OS n°7 - Hortensias

(Je crois que le média n'a pas chargé, ma connexion est pourrie)


Univers : Haikyū!!

Personnages : Kōtarō Bokuto, Keiji Akaashi, Tetsurō Kuroo & Kenma Kozume

Présence de ship-s : Bokuaka & Kuroken

Longueur : environ 3100 mots


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 Bokuto Kōtarō essayait de faire tenir sur le bout de son nez son stylo, en vain : il retombait inévitablement.

- Bokuto, si vous pouviez arrêter ça... soupira son professeur. Vous faîtes du bruit, en plus de ne pas écouter le cours.

 Le jeune homme obéit... puis recommença quatre minutes plus tard. L'enseignant, las, ne lui dit rien, se contentant de faire abstraction du bruit produit par le stylo. Après tout, une seule personne était capable de tenir Kōtarō, et elle n'était pas présente.

 Bokuto soupira en pensant à lui et regarda l'horloge - délaissant son jeu par la même occasion.

« Plus que dix-huit - non, dix-sept - minutes »

 Il attendait avec impatience la fin du cours pour partir s'entraîner au club de volley. En plus du sport, qu'il adorait, c'était l'un des moments qu'il partageait avec Akaashi Keiji. Bien sûr il y en avait d'autres, lorsqu'ils mangeaient le midi ensemble, quand Kōtarō s'incrustait chez lui, ou quand Akaashi l'aidait pour ses devoirs - là, c'était moins agréable, quoique... ils étaient plutôt proches pendant que Keiji lui expliquait ses cours.

 Pour tout dire, cela faisait des mois que Bokuto n'avait que son ami en tête. Selon Kuroo Tetsurō, il était fou amoureux de lui, à tel point que ça augmentait sa qualité de jeu lorsqu'Akaashi était son passeur, et la diminuait considérablement quand c'était Anahori Shūichi qui l'était. Plusieurs de ses coéquipiers, Konoha Akinori le premier, avaient deviné ses sentiments envers Keiji, et se demandaient si l'adolescent les ignorait ou ne les avait pas remarqués - si la seconde possibilité, ils se demandaient tous comment c'était possible.- Le cours est terminé, annonça le professeur, sortant Kōtarō de ses pensées. Pour les devoirs, vous...

 Bokuto n'écoutait déjà plus et rangeait ses affaires, trépignant d'impatience. Son coéquipier, Washio Tatsuki, qui était dans la même classe, soupirant en le regardant : il allait encore devoir lui noter les directives que leur enseignant.

- Vous pouvez sortir main-

- Il n'eut pas le temps de terminer ses mots : Kōtarō n'était déjà plus là.

- - -

- Akaaaashi ! Fais-moi des passes, s'il te plaît !

 L'entrainement venait de se terminer et, comme toujours Bokuto implorait son passeur de continuer encore un peu avec lui.

- D'accord, d'accord, accepta-t-il - comme à chaque fois.

 Personne ne comprenait pourquoi Keiji cédait-il. Kōtarō pouvait s'entraîner des heures, et s'engager à jouer avec lui signifiait finir épuisé. Pourtant, le passeur aux cheveux de jais continuait chaque soir, et ce sans même se faire supplier.

- Tu sais, tu n'es pas obligé de dire oui, lui rappela Akinori pendant que Bokuto s'éloignait chercher le bac des balles.

- Je sais, ne t'inquiète pas, Konoha.

- Mais alors pourquoi ?

 Akaashi sourit un peu et posa son regard sur son capitaine.

- Pouvoir jouer aux côtés d'une star, c'est exceptionnel, déclara-t-il sur un ton simple, faisant sonner sa phrase comme une évidence.

 Akinori n'eut pas le temps de lui demander le sens de ses paroles, car Keiji était déjà parti rejoindre Kōtarō.

- Il faudra que je lui en reparle demain, marmonna-t-il.

- - -

 Bokuto était rentré chez lui et s'était assis à l'envers sur une chaise, dans sa chambre. Il avait beau donc avoir la tête au sol et les pieds en l'air, il ne semblait pas trop en souffrir. À vrai dire, il était trop concentré pour y faire attention. Il se mordillait le pouce, signe chez lui d'une intense réflexion - ce qui était rare -, en fixant un point au loin.

- Kōtarō, le repas est... commença sa mère en entrant dans sa chambre. Kōtarō ! Mais qu'est-ce que tu fais ?

