Pourquoi toi ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi pas moi ? (Partie 3 : Guérison)

(Bon, avant de commencer, désolé pour les premières parties, elles étaient un peu violentes...
Conscience : Un peu ? T'as quand même essayé de tuer Marc à plusieurs reprises, sans parler de la fin de la partie 2, où tu...
Oui, donc, un peu violente... Mais promis, celle-là sera douce, choupi-mignonne !

Bonne lecture les chatons !)

* * *

Pdv Nathaniel :

Pourquoi... Pourquoi toi ? Pourquoi aujourd'hui ? Mais surtout... pourquoi pas moi ? Voilà des questions que je me pose depuis des heures... Surtout depuis que nous somme rentrés.

La fin de bataille a été rude ! Papillon s'emblait s'être déchainé sur nous, les Akumatisés arrivaient de toutes parts et on n'arrivait plus à rien ! En plus, avec Marc dans nos bras et Chat Blanc à bout de force, on était extrêmement limité en mouvements et en temps... Autant dire de suite qu'on était foutu !

Heureusement, Lady Bug avait envoyé Pégase pour qu'il nous ouvre un portail et qu'on atterrisse directement chez Sacha ! Faudra qu'on les remercie... si Marc s'en sort !

Oui, il y a un "si"... Car même si on est rentré assez vite pour que Sacha le soigne, elle n'a plus assez d'énergie pour se permettre d'en donner sans risquer... Non, je ne veux même pas y penser !

J'ai été face à un dilemme de taille : choisir entre deux membres de ma famille, les deux personne auxquelles je tenais le plus... mon meilleur ami, mon frère, et ma petite amie, ma moitié... Comment choisir, bon sang ? Sacha n'arrêtait pas de me répéter que ses constances vitales étaient engagées et qu'il n'y avait pas de temps à perdre, que si elle n'agissait pas de suite il fallait l'emmener immédiatement à l'hôpital, mais moi je restais pétrifié et l'espace d'un instant elle a failli crier la phrase qui aurait tout arrêté...

Elle n'avait jamais eu peur de ça... La mort, l'autre côté... Ca ne l'a jamais effrayé, car elle sait bien que "là-bas" on se reverra tous, mais que ceux qui restent ne le voient pas du même œil... Elle a du rester après le départ de sa mère pour cet endroit inaccessible à "ceux qui restent" et elle sait que ça fait mal... D'ailleurs, je suis pratiquement sûr que c'est ce qui a poussé le Miraculous à l'accepter : quelqu'un qui sait ce que la perte d'une personne encoure comme douleur et qui est prêt à l'éviter, pour n'importe qui et à n'importe quel prix ! C'est la définition même de Sacha : elle après les autres, peu importe le prix ! Mais, au fond, je me demande si elle ne fait pas surtout ça pour ne plus avoir à souffrir de la mort de quelqu'un...

Lady Bug est intervenu au bon moment, avant qu'elle ne bascule vers cet endroit où je n'aurais pas pu la retrouver. Elle avait attrapé Sacha à l'aide de son Yo-yo, depuis la fenêtre, juste avant que le pire ne se produise... Chat Noir était avec elle. Afin, il était là, mais ne semblait guère présent : pendant toute l'intervention de Lady Bug, que celle-ci parlait à Sacha pour la calmer, que Sacha luttait de toutes ses forces pour qu'on la lâche, les larmes aux yeux, Chat Noir est resté interdit.

Il a fixé le corps de Marc, allongé sur le lit, ses habits déchirés et avec des égratignures de partout, les yeux écarquillés et remplis d'horreur. Je suis même sûr que si Sacha et Lady Bug n'étaient pas en train de crier et de lutter, on aurait pu l'entendre suffoquer, tellement il semblait sous le choque. Il ne l'a pas quitté des yeux tout le long, mais un détail m'a surtout interpellé : il serrait convulsivement l'un de ses poing, comme s'il contenait quelque chose contre quoi son subconscient était en colère...

Après quelques secondes dans cet état, il a semblé se réveiller. Il a lâché sa colère et, d'un mouvement puissant et rapide, il a lancé le contenu de sa main sur les deux filles de la pièce. Sacha s'est prise l'un des projectile dans le front, ce qui a réussi à la calmer. On a tous baissé les yeux vers les petits objets qui gisaient au sol... C'était les barrettes de la chèvre !

