chagrin d'amour

Je suis amoureux d'Ariane, c'est une évidence.

Et pourtant, je l'ai repoussée.

Accoudé au rebord du balcon de chez moi, je fixe le ciel quelques secondes avant de fermer les yeux, ses pleurs résonnant dans mon esprit, me crevant le cœur.

«Arrête de vouloir t'accrocher à moi ! Tu n'es rien du tout»

Ces mots sont sortis de ma proche bouche, et bien qu'il aient été parfaitement réfléchis, mon coeur saigne. Ma main s'agrippe au tissu de mon t-shirt et je tire dessus, à la recherche de l'air qui semble soudainement fuir mes poumons.

Je panique et me laisse tomber au sol, cherchant désespérant un soupçons d'air à aspirer.

J'ai mal, si mal...

Ce n'est pas ma première crise de panique, pourtant, celle ci est particulièrement forte et me cloue sur place. Le besoin d'oxygène est si présent que j'ai peur de m'évanouir. Je tente d'inspirer, mais n'y parviens toujours pas.

Je ne suis qu'une pauvre merde.

J'ai hurlé sur Ariane des choses atroces que je ne pensais absolument pas dans le simple but de la repousser, et à présent, j'ai l'impression d'en mourir. Sans elle, la vie semble si fade qu'elle n'a aucun sens.

J'ai besoin d'elle.

Faisant la dernière chose raisonnable au vu de ce que je lui ai craché plus tard dans la soirée, je sors mon téléphone, et cherche son numéro dans mon répertoire. Une fois trouvé, je presse le bouton d'appel.

Malheureusement, je tombe directement sur sa messagerie, signe que son téléphone est éteint. Sa voix grave qui dit de laisser un message m'appaise immédiatement et je peux de nouveau respirer. La panique est toujours là, mais sa voix me tranquillise plus que ne l'aurait fait n'importe quoi d'autre.

"Tu n'es qu'une meuf sympa que je me tape de temps en temps pour le fun. À la limite, ma pote la moins importante. Alors arrête de te croire tout permis."

Ma propre connerie me donnerait presque envie de gerber. La bile me monte à la bouche, et je cours jusqu'à l'évier de la cuisine pour déverser le contenu de mon repas de ce soir.

Ça m'arrache la gorge, parce qu'en plus du repas, les quelques verres de tequila font leur flambant retour, plus vraiment dans leur première gloire, et m'arrachent le gosier une seconde fois. Des larmes se mêlent rapidement au vomi, et un sanglot obstrue ma trachée. Après m'être effondré au sol, je fond en larmes, le cœur au bord des lèvres.

C'est moi, qui l'ai éloignée, pour seule raison qu'elle s'approchait trop de moi, alors pourquoi est-ce que je me sens aussi mal, hein ? Pourquoi est-ce que je culpabilise au point d'en vomir ma soirée ?

Je reste au sol quelques secondes, mais ses pleurs incessants ne cessent de revenir lorsque je décide de me relever, empêchant toute action. Je jure quelques instants contre ma faiblesse, ses pleurs toujours en tête.

«Tu es si naïve que tu croyais qu'il y aurait quelque chose hein ? Mais lorsque tu croyais que je t'aimais bien, en fait, je te manipulais»

Mon souffle étatique se fait de nouveau la mal, petit à petit, et pour me calmer, je ne peux m'empêcher d'appeler de nouveau son numéro. Alors que je m'attendais à tomber sur le répondeur, il n'en est rien. Le bip résonne, et, terrifié à l'idée qu'elle me réponde, je raccroche.

Elle s'est accrochée à mon cœur, et à présent, il n'appartient qu'à elle. Pourtant, je l'ai blessée au delà de tout ce qui est imaginable. Elle ne voudra plus me parler. Et à vrai dire, si je faisais la girouette à la con, elle aurait raison de me jeter.

C'est mieux pour tout le monde si je m'éloigne.

Mais à qui je mens sérieux ?

Non, ce serait mieux pour elle, mais égoïste que je suis, je ne peux m'empêcher de la vouloir à mes côtes. Je suis compliqué à vivre, j'en ai conscience, mais Ariane semblait disposée à me supporter.

Et comme un con, je l'ai fais fuir.

Elle s'approchait trop de mes pensées, trop de moi, et je n'y suis pas habitué. Alors, j'ai fais la seule chose qui me paraissait logique, je l'ai repoussée. Sur le moment, ça paraissait être la meilleure idée, pourtant, à présent, j'ai l'impression de pouvoir crever.

Le son d'un message et d'un appel raté résonnent soudain et me sortent de la torpeur. Je me rends compte que j'étais tellement concentré sur mes pensées que je n'ai pas entendu le vibreur. Je ne peux m'empêcher, quelque part, de penser qu'il s'agit d'Ariane. Et lorsque mes soupçons se trouvent avérés, je souris comme un con, de l'espoir plein la tête. Pourtant, je déchante rapidement lorsque sa voix tremblante résonne:

«Arrête de m'appeler, s'il te plaît. Tu ne peux pas me dire tout ça et espérer que je te téléphone pour revenir vers toi. J'ai cru bien comprendre que je n'étais rien pour toi, alors si c'est effectivement le cas, agis comme tel. Tu ne te rends pas compte que tu es insupportable au quotidien. J'ai fais tout ce que j'ai pu Uméhé, mais je n'en peux plus. Arrête de vouloir me joindre et poursuis ta vie.»

Effondré, au sol, je pleure.

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Bonjouuuur ! J'espère que vous allez bien 😊 moi ça va super 😁

Cette nouvelle là est la dernière que j'ai écrite avant la nouvelle SF, il va donc y avoir une pause de publications le temps que je termine, et j'en suis désolée. 😅 Mais je posterai dès que j'aurai terminé ! 😊😁

Voilà voila, à la prochaine
Byzzz

Écrit le: 15 et 16/05/2021
Publié le: 25/05/2021

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