Positif

Riku vit seule dans son petit appartement tout juste assez grand pour une personne, salariée dans une librairie et très investie dans son travail. Ses amies et collègues sont toutes mariées et mères, ce qui la déstabilise parfois au vu de sa situation solitaire. Au fond, elle était curieuse de connaitre le "plaisir" d'être mère et femme d'un homme respectable un jour.

Puis un soir, après le travail, au club...


Point de vue Riku

Je termine mon verre, seule à ma table solitaire. Même cette table est exclue du groupe... À croire qu'elle m'était destinée. Qui plus est, je n'ai pas l'habitude de boire de l'alcool, mais plus tôt j'ai remballé mon 47ème match par téléphone. Je me suis inscrite sur une application de rencontres et pourtant j'ai bien spécifié sur mon profil que je recherchais une relation sérieuse, pas le coup d'un soir. Et quels hommes étaient intéressés ?

Des queutards...

Je commence à croire que je ne trouvais jamais l'homme qui me correspondra. S'il existe, c'est le bout du monde. Oh, peut être que ce ne sera pas un homme, mais une femme. Qui sait ? J'en viens à un stable où j'ai bien envie de tester tous les genres. Seulement... Je n'y connais rien en relation lesbienne. Embrasser une fille je veux bien, mais aller plus loin je suis complètement perdue. Comment elles font ? Je ne veux pas passer pour une inexpérimentée... ce qui est le cas.

Oh et puis tant pis... Je donnerai tout l'or du monde pour me blottir dans les bras de quelqu'un au lieu de me consoler avec une bouteille de Vodka.

Après tout, je n'ai rien à perdre.

J'allais me servir un deuxième verre quand une main chaude vient recouvrir le dessus de mon verre pour empêcher de le remplir. Je lève la tête vers l'inconnu et--

...

C'est qui lui ?

Avant de faire attention à ses marques, la première chose qui me tape à l'oeil c'est son regard. Mon coeur a bondi au même moment, je ne sais pas pourquoi.

<< Une femme seule qui boit ne rentre jamais indemne chez elle, dit-il d'une voix suave. Voire elle ne rentre pas du tout selon sur qui elle tombe. >>

- Et ça veut dire quoi ça ?

<< Ca veut dire que n'importe quel mec sauterait sur l'occasion pour t'avoir dans son lit, même bourrée. Surtout une jolie fille. >>

Je ne dit rien pendant quelques secondes, puis pousse un peu la main de l'inconnu pour remplir mon verre.

- Ca m'est égal.

<< Bon ok j'insiste pas. >>

Alors que je pensais qu'il allait repartir, j'ai la surprise de le voir s'asseoir en face de moi et réclamer un verre au barman. Quel homme étrange...

<< Dans ce cas ça te dérange pas que je t'accompagne, hm ? sourit-il. >>

- Boire avec une célibataire sans histoire qui n'a aucune confiance en elle... C'est d'un ennui.

<< Crois moi je suis pas mieux. Tu ? Vous ? >>

- On peut se tutoyer, ça ne me dérange pas.

<< Ca me va aussi. 'Puis on doit avoir le même âge, non ? >>

- Je ne sais pas. Tu as 22 ans ?

<< Tu peux monter un chouïa ? >>

- 24 ?

<< Gagné. >>

- Oh je vois, donc on a deux ans d'écart. Je vois le genre...

Il sourit et boit son verre, je suis son geste et remarque qu'il a plutôt la descente facile. Il est plutôt galant ce bad boy. Enfin, "Bad boy" n'est que physique à ce que je vois. Je n'ai pas trop le sentiment qu'il attend quelque chose de moi, mais plutôt comme s'il se préoccupait de ma sécurité. Je me demande pourquoi d'ailleurs, on vient de se rencontrer.

Après quelques verres, l'alcool me monte à la tête et notre conversation a bifurqué sur mes contacts masculins sur cette foutue appli.

<< Sérieux, le gars t'a planté comme ça ? rit-il en arrivant à son 6e verre. >>

- Oui, et le pire c'est qu'il était déjà casé. RAH pourquoi les hommes mentent toujours ?!

<< Bof, cherche pas. Fierté masculine. >>

- Ouais bah leur fierté, ils peuvent se la mettre où je pense.

