Je vais vivre

 - Nous avons bon espoir qu'il se réveil rapidement monsieur Potter, ce n'est pas si grave.

2000, l'année de tous les possibles, l'année qui devait marquer le début de leur nouvelle vie. L'année pendant laquelle ils devaient devenir aurors. Ensemble.

- Nous faisons des tests mademoiselle Granger, nous cherchons.

2001, un an qu'il était dans le coma et déjà tant de choses passées, des attaques partout dans le monde mais également un changement de vie pour Harry et Hermione.

- T'es mon meilleur pote, si seulement tu pouvais te réveiller.

2002, deux ans déjà et des supplications, des nuits sans dormir, des journées sans manger passées auprès d'une personne qui ne sait même pas que vous êtes là.

- Ils ont dit que c'était à toi de te réveiller, je t'en supplie Ronald, si tu m'entends ouvre les yeux, fais quelque chose. Montre nous que tu es toujours là.

2004, deux nouvelles longues années à répéter la même chose en boucle. Ne jamais dire autre chose, ne pas parler de sa vie personnelle, ce serait égoïste et mal avisé.

- Vous devriez lui parler de ce que vous devenez.

2006, six ans. Le temps est l'enfer. Il est imprévisible, tellement long et tellement court, comment réussir à raconter une vie qu'il n'aura jamais ?

- Mais faites quelque chose bon sang !!!

2008, le temps n'est plus aux excuses et à l'espoir, maintenant est arrivée la colère, la colère bouillonnante de peur, la peur de perdre définitivement leur meilleur ami, leur fils, leur frère, leur ennemi d'école. Ne plus vivre dans le déni.

- On est mariés. Harry et moi on s'est mariés. Il voulait que je te le dise, lui même ne s'en sentait pas capable et puis de toute façon tu devais bien finir par le savoir, et tu sais quoi ? J'ai encore plus peur de te le dire comme ça, dans une chambre d'hôpital, qu'en face, bien réveillé.

2010, dix après, nouveaux départs, un mariage, puis deux, puis trois, des enfants, des neveux. Vivre, pour soi, pour lui, pour elle. Pas pour une chambre d'hôpital.

- Je suis enceinte, c'est mon deuxième enfant, je n'ai pas pu te le dire avant, je suis si désolée. Harry aussi à eu des enfants, deux adorables jumeaux qui tiennent bien de leurs parents. Je t'aime.

2012, la vie change, le monde change, les choses changent. Tout évolue et passe à une vitesse ahurissante. Sauf dans cette chambre où rien ne bouge depuis douze ans si ce n'est le bouquet de fleurs perpétuellement renouvelé.

- Eh, frérot. Je sais. On t'a délaissé ces derniers temps. Mais comprends nous. Enfin nan, tu peux pas savoir après tout. Dehors c'est la panique, les gens ont du mal à comprendre mais toi tu es en sécurité. Dans un autre registre j'ai enfin demandé à Luna de m'épouser et elle a accepté, on sera le premier mariage du nouveau monde.

2016, ces quatre dernières années ont été intenses, trop intenses et elles ne risquent pas de s'arrêter de si tôt.

- Salut tonton, c'est la première fois que je te vois, mes parents ont toujours dit que j'étais trop jeune. Je ne te connais pas bien mais maman et oncle Harry me parlent sans arrêt de toi, enfin il y a pas qu'à moi, j'espère que tu te réveilleras bientôt. J'ai hâte qu'on puisse jouer au quidditch ensemble.

2018, tout va pour le mieux ou presque, les autres vivent normalement et s'amusent mais ils se sentiraient coupables de trop s'amuser sans lui.

- Eh, Ron, tu sais que je t'aime petit frère, pas vrai ? Mais là il va falloir qu'on te mette ailleurs, c'est la crise dehors, je devrais même pas être là. Je dois rentrer, bisous.

2020, année indescriptible pour ceux qui l'ont vécue. Chacun l'a vécue différemment et si un jour quelqu'un se dit qu'il va faire des recherches sur cette année qu'il fasse attention parce que les pires ennemis ne sont pas toujours ceux que l'on voit.

- Salut Ron, c'est toujours pas fini cette histoire mais au moins on peut te remettre dans ta chambre, j'espère que t'y seras mieux, en tout cas je suis content que tu ailles aussi bien que possible.