Sacha avait les yeux écarquillés, moi ils reflétaient toute ma colère. J'ai voulu me jeter sur Chat Noir pour le frapper, mais Lady Bug m'a arrêté (ou a essayé), pendant que Sacha ramassait les barrettes. J'avais envie de le tabasser, de le frapper ou de le brûler à mort ! C'était lui qui les avait tout ce temps... c'est sa faute si Marc se retrouve dans cet état... c'est lui qui devrait être en train de souffrir ! J'ai crié sur lui, j'ai craché toute ma rage, mais il ne réagissait pas ! Il gardait la tête baissée et ne nous laissait rien voir de son expression.

Finalement, je me suis calmé quand Sacha m'a crié d'arrêter et leurs a ordonné de partir. Elle allait le soigner avec les "9 vies", combinés à l'endurance de la chèvre ! J'étais contre cette idée car, même si une amalgame avec le Miraculous de la Chèvre la rendait plus endurante et lui permettait de mieux supporter le fait de donner son énergie, ça restait quand même dangereux. Mais son regard laissait entendre qu'on n'avait pas le choix...

Lady Bug et Chat Noir l'avaient comprit et partirent, priant tous les deux la rouquine de le sauver... Sacha a simplement hoché la tête et regardé les héros partir, avant de se tourner vers notre ami, notre ange, et de prononcer la formule d'amalgame.

Une fois vêtue de son étrange costume de chèvre noir et blanche, avec des cornes, des oreilles de chat et des griffes, Sacha a tendu les mains vers Marc et a murmuré sa formule...

"9 Vies"

* * *

Pdv Sacha :

1 heure... Ca fait une heure entière que j'ai arrêté d'utiliser mon pouvoir, ne pouvant plus le supporter, ayant soigné la plupart de ses blessures, réparé ses os cassés, remis ceux qui s'était déplacé, soigné ses muscles endoloris, stoppé son hémorragie crânienne et refermé chaque plaie importante... Le reste avait été pansé par des bandes et des pansements, après y avoir appliqué des onguents à base de plante, et je vérifiais régulièrement son état avec mes pouvoir, mais tout allait bien... Alors pourquoi ne s'est-il toujours pas réveillé ?

Je parcours une nouvelle fois son corps avec mes mains de Chat Blanc, mais rien à faire : je ne trouve rien qui pourrait être la cause de cet espèce de coma.

Na : Et si c'était parce que son cerveau a manqué pendant trop longtemps d'oxygène ?

La question de Nath me sort de mes réflexions. Il lui tient la main et la serre parfois convulsivement, et ça depuis que j'ai commencé à le soigner, malgré mes indications contraires. Ses yeux sont pleins de tristesse, de remord et de colère. J'ai tellement de peine pour lui...

S : Si ça avait été ça, il ne pourrait pas respirer normalement ! Le cerveau contrôle automatiquement la respiration, s'il avait été en mort cérébrale, il ne respirerait plus à l'heure qu'il est !

Le simple fait d'utiliser le mot "mort" mettait mon rouquin dans tous ses états. Il avait les larmes aux yeux et tenait fort la main du blessé... Ca m'énerve de le voir dans cet état !

Je lui retire avec délicatesse la main de Marc et lui murmure doucement :

S : Va te reposer ! Pour toi aussi, la journée a été longue... Je le surveille !

Il est resté silencieux, tout en le regardant...

S :(Bon sang, Nath, réagis !)

J'ai levé une main pour lui effleurer la joue, mais il m'a vivement repoussé, le regard accusateur.

Na :*voix tremblante* Tout ça... tout ça, c'est notre faute !

Il a commencé à pleurer, laissant sortir les émotions qu'il retenait... laissant sortir sa colère...

S : Nath, arrête, calme-toi !

Na : Non ! Faut voir les choses en face : on n'aurait pas dû le laisser seul ! On aurait dû le protéger mieux que ça ! Au lieu de ça, on l'a ignoré, on ne s'est pas posé de question sur ce qu'il aurait pu ressentir, s'il était vraiment en sécurité ici ou si c'était vraiment ce qu'il voulait ! On aurait dû en parler avec lui ! Savoir s'il se serait senti mieux seul ici qu'avec nous... Résultat : il est dans le coma à cause de nous et on ne sait même pas pourquoi il ne se réveille pas !

Il a baissé la tête à la fin de sa phrase, ne voulant pas me regarder... Ses cheveux, gras et emmêlés, lui tombaient sur le visage, me cachant ses larmes.

Oui, je sais ce qu'il ressent. Sa colère, mais aussi sa tristesse et ses remords... Je sais que je ne dois pas le brusquer, sinon il ne pourra jamais guérir...

Je l'enlace délicatement de mes bras et pose sa tête contre mon buste, sur la fourrure de mon costume. Il ne m'a pas repoussé, cette fois-ci, mais ne m'as pas rendu l'étreinte non plus... Je le laisse comme ça un moment, jusqu'à ce qu'il arrête de pleurer et qu'il s'endorme contre moi.

