entend toujours aussi bien, ça te dit qu'on se rencontre à ce moment là...?"
Gadiel n'eut d'autre choix que d'accepter, même s'il se languissait d'avance de la longue attente qu'il allait devoir endurer avant de rencontrer l'élue de son coeur: un an et demi, c'était long !
L'année avait suivie son cours et ses sentiments ne s'étaient pas le moins du monde ternis. Ils n'accaparaient désormais plus Gadiel nuit et jour, et il retrouvait le plaisir premier de parler avec elle. Il s'amusait follement, et quelque part dans le lycée, il savait que sa partenaire aussi. Il la connaissait très bien après tout. Les messages qu'ils s'envoyaient s'étaient faits au fil du temps de plus en plu longs et encore plus précis. Il était même persuadé de la connaître plus qu'elle ne se connaissait elle-même. Mise à part son identité, bien sûr.
Lorsqu'arrivèrent les grandes vacances, ils usèrent du même stratagème que l'année précédente. L'année d'après, les questions d'orientation les poussèrent à s'interroger mutuellement sur leur futur. Où souhaitaient-ils faire leurs études, et dans quel domaine. Le travail les accapara plus qu'ils ne le pensaient possible jusqu'à présents et les mots se transformèrent parfois en fiche de révisions ou en appel à l'aide pour telle ou telle matière. Gadiel découvrit qu'elle avait un talent fou pour les lettres, tant qu'elle lui semblait parfois tombée du ciel. Quand à elle, elle découvrit avec bonheur qu'il pouvait lui apporter son aide en langues, dans lesquelles elle désespérait de réussir. Bien sûr, il essaya, plus comme une blague, de lui dire qu'ils se seraient sans doute plus utiles l'un à l'autre en vrai que par papiers interposés, et il eut beau ajouter qu'à eux seuls, ils avaient sans doute réduits d'un tiers les réserves mondiales de papier, rien n'y fit. La réponse fut négative.
Aussi, quand en milieu d'année, il trouva ce mot ci, rédigé de manière soignée, il n'en cru pas ses yeux et manqua de s'évanouir:
"As-tu apprécié le poème que je t'ai recommandé la dernière fois ? Pour ma part, j'ai commencé le roman, et il faut bien l'avouer, il est excellent. Tu ne penses pas que ce jeu a trop duré ? Je pense qu'il est temps de se rencontrer."
Il décida de garder le peu de dignité qu'il lui restait et rédigea avec le même soin qu'il le faisait depuis deux ans et demi cette réponse:
"Je pense que c'est une très bonne idée. Pourquoi avoir changé d'avis ?"
La réponse ne mit pas longtemps à arriver, mais il s'étonna de ce mystère:
"Je pense m'être rendue compte de quelque chose. Je t'en parlerai sans doute quand nous nous rencontrerons."
Sentant son cœur battre plus vite à la vue du verbe au futur, il soupira de contentement: il allait enfin la rencontrer ! Après autant d'attente, il allait enfin voir qui se cachait derrière ces mots. Il convinrent d'un rendez-vous à la bibliothèque le jour d'après, un vendredi, à 18:00 lorsqu'ils termineraient tous les deux les cours. Alors qu'il s'allongeait dans son lit, le soir, il ne put s'empêcher de lui envoyer un message disant "J'ai hâte", transgressant ainsi leur règlement. Mais à vrai dire, il s'en fichait: il était trop impatient pour pouvoir s'en soucier. Elle ne répondit pas, et après avoir tourné durant des heures dans son lit, il finit par s'endormir.
Au matin, il choisit soigneusement sa tenue avant de passer plus de temps que d'ordinaire dans la salle de bain, bien que sachant que ses cheveux bruns se décoifferaient d'ici dix-huit heure. Il passa le reste de la journée tel un automate. Prendre des notes des cours, manger, puis prendre des cours de nouveau. Lorsque la sonnerie retentit, il s'enfuit presque de la pièce, ne saluant personne au passage. Il courut jusqu'à la bibliothèque, salua Fanny, la bibliothécaire, et prit une chaise assez éloignée de l'entrée qui lui permettrait de regarder les entrées sans pour autant être pile en face.
Lorsque cinq minutes plus tard, il vit une petite blonde aux yeux verts entrer, il sut. C'était elle... Il n'avait aucun doute là dessus. Il l'observa quelques secondes, tandis qu'elle ne semblait pas l'avoir remarqué puis décida de se montrer. Il se leva, et ayant attiré son attention, elle le remarqua enfin. En première, lorsqu'il avait voulu imaginer son apparence, il ne s'était pas trompé sur un point. Ses yeux étaient d'un magnifique vert émeraude, et ils semblaient lire en lui. Elle plissa doucement les paupières, et finalement s'approcha de lui. Il semblait à Gadiel qu'il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi beau physiquement: ses cheveux blonds étaient coupés en un carré qui lui arrivaient aux épaules, son visage était pale et si fin qu'on aurait cru celui d'une poupée. Ses pommettes saillantes mettaient en avant ses joues roses et sa bouche pulpeuse.
