KatsuDekuvilain OS -
« - Embrasse-moi. »
Sa peau nue touchant la mienne la rendait faible. Ses douces mains croisant les miennes dans une sueur commune ne seraient bientôt plus qu'un lointain souvenir.
Beauté d'une nuit.
Ces cheveux châtains allongés sur l'oreiller et son regard amoureux, passionné. Elle était belle, certes. Mais cela ne m'arrêtait pas.
Je l'embrassai, farouchement, brutalement.
Sa passion n'était aucunement partagée, elle était seule dans son amour.
Elle s'en rendra bientôt compte, car physiquement, elle ne m'excitait pas. Un amour dangereux pour elle, ennuyeux pour moi.
Elle mourra ce soir.
Un orgasme fait de mes doigts. Ou simplement ensorcelée?
Elle me suppliait de continuer. Je lui souriais.
Comme si j'allais continuer. Elle souffrira.
De ma main déjà mouillée par son liquide, je recommençai mes vas-et-vient de plus en plus violemment. Ce n'était plus des gémissements qu'elle poussait, mais des cris de douleurs.
Je continuais, j'entendais ses plaintes, j'y allais de plus en plus fort, j'aimais ça.
Soudainement, un coup de poing lui transperça le vagin, et c'est en hurlant de douleur, qu'elle se replia sur elle-même et m'envoya valser à l'autre bout du lit.
Les draps blancs étaient désormais tachés de sang. Je devrais tout nettoyer, quelle plaie.
Le sang n'était pas facile à faire partir au lavage, je vais devoir en racheter.
Je me redressai sur le lit en tailleur, et la regardais se débattre contre une force invisible.
Son regard foudroyant se posa enfin sur moi, pour intention de m'intimider. Quelle blague.
Mes deux mains s'approchèrent d'elle, et je la pris dans mes bras. La paume de ses mains se posèrent sur mes avants-bras, et elle me fit voler dans les airs.
« - Tu as tes limites. Me faire voler ne rime à rien. »
Et j'avais raison. Quelques secondes plus tard, son pouvoir s'annula et je retombais sur le lit.
Pauvre d'elle. Trahie par ce qu'elle pensait que j'étais, un compagnon.
Un sourire se dessina sur mon visage. Un sourire malsain et effrayant.
Ma victime déglutit sur les draps, par ma grande déception. Je vais devoir les jeter.
C'était assez, j'en avais marre de jouer à ce jeu.
Je pris l'oreiller derrière elle, et lui enfonça dans le visage. Un visage pâle suite à sa perte de sang trop importante.
Après tout, je n'avais pas besoin de l'étouffer. Sa blessure s'en chargera.
Mais je n'avais pas envie d'attendre.
À chaque cri étouffé que j'entendais, je frappai.
Un coup. Trois coups. Dix coups.
Ses jambes et son torse seront recouverts d'hématomes si elle survivait.
Ses bras fins qui tentaient de stopper les miens, arrêtèrent de se débattre. Plus aucun cri, plus de résistance.
Serait-elle morte?
Précautionneusement, j'enlevai le coussin et regardai si elle respirait.
Malheur. Elle vivait encore.
Horreur. Elle se relevait et fuyait.
Remis sur mes pieds, torse nu, je la poursuivit.
Quelle lâche façon de vivre une vie ! Et elle se proclamait en héros ! Laissez-moi rire !
Je la rattrapai facilement, je courais plus vite et j'étais plus habile. D'un saut, j'arrivai sur elle.
D'un poing sur la joue, je la mît à terre.
Désormais hors de combat et inconsciente, je n'avais plus rien à craindre. Je la traîna jusqu'à la chambre où nous étions, et l'accrocha fermement aux barreaux du lit.
Les cordes qui étaient fermement enroulées autour de ses chevilles et poignets sont solides.
Si par je-ne-sais qu'elle force, elle parviendrait à se réveiller, elle ne sera point capable de m'échapper.
Oh, belle amoureuse. Ton amour sera ta perte.
Ochako.
Et je la laissa, allongée comme une malpropre, et partit à la recherche de ma nouvelle victime.
« - Bonne nuit. »
Les chouettes chantaient leurs divines chansons de nuit, et le ciel n'était plus que nuage. C'était pendant le soir que j'agissais.
La nuit, tout le monde dormait. Sauf les gens comme moi, évidemment.