Je profite d'être encore transformé pour le porter jusqu'au lit et l'allonger. Ses habits étaient sales, alors je les lui ai enlevé et je suis allé chercher de quoi le laver. Une simple bassine d'eau chaude et un gant. C'est suffisant, il se douchera comme il faut plus tard !

Je m'assois sur le lit et prend quelques secondes pour le regarder dormir. Même dans le sommeil, son visage reste crispé et ses larmes continuent de couler. C'est un supplice, de le voir ainsi et de ne rien pouvoir faire de plus...

Je passe le gant humide sur son visage pour y enlever la sueur et les larmes qui commençaient à se mélanger. Il a semblé se détendre, mais se fut faible et léger... J'ai fait passé le gant dans ses cheveux, histoire de les rincer un peu, puis je suis passé sur son torse, ses bras, son bassin, ses jambes... Ce n'est pas la première fois que mon rouquin rentre de mission fatigué et sale, alors j'ai l'habitude de voir son petit corps tout mignon couvert de sueur et de devoir le laver au gant ou l'aider à tenir debout sous la douche. Ca ne me choquait même plus de le voir...

Je suis interrompu dans ma tâche par Nathaniel qui s'agite dans son sommeil. Je souris et lui caresse la tête, vers la nuque. Je sais que ça l'apaise, de sentir le contact d'une autre peau sur la sienne pendant qu'il fait un cauchemar ou qu'il a peur. La preuve : il s'est vite calmé !

Je me suis dépêché de finir sa toilette, avant de le couvrir d'une couverture et de partir vider la bassine et nettoyer le gant. Quand je suis revenu, j'ai pris ses habits que j'ai mis au lavage avec ceux de Marc (du moins, ce qu'il en reste) et je lui en ai sorti des propres à sa taille que j'ai posé au bout du lit.

Une fois sûre qu'il soit tranquille, je suis sorti de ma chambre et je me suis dirigé à la chambre d'ami, où Marc était installé. Comme ses habits me gênaient pour le soigner, on les lui a enlevé pour les remplacer par un peignoir de bain, faute de mieux...

Il était toujours inconscient. Je me suis assise à côté de lui et j'ai posé ma main sur son front.

S :(Toujours pas de fièvre... et aucune réaction au contact... Bon sang, Marc, réveille-toi ! Je t'en supplie...)

J'ai commencé à pleurer, moi aussi à bout. Je me suis lentement laissé tomber sur lui pour l'enlacer, pleurant un peu plus à chaque seconde.

S :*pleur, voix étouffé* S'il te plait, Marc... Réveille-toi ! On a besoin de toi, t'imagine pas à quel point...

Je suis resté comme ça un moment, à le serrer contre moi en priant pour qu'il se réveille. Je n'ai jamais cru en la religion ou en un quelconque Dieu, mais là... J'étais tellement désespéré que j'ai imploré mentalement ce soi-disant Dieu de le ramener.

J'ai pleuré et prié un long moment encore, avant de m'endormir, serrant mon ami entre mes bras.

* * *

Dans mes rêves, il n'y avait rien, à part des ruines de champs de batailles, des cadavres et des Akumatisés. Je voyais les autres Héros soit à terre, soit en train de lutter avec l'énergie du désespoir, pour finalement se faire tuer ou se faire arracher leur Miraculous en plein combat, ce qui ne change pas grand chose...

Je cours à la recherche de mes amis. Je cris leur nom, mais plus je vois de cadavre devant moi et plus je panique. Sont-ils encore vivant ? Vais-je les revoir ?

Puis, au détour d'une rue, je tombe sur l'impensable. Mon pire cauchemar : je vois un grand T-rex au milieu de la place des Vosges, tenant dans sa gueule ensanglanté le corps inerte de Nathaniel, propriétaire du sang qui coule de la mâchoire du géant. Les larmes aux yeux et poussant un cri de détresse, je m'élance pour récupérer celui que j'aime, quand je trébuche sur quelque chose et que je tombe au milieu des gravats. Comme attirés, mes yeux se tournent vers la chose qui m'a faite tomber... Marc !

* * *

Je m'éveille et me redresse brusquement, en sueur et la respiration saccadée. Les images de mon rêves me tournent en boucle dans la tête, c'est horrible...

