Hey !

Comment ça va ? Le confinement ne vous pèse pas trop ? J'espère que vous avez de quoi vous occuper pendant ces longs jours d'enfermement.

Bref, je suis ici pour poster un one shot écrit pour le défi n°11 des Défis d'Écriture Amusants de AnyComeback. Il s'intitule Une photo - des mots et j'ai donc dû écrire une histoire à partir d'une photo. Elle n'est pas longue, seulement 500 mots, mais j'en suis plus que satisfaite.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à me faire tout un tas de retour négatif et positif (limite je préfère les négatifs pour m'améliorer)

Bref, bonne lecture.

Voici la photo inspiration :

Macaron de participation au défi :

Le sourire :

Elle était assise seule. Une tasse de thé fumante était posée sur la table à laquelle elle était installée. À intervalle régulier, ses mains se relevaient pour porter la boisson chaude à ses lèvres.

Dehors, les oiseaux chantaient, les voitures roulaient, les fleurs s'ouvraient, les plantes poussaient avec exubérance, la vie s'activait : c'était le printemps.

Il était lui aussi assis seul. Cela faisait plusieurs semaines qu'il l'avait remarqué. Cette femme qui venait tous les matins prendre son thé à cette même table avant de partir un sourire heureux aux lèvres. Ce sourire. Depuis presque un mois il le voyait. La première fois avait été un hasard, une chance de s'être trouvé au bon endroit et à la bonne heure pour voir son apparition sur ce doux visage blanc. La deuxième un peu moins, il était venu avec l’espoir de la croiser une nouvelle fois. Puis il était revenu. Encore. Et encore. Pour ce sourire. Pour cette femme.

Ce n'était pas le genre de sourire que l'on adresse aux serveurs d'un café pour être poli, ni le genre de sourire que l'on sert à quelqu'un qui nous complimente, et ce n'était pas non plus un sourire de la sorte que l'on fait lorsque l'on rit. Non. Ce sourire était spécial. Il fleurissait tout simplement sur ces lèvres fines après qu'elles aient bu leur thé. Un sourire que l'on ne se rend même pas compte que l'on fait. Un sourire qui naît simplement parce que l'on se sent bien.

Et cet homme qui venait dans ce café pour voir ce sourire en était petit à petit tombé amoureux. Mais jamais il n'avait osé aborder la femme. Sa timidité l'en empêchait.

Mais ce matin-là, alors que le printemps venait d'arriver et qu'elle sirotait tranquillement une tasse remplie d'un liquide sombre, il réussit à se lever. Il attrapa sa propre tasse, du café, puis, après avoir pris son courage à deux mains, se dirigea vers elle.

Elle le vit s'approcher. Elle sourit. Ce n'était pas Le sourire, mais s'en était un, et il était tout aussi beau. Il se mit à rougir, buta dans une chaise qui traînait, et finit par arriver à destination où il balbutia un simple bonjour.

Le sourire s'agrandit. Elle lui proposa de s'asseoir, chose qu'il accepta avec soulagement. Elle continua de boire son thé, sans rien dire. Lui non plus ne savait pas quoi dire. Il aurait voulu savoir. Il aurait voulu la connaître, pouvoir lui parler sans arrêt, pouvoir parler de tout, de rien. Lui parler. Mais il ne le faisait pas. Il avait trop peur.

Et puis elle arriva. L'heure. L'heure qui sonne. L'heure qui annonce son départ. Le départ de ce sourire. Il ne pouvait pas la laisser partir sans n'avait rien dit d'autre qu'un simple bonjour. Il attrapa une serviette en papier et sortit un stylo. S'il ne parlait pas, il pouvait écrire. Tout était plus simple avec des mots.

Deux trois gribouillages et c'était bon. Dix chiffres et un nom. Il la regarda. Elle l'avait observé pendant qu'il écrivait, tout en souriant. Elle attrapa le papier et partit.

Ses lèvres arboraient un autre sourire. Un de ceux que l'on affiche lorsqu'on est heureux.

Voilà ! J'espère que vous avez aimé, et je vous dit à bientôt pour un autre one shot !

Camomille