 N'obtenant pas de réponse, elle alluma la lumière et s'accroupit pour se rapprocher de son fils.

- Tu vas avoir mal à la tête, tu sais. Bon, maintenant dis-moi ce qui ne va pas.

- Rien.

- Tu es dans le noir, assis... enfin... à l'envers sur une chaise et tu te mords le pouce. Alors non, il n'y a pas rien.

 Le jeune homme ne répondit pas et sa mère soupira en se relevant.

- Je te laisse ton assiette dans le frigo... Tu n'oublieras pas de manger, d'accord ?

 Elle sortit de la chambre et s'appuya contre le mur, la main sur le front. Plus le temps passait, plus elle s'inquiétait pour son fils. Enfant, il était turbulent, un peu spécial, mais il était encore jeune. Tout le monde pensait qu'il allait se calmer avec l'âge, mais ce ne fut pas le cas - au contraire. Et maintenant qu'il allait être adulte, sa mère ne pouvait qu'appréhender. Arriverait-il à se débrouiller seul, à la fac ? Il irait dans la même que celle de Kuroo, mais, lui, il n'arrangerait rien. Le seul ami qu'elle trouvait capable d'aider Kōtarō était Akaashi. Malheureusement, il était un an plus jeune, et n'irait peut-être pas dans la même faculté après le lycée.

- - -

 Bokuto avait repris le cours de ses pensées une fois sa mère partie. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas réfléchi si intensément. Ce soir-là, c'était très important, du moins, plus important que de savoir qui de l'œuf ou la poule était arrivé le premier - son précédent sujet de réflexion, auquel il n'avait pas trouvé réponse. Il voulait déclarer ses sentiments à Keiji. Tetsurō lui avait donné des conseils, qu'il avait pris en compte, mais surtout des solutions désastreuses, comme le kidnapper pour ensuite le faire délivrer par Kōtarō - selon le capitaine de Nekoma, ça ferait tomber Akaashi dans ses bras. En entendant toutes ces âneries, Kozume Kenma, le petit-ami de de Kuroo, avait soupiré en bénissant le fait que c'était lui qui s'était déclaré le premier. Il avait ensuite ajouté qu'il fallait mieux laisser tomber tous ces plans et revenir à quelque chose de plus simple - ça éviterait à Keiji de finir traumatisé.

- Plus simple... Ce n'est pas compliqué, de le kidnapper... ! marmonna-t-il.

 Il réfléchit davantage. Peut-être que par « simple », Kozume voulait dire « classique » ? C'était pourtant récurent dans les films d'actions : le héros sauvait l'otage, ils finissaient heureux et avaient deux enfants, un chien et un chat. Sauf qu'Akaashi ne voulait pas d'enfants et que Bokuto préférait un oiseau comme animal de compagnie.

- C'est possible d'avoir un hibou ? Ou une chouette ? s'égara-t-il - il demanderait plus tard à Keiji.

 Finalement, au bout d'une vingtaine de minutes supplémentaires, il n'avait rien trouvé.

- - -

Messages échangés entre « Chat décoiffé » et vous :


Chat décoiffé :

Alors le hibou, ça avance avec ta chouette ?

Vous :

↪ J'ai rien trouvé

Chat décoiffé :

Rien de rien ? 

Vous :

↪ Nope

Chat décoiffé :

Et du coup, tu déprime 

Vous :

↪ ...

Chat décoiffé :

Kenma me dit de te dire qu'il fallait que tu te dises que lui dire simplement serait le mieux 

Mais c'est plus facile à dire qu'à faire 

Il me regarde mal là 

Il dit que je me fous de lui 

Et que je ne pourrais jamais t'aider 

Il est méchant >< 

Eh ben si je suis si mauvais que ça, c'est lui qui va te parler ! On verra s'il y arrive, lui 

Hey 

Kuroo vient de me passer son tel 

J'espère que tu ne l'as pas écouté 

Vous :

↪ On ne peut vraiment pas le kidnapper ?

Chat décoiffé :

Oui 

Vous :

↪ ...

Chat décoiffé :

Si je lui parlais au prochain match ? 

Tu pourras savoir ce qui lui plaît 

Si j'y arrive 

Vous :

↪ Tu penses que ça marchera ?

