Depuis quelques temps, la vie n'avait pas été de tout repos à la Colonie des Sang-Mêlés.

Après la guerre contre Gaïa, les demi-dieux Grecs et Romains étaient retournés dans leur camp respectif, et la vie avait repris son cours normal.

Quand je dis « normal », je pense à la vie aussi « normale » qu'un ordinaire demi-dieu peut avoir, c'est-à-dire ponctuée de quelques attaques de monstres, de quelques graves accidents, et d'événements imprévus. La routine, quoi.

Événements imprévus... On avait été servis en événements imprévus, dernièrement !

Le dieu Apollon, ayant... mis en colère son père, Zeus, a été transformé en humain mortel par ce dernier et jeté du ciel en plein New York. Rien de plus normal.

Aussi bizarre que ça puisse paraître, l'absence d'un dieu peut causer de graves problèmes ( je ne sais pas lesquels, et je n'ai personnellement pas envie de les rencontrer pour le moment ), c'est pourquoi Apollon, toujours mortel, après avoir fait un stop à la Colonie et causé plusieurs dégâts sur son passage ( le réfectoire ne s'est toujours pas remit d'avoir été écrasé par un géant de bronze ), s'est lancé dans une quête pour chercher comment résoudre le problème, et pour rechercher son amie Meg.
Cette amie, qui s'est avérée l'avoir trahit, mais elle était manipulée par son père adoptif, qui n'était qu'autre que le roi Néron, qui nous veut du mal. Tout cela est très compliqué, mais c'est ça qu'il faut retenir.

Un autre événement imprévu : la résurrection miraculeuse et le retour triomphal de Léo Valdez, accompagné de sa petite amie Calypso ( ancienne immortelle, longue histoire ). Ces deux-là sont partis accompagner Apollon dans sa quête, avec Festus, le dragon de Léo.

Cela faisait maintenant trois jour qu'ils étaient partis, et nous n'avions aucune nouvelle d'eux. Et on ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter, nous, demi-dieux, impuissants, au fond de notre Colonie.

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Voilà les pensées que je me retournais dans la tête, allongé sur mon lit dans le bungalow 13, le bungalow d'Hadès. Je fixais d'un regard vague les têtes de mort incrustées dans le plafond ( oui, jolie déco ).
J'entendais des bruits d'épées, de voix, de rires dehors, et je les écoutais en me détendant, ce qui n'étais pas arrivé depuis un certain temps.
Je me sentais à l'aise, et chez moi.
Moi, Nico di Angelo, je me sentais chez moi.

Ces derniers mois avaient été les plus beaux de ma vie, je sentais enfin que j'appartenais quelque part. Je n'étais encore pas l'exact définition du garçon sociable, ni particulièrement à l'aise avec les autres, mais je sentais que ça venait. J'étais entouré de visages connus et gentils, je ne faisais presque plus de cauchemars, et les gens ne semblaient pas trop effrayés en ma présence. Même pas du tout, mais je me fais peut être des idées.

J'ai même des amis très proches, en dehors des passagers de l'Argo II et de Reyna, sur qui je savais que je pouvais compter.
Et surtout, surtout, j'avais un petit ami. Moi. Un petit ami. Sans doute le meilleur chose qui me soit arrivée jusqu'à maintenant.

Will Solace était, on pouvait le dire, mon opposé complet. Fils d'Apollon, blond aux yeux bleus, guérisseur, positif, amical, calme, toutes les qualités du monde je ne possède pas, et qui me semblaient agaçantes avant.

Il m'avait complètement fait sortir de l'ombre pour me faire vivre une vraie vie d'adolescent ayant des amis, pouvant discuter et rire sans ressentir en permanence une douleur intérieure. Et je lui en était extrêmement reconnaissant.

Je ne sais pas si j'appellerais ça vraiment de l'amour, mais ce qui était sûr, c'est que je tenais énormément à lui, et je ne voulais en aucun cas le perdre.

Il passait en ce moment tout son temps à l'infirmerie, à soigner les demi-dieux blessés. Ils étaient de plus en plus nombreux, à cause d'un surplein d'entraînement en vue d'une guerre possible. J'essayais de l'aider autant que je pouvais, mais mes connaissances en la matière étaient limitées, et soigner les gens n'était pas vraiment mon truc. Je passais le plus clair de mes journées à m'entraîner dans l'arène, jusqu'à épuisement, mais sans utiliser mes pouvoirs ( ordre de Will ).

Tous les demi-dieux faisaient bonne figure, comme si de rien n'était, mais on était tous angoissés par rapport à ce qui pouvait arriver d'un moment à l'autre. Même Chiron semblait mal à l'aise, ce qui était mauvais signe.
Mais nous ne pouvions rien y faire.

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Après m'être reposé pendant quelques temps, je décidais de sortir un peu, le soleil commençait à se coucher. J'ouvrais la porte du bungalow, et sortait en prenant la direction de l'infirmerie. Arrivé là-bas, je constatais qu'elle était vide, et que les enfants d'Apollon rangeaient les affaires. Ils avaient fini de soigner tout le monde.