Je revois encore le cadavre de Marc, fixant le ciel sans le voir, et celui de Nathaniel, couvert de sang... Je ne peux empêcher la bille de remonter et je me précipite à la salle de bain, vomissant le seul truc que j'ai mangé aujourd'hui : les beignets spéciaux à la confiture de Marc. Pourquoi il les appelle comme ça ? On ne sait pas... Peut-être parce que c'est des beignets fourrés à la confiture, mais qu'est-ce qui les rend spéciaux ? Je ne savais pas avant, maintenant je sais : c'est la personne qui les fait, qui les rend à la fois spéciaux et bons ! C'est Marc, la petite touche d'originalité qui fait qu'on aime ses beignets au point de les trouver spéciaux !

Après avoir rendu, je me suis laissé tomber au sol, l'estomac noué de douleur. Je n'avais plus rien dans le ventre, mais je sentais encore les effets de mon rêve sur mon corps et c'était insoutenable ! Les larmes aux yeux et la gorge en feu, j'essayai de calmer la petite crise de panique que j'étais en train de faire.

Après quelques minutes qui ont semblé durer une éternité, j'ai finalement réussi à me calmer et à trouver la force de me relever. Je me suis occupé de tout nettoyer, effaçant chaque trace de mon passage, avant de me tourner vers les lavabos. Je suis tombé sur mon reflet... je faisais pitié ! J'étais dans un sale état, les yeux poché d'avoir trop pleuré, les joues rouges, le teint pâle, le regard vide, les lèvres violettes, les cheveux en bataille... J'ai vraiment mauvaise mine !

Je soupire, fatigué et lassé, et j'essai de réparer le plus gros des dégâts. Je me rince le visage, histoire de faire disparaitre les dégâts causé par les larmes et la sueur, puis je prend une brosse à cheveux afin de démêler un peu cette tignasse et je finis en me lavant les dents et me rinçant la bouche. Pour le reste, seul du repos, un bon repas et une raison de ne plus m'inquiéter pourront y faire quelque chose.

Je me suis dirigé vers la chambre d'ami avec la démarche d'un zombie. Littéralement... Mais arrivée à cette dernière je trouve un lit vide. La tête dans le cul, ça ne me choque pas au premier abord et je me laisse tomber sur le matelas, prête à rejoindre Morphé au pays des rêves.

Sauf qu'après quelques minutes à cogiter sans m'endormir, je me suis rendu compte que ce n'était pas normal que ce lit soit vide. Je me suis redressé en vitesse, la vision floue et la tête qui tourne.

Je suis resté quelques secondes debout, essayant d'apaiser mes vertiges, tout en essayant d'être le plus rationnelle possible. Les possibilités que quelqu'un soit rentré pour enlever Marc est peu probable car, bien que très fatigué, j'aurai senti la présence de l'intrus ! Donc, si Marc n'a pas été enlevé, ça veut dire... qu'il s'est réveillé ?

Le seul moyen de le savoir est de vérifier !

Je me dirige lentement vers la porte, faisant attention à ne pas tomber à cause de ma tête qui tourne, et je rejoins le salon, où je ne m'attendais pas à ce que l'impensable se produise.

J'avais oublié de fermer les volets de la pièce à vivre et maintenant elle était complètement éclairé par la lumière de la nouvelle lune. Et, dans le cadre de l'une des fenêtres ouvertes se dessinait une petite ombre, noir et blanche, presque fantomatique, qui gardait les bras appuyé contre le garde-fou et la tête levé vers le ciel, ce dernier illuminant sont visage tiré par la fatigue...

S : Marc ?

Son nom était sorti tout seul de ma bouche, sans que je ne le décide, comme un appel de détresse incontrôlé. J'ai guetté sa réaction, de peur de rêver, mais l'apparition s'est tournée vers moi et m'a sourie en prononçant, dans un murmure :

MA : Sacha...

Les larmes ont dévalés mes joues quand je me suis précipité sur lui pour le prendre dans mes bras et le serré fort contre moi. J'avais du mal à croire que ce soit lui, qu'il soit bien là, bien vivant... J'avais peur qu'on ne l'ai perdu...

Lui aussi, en me serrant contre son cœur, pleurait de joie. Mais malgré les larmes il semblait rire, heureux de me retrouver. Son rire était un peu rauque, surement à cause de son long sommeil qui avait entrainé une gorge sèche, mais c'était surement la plus belle chose que j'ai entendu depuis cette foutue bataille où je me suis demandé... "Pourquoi toi ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi pas moi ?"

S :*pleure de joie* Ca y est ! Enfin, te voilà réveillé... Bordel de... t'imagine pas à quel point on s'est inquiété !*s'écarte et le regarde droit dans les yeux* Ne refais plus jamais ça ! Ne pars plus sans nous, peu importe où ! Je ne veux pas...