2022, l'année de l'espoir. Pas l'espoir qu'il revienne mais au moins que la vie s'améliore. Dans tous les cas qui aurait voulu que son meilleur ami se réveille maintenant ?

- C'est dingue comme tout passe si vite et si lentement à la fois. J'ai refait ma vie, je suis mariée et j'ai des enfants et là-dedans tu n'a pas de place, tu n'y es pas. Pourtant j'ai l'impression que ma vie tu la guides. Je suis terriblement désolée Ron, tu aurais dû être leur parrain, jouer avec eux et leur donner des cadeaux, au lieux de ça ça fait longtemps, trop longtemps que t'es allongé à rien faire...

2024, 24 ans, toute une vie, une vie qu'il n'a pas pu vivre. Voilà comment est remercié un héros de guerre. Que faut-il comprendre ? Est-ce un test de la vie ou bien une punition ? Comment savoir ? Tout ce qu'il y a à savoir est qu'il ne méritait pas ça. Personne ne le mérite.

- Tu vas venir la semaine prochaine ?

- Comment pourrais-je Harry ? Ce n'est pas un anniversaire auquel j'ai envie de participé tu vois.

- Moi non plus je n'ai pas envie Hermione mais je me sentirais si mal, l'impression de le trahir.

- Ça va faire vingt-cinq ans que j'ai l'impression de le trahir. Et moi aussi je culpabilise.

2025, vingt-cinq ans, cinq ans de plus que ce qu'il a pu vivre.

- Vos amis n'ont pas eu le courage de venir monsieur Weasley, vous devez les comprendre, c'est compliqué pour eux mais également pour nous.

2025, vingt-cinq ans jour pour jour. En soit Teddy est plus vieux que lui.

- Je vous parle depuis tant de temps, nous sommes arrivés en même temps, cela fait le même temps que nous sommes dans cet hôpital, à la différence que ma vie a évoluée, que j'ai pu la vivre mais parfois je vous ai envié, si tranquille dans ce lit à ne rien faire, à ne pas s'inquiéter.

2025, vingt-cinq ans jour pour jour, heure pour heure. Peut-être il y a-t-il de bons côtés ?

- Regardez ce que vous avez reçu ! Un énorme bouquet de fleurs, je vais changer l'autre et on va mettre celui-là à la place.

2025, vingt-cinq ans jour pour jour, heure pour heure, minute pour minute et autant de temps sans voir la lumière, sans voir les couleurs, sans entendre, sans manger, sans goûter, sans sentir.

- Et bien, il est déjà l'heure de changer votre perfusion.

2025, vingt-cinq ans jour pour jour, heure pour heure, minute pour minute, seconde pour seconde et un espoir, celui du miracle, celui qui n'est jamais arrivé.

- Bien, le menu du jour : C'est toujours le même et ça risque pas de changer ! Allez, c'est l'heure de manger et si vous pouviez vous réveiller aussi!

- Pas tout de suite maman, dodo.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

2025, une infirmière présente depuis vingt ans viens de s'enfuir en criant et en hurlant d'une chambre.

- Que se passe-t-il ? L'intercepta un médecin dans un des couloirs.

- Le...le patient chambre 289... Vous n'allez jamais me croire...

- Quoi ?! Bon sang, reprends toi !

- Il s'est réveillé ! 

- Sérieusement ?! On s'y attendait plus ! J'ai besoin de monde ! 

2025, La chambre numéro 289 a connu un grand bouleversement et des dizaines de personnes se pressent dans la chambre de Ron Weasley qui ne comprends absolument pas ce qui se passait.

***

Harry était plutôt malheureux en cette journée mais ses collègues avaient appris à respecter cette date spéciale pour lui, ainsi chaque année depuis vingt-cinq ans il était morose et ne discutait avec personnes, même son mari et ses enfants n'avaient pas le droit à un sourire. Il buvait du thé, mangeait du chocolat et déprimait et chaque année Hermione faisait comme lui et chaque année ils déprimaient ensemble.

Harry reçut un appel, il ne décrocha pas. Hermione reçut un appel, elle ne décrocha pas. Une fois. Deux fois. Trois fois.

L'assistant de Hermione reçut un appel, il ne put décrocher, étant bien trop occupé. L'assistant de Harry reçut un appel, il ne décrocha pas, il était en pause.