Chat décoiffé :

Au pire, tu l'attrapes et le mets direct dans ton lit 

Je suis sûr que sous ses airs calmes, un peu timides, se cache un démon pervers et qu'il va accepter 

Vous :

↪ Kuroo...

Chat décoiffé :

Selon Daichi, Sugawara est un peu comme ça 

Alors Akaashi, c'est possible aussi 

Vous :

↪ Pitié, je ne veux pas savoir


Vous avez renommé « Chat décoiffé » en « (W ͜ʖ ͡ °)»


(W ͜ʖ ͡ °) :

Tu serais étonné de connaître certains côtés des gens 

Pour Suga, j'étais choqué 

Et c'est pas tout 

Vous :

↪ NON !

(W ͜ʖ ͡ °) :

Si tu savais ce qu'aime Yaku... ! 

Vous :

↪ STOP

(W ͜ʖ ͡ °) :

C'est bon c'est Kenma 

Il faisait sa tête de pervers, je me suis douté qu'il racontait des trucs dégueu 

Vous :

↪ Le Dieu des oiseaux m'a entendu !

↪ Merci !

(W ͜ʖ ͡ °) :

Il régule sa libido avec des potins, puisqu'il ne peut pas avec moi 

Mais il n'a pas l'air de comprendre que les autres ne veulent pas savoir ce qu'il sait 

Ni que ça se dise 

Vous :

↪ Akaashi serait gêné

(W ͜ʖ ͡ °) :

Tout le monde est gêné, Bokuto 

Il est en train de se lamenter, il me casse les oreilles 

Il me dit que puisque c'est comme ça, il va aller se muscler le bras 

Bon sang ce qu'il est gênant 

Vous :

↪ Mon innocence... !

↪ Kenma, tu peux venir avec moi ?

↪ Il faut que je l'enterre

(W ͜ʖ ͡ °) :

J'y suis déjà allé la dernière fois 

Je dois finir le nouveau Pokémon là 

Alors désolé, mais non 

Invite Akaashi, tiens 

Vous :

↪ Mais non, il va me prendre pour un pervers !

(W ͜ʖ ͡ °) :

À plus 

Vous :

↪ Kenma !

↪ Ne me laisse pas !

↪ La vie est si dure...

↪ Peut-être que je devrais arrêter la mienne

↪ Je suis si seul et inutile...

↪ Et Akaashi ne m'aime sûrement pas

↪ Je suis nul

 Adieu, ô destin cruel


Fin de la conversation

- - -

- Akaaaashiiii... geignit Bokuto en se tapant le front contre le bureau. Je ne comprends rien à cet exercice... !

 Keiji souffla du nez avant de se masser les tempes. Cela faisait presque deux heures qu'il aidait son ami pour ses devoirs, et il se demandait si oui ou non un jour Kōtarō arriverait à retenir ne serait-ce qu'une seule formule de physique.

- Où est le problème, exactement ?

- Pourquoi est-ce qu'on doit s'occuper du problème des gens, d'abord ? Ils n'ont qu'à regarder sur Internet pourquoi leur voiture est comme ci ou comme ça ! Moi je n'y connais rien à tout ça...

- Hum, eh bien... Peut-être parce qu'à l'époque, il n'y avait pas encore Internet ? tenta le brun pour le convaincre de retourner au véritable problème.

- Si, regarde : « en 2011, Atsume a acheté... ». Il y avait Internet !

- Ah, alors... peut-être qu'il ne savait pas comment l'utiliser... ?

- Il a commandé des pare-chocs.

- Le télé-achat... ? désespéra-t-il.

- Ah... Je n'y avais pas pensé, tiens ! Oui, ça doit être ça.

- Bon, alors maintenant, tu veux bien l'aider ?

- Hmm... C'est compliqué, tout de même. Et puis, comment est-ce qu'il va recevoir ma réponse ?

- Le prof va la lui donner.

- Mais puisqu'il corrige, alors il n'a qu'à directement lui répondre ! En plus, ce sera sûr que c'est correct.

 Akaashi resta quelques secondes silencieux, cherchant des arguments convaincants, puis se leva de sa chaise et éteignit la lampe de bureau.

- Tu sais quoi ? Laissons Atsume et tous les autres dans leurs problèmes pour l'instant, on finira demain.

- Hey ! s'exclama Bokuto en levant les bras. Dis, Akaashi, tu crois que c'est possible d'avoir un hibou ou une chouette ?

