T'es toujours là
Je n'arrête pas de penser à toi. Je sais que c'est complètement con, mais c'est comme ça ! Depuis que je t'ai croisé ce premier jour de rentrée, je n'arrive pas à... à réellement me concentrer sur une chose. Je ne t'ai encore jamais parlé et pourtant j'en rêve toutes les nuits. Je sais que c'est louche, vraiment, mais ça ne se décide pas.
Je t'ai vue à la fac, tu souriais. Tu étais avec tes amis et tu étais bien. Tu avais ce look très féminin malgré tes cheveux courts que la société veut faire passer pour garçon manqué. Tu faisais déjà femme alors que tu n'étais pas majeur. Tu n'es d'ailleurs jamais toute seule, ou en tout cas je ne tombe jamais au bon moment. De toute façon, quoiqu'on en dise, je ne réussirais probablement jamais à venir te voir. Oui je sais : je suis une lâche de première classe.
Tu ne sais même pas que j'existe. Je connais ton nom grâce à quelques murmures traînant dans le couloir, tu ne sais pourtant pas le mien. Brenda c'est vraiment joli, et je ne vois vraiment pas ce qui pourrait t'aller de mieux. D'accord, mon avis est très subjectif, mais ça n'empêche pas qu'il soit sincère.
Bref, ça tourne à l'obsession et ça commence à me faire flipper. Tu ne fais rien pour et pourtant je te remarque dès que tu es dans les parages. Avec ton sourire à faire tomber les insensibles et tes regards de tueur quand tu t'apprêtes à démonter quelqu'un. Tu as l'air d'être une personne franche, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui a horreur des règles. Et j'aime ça, j'aime horriblement ça. Mais je ne te connais pas. Je ne sais vraiment rien de toi, à part que tu prends un café tous les matins et que tu as le même cours de lettres que moi. Ah oui, je sais aussi que tu n'as jamais posé les yeux sur moi. Ce détail c'est sans doute le plus frappant, parce que même si ma timidité l'emporte largement sur mon audace, ça blesse quand même un peu. Mais t'inquiètes pas, je comprends largement pourquoi : je ne suis pas quelqu'un qu'on remarque en général.
Je m'imagine souvent des scénarios, même quand je ne m'ennuie pas. Inutile de dire que tu es dedans dans la majorité des cas, si ce n'est pour ne pas dire... tout le temps. Je t'imagine me parler –déjà me voir ce serait pas mal. On se présenterait, on apprendrait à se connaître, on prendrait le café ensemble le matin. Pourtant j'ai horreur du café, mais pour toi je veux bien en boire chaque jour. Je nous imagine de nuit, quand tous les yeux sont fermés et qu'il n'y a personne pour nous juger. J'imagine tes mots doux au creux de mon oreille, j'imagine tes caresses dans la douceur de mes draps. Je nous imagine parler pendant des heures sans jamais se lasser. Je ne me lasse jamais de te regarder.
Tu me manques. Les vacances, même courtes, me semblent interminables. Je veux te voir. Chaque jour qui passe cela en devient un besoin, une nécessité, c'est vital. Peut-être qu'un jour je réussirais à te parler et qu'on pourrait se présenter de vive voix. Ce serait mieux, j'aurais l'impression de me donner une chance.
Parce que tu ne veux pas sortir de ma tête alors... Rencontre-moi avant de sortir de ma vie.
Fin
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