Un infirmier finit par faire irruption de le bureau du brun, celui-ci voulu le remettre à sa place mais il n'en eut pas le temps.

- Il faut que vous veniez immédiatement ! S'écria-t-il, c'est au sujet de Ron Weasley !

Alors immédiatement les deux amis se levèrent et coururent, ils coururent tellement vite qu'ils perdirent le pauvre infirmier.

En arrivant à l'hôpital ils bousculèrent tout le monde et se précipitèrent vers la chambre de leur ami, craignant le pire.

Ils se figèrent. Ron était assis, les yeux ouvert et parlait à un médecin qui, visiblement, l'agaçait.

Le médecin finit par partir et le rouquin tourna la tête vers la porte, aussitôt un grand sourire apparut sur ses lèvres et ses yeux bleus pétillèrent.

- Harry, Hermione !!! Qu'est-ce que je suis content de vous voir. Je sais pas ce qui se passe mais il va falloir m'expliquer !

Ce fut le déclic.

En larme les deux amis se précipitèrent sur lui et le serrèrent de toutes leurs forces en sanglotant.

- Wow, s'exclama Ron, qu'est-ce qui se passe ? C'est pas comme si j'avais disparu pendant vingt ans.

- Nan, nan, dit Hermione en se séchant les yeux, Oh mon dieu, qu'est-ce que tu m'as manqué !

- Harry, t'as l'air bête.

Le brun secoua la tête.

- Je sais pas quoi dire, je...

Ron les regarda plus fixement, ses amis de toujours, avec qui il avait tout vécu ou presque.

- C'est bizarre vous avez l'air différent, plus vieux peut-être, vous avez changé un truc.

Harry lâcha un rire nerveux et secoué de sanglots.

- Oh, Ron ! S'écria la brune.

Le pauvre Ron ne comprenait plus rien, il était totalement perdu. C'est alors qu'il assimila ce qu'il y avait autour de lui, qu'il prit conscience que les choses étaient loin d'être ce à quoi il était habitué en ajoutant le fait que ces amis avaient vieillis...

- Combien ?

- Comment ça ?

- Depuis combien de temps je suis ici.

Hermione renifla, Harry murmura :

- 25, 25 ans Ron.

Le convalescent n'eut pas le temps de réagir ni de répondre, un médecin fit irruption dans la pièce.

- Monsieur Potter-Malefoy, Madame Granger-Nott, je dois vous voir et également vous demander de laisser le patient tranquille, vous pourrez revenir demain.

- Oui, bien sûr, nous vous suivons, souffla Hermione.

Les deux adultes, les yeux baignés de larmes et ne réalisant toujours pas, quittèrent la pièce qui, pendant vingt-cinq ans, était devenue leur définition de l'enfer.

Le médecin les conduisit jusqu'à son bureau, leur ouvrit la porte et les laissa entrer.

- On va avoir beaucoup de choses à se dire, dit-il en prenant place dans son siège.

Ils restèrent des heures dans le bureau, toutes la fin d'après-midi et le début de soirée à expliquer ce qu'il allait se passer. Il n'existait pas de protocole pour ce genre de problème et les médecins ne savaient réellement que faire. Donner des soins, faire de la rééducation, y aller doucement, vérifier les pertes de mémoire et s'il n'y a pas d'effets secondaires. Ils signèrent des papiers, remplirent de nombreuses feuilles et dans cette soudaine spirale ils oublièrent le reste. Rien d'autre ne comptait que le réveil inespéré de leur meilleur ami et quand tout fut terminé ils ne surent, sur le moment, pas quoi faire.

Harry transplana chez lui et rentra, l'air hébété et perdu. Son mari qui était en train de faire les cents pas dans l'entrée lui sauta dessus aussitôt.

- Oh mon dieu, Potter, ne me fais plus jamais une peur pareille, où étais-tu ?!

- Je... ne t'inquiètes pas Drago, j'étais à l'hôpital.

- Je croyais que tu ne voulais pas y aller aujourd'hui, répondit le blond en fronçant les sourcils, il ne s'est rien passé de grave j'espère ?!

Les yeux de Harry se remplirent de larmes.

- C'est pire que ça ! Il s'est réveillé !

Interloqué, Drago ne comprit pas.

- Comment ça ?!

- Je me sens tellement coupable, comment je vais pouvoir le regarder en face alors que je l'ai trahis ?!