Ma voix s'est coupée. Je n'étais pas en colère, il le savait, mais j'avais peur que ça se reproduise à nouveau...

J'ai baissé la tête, laissant les larmes dévaler mes joues. Les yeux fermés et les lèvres pincés, j'ai senti qu'on me forçait gentiment à relever la tête. De sa main douce sous mon menton, mon ami m'a fait relever la tête pour affronter la réalité et, quand j'ai voulu ouvrir les yeux, j'ai senti quelque chose de doux se poser sur mes lèvres.

Ce contact, si doux en apparence, fait déferler en moi une forte vague d'émotions : les siennes ! Il est empli de doute, de questions, de peur, il veut la vérité sur ce qu'il y a en lui, sur pourquoi il sourit quand on est ensemble, pourquoi... le seul avenir qu'il imagine, c'est celui où on est ensemble, tous les trois ?

Le bisou dure quelques secondes, puis s'écarte et détourne la tête, le regard voilé. Je ne dis rien et essuie les larmes qui s'étaient logé sur mes joues et qui ont arrêtés de couler.

Je pose une main sur son épaule et, quand il décide de me regarder, je vois que ses yeux sont remplis de larmes. Son regard est désolé, alors je le prend dans mes bras pour le réconforter. Il pleure en s'excusant, visiblement honteux de ce qu'il a fait. Je me décide enfin à lui dire ce que je lui cache depuis toujours et que j'ai aussi caché à Nathaniel :

S : Marc... Ce que tu prend pour de l'amour... Tu t'es rendu compte, n'est-ce pas, que ce n'était pas ça ?

Il hoche doucement la tête en murmurant :

MA : Mon cœur est resté indifférent, comme si j'avais embrassé une inconnue... Pourquoi ?

S : Parce que tu n'est pas amoureux ! Tu aimes les garçons, tu le sais, mais tu ressens ce drôle de sentiment quand on est ensemble, qui s'accentue quand je suis transformé... Je me trompe ?

Il fait "non" de la tête et me regarde, désireux de réponse.

Je m'écarte un peu pour m'assoir à côté de lui. Je prend sa main et mets l'une des miennes, celle qui porte ma bague de Chat Blanc, dans la sienne. Il me regarde, dans l'incompréhension, et je lui murmure :

S : J'ai ressenti la même chose, quand on s'est rencontré ! Au début, j'ai moi aussi cru que j'étais amoureuse de toi, mais petit à petit j'ai commencé à ressentir autre chose, quand j'étais transformé. Comme une espèce de courant électrique, quand on est proche. En me renseignant, j'ai comprit qu'il s'agissait plus qu'une connexion... Je peux te dire de quoi il s'agit, si tu te sens prêt, mais je veux que tu sache que cela pourrait changer ton avenir au sein de l'équipe...

Il avait de grands yeux inquiet, comme s'il avait peur de ce que je m'apprêtais à lui dire. Il a regardé ma main dans la sienne puis, avec une soudaine détermination, hoche la tête, tremblant.

MA : Je ne pourrai jamais avancer sans savoir !

J'ai juste incliné la tête, souriant légèrement, et j'ai murmuré :

S : Retire ma bague !

Il a paru surpris, ayant déjà vu les conséquences quand quelqu'un essaie de me retirer ma bague, pourtant il a approché la main et l'a attrapé à deux doigts. Directement, elle a reprie son apparence initiale, ce qui étonna Marc, qui me lança un regard hésitant. J'y ai fait signe de continuer et il a commencé à me la retirer.

La bague a brillé d'une lumière éblouissante, ce qui ne l'a pas dérangé et il a continué de l'enlever de mon doigt, jusqu'à ce qu'elle repose à présent dans sa main, sous l'apparence d'un anneau blanc, avec une grosse pierre de couleur irisée sur le dessus.

Il ne comprenait pas trop ce qu'il se passait, alors j'y ai expliqué :

S : Ce que tu ressens, cette "attirance", c'est quelque chose de normal, une simple preuve qu'on est tout les deux liés au Miraculous du Chat Blanc !

Il a écarquillé les yeux, la vérité se révélant soudainement devant ses yeux.

Marc était l'une des rares personnes à connaitre mon identité secrète, mais également l'une des, encore plus rares, personnes à savoir que ma bague ne peut pas être porté par n'importe qui... Il ne lui en fallu pas plus pour comprendre ce que j'essayai de lui dire.

MA : C'est sentiments que je ressentais, ce n'était pas de l'amour, mais juste parce que...