Ochako n'était pas ma première victime, et ne sera pas la dernière non plus. J'ai utilisé l'amour qu'elle me portait pour la manipuler. Une tactique lâche? Absolument pas. Après tout, je l'avais laissée en vie.
Elle n'en aurait plus pour longtemps certes, mais elle ne mourra pas avant que je ne revienne.
Son calvaire n'était pas encore terminé.
La maison sans lumières, à quelques pâtés d'habitations de la mienne. Enfin, l'ancienne car ma mère fut ma première victime. Mon père, lui, n'est jamais revenu. Heureusement.
Ce cher brin de nostalgie qui venait vous piquer quand vous reveniez sur vos anciens passés, il ne m'atteignait plus.
Mais où était passé le Izuku qui pleurait ? Il n'était plus ici, il avait été gobé par ma haine grandissante. Une haine si forte et si ravageuse que même All Might n'aura pas réussi à atténuer.
Le seul qui pouvait le faire, c'était lui. L'homme dans cette maison. L'homme qui dormait tranquillement sur son lit avec des éclats de lune illuminant son corps.
Ses cheveux blonds en pic ne changeait pas de forme quand il dormait, c'était marrant à voir.
Mais je devais l'éliminer, pour mon propre bien. Ainsi fait, plus personne ne sera capable de me stopper.
Oh, bien sûr. À part la mort !
Je sautai de mon perchoir, le toit d'une maison voisine, et plongeai pieds en premier, dans l'antre de mon ennemi.
Les carreaux se brisèrent et réveillèrent en sursaut mon cher être détesté. Roulade sur la moquette de sa chambre, j'atteins la porte et la verrouilla. Si quelqu'un arrivait à intervenir, je ne pourrais plus l'abattre.
En une fraction de seconde et aussi habile qu'un chat, je bondis sur mon adversaire désormais relevé et désorienté par l'obscurité de la pièce et le plaqua au sol. Un léger cri étouffé se fit entendre, et je le tût d'un coup de poing dans la mâchoire.
Confus et à moitié conscient, il cracha le sang resté dans sa bouche et retourna la tête vers moi. Il ne pourra plus bouger pour l'instant, je le savais.
Mais alors pourquoi ne prenais-je pas cette occasion pour lui donner le coup de grâce ? Son regard n'était pas plaintif. Il souriait ! Même dans sa position, il avait le culot de me sourire !
J'entendais les pas précipités de ses parents arriver et tambouriner à la porte. Si je le laissais en vie et que je ne l'achevais pas, je serais découvert.
Ni une, ni deux, je le pris sous mon bras et sautai de nouveau par la fenêtre par laquelle j'étais rentré.
Mon plan avait échoué. Il fallait maintenant que je le ramène à ma base, fais chier. Il était plus lourd et plus grand que moi, je n'arrivais plus à le porter comme un vulgaire sac et je dû le placer sur mon dos.
Ses bras et jambes ballantes me firent signifier qu'il s'était assoupi. Avec ma puissante frappe, un simple humain aurait la mâchoire décollée. Simplement, il m'avait sourit.
Il m'avait sourit !
De retour dans mes appartements, je lançai mon rival sur le sol et lui jetai un grand seau d'eau sur la figure. Réveillé et étrangement calme, il s'assied par terre.
« - Oh, salut le nerd. »
Un ton sain, légèrement ironique et saupoudré de mon surnom au lycée. Quelle belle erreur.
Nous nous sourions. Des sourires similaires qui ne signifiait qu'une seule et même phrase : "Ce ne sera pas moi qui mourrait ce soir."
Cet homme tenu devant moi et attendant un signal de ma part pour agir, je l'aimais. Je l'ai aimé de tout mon cœur, de tout mon être.
Et c'était réciproque. Nous étions complémentaires, nous étions beaux, tels deux roses fraîchement coupées dans une matinée rosée par le temps.
Nous n'avions jamais brisé notre couple, et je l'aimais toujours. Autrement dit, nous étions deux amants se tenant face, l'un ayant l'intention de tuer l'autre.
Il était un héros, j'étais un vilain. Un scénario à la Roméo et Juliette. Mais j'avais appris que l'amour n'était que perte et douleurs, cela ralentissait mes actions et mes possibilités de détruire ce monde. Shigaraki me l'avait dit.
Il était le numéro un des héros, il avait même devancé le fils d'Endeavor qui ne se tenait qu'en deuxième position. L'éternel second.
Katsuki avait atteint son rêve ultime, son souhait merveilleux.