Drago le prit dans ses bras et le berça doucement en l'emmenant vers le canapé.

- Écoute moi mon serpent, tu n'as absolument rien à te reprocher. Tu ne regrettes pas qu'on soit mariés, tu ne regrettes pas qu'on ait des enfants, tu ne regrettes pas d'avoir fait la paix avec les Serpentard ?

- Non, bien sur que non !

- Dans ce cas, tu n'auras qu'à lui expliquer tout ce qui s'est passé en son absence, ne te sens pas coupable d'être heureux. Raconte lui ce qu'il a manqué, ne l'exclu pas de ta vie, rappelle lui qu'il est aussi important que la vie que tu as. Ron n'est pas une frontière entre ton ancienne vie et ta nouvelle vie, il fait entièrement partie de celle que tu as parce que sans lui tu ne serais peut-être pas ici. A lui de voir s'il veut toujours en faire partie.

- Je t'aime tu sais.

- On me le dit souvent.

***

De retour à l'hôpital. Mais cette fois tout est différent.

Quand Harry et Hermione entrèrent Ron fixait la télévision éteinte en face de son lit avec l'air de se demander ça que ça pouvait bien être.

- Harry, Hermione ! S'écria-t-il en les voyant, je suis content de vous voir, j'en peux plus des médecins et la nourriture est immonde !

Ses deux amis rigolèrent, qu'est-ce que ça leur avait manqué !

- T'inquiète pas, on te ramènera autre chose, t'y as bien le droit après tout, promit Harry.

Ils prirent une chaise et s'assirent à côté du lit. Hermione finit par soupirer.

- Qu'est-ce que les médecins t'ont dit Ron ?

- Ils m'ont dit que j'ai reçu un sort inconnu et que je suis resté pendant vingt-cinq ans dans le coma et pas grand-chose d'autre à vrai dire. Ça fait bizarre...

- Je crois que c'est à nous de tout te raconter.

Ron réussit à se tourner vers eux.

- Alors, j'ai manqué quoi ?!

- Et bien pour commencer on s'est rapprochés des Serpentard et on est amis maintenant.

- En vingt-cinq ans heureusement quand même !

Ils eurent un petit sourire.

- Vous avez des bagues, vous êtes mariés ?

Ils baissèrent les yeux.

- Eh, je suis content pour vous, faites pas cette tête !

- Je me suis mariée avec Théo... murmura Hermione.

- Nott ?! S'exclama Ron visiblement surpris.

- Ouais et on a deux enfants que tu vas adorer.

- Et toi Harry ?

Le brun se mordait la lèvre, redoutant la réaction de son meilleur ami.

- Je me suis marié avec Drago.

- Vous vous êtes enfin mis ensemble ! S'exclama le rouquin.

- Comment ça ? Demanda Harry abasourdis.

- Enfin Harry, ça se voyait que t'étais à fond sur lui.

Le brun rougit comme un gamin.

- Je suis super content que tu sois réveillé.

- Moi aussi. Sinon vous faites quoi dans la vie ?

- Je suis directeur de la gazette, répondit Harry.

-Et bien, fit timidement Hermione, je suis ministre de la magie depuis deux ans.

- Sérieux ?! Mais c'est génial ! Je suis content que vous ayez continué votre vie.

- Monsieur, Madame, je vais devoir vous demander de partir, l'heure des visites est terminée.

- Déjà ?! Soupirèrent-ils.

- Ron, demain on te ramène quelque chose de meilleur à manger. Promis.

Et ils durent partir, laissant encore une fois leur ami dans la confusion. Il n'avait pas vraiment appris grand-chose d'utile après tout.

***

Le lendemain matin Harry et Hermione eurent du mal à accéder à la chambre de leur ami.

- Il se passe quoi dehors ? J'arrête pas d'entendre du bruit depuis ce matin.

- Ce sont des journalistes, ils veulent t'interviewer.

- Mais tu peux pas leur dire de partir Harry ?

Le visage du brun devint sombre.

- Non, ils ne sont pas de la gazette. Écoute je ne pense pas que tu sois encore prêt pour entendre ça, pour le moment on devrait se concentrer sur de petits évènements.