Je n'ai pas eu besoin de lui répondre, ni d'en rajouter. Il venait de recevoir beaucoup d'information en pas longtemps, alors qu'il vient juste de sortir de cette espèce de coma... Il faut qu'il prenne le temps de traiter chaque information, afin, que le moment venu, je puisse avoir une réponse claire ! Mais pour l'instant, il devait surtout se changer les idées et c'est ce moment que le "Roi du Timing" a choisi pour entrer en scène :

Na :*endormi* Qu'est-ce qu'il se passe i...*surpris*ci...

Nathaniel se tenait dans le cadre de la porte de ma chambre, un peignoir blanc cachant son corps et les yeux écarquillés tournés vers Marc. Lui aussi, croyant à une illusion, ne savait pas comment réagir, alors j'ai posé ma main sur l'épaule de notre ami en murmurant, les larmes aux yeux :

S : Il est bien là, Nath !

Il n'en fallut pas plus aux nerfs du rouquin pour craquer et il commença à pleurer en criant son nom. Marc, lui aussi en pleur, se leva et alla enlacer son meilleure ami, s'excusant de lui avoir fait de la peine. Je les ai rejoins et j'ai murmuré des mots doux, essayant de les calmer tous les deux.

Après un long moment de câlin, Marc et Nath se sont écartés et se sont regardés dans les yeux, front contre front. On voyait dans leurs yeux tout un tas d'émotion, tel que beaucoup de tendresse au point que je ne réussis même pas à être jalouse.

Puis Marc sembla, enfin, remarquer la tenue peu convenable que portait notre rouquin et il rougit.

MA : Euh... Nath... Rassure-moi, t'as quelque chose en dessous ?

Le rouquin baissa les yeux pour regarder son peignoir et, avec un air contrit, répondit :

Na : Hum... Non...

Et j'ai ri en voyant Marc devenir plus rouge que rouge et Nath se repeindre d'une expression de gène.

Finalement, pour apaiser les tensions, je leur propose, dans un bâillement, de retourner dormir quelques heures, la nuit ayant été longue pour tous le monde ! Ils n'ont pas dit non et je les ai poussés vers ma chambre, où on s'est tous les trois écroulé sur le lit et, comme si nos corps fatigués réclamaient la chaleur des autres, on s'est rapproché et serré ensemble sous les couvertures, dans une étreinte chaleureuse qui nous avait affreusement manqué.

* * *
(Une semaine plus tard)

Il a fallu plusieurs jours à Marc pour récupérer de ses blessures, alors on l'a gardé près de nous pour surveiller attentivement son état. Et puis, il ne pouvait décemment pas retourner chez sa mère dans cet état, raison de plus pour le garder chez nous (officiellement, c'était une soirée pyjama).

Pendant ces quelques jours, tout nos amis sont venus prendre de ces nouvelles. Afin de préserver mon identité, celle de Marc et celle de Nathaniel, on a menti en prétextant que l'immeuble s'est effondré et que seul Nath et moi avons réussi à sortir, jusqu'à l'arrivé de Chat Blanc et Coq Courage qui ont sorti Marc des décombres et l'ont soigné, avant que Lady Bug ne répare tout.

Ce soir est officiellement le soir de sa guérison ! On a prévu de retrouver tous les autres sur l'Arc de Triomphe et de leur annoncer la bonne nouvelle, mais Marc nous a aussi demandé un service, à Nath et moi...

CK (Marc): On y est, regardez !

De loin, on voyait les autres rassemblé en petit groupe sur le monument, tous éclairé par les lumières autour.

A l'aura de mon ami, je sentais à quel point il était ému et reconnaissant de voir que tout le monde était venu fêter sa guérison. Suite à l'annonce de sa blessure, Chat Noir, qui était le seul au courant, a fait la gaffe de balancer son identité secrète devant Carapace, qui l'a dit à Rena Rouge, qui a jugé bon de le confier à Bunnix, Poly Mouse et Pigella et, si Bunnix est resté muette comme une tombe, Pigella et Polu Mouse l'ont raconté à tout le monde... Et, une fois arrivé à nos oreilles, Lady Bug et moi, il était trop tard pour arrêter la vague ou supprimer l'info !

Je soupire en y repensant. Quels boulets...

Je sens alors une étrange tranquillité m'envahir et je réalise que mes amis ont pris mes mains et m'ont regardé en souriant. Sourire que je leur ai rendu, avant de m'élancer vers l'Arc. J'ai atterri au bord de la plateforme, visiblement toujours pas à l'aise avec le sauts en longueur, et heureusement que Roi Singe et Vipérion sont venus m'aider à me stabiliser.