- Hmm... Je ne sais pas. Mais il existe des cafés où il y en a.

- Comme les cafés à chats ? s'émerveilla-t-il.

- Dans le même style, oui.

 Yeux écarquillés, bouche ouverte, Kōtarō ressemblait à un jeune enfant à qui on aurait parlé du pays des merveilles. Keiji sourit en le voyant ainsi, et se faisait la remarque qu'un rien pouvait le mettre dans un état incroyable - que ça soit en bien ou en mal. Déjà, il était en train de rechercher sur son téléphone l'adresse du café à chouettes le plus proche.

- Akaashi, c'est ouvert demain ! Tu veux bien qu'on y aille après nos devoirs ?

- Tu veux y aller... avec moi ? demanda-t-il, surpris.

- Ben... Oui. Enfin, ça me paraissait normal, mais c'est peut-être juste moi, et dans ce cas laisse tomber... Ah, je suis vraiment nul et maladroit, il faut que tu arrêtes de me parler, j'en vaux pas la peine...

 Et c'était reparti. Une montagne russe de sentiments, c'était incroyable. La situation fit doucement rire Akaashi, qui le dissimula avant de rassurer Bokuto et lui promettre qu'il viendrait.

- - -

 Kōtarō marchait sans but dans la ville, la tête ailleurs. La veille, il était parti avec Keiji au café à chouettes, et avait hésité à lui ses sentiments au moment de se quitter. L'envie avait été si forte que depuis, il ne pouvait s'arrêter d'y penser. S'il ne trouvait pas rapidement un moyen de se déclarer, il deviendrait fou, il en était convaincu.

- Faîtes attention ! l'invectiva soudainement une femme qu'il avait bousculée sans faire attention.

- Oh, pardon ! Je suis désolé, vraiment je suis si nul... !

 Il l'aida à ramasser ce qui était tombé de son sac de courses, se confondant en excuses.

- C'est pas si grave... le rassura-t-elle en le voyant se décomposer de plus en plus. Regardez, les œufs ne sont pas cassés, ni rien d'autre.

 Cela ne suffit cependant pas à calmer Bokuto qui, étant déjà dans un esprit assez mauvais, avait définitivement basculé dans son « mode déprime ». Au final, ce fut la femme qui s'excusa - enfin, le consola plutôt - avant de reprendre sa route, laissant Kōtarō seul dans ses lamentations intérieures.

 Toujours perdu dans ses mauvaises émotions, il remarqua du coin de l'œil un éclat de couleur familière, ce qui le fit tourner la tête. Il afficha un air surpris en voyant de quoi il s'agissait, puis sourit. Il entra alors dans la boutique qui l'intéressait, le moral soudain beaucoup plus léger.

- - -

 Akaashi était plongé dans un livre lorsqu'il entendit de petits bruits provenant de sa fenêtre. Intrigué, il jeta un regard vers celle-ci et, sans rien y voir, retourna à sa lecture en se disant qu'il avait rêvé. Cependant lorsque le son recommença, il fronça les sourcils et se leva. Il ouvrit sa fenêtre, regarda au bord et trouva quelques cailloux, qu'il examina, ne comprenant pas comment pouvaient-ils arriver jusqu'ici. Puis il se pencha d'avantage et vit qu'en bas de son immeuble se trouvait Bokuto, debout à côté d'une sorte de grande toile ou bâche étendue au sol. Il comprit alors que Kōtarō avait lancé de petites pierres à sa fenêtre pour attirer son attention, et soupira - en souriant un peu -, car il habitait tout de même au troisième étage.

- Il aurait pu m'envoyer un message...

 Keiji n'osait pas poser de questions, car il aurait fallu qu'il crie - ce qui signifiait se faire remarquer. Il attendait donc que son ami fasse quelque chose.

- Akaaaaashi ! cria-t-il - sans aucune gêne, visiblement. Ferme les yeux et compte jusqu'à trente !

 Le passeur se retint de se cacher au fond de sa chambre, un peu rouge. Il n'était pas vraiment timide, mais se faire remarquait le gêner - il préférait rester discret. Alors, quand Bokuto l'avait appelé en hurlant bien plus fort que nécessaire, ses joues avaient viré rose. Il écouta cependant sans se défiler les consignes de son coéquipier, tout en se demandant quelle chose étrange il avait encore préparée.