C'est ainsi que pendant près d'une semaine ils vinrent tous les jours lui raconter leur vie et l'initier petit à petit à la technologie, à lui apprendre ce qu'il avait manqué et lui montrer comment fonctionnait le monde désormais. Ils lui parlèrent d'attentats, ils lui parlèrent de téléphone, ils lui parlèrent du réchauffement climatique mais aussi de ce qui est beau dans ce monde comme tout ce qui ne l'est pas, de voyages, de bonheur, d'une pandémie mondial, de tornades, de mariage, d'amour... Une semaine ne suffit pas à rattraper vingt-cinq années mais elle permet au moins d'en saisir les grandes lignes.

Les deux plus âgés retrouvaient la complicité qu'ils avaient autrefois, cette solidarité et amitié qui les liaient depuis toujours.

Dehors il y avait de plus en plus de personnes, des journalistes mais aussi des enfants comme des parents qui voulaient juste retrouver leur héros de guerre ou voir, enfin, celui dont on parle depuis vingt-cinq ans.

Deux semaines, quatorze jours qu'il est réveillé, il ne se nourrit toujours pas seul et c'est normal et est en permanence sous perfusion et sous surveillance constante.

Trois semaines, vingt-et-un jours qu'il est réveillé, Hermione à délégué sa fonction de premier ministre pour le moment et avec Harry elle passe ses journées auprès de Ron.

Quatre semaine, vingt-huit jours, presque un mois, le temps file dans l'autre sens. Harry et Hermione lui en ont raconté le plus possible. Leurs vies privées, leurs vies professionnelles, mais aussi la vie du monde. Petit à petit il lui ont montré la technologie, les nouvelles découvertes, tout ce dont il avait besoin pour se repérer dans ce nouveau monde. Sauf une chose.

Deux mois, c'est long et tellement court. Il arrive à manger. Les médecins disent toujours que ça va être long.

Trois mois, Ron fait d'énormes efforts pour d'énormes progrès, la magie aide bien sûr mais il arrive à manger, à tenir debout, à rester éveillé pendant toute une journée.

Quatre mois, Harry et Hermione se sentent coupables, ils ont préparé leur ami, celui-ci fait tout pour aller mieux et résultat ils ne lui ont toujours pas annoncé le plus gros changement à l'extérieur et comme il n'a pas le droit à la télévision et à tout ce qui est source d'information à part ses amis, le rouquin ne se doute de rien.

Un an, voilà Ron est prêt à sortir après vingt-six ans dans un hôpital. Il a rencontré ses neveux et ses nièces, il a revu sa famille, il a refait la connaissance de Blaise, de Drago, de Théodore et de Pansy. Et Harry et Hermione ne lui ont toujours rien dit alors lorsque le grand jour est arrivée...

- Ron, on peut te parler s'il te plaît ? Demanda Hermione en toquant à la porte de la chambre de son ami.

- Bien sûr, s'exclama le rouquin qui reposa son livre sur le Quidditch.

- Écoute... marmonna le brun en passant une main dans ses cheveux dans un geste de nervosité, il y a un truc qu'on t'a pas dit.

- Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-il intrigué.

- Dehors c'est pas ce que tu crois, bafouilla Hermione.

- Je crois pas grand-chose tu sais... rigola Ron.

- Les moldus savent que nous existons ! S'exclama la brune soudainement l'air soulagée.

Ron explosa de rire. Harry et Hermione se regardèrent, inquiets.

- Mais je sais, dit le rouquin quand il se fut calmé, heureusement qu'au bout d'un an je le sais quand même mais vous savez, je comprends parfaitement pourquoi vous ne me l'avez pas dit et vous avez eu raison. Si vous me l'aviez dit à mon réveil je ne l'aurais pas supporté mais c'est un petit du service pédiatrie qui me l'a appris et l'apprendre par un enfant a été bien plus facile à accepter alors je m'y suis fait et maintenant je suis prêt à sortir !

Les deux amis soupirèrent de concert avant qu'un grand sourire ne vienne éclairer leurs visages.

Deux heures plus tard ils franchissaient tous les trois, main dans la main, la porte de l'hôpital pour la première fois depuis vingt-six ans pour Ron Weasley et il semblait que le monde entier était venu pour le saluer, la télévision du monde entier rediffusait ce moment. Un journaliste posa une question :

« Qu'allez vous faire du temps qu'il vous reste ? »

Ron répondit sans même réfléchir.

« Je vais vivre. »

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J'aime énormément cet os alors j'espère qu'il vous a plu aussi.

29/09/2021

3510 mots

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