Nobody came
Je tombais, un sourire mourant sur les lèvres, alors que le temps ralentissait. Alors que le sable s'arrêtait de couler, que les oiseaux s'arrêtaient de voler, que la vie prenait enfin une pause. Tout était suspendu, dans un mouvement, un battement, une parole. Le monde était figé. Et moi, je tombais, dans une éternelle chute, partagée entre deux époques, entre deux sourires, entre deux larmes. Je tombais.
~ But nobody came ~
Je criais, de toutes mes forces, ma voix, mes entrailles. Du plus profond de mon âme se soulevait un appel à l'aide déchiré. Mes plaintes résonnaient sous la terre, brisaient les collines et traversaient le monde. Mes pleurs rebondissaient sur les murs vides, les cœurs insensibles et les âmes perdues. Mon cœur et mon corps criaient, vibraient de toutes leurs forces, et ma voix se brisait, se perdait dans ce pandémonium. Mes cordes vocales explosèrent, laissant place à la douleur des échos et au silence marqué.
~ But nobody came ~
Laissée à l'abandon, seule et oubliée, je regardais le film de ma vie pleureuse. Contrainte et attachée aux souvenirs noirs et enterrés. Les rires, les pleurs, et les cris me revenaient en tête et me hantaient. Et le silence pesant enchaînait mon cœur. Mes pensées luttaient contre cette robe noire corbeau et cette rose rouge sang. Les images défilaient devant mes yeux fatigués et bouffis, et mes paupières se déchiraient. Coincée devant des souvenirs qui n'étaient plus miens, je souffrais d'une histoire, un détail qui m'avait échappé.
~ But nobody came ~
Ma vie avait été détruite. Dans l'air volaient encore les éclats de verre, et le sang flottait tout autour. Les couteaux étaient suspendus au-dessus de ma tête, et mon cœur roulait sur le sol poussiéreux. Les chaises gisaient sur le carrelage brisé et les vêtements tachés se déchiraient dans un coin. Et les larmes se rassemblaient au-dessus de la scène, préparant l'orage final.
~ But nobody came ~
La cacophonie dans ma tête se répandait autour de moi. Un bruit assourdissant venu de mes enfers personnels envahissait chaque être, chaque cœur, chaque âme. Il venait, et tentait d'aspirer la beauté du monde, comme il avait aspiré ma vie et ma joie. Ma noirceur dépassait de tous les côtés, englobant la lumière et imprégnant d'autres personnes. Comme un poison, elle se cachait derrière un joli masque, avant de mordre d'un seul coup, fatal et sanglant. Une dose létale, retirant la vie pour y imposer la survie. La survie à travers la douleur et les blessures.
~ But nobody came ~
Et, dans un dernier battement, alors que les enfers jouaient sur le monde, un cri inhumain et désespéré traversa mes lèvres, demandant la paix et la fin du désastre. Les ténèbres s'arrêtèrent d'avancer, et m'entourèrent de leurs langues claquantes. Leurs yeux malsains me scrutaient, et leur dégoût se montrait. Je fermai alors mes yeux, et ma chute enfin trouva sa fin. Mes genoux ensanglantés craquèrent sur le sol, et la poussière s'y répandit. Les monstres s'éclipsèrent, et le sable recommença à couler. L'horloge frétilla à nouveau, et le monde reprit son cours, à travers le temps et le bonheur.
~ And nobody came ~
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