La Cendrillon du Temps

Hey everybody ! Comment ça va ? Moi ? Euh, je sais pas ça, c'est mitigé. (Ne vous inquiétez, c'est pas grave, les cours demain, plus autre chose qui me rend tristes mais qui me concernent pas).

Bref ! Je vais en partie bien, et je suis de retour ! Youhou, j'entends vos cris de joie d'ici. Et encore une fois, je suis de retour avec un one-shot écris pour un concours. Le concours révélez votre plume de Cailloula. Le défi : le personnage est envoyé une journée dans une autre époque après avoir rencontré une voyante. Il fallait que ce soit entre 800 et 1000 mots. J'en ai 1026.  Je sais, je dépasse, mais 26 mots c'est rien non ?

Enfin, voilà mon histoire, j'espère qu'elle vous plaira, et bonne lecture !

Il était une fois, une femme. Avec ses beaux cheveux dorés, ses yeux d'un bleu cristallin et sa peau d'une blancheur immaculée, elle était souvent comparée à la bien connue Cendrillon. Mais cette femme, Marie, aurait souhaité ressembler plus encore à la princesse. Rencontrer son prince charmant et vivre heureuse pour le restant de ses jours. Mais les contes de fée ne se réalisent que très rarement.

Alors sa vie continuait, tous les jours les coups de pédales incessants sur son petit vélo couleur verdure la menait au travail, tous les jours elle rêvait de son prince douloureusement absent. Et tous les jours, elle rentrait chez elle sans que rien n'ait changé.

Le matin de notre histoire, Marie pédalait avec force vers son lieu de travail. Mais, contrairement aux autres jours, son chemin s'était retrouvé bloqué dans une petite ruelle. Interloquée, elle était descendue de son vélo, et s'était approchée de la palissade entravant sa route. Rien n'indiquait que l'obstacle pouvait être évité. À l'exception de faire demi-tour, Marie n'avait aucune solution. Son regard avait soudain été attiré par une construction qui semblait avoir poussé alors qu'elle était absorbée par la barrière.

C'était une petite cabane. Des volutes de fumée bleue s'échappaient de derrière une tenture rapiécée. Comme mue par une force invisible, Marie était attirée par cette installation. En une fraction de seconde, elle s'était retrouvée assise devant une femme enveloppée de voile.

Marie n'arrivait pas à voir le visage de la voyante, et quand une voix s'était élevée, elle n'avait pas réussi à voir d'où elle provenait. Tout ce qu'elle savait, c'était que le marché que la voyante lui proposait était plus qu'intéressant. Au fond d'elle, Marie savait qu'elle ne devrait pas se fier à une diseuse de bonne aventure, mais elle ne pouvait s'empêcher de la croire. Elle lui promettait son rêve. Elle lui promettait de l'envoyer à l'époque de son choix, pour un jour. Marie savait à quel siècle elle voulait partir. L'époque des contes de fées. Alors, comme si elle avait fait cela toute sa vie, elle avait fermé les yeux et récité la formule permettant de l'envoyer au XVIIème siècle.

Lorsqu'elle avait ouvert les yeux, elle était habillée d'une robe à manches bleue avec une jupe bouffante à la mode du dix-septième. De la dentelle bordait les manches et le décolleté plongeant. Ses cheveux étaient coiffés de manière complexe et parés de fleurs. Marie souriait. Devant elle se trouvait un marché. Et dedans, tout le monde était habillé selon la mode de son époque rêvée.

Elle commença à avancer entre les étals. Ses oreilles étaient assaillies par les cris des marchands, ses narines par une odeur difficilement descriptible. C'était plus un mélange qu'une odeur unique. On pouvait percevoir dans l'air le goût fruité des produits d'un maraîcher associé à la puanteur de l'eau sale qui coulait dans les caniveaux pour se jeter dans les égouts. Par dessus cela, le parfum étouffant d'une femme devant elle lui bouchait le nez. Au loin, on pouvait sentir l'odeur du feu mélangée à celle du pain.

La saleté était partout, de la boue mêlée à d'autres choses que Marie préférait ignorer souillaient le sol. Des animaux errants aux pelages tellement trempés qu’on ne pouvait en discerner la couleur louvoyaient entre les passants, et partout, des visages sales, las, abattus. La vie ne semblait pas aisée dans cette partie de la ville.

Soudain, le regard de Marie avait été attiré par un visage. Un visage différent des autres : un visage souriant. Le jeune homme auquel il appartenait croquait à pleines dents dans une pomme rouge et marchait nonchalamment dans la rue. Il avait beau avoir des vêtements abîmés et sales et des côtes saillantes, il continuait de marcher d'un pas léger, un sourire espiègle aux lèvres.

Marie ne pouvait détacher ses yeux de l'homme. Il avait à peu près son âge, c'est-à-dire une vingtaine d'années, des cheveux bruns en broussailles et un long nez qui semblait avoir été cassé plusieurs fois. Sa peau était brune de bronzage, preuve qu'il travaillait au soleil dans les champs.

Un sourire avait fleuri sur les lèvres de la voyageuse temporelle, et elle avait décidé de le suivre. Après plusieurs virages pourtant, l'homme avait disparu. Déçue d'avoir perdu le bel inconnu dont le charme l'avait attiré, elle s'était arrêtée. Mais alors, il était apparu de derrière un muret et l'avait interpellé pour connaître la raison de sa filature.

Elle l'avait trouvé. Cet homme, qui se révéla s'appeler Jean, n'avait beau être un prince, il était celui de Marie. Celui qu'elle attendait depuis le moment où elle avait été capable de lire des contes de fée.

Les deux jeunes gens avaient passé la journée ensemble, et très vite, Marie était tombée éperdument amoureuse de Jean. Il était merveilleux : drôle, attentionné, taquin, un brin malicieux. Tout était sublime. Son cœur était comblé.

Bien vite, la nuit s'était abattue sur la ville. Et enfin, dans un coin à l'abri des regards, les deux tourtereaux s'étaient embrassés. Marie ne pouvait être plus heureuse, un sourire éclatant barrait son visage. Un sourire qui avait fondu sur le champ quand elle avait entendu un clocher.

Marie était souvent comparée à Cendrillon. Mais c'était à ce moment, quand elle avait entendu les premiers coups de minuit qu'elle avait trouvé la ressemblance la plus frappante. Dans huit coups elle rentrerait. Dans huit coups son rêve serait terminé.

Paniquée à l'idée que Jean la voit disparaître, elle s'était enfuie en courant. Il l'avait appelé. Une fois, deux fois, quatre, sept, beaucoup. Mais elle ne s'était retournée.

Marie avait commencé à pleurer. Le dernier coup venait de résonner dans la ville. Et instantanément elle s'était retrouvée dans la ruelle. La cabane de la voyante s'était évaporée et la nuit seule permettait de se rendre compte qu'elle avait passé la journée au XVIIème siècle.

Marie était en larme. Elle avait rêvé toute sa vie d'être Cendrillon, de vivre un conte de fée. Elle l'avait vécu. Mais tous les contes ne se finissent pas bien. Et le sien faisait partie de cette catégorie là. Son rêve venait de s'écrouler. Son coeur aussi. Jamais elle ne serait la même.

Et voilà !

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, et je vous dis à la prochaine ! (Je vous redirais la place que j'ai eu (j'espère le podium)).

Bye,
Camomille la géniale déesse suprême (cherchez pas, j'ai pété un câble)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top