Il se sentait paralysé face à elle. D'autant plus lorsqu'elle lui adressa un sourire timide. Son cerveau lui sembla parti et les quelques neurones qu'ils restaient lui soufflaient les sentiments qu'il ressentait.
-Ca te dirait qu'on s'assoit ? Proposa-t-elle.
Incapable de faire quoi que ce soit d'autre, il se contenta de hocher la tête. Il désirait tant cette rencontre qu'il se trouvait à présent sans moyen. Un long silence débuta et il comprit qu'aussi mal à l'aise que lui, elle l'observait silencieusement. Il se fit alors la remarque mentalement qu'il ne se souvenait pas de l'avoir croisée une seule fois, alors qu'aujourd'hui, elle semblait irradier la pièce de lumière.
-Je m'appelle Gadiel, réussit-il à dire, au prix d'un énorme effort.
Elle sembla le remercier du regard, et répondit:
-Et moi Ophélia.
-Tu es vraiment magnifique.
Il rougit lorsqu'il se rendit compte qu'il avait exprimé le fond de sa pensée à voix haute. Se confondant en mille excuses, plus maladroites les unes que les autres, il s'arrêta de nouveau lorsqu'elle lui sourit réellement. Il balbutia:
-Je suis plutôt mal à l'aise...
A ces mots, elle rit franchement. Faussement bougon, il fit mine de bouder et dit:
-Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.
Elle rit de nouveau et il se fit la remarque qu'Ophélia avait le rire le plus doux qu'il avait pu entendre. Il serait près à n'importe quoi pour que celui-ci rythme son quotidien.
De son côté, Ophélia était toute aussi charmée que lui l'était. Elle avait longuement réfléchis à cette rencontre, pesant le pour et le contre. La peur d'être déçue était constamment présente, et elle avait peur que les sentiments qu'elle avait fini par développer pour son partenaire ne s'avèrent être que source de déception. Elle avait fini par décider, ne supportant plus cette attente qu'elle avait elle-même instaurée. Voir qu'en ce moment, il était aussi beau qu'il semblait mal à l'aise lui procurait une si grande joie qu'elle pensait pouvoir exploser. Il était si gentil, si drôle, qu'elle attendait impatiemment chacun de ses billets et Ophélia était folle de joie de constater que la réalité semblait coïncider avec les images qu'elle s'était faite de lui ces dernières années. Elle ne cessait de se répéter qu'elle n'aurait réellement pu trouver un partenaire plus incroyable et se sentait extrêmement chanceuse de cette situation.
-Moi, je vois ce qu'il y a de drôle, et c'est largement suffisant. Elle termina sa réplique par un clin d'œil complice.
Faisant encore une fois mine de bouder, il détourna la tête. Elle saisit l'une de ses mains. Sentant un doux frisson se répandre dans sa colonne vertébrale, elle ignora le regard surprit qu'il lui lança et entrelaça ses doigts aux siens, incapable de les détacher.
-Je suis désolée de t'avoir fais attendre aussi longtemps. Elle ne cessa de fixer leurs mains et caressa légèrement le dos de sa main avec son pouce. J'étais terrifiée, mais pour l'instant, je ne suis pas déçue.
-Moi non plus. Et, ce n'est pas grave tu sais. Le plus important, c'est qu'on se voit maintenant.
Il semblait peu à peu retrouver l'usage de ses facultés linguistiques et physiques. Aussi, serra-t-il légèrement la main d'Ophélia. Elle le serra à son tour, et proposa:
-Ca te dirait qu'on sorte d'ici ? On pourrait aller se poser sur un banc, dehors ? Il fait plutôt beau aujourd'hui.
Il acquiesça et se releva, sans pour autant relâcher sa main. En même temps, Ophélia n'était pas sûre qu'elle l'aurait laissé partir s'il l'avait souhaité. Ils quittèrent à pas lents la bibliothèque, main dans la main, débutant un conversation.
Ophélia était indubitablement déjà tombée amoureuse de ses mots, mais à présent, elle tombait amoureuse de lui, en entier.
______
Coucou tout le monde ! J'espère que vous allez bien. Perso, tout va bien.
Qu'en avez vous pensé ? 😁 c'est la nouvelle la plus longue que j'ai écrite jusque là, elle fait un peu plus de 3000 😂
Il y a écrit "version 1" parce que celle ci est en deux versions différentes, le même endroit, même univers, mais sur deux axes différents. 😄
À la prochaiiine
écrit le: 27/04/2021
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top