Il tape un fou rire à cause de mon tact éclaté au sol. J'ai tendance à être sans filtre dans cet état et j'assume être totalement bourrée, contrairement aux gens qui le nient pour leur égo mal placé. Quoique, mon partenaire de table aussi commence à tourner de l'oeil, il ne tient pas son verre correctement. J'étouffe un rire en lui voyant essayer de se servir, puis il repose la bouteille en soufflant pour tenter de reprendre ses esprits.

<< 'xcuse m'dame, tu peux me servir un dernier verre s'te plait ? demande-t-il en levant son verre sous le goulot. Vise bien surtout. >>

C'est bien compliqué de remplir les verres sans verser à côté quand on voit double. En plus avec mon fou rire de voir mon partenaire à moitié endormi ça n'arrange rien.

<< Nan nan là. Allez vas y attrape mon verre-- >>

Il sursaute à cause un hoquet, puis cache sa bouche dans sa main comme s'il allait tout régurgiter. Mais il n'en est rien et je ne peux m'empêcher d'éclater de rire à m'en tenir les côtes.

<< Ouh c'est pas passé loin... Arrête de rigoler~! râle-t-il. >>

- Ce hoquet était plutôt mignon !

<< Tss... >>


***


Il est bientôt minuit et je me retrouve à tituber dans la rue avec mon partenaire de table qui rase les murs pour tenir debout. Il me rattrape quand je trébuche et passe mon bras sur ses épaules pour m'aider à marcher, mais au final c'est moi qui finis par le tenir.

<< Ouh ça tourne ! rit-il en posant sa main sur le mur. >>

- Shhht parle pas si fort, tu vas réveiller mon père...!

<< Heein ? Mais il est pas là ton père, qu'est-ce'tu racontes~? Ah d'ailleurs faut que j'en profite... >>

Il passe sa main dans ses cheveux pour les rabattre en arrière et appuie son bras sur mes épaules. Puis il fait un doigt vers le ciel.

<< Hé Dieu ! Tu l'as vu celle là ? Ouais tu l'as reconnu, c'est celle que tu m'as mis dans le fion y'a dix ans espèce d'enc*lé ! Va te faire foutre Shigaraki, toi et tes résumés foireux, tes mains que tu peux te carrer où je pense et je sais que tu kiffes ça~! >>

- Arrête de bouger ! riais-je en essayant de marcher droit.

<< Oh rien à foutre, 'toute façon personne ne m'écoute dans cette putain d'Alliance de mes deux. >>

Ah ouais il est éméché... Comme moi. Je manque de tomber une nouvelle fois, mais par je ne sais quel mouvement, il réussit à me redresser seulement mon élan l'oblige à me suivre et me plaquer au mur pour ne pas me tomber dessus. On tape un fou rire ensemble, mais la fatigue nous gagne doucement et le silence revient peser sur nous.

<< Toi t'es gentille avec moi, dit-il en me pointant du doigt. Trop gentille... >>

- C'est moi qui dois dire ça.

<< Hé. Les gars devraient s'en mordre les doigts de pas t'attraper au lasso... >>

Nos sourires s'effacent quand nos regards se croisent plus intensément et sur le moment, je ne m'étais pas rendue compte que la chaleur de l'espace venait d'augmenter légèrement.

<< ... Beaucoup trop bien pour moi... soupire-t-il, le regard vague. Je pourrais te casser en deux-- >>

Aussitôt sans avoir la force de réfléchir, nos lèvres se rejoignent fougueusement et le volcan jusqu'à lors endormi au fond de mes entrailles s'est éveillé. Sa langue brûlerait presque la mienne et son piercing me chatouille parfois, mais Seigneur qu'est-ce qu'il embrasse bien...!

Je m'accroche à sa nuque en allant chercher sa langue à mon tour, alors que ses mains deviennent baladeuses au creux de mes reins.

- A-Attends...

Je plonge ma main dans mon sac pour chercher mes clés et tire mon inconnu vers mon appartement. Une fois arrivés, il claque la porte d'entrée à coup de talon et me plaque une nouvelle fois contre le mur en passant ses mains sous mes cuisses pour me surélever. D'un coup de queue je débarrasse le dessus ma commode où il me dépose en m'embrassant sans plus se lasser de me posséder. Je me sens vraiment bizarre et ce n'est pas le fruit de l'alcool...

C'est une pulsion beaucoup trop puissante pour être retenue...