 Lorsqu'il rouvrit les yeux après son décompte, il crut rêver. En bas, là où se tenait la bâche tout à l'heure, il y avait maintenant une centaine de pots de fleurs, alignés de sorte à former les caractères « 大好き », « je t'aime ». De plus, ce n'étaient pas n'importe quelles fleurs : des hortensias bleus. Ceux dont la couleur avait tellement rappelé à Kōtarō celle des yeux de Keiji. En les voyant chez un fleuriste, il avait alors trouvé comment dire à l'élu de son cœur qu'il l'aimait. Il avait ensuite appelé Kuroo et Kozume, pour l'aider à tout mettre en place - et surtout à poser et retirer la toile -, qui s'étaient à présent cachés en attendant la suite des événements.

 En voyant Akaashi disparaître de l'encadrement de sa fenêtre, Bokuto se mit à stresser : et s'il ne l'aimait pas et qu'il le prenait mal ? Il ne voulait pas gâcher leur relation... Mais ses appréhensions retombèrent d'un seul coup lorsque la porte de l'immeuble s'ouvrit pour laisser passer un Keiji essoufflé et à moitié habillé - il n'avait pas de chaussettes, et ses chaussures étaient délacées -, avant de se refermer dans un grand bruit. Le passeur courut vers son capitaine puis, les joues pivoines et le souffle court, l'interrogea.

- C'est... vrai ? Vraiment vrai ?

 Il voulait être sûr, ne pas se faire d'idées. Et quand il vit Kōtarō hocher la tête en souriant, lui aussi les joues colorées, il sentit quelques larmes lui monter aux yeux. Il les essuya d'un geste rapide puis franchit la dizaine de centimètres qui les séparaient pour se jeter dans les bras de Bokuto.

- Je t'aime aussi, murmura-t-il dans son cou.

 Kōtarō frémit en entendant ces mots, et serra Akaashi contre lui plus fort encore.

- Bokuto, tu m'étouffe, rit-il doucement.

- Oh, désolé !

 Ils s'écartèrent légèrement, se regardèrent. Aucun des deux n'osait encore embrasser l'autre, mais était-ce important ? Ils avaient le temps pour s'aimer. Alors ils retournèrent dans les bras de l'autre, le sourire aux lèvres.

 Non-loin de là, dissimulés derrière un immeuble voisin, Tetsurō et Kenma les observaient en souriant eux aussi.

- Je vous avais bien dit que la manière douce serait le mieux, fit remarquer Kozume.

- Mouais... C'est vrai que ça, c'était plutôt classe.

- Parce que franchement, un kidnapping... !

- C'est bon, on a compris, maugréa-t-il. Allez, on rentre !

- Oui, laissons-les un peu seuls. Et par pitié, ne leur envoie pas de messages salaces.

 Kuroo posa une main sur son cœur, l'air outré. Son petit ami le fixa quelques secondes, avant de s'éloigner devant.

- Eh, où est-ce que tu vas ?

- Je pars prier pour eux. Et pour qu'un jour tu meurs dans d'atroces souffrances. Ah, et jouer à Zelda, aussi.

- Kenma... !

 Il prit sa moue la plus triste et ne reçut qu'un regard affligé en retour. Il attendit alors que le teinté soit assez loin pour sortir son téléphone de sa poche et cliquer sur « envoyer », un sourire en coin. Après tout, il était Kuroo Tetsurō, et il était de son devoir de gêner le Monde - et en particulier ses amis.


- - - F I N - - -



Et voici un petit OS (bon, pas si petit que ça), bien mignon, sur un couple qui l'est encore plus ! Vraiment, le Bokuaka c'est vraiment une dynamique de ship que j'adore, même si j'ai un peu de mal à trouver des sujets sur lesquels écrire. Ce qui je trouve cool aussi, c'est que je peux introduire du Kuroken, qui est l'un des mes ships préférés aussi.

Au fait, pour ceux qui se poseraient la question, dans cet OS Kenma est asexuel, ce qui explique cette phrase : "Il régule sa libido avec des potins, puisqu'il ne peut pas avec moi". Je ne sais pas trop pourquoi, mais je l'imagine souvent comme étant asexuel, donc ça va être quelque chose de récurent dans les OS à venir (pas toujours, mais la plupart du temps). Bref, c'était la petite précision

Sinon, j'espère que l'OS vous a plu, et à la prochaine !

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