Marc et Nath, eux, se sont posé au milieu de la plate-forme avec élégance et tous nos amis se sont précipité vers eux - ou plutôt vers Marc - dès qu'ils l'ont vu.

Pi : Capri Kid ! Je suis tellement rassuré de voir que tu n'as rien !

Ca : Tu nous as fait peur, Mec !

RS : La prochaine fois, appelle-nous ! On te protégera comme jamais !

Et oui, en sachant qui il est, le respect des identités secrètes prime et aucun de nous n'a appelé notre brun préféré par son prénom !

La soirée a commencé par un câlin groupé (c'était la spécialité de notre équipe), puis par plein de petites étreintes individuelles, où nos amis ont fait passer Marc de bras en bras, avant que l'ambiance ne devienne légère et que tous se mettent à parler ou à grignoter les chouquettes que notre Lucky Bug nationale avait ramené.

Pourtant, dans la bonne humeur générale, j'ai pu remarqué que quelqu'un s'était tenu à l'écart au moment des câlins individuels et n'était pas venu s'inquiéter de Marc à son arrivée...

Echangeant un regard avec Nath, on a convenu que c'était le moment et, chacun de notre côté, nous sommes allés voir Marc et Chat Noir.

CB : Eh, Marc, on pense que c'est le bon moment... Tu te sens prêt ?

Il resta muet quelques instants, se mordant la lèvre inférieur, puis murmura tristement :

CK : Il n'est pas venu me voir une seule fois... Tu pense qu'il se doute que...?

CB : Normalement, non ! Il doit ressentir la même chose que toi et être plus troublé qu'autre chose ! Donc va le voir et éclairci ses sombres pensées !*clin d'œil*

Marc sourit, confiant, et me serra dans ses bras. Ensemble, tout en discutant, on a guetté le moment où Chat Noir s'éloignerait du groupe, suite à la demande de Nath.

Il fut le premier à le remarquer et s'excusa auprès de moi, avant de partir à sa suite.

* * *

Pdv Marc :

J'ai rejoint Chat Noir qui, comme convenu avec Nathaniel plus tôt, m'attendait un peu plus loin, sur le toit d'un pizzeria fermé pour travaux. Il ne fut pas surpris de me voir, juste un peu mal à l'aise... J'ai souri pour le rassurer et je me suis assis sur l'un des rebords du toit, où il m'a rejoint timidement.

J'ai choisi cet endroit parce qu'il donne, depuis le toit, une vue sur un parc pour enfant où mon petit-frère adore venir. J'ai l'habitude de patrouiller dans ce quartier, avec Sacha et Nath, et de m'arrêter toujours ici à l'heure où mon frère vient y jouer. Je peux ainsi le surveiller, même s'il ne risque rien. D'ailleurs, il joue rarement avec les autres enfants...

CN : Tout va bien ?

J'ai sursauté. J'étais tellement perdu dans mes pensées que j'avais presque oublié pourquoi j'étais venu, à la base.

CK : Pardon, j'étais ailleurs...

CN :*amusé* J'ai vu ça... Tu voulais me parler de quelque chose ?

Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi direct, mais je me devais de faire de même !

CK : Oui ! C'est à propos de ce qu'il s'est passé pendant la bataille... J'aimerai avoir une certitude par rapport à ce qu'il s'est passé !

CN : Et moi c'est toi que j'aimerai avoir !

J'allai poursuivre, quand j'ai réalisai ce qu'il a dit. Je me suis tourné vers lui et, en me plongeant dans ses profonds yeux verts, j'y ai vu toutes les questions que je me suis posé il n'y a pas si longtemps, ainsi que la même conclusion que celle que j'avais faite. Cependant, dans les yeux de Chat Noir, tout paraissait, ou demandait à être, simple. Il le voulait pour faire taire ses questions et il voulait (ou espérait) une relation avec moi pour simplifier les choses, sans avoir besoin de répondre à ses questions ! Comme moi avec Sacha...

Or, moi j'ai déjà mes réponses et c'est Sacha qui me les a apporté. Je ne peux pas me permettre de laisser Chat Noir décider juste parce que c'est plus simple ! Il sera malheureux à un moment ou un autre...

CK : Et j'aimerai t'apporter des réponses !

Il a écarquillé les yeux, me montrant que j'avais vu juste, et m'a supplié du regard. J'ai posé ma main sur sa joue, avec un sourire tendre et je lui ai murmuré :

CK : Tu me laisses te montrer ?

Un nuage est passé devant la lune, diminuant la luminosité de cet endroit peu éclairé, et je ne pus distinguer de Chat Noir que ses yeux verts luisants dans l'obscurité. C'est à leur mouvement que j'ai deviné qu'il faisait "oui" de la tête et c'est en effleurant sont visage de mon pouce que j'ai su où trouver ce que j'étais venu chercher.