J'ai l'impression que si je n'y réponds pas, ce serait avoir de profonds regrets et comme refuser de manger la dernière part de gâteau avant la date de péremption. C'est tout ce que j'ai trouvé en comparaison et franchement je n'ai plus envie de réfléchir sur les conséquences de mes actions. J'en ai marre de suivre les règles et j'aimerais pour une fois braver l'interdit dans ma vie.

Juste une fois...

Mon inconnu croque mon cou en se logeant entre mes genoux et me laisse le débarrasser de sa veste et de son tee-shirt. Je soupire chaudement en savourant la caresse de ses mains qui parcourent mon dos pour venir explorer ce que je pourrais bien porter sous ma chemise. L'une de ses mains glisse sous mon sein pour dégrafer d'un tour de doigt son soutien gorge qui s'ouvrait par devant, et comme cette lingerie n'a pas de bretelles, elle tombe toute seule sur mes hanches. Puis ses doigts détachent lentement chaque bouton de ma chemise en élargissant toujours mon décolleté, alors que ses lèvres parcourent ma clavicule en humant mon odeur. Je passe ma main dans ses cheveux et caresse ses marques en désirant toujours plus.

<< On est pressée Cutie...? sourit-il en possédant mes lèvres. >>

- S'il te plait... J'en peux plus...

Je frémis en sentant sa main chaude mais sèche glisser sur mon buste en remontant vers mon cou, sans serrer, alors qu'il embrasse la morphologie de ma mâchoire, avant de me porter à nouveau et me laisser le guider vers ma chambre afin d'être plus confortables pour passer cette nuit pimentée.

Après m'avoir déposé sur mon lit je le vois attraper mon reste de lingerie entre ses dents et m'en débarrasser sans pression, et quand il revient près de moi je m'empresse de déboucler sa ceinture que je mourais d'envie de retirer. Puis il plaque mes poignets sur les draps en me regardant tomber dans l'ivresse du désir qu'il nourrissait rien que par son regard planté profondément dans le mien. Une de ses mains glisse le long de mon corps en redessinant mes courbes jusqu'à chatouiller mon bas ventre que j'agite à cause de mes frissons.

<< Vierge hein...? >>

- Oui... et non.

Il arque un sourcil.

- Je... l'ai déjà fait, mais il y a longtemps...

Je baisse la tête, un peu honteuse, mais il n'a pas l'air de me juger. Ou alors on est trop bourrés pour faire la différence. J'avais 16 ans à l'époque, et je ne l'ai fais qu'une seule fois. Mais c'était une erreur d'ado...

Il m'embrasse encore et je succombe à la douceur de sa chaleur avant de me raidir en sentant ses doigts effleurer des endroits plus intimes. Plus le baiser devient plus intense, plus ses doigts deviennent rapidement gourmands. Je gémis contre ses lèvres en plantant mes ongles au niveau de ses lombaires, ce qui le force à étouffer un grognement.

Puis il me retourne sur le ventre en surélevant légèrement mon bassin et joue avec ma queue qui s'agite toute seule dans mon dos. J'ai un hoquet de surprise en le sentant titiller la racine de ma queue, mon point sensible, et plante mes ongles dans l'oreiller. Je me surprends à miauler en me cambrant toujours plus comme une femelle en chaleur.

Je le sens se blottir contre mon dos en embrassant ma nuque avant de s'inviter lentement pour mieux savourer sa pénétration qui ne me laisse pas de marbre. De l'autre main, il continue de taquiner mon bas ventre pour m'exciter davantage, avant de remonter pour empoigner mon sein. Ce qui m'arrache un soupir et ma respiration s'accélère. Ses lèvres s'approchent de mon oreille et j'ai cru l'entendre ronronner pour me taquiner, alors que ses mouvements me tiraillent de l'intérieur. Plus il s'enfonce, plus sa main presse mon sein sans risquer de me faire mal.

Et tout à coup c'est comme si la bête était lâchée, il devient plus sauvage dans ses allées et venues et lève mon menton pour m'entendre libérer ma voix de plus en plus fort. Je coince son pouce entre mes dents et laisse mes soupirs s'échapper à la même vitesse que ses avancées toujours plus saccadées. Ses grognements légers résonnent contre mon oreille quand sa main lâche mon sein pour m'aider à me retourner et recommencer. Cette fois ci en me regardant droit dans les yeux et me voilà bloquée entre ses bras, sous ce corps d'Apollon scarifié. 

