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Le train défile et le paysage passe.
N'est-ce pas plutôt l'inverse ?
« Tout dépend du point de vue. »
Les arbres deviennent des éclats d'émeraude abstraits, l'horizon un fil de pointillés aléatoires.
Elle détourne la tête, tout devient trop immobile.
Elle a un besoin pathologique de mouvement.
Les nuages deviennent brouillard et le soleil éclair.
Tunnel. Son reflet se réfléchit dans la vitre.
Les lampes, oranges et bleues, deviennent ligne.
Son carnet sur ses genoux laisse apparaître des feuilles noircies de traits, parallèles, divergents, convergents ou sécants.
Noirs, noirs, noirs.
Les lacs deviennent gouttes.
Lorsque le train arrive à destination, elle ferme les yeux.
Pour garder, toujours, ces mouvement sur la rétine.

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