Une fois le nuage passé et la lumière revenu, j'ai réalisé ce que nous faisions, mais je ne me suis pas écarté, comme Sacha ne s'était pas écarté. Pourtant, malgré la douceur de ce baiser, la main de Chat Noir caressant mon poignet et l'autre enlaçant mes hanches, je n'ai pas ressenti les papillons dans le ventre que je ressens à chaque fois que j'enlace Nath. En revanche, la sensation était légèrement plus agréable qu'avec Sacha (surement parce que Chat Noir est un garçon), mais j'avais toujours l'impression d'embrasser un inconnu.

C'est Chat Noir qui coupa le baiser et il retira avec délicatesse ma main de sa joue en soupirant, comme lassé. Il sourit néanmoins :

CN : Désolé, c'est surement parce que je n'ai pas l'habitude d'embrasser d'autres hommes, mais je m'y ferai surement à un moment !

Il avait dit ça comme s'il essayait de se justifier de ne pas avoir aimé, afin de ne pas me froisser. Je lui ai souri en reprenant sa main.

CK : Tu le pense vraiment ?

Son visage trahissait sa douleur et sa honte. Il était déçu car, comme moi, il n'avait pas eu la sensation de ressentir de l'amour en m'embrassant. Alors qu'il semblait sur le point de pleurer, j'ai choisi de lui expliquer la situation :

CK : Chat Noir, écoute... J'ai quelque chose à t'avouer...

* * *
(Une heure après)

Pdv Sacha :

J'ai pris la décision de partir quand j'ai constaté que les paupières de mon chéri se fermaient toutes seules et qu'il avait du mal à tenir seul sur ses deux jambes. Les autres ont aussi commencé à se disperser, prétextant divers projets pour le lendemain, alors on s'est tous dis à la prochaine.

Par sécurité, j'ai prévenu Marc qu'on rentrait et il m'a expliqué qu'il était déjà chez moi. Mordu par la curiosité, je me suis précipité vers chez moi, Nath sur mon dos, afin de savoir comment s'était passé la soirée en tête avec Chat Noir de mon ami.

Une fois chez moi, je me faufile par le toit et je retrouve Marc dans le salon. Ensemble, on allonge un Nath dé-transformé et je ne perd pas une seconde pour le questionner :

S : Alors ? C'était comment ? Je veux tout savoir !

Il a soupiré, agacé et blasé, signe que Chat Noir... Bin, avait fait son Chat Noir, quoi...

MA : Je t'avoue que je ne suis pas sûr qu'il ait compris ce que tu m'as expliqué, mais au moins il n'a pas insisté !

S :*taquine* Tu veux dire que vous ne sortez pas ensemble ?

MA : Dans tes rêves !

Marc et moi, on a ri, réveillant au passage Nathaniel, mais maintenant on était tous les deux rassuré. Chat Noir ne s'est pas acharné dans une relation qui ne mènerait nulle part et tout deux étaient à présent au clair avec ses sentiments !

L'avenir, en revanche, se révélait inquiétant, mais qu'importe ! On traversera les épreuves ensemble et on veillera à toujours rester préparer au pire, car nous ne sommes plus seul ! Et nous serons à jamais ensemble !


Fin
de
"Pourquoi toi ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi pas moi ?"

* * *
(Salut les Miraculeurs !
Comment allez-vous ?

Ca y est, j'ai enfin réussi à finir ce ****** d'OS ! Je peux vous dire que j'en ai chier pour l'écrire ! Entre les pannes, les autres projets, les idées parasites... mais c'est fini ! Enfin !
Je ne vais pas me lancer dans de nouveaux projets, j'en ai trop en court que je dois finir assez vite
(enfin, avant l'université, quoi)!
Le prochain sera uniquement du Nathacha
(Nathaniel x Sacha) et je prévois un Marcaniel et un "All Ship"!

Donc, que dire...
Déjà, comme promis, elle est plus tranquille que les précédentes, avec le réveil de Marc et la partie câlin, mais elle aborde notamment un sujet qui me tient à cœur : les relations par "facilité", illustré avec Chat Noir.
Pour ceux qui veulent en discuter plus en profondeur, laissez un commentaire !

Et ceux qui ne comprendraient pas ce qu'il se passe entre Sacha et Marc ou Marc et Chat Noir, c'est normal : c'est un concept de lien que j'ai créé et qui est très complexe ! Posez-moi la question directement et j'y répondrai !

Sur ce, je vous fais de gros bisous et à bientôt !😘)

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