J'aimerais pouvoir te dire que tu ne me manques pas, que je peux très bien vivre sans être dans tes bras. J'aimerais pouvoir te dire que je me vois dans l'avenir sans penser à toi. Je sais, c'est pas bien de mentir, mais regardes-moi.

J'aimerais pouvoir te dire que j'ai trouvé quelqu'un, qui me donne le sourire dont j'avais tant besoin. Je connais plus le verbe souffrir, depuis que j'ai sa main. En vérité, tu vas rire, c'est que du baratin.

J'aimerais pouvoir te dire, hurler au monde entier, ce que mon cœur endure, et qu'il est affecté d'un manque, oui, c'est sûr. Seul toi peut le soigner. J'ai besoin d'une piqûre pour apprendre à t'oublier.

J'aimerais pouvoir te dire que souvent, je m'y perds. J'en ai assez d'écrire le pourquoi de cet enfer. Tourner les pages du livre, dis-moi à quoi ça sert quand on est drogué aux rires qui nous servaient de repères.

Je ne t'oublie pas, je pense à toi. Même loin de moi, je te respires. Tu n'es plus là, mais posé dans ses bras, loin de moi, et tu la respires.

J'ai l'impression de jeter une bouteille à la mer. Enfermée dans une prison, dans ma tête c'est la guerre. Pas moyen de s'évader, seule solution : je dois m'y faire.

J'aimerais pouvoir courir, mais mes jambes me suivent pas. J'aimerais pouvoir m'enfuir, mais mon âme est restée là. J'aimerais pouvoir partir, et faire le tour du monde, mais je revois ton visage et ton sourire chaque seconde.

Pourquoi es-tu parti en emportant chacun de mes rêves ? Sans toi, c'est comme le vide. Il n'y a plus personne qui me relève. J'étais prête à tout pour toi, pour construire un royaume. Désormais, t'es le roi. Et moi je suis ton fantôme.