N.D.A : Ceci est un petit OS avec plusieurs points de vue : c'est la première fois que je fais ça et je n'ai même pas pris la peine de les marquer (je trouvais ça inutile vue que c'est un petit OS), j'espère que ça ne vous dérangera pas   :)

Bonne lecture à vous

-  -  -  -  -

   La douleur en était presque insupportable. Teresa était assise par terre, se tenant le genou à deux mains. Elle se trouvait au terrain de sport. En temps normal, elle n'aimait pas courir, mais elle devait tout de même se soumettre aux règles. Alors, comme les autres, elle avait emprunté la piste. Le programme de ce trimestre était simple : relaie. Néanmoins, la jeune fille avait réussi à chuter. Et maintenant elle en ressentait la douleur.

   Une personne posa sa main sur son épaule. Elle tourna la tête et aperçut Brenda. Ses cheveux court et brun lui allait divinement bien, ses yeux marron étaient d'un scintillement unique, ses lèvres presque rouges n'en étaient que plus attirantes. Son regard était inquiet et Teresa s'en voulu de lui faire peur comme ça.

« Tess, qu'est-ce que tu t'es fait ? »

   L'adolescente lui expliqua sa lamentable chute en n'oubliant pas de s'insulter de tous les noms d'oiseaux qu'elle pouvait trouver. Cela fit sourire son amie qui l'aida à se relever. Cependant, la douleur restait trop forte et elle devait s'appuyer à elle pour ne pas tomber. Leur professeur vint à leur rencontre :

« Teresa, ça va ?

-Non monsieur, vous voyez bien qu'elle ne va pas bien, répliqua Brenda d'un ton cinglant.

-Emmène-là à l'infirmerie, et reviens tout de suite après. »

   La brune hocha la tête et l'aida à se diriger vers la porte de l'établissement. Teresa commençait à avoir mal à la tête et sa vue ne faisait que de se troubler davantage. Le monde autour d'elle commença à trembler et elle emporta Brenda dans sa chute. Elles se rattrapèrent de justesse au mur. Brenda l'appela mais elle ne pouvait pas lui répondre. Elle ne comprenait pas ce qu'elle pouvait lui dire. Son amie l'aida à s'asseoir sur le sol au moment même où le noir l'envahit.

   Brenda courut à l'extérieur pour trouver leur professeur. Celui-ci n'était pas loin et elle en fut soulagée. Elle n'avait pas voulu laisser Teresa seule dans ce couloir mais elle n'avait pas pu faire autrement. Elle était comme inconsciente et n'arrivait pas à la réveiller.

   Une fois à la hauteur du professeur de sport, Brenda se mit à crier :

« Monsieur, il faut appeler les urgences ! Maintenant ! Teresa ne va vraiment pas bien. Appelez-les, tout de suite ! »

   Les yeux perdus de son professeur se posèrent sur les siens. Il finit par prendre son téléphone et appeler les secours, comme elle le lui avait demandé. L'adolescente n'attendit pas plus longtemps et partie retrouver Teresa, espérant qu'elle se soit réveillée, espérant qu'elle allait bien.

   Elle ouvrit les portes sans ménagement et se laissa tomber près de son amie, les genoux à terre. Celle-ci avait toujours les yeux clos.

   Brenda s'empêcha de crier. Elle avait besoin de casser quelque chose, d'extérioriser tous les sentiments qu'elle gardait en elle. Cependant elle ne fit rien, voulant rester près de Teresa. Elle laissa glisser sa main sur son visage, peut-être que ce contact la réveillerait. Elle était si belle, même à ce moment alors qu'elle semblait endormie. Ses cheveux noirs tombaient en cascades sur ses épaules, son nez mince lui procurait un petit air coquin et ses lèvres fines lui donnaient une beauté supplémentaire. Une très belle personne.

   Brenda réfléchissait rapidement. Qu'est-ce qui pourrait la réveiller ? Et qu'est-ce qu'elle avait exactement ? Elle se mit à imaginer des tas de choses plus loufoques et improbables les unes que les autres, à penser aux pires scénarios, jusqu'à ce que son esprit lui interdise de continuer. Elle s'inquiétait peut-être pour rien, peut-être que Teresa n'avait rien de grave... Mais alors pourquoi elle ne se réveillait pas ?!

   Alors Teresa ouvrit les yeux. Faiblement d'abord, puis un sourire se forma sur ses lèvres quand elle aperçut son amie. Brenda explosa de joie et pris le visage de son amie entre ses mains, collant leur front.

« Ne me refait plus jamais ça Tess, plus jamais.

-Promis. »

   Elle se décala pour laisser la souffrante respirer tranquillement. Elle se pencha sur son genou. Il y avait un peu de sang mais rien de grave. Il était peut-être déboîté ou alors froissé, si c'était possible. Alors qu'elle s'apprêtait à lui demander si elle avait encore mal, les portes s'ouvrir brutalement.

   Minho venait d'ouvrir les portes. Il avait accompagné son professeur car celui-ci le lui avait demandé. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Dehors, les sirènes d'une ambulance venaient de s'arrêter. Il comprit la situation quand il découvrit ses deux amies sur le sol du couloir. Près du mur se trouvait Teresa et Brenda. Les deux n'avaient pas l'air d'aller bien. La première avait le visage aussi pâle qu'un fantôme et la deuxième rongé par l'inquiétude.

   Il aida Teresa à se relever, aidé par Brenda. Ils allèrent vers l'ambulance où les infirmiers la prirent sans attendre une seconde. Ils estimèrent rapidement que ce n'était rien de grave mais qu'il fallait la conduire aux urgences et rapidement.

   Le jeune homme observait la scène qui se déroulait sous ses yeux. Brenda tentait de convaincre l'infirmière de monter avec eux pour rester près de leur amie, mais celle-ci, têtue comme pas possible, le lui interdisait fermement. Elle finit même par lui fermer les portes de l'ambulance au nez. Minho pouvait facilement imaginer Teresa sourire devant le caractère de cette fille.

   Il s'approcha alors qu'elle offrit un magnifique coup de pied au feu arrière du véhicule qui se brisa nette. Le conducteur ne prit pas la peine de s'arrêter et continua son chemin.

« Tu sais que si tu commences à casser leur véhicule, ils ne pourront plus aller aux urgences ? »

   Brenda ne répondit rien et récupéra rapidement son sac qui n'était pas loin. Elle commença partir, alors Minho l'interpella :

« Où tu vas ?

-Prendre le bus. L'hôpital n'est pas si loin. »

   Un sourire en coin naissait sur le visage de l'asiatique. Toujours la même cette Brenda.

« Couvre-moi auprès du prof ! »

   Il hocha la tête et partit dans la direction opposé. Un jour, elles réussiront à se dire qu'elles s'aiment et leurs regards tout le temps échangés pourra se transformer en baiser.

Fin