Je me dirigeais vers une fille bien reconnaissable à sa mèche verte, qui s'affairait à replier les bandages.

« Salut Kayla. Ça a été la journée ?

- Hé, salut Nico ! Ben écoute, ça c'est mieux passé que les dernière, ils ont arrêté avec leur délire « celui qui à le plus de membres coupés gagne », c'est un soulagement. Damien est juste tombé d'un arbre et s'est cassé un bras, mais Will a géré ça.

- En parlant de Will, tu sais où il est ?

- Je pensais qu'il était avec toi. Il ne semblait pas très en forme, quand il est parti il y a dix minutes environ. »

Je réfléchis deux secondes, puis me dirigeait vers la sortie en lançant :

« Merci Kayla, à la prochaine !

- Hé, et oublie pas le feu de camp dans une demi-heure ! Il y a un concours de chansons ! »

Génial. J'avais presque oublié ce détail. Mais ce n'était pas le problème principal pour le moment, il fallait que je retrouve Will.

Je fis mentalement une liste des endroits calmes où il avait pu aller, et je me dirigeais vers le lac de canoë.

Assis contre un arbre, au loin, j'aperçus une touffe de cheveux blonds. Mon instinct ne m'avait pas trompé. Je m'avançais vers Will en marchant calmement.
Arrivé à sa hauteur, il releva vivement la tête, sur ses gardes, mais quand il m'aperçut, il se détendit et me sourit tristement.

« Salut... désolé d'être parti comme ça. J'aurais dû te dire où j'allais. »

Will était habituellement toujours de bonne humeur, et positif. Là, il semblait complètement perdu et mélancolique. Je m'asseyais à côté de lui en le regardant avec inquiétude.

« Est-ce que tout va bien ? »

Il baissa la tête.

« En toute sincérité, pas vraiment. Je... je suis juste un peu fatigué, je pense, à cause de passer toutes mes journées à l'infirmerie. Et en plus, j'ai vraiment peur de ce qui pourrait arriver à Pa... Apollon, s'il est attaqué. Il est mortel et innocent, il n'a aucune défense ! Et moi, je suis complètement inutile dans cette histoire. Je suis son fils, je devrais être à ses côtés et l'aider. Tout...tout est de ma faute. »

Pour moi, Apollon, vu ses actes passés, n'étais pas l'exacte définition d' « innocent », et je trouvais que Will le traitait avec beaucoup trop de gentillesse.
Mais c'était Will, il était comme ça avec tout le monde.
Je ne savais pas trop quoi dire, je n'étais pas très bon pour réconforter les gens, mais je lui posais maladroitement la main sur l'épaule, le forçant à me regarder. Ses yeux étaient remplis de larmes.

« Hé, regarde-moi. Tu n'est pas inutile, ok ? Tu as une responsabilité très importante là où tu es, on a besoin de toi ici ! Franchement, qui aurait autant de patience que toi à recoudre un par un tous les membres de Paolo sans se plaindre ? »

Il eut un rire étranglé. Je continuais.

« De plus, ton père n'est pas seul, il a Léo avec lui, et Léo peut se sortir de n'importe quelle situation. Il est quand même revenu d'entre les morts ! Et par-dessus tout, rien de cela n'est ta faute. Tu as fait tout ce que tu pouvais pour l'aider pendant qu'il était là, tu as été vraiment génial. Tu n'es pas seul, Will. Tu as Austin et Kayla. Et moi. »

Il me regarda en souriant.

« Je sais. »

Il se rapprocha de moi et posa sa tête sur mon épaule. Je n'étais d'habitude pas fan des contacts physique avec n'importe qui, mais ce n'était pas n'importe qui. C'était Will.
Il sourit.

« Hé, tu te rends compte que tu viens de me dire plein de choses super sympas de suite ? Quel progrès ! »

J'essayais de protester, mais il commença à rire, et je me contentais de le foudroyer du regard.

On regarda le soleil se coucher sur le lac en silence, en profitant du moment.
Quelques minutes plus tard, un bruit de corne retentit. C'était l'heure du feu de camp.

Will se leva d'un bond, ayant retrouvé son enthousiasme.

« Allez, l'instant émotion est terminé ! Je ne peux pas attendre de te voir te ridiculiser encore en chantant du Taylor Swift, Death Boy !

- Dans tes rêves, Solace. Et ne m'appelle PAS Death Boy ! »

Mais je souriais intérieurement, heureux de le revoir dans cet état.

Il me tendit la main, et m'aida à me relever. Quand je fus debout, il me regarda dans les yeux.

« Merci. Pour tout.

- C'est quand tu veux... »

Il laissa échapper un petit rire et me serra dans ses bras.

Puis il me prit par la main, et on se dirigea vers le feu de camp, moitié se disputant, moitié parlant, comme d'habitude.

Peut être que cette soirée n'allait pas être si horrible que ça, au final.

THE END

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Aaaaaaaah... après avoir lu 3000 fanfictions, j'écris enfin la mienne !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaires, et si vous avez des demandes quelconques, merci de m'en faire part en privé, et je ferai ce que je peux !

Bye.