Il se courbe d'un coup sec en lâchant presque un cri d'extase, puis repart dans son rythme effréné en plongeant sa tête dans mon cou. Je ne peux plus retenir ma voix qui résonne parfois dans cette chambre beaucoup trop petite pour nous, et entoure mes bras autour de ses épaules avant de sentir ses mains se glisser sous la cambrure de mon dos pour me hisser sur ses genoux alors qu'il se redresse en me gardant au creux de ses bras. Et bizarrement dans cette position assise je le sens s'enfoncer plus profondément et donc me rendre encore plus sensible. Je maintiens sa tête entre mes mains alors qu'il me fait presque décoller en donnant un coup de dents dans ma poitrine.

Il est très endurant ma parole...!

Puis le rythme ralentit quand la douleur en mes reins commence à prendre le dessus et mon inconnu s'arrête en reprenant son souffle. Je reste accrochée à ses épaules en tremblant de tous mes membres. Alors c'est donc ça la sensation de jouissance ? Ca brûle mais sans plus...

La petite douceur qui me réconforte est celle de son ultime baiser qu'il m'offre en m'allongeant délicatement avant de se coucher à coté de moi. Le genre de baiser que je ne veux pas oublier demain matin...


***


Au final, une nuit de folie pour l'oublier le lendemain... Et je n'ai plus jamais revu mon parfait inconnu, quand je me suis réveillée il était déjà parti sans laisser de quoi le recontacter ni même m'avoir donné son nom.

Je suis déçue...

Et me revoilà vieille fille à travailler dans ma petite librairie, sans histoire.

Tous les jours je revenais exprès au club pour le revoir, mais il n'est jamais réapparu hélas. C'est fini, je ne le reverrai plus, lui et son regard turquoise... C'est tout ce dont je me rappelle, parce que je ne sais plus à quoi il ressemble. Mise à part qu'il était beau garçon... 

Mais le mois suivant, quelque chose en moi a changé. Je tombais souvent malade, j'avais des nausées et il m'arrivait de ne pouvoir aller travailler, chose qui m'arrivait très rarement et bien sûr ça inquiétait mes collègues. Alors elles sont venues me voir directement chez moi, et une fois encore, je n'étais pas au top de ma forme.

<< Mon dieu tu es enceinte ! se moque Yumi. >>

<< Arrête Yumi, reprend Diane. >>

Je blêmis à la remarque de Yumi, évidemment que personne ne savait que j'ai passé la nuit avec quelqu'un. Diane s'approche de moi.

- Est-ce que... vous avez un test de grossesse au moins ? Hi-Histoire d'être sûre...

Yumi s'exclame et échange un regard avec les filles.

<< QUOI ?!! Qui est le père ??? On le connait ??? Il est avocat ??? Médecin ??? Il est marié ??? >>

<< Bon sang mais TAIS TOI Yumi ! sévit Yoruichi en me donnant un test. Ne stresse pas trop d'accord ? Dans tous les cas on est là si besoin. >>

<< Yep ! Et si t'es vraiment enceinte, le père a intérêt d'assumer ses conneries sinon je le castre, prévient Shoko. On met pas ma Riri en cloque pour s'enfuir comme un lâche ! >>

Je m'empresse de m'enfermer dans la salle de bain et faire le test. L'angoisse m'envahit, si je suis vraiment enceinte, comment je vais faire ? Trouver un médecin pour pratiquer l'IVG ici c'est comme essayer de prouver que les licornes existent... Et encore il y aurait beaucoup plus de chances d'en trouver.

Mais attends, à quoi je pense moi ??

Je regarde le résultat quelques minutes plus tard et mon coeur a semblé s'arrêter le temps que je réalise. Il est positif... Ce test est positif ! Je dois en refaire un autre, c'est pas possible ! Yoruichi m'a donné la boite, et il y en a un deuxième en cas de faux positif.

Et même le deuxième affiche le même résultat !

Qu'est-ce que je fais...??? Je ne sais même plus qui est le père et je n'ai jamais pu le revoir ! Et même si j'avais pu ne serait-ce qu'un jour pour me rappeler de notre soirée, comment je pourrais lui dire ?

"Bonjour, on a couché ensemble qu'une seule fois et je vous annonce que je suis enceinte et vous êtes le père.

Un bébé... Un bébé d'un inconnu...


FIN

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Oh je pourrais en faire une histoire, ça m'inspire !

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