Et quand j'avais disparu pour rejoindre mon "véritable" clan, il me chercha pendant plusieurs jours, plusieurs semaines même ! Jusqu'à apprendre qu'en réalité, je m'étais allié avec les vilains depuis bien longtemps.
Un choc pour lui, un soulagement pour moi.
Cependant, cette tête brûlée n'avait jamais abandonnée l'idée de me rechercher et de me réintégrer dans la société des héros. Même après que je lui ai appris que j'avais tué ma propre génitrice, il me serra dans ses bras et me pria de revenir.
J'ai failli l'écouter.
C'est bien pour ça qu'il était dangereux.
À présent, nous nous faisions face. Souriant l'un à l'autre, comme si cela était la dernière preuve d'humanité avant qu'un sanglant carnage ne se joue.
D'un mouvement vif, je m'élançai sur mon adversaire qui se releva aussi vite que je ne l'étais et esquiva toutes mes attaques.
Deux numéros un, deux éternels rivaux, deux cœurs empoisonnés.
J'attaquais, il esquivait.
Ô bel amour, je t'en conjure ne m'échappe plus ! Viens te loger dans mes tendres draps que sont mes bras, et viens y reposer ton âme pour un sommeil éternel !
Oh, mais je ne le voulais pas.
Deux sabres dans nos mains, un combat frénétique, tels des samouraïs.
La pièce était remplie d'armes en tout genre, accrochées par ci et là sur les murs. Nous avions tous deux pris la même. Qui allait mourir ce soir?
"Ce ne sera pas moi." nos yeux le criaient.
Mais nos yeux hurlaient à la mort, nos yeux pleuraient sur notre amour tant déchiré, tant périlleux. Nos voix se mêlèrent dans un cri et nous nous élancions comme des chevaliers au temps du Moyen Âge, nos épées droites en direction de notre ennemi.
C'était trop tard désormais, la machine qu'était nos êtres tués par les remords ne pouvait plus reculer. Et bien malheureusement, remonter le temps est fort impossible.
Mais après tout, la guerre et l'amour n'était que deux choses que l'homme pouvait prendre à la fois, égoïstement. Oui, après tout, nous étions des hommes. C'est pour cela que nous nous sommes perdus dans nos désirs, c'est pour cela que nous nous sommes jamais autant aimés qu'à cet instant précis.
Kacchan, je veux mourir de ta main.
Et nos souhaits furent exaucés.
La seconde d'après, nous étions chacun enfourchés sur la lame de l'autre, le sang coulant de nos lèvres et les larmes de nos yeux.
Son corps lourd tomba sur le mien, et le mien tomba au sol dans un bruissement sourd.
Il m'avait touché en plein cœur, et j'en avais fait tout autant. Quelle belle mort, vraiment.
Oui, ce ne sera pas moi qui mourrait ce soir, nous mourrons tous deux. Et nous le savions depuis le tout début.
Des toussotements suivis de légers ricanements se firent entendre à travers la pièce où se déroulait une tragique scène.
« - Ahah... Je t'ai enfin retrouvé... »
Je lui souriais, un sourire véritablement joyeux cette fois, avant de poser mes lèvres sur son cuir chevelu. Son shampooing. Toujours le même, celui que j'avais adoré.
Nous mourrons tous deux, l'un sur l'autre, dans la plus belle des retrouvailles qui puisse exister en ce monde divisés.
Ochako mourra par perte de sang, tant pis. Je n'aurais pas eu le temps de la torturer.
Je dirigeai mes faibles mains au dessus du corps de mon amant et m'endormis pour un paisible voyage jusqu'aux enfers.
« - À bientôt, Kacchan. »
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J'AI ENFIN FINI!!!
Cet OS m'a pris comme une semaine? ARGH!
Bref, j'espère que celui-ci vous aura plu!
De base, il ne devait pas y avoir de KatsuDeku. Simplement une histoire avec Izuku Vilain et son cher ami Katsuki. Mais je me suis dis : « une belle histoire d'amour avec un brin de tragédie.... PERFECT! »
Alors j'ai totalement changé le cours de mon histoire 😂
Oui, comme vous pouvez le voir, Ochako ici ne sert à r i e n. À part d'introduction à mon récit.
(Je n'aime pas Ochako vous voyez😂)
Merci d'avoir pris de votre temps pour lire mon récit et à bientôt!
-Meliodah
❤️
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