Un petit paon sur un toit


Mayura inspira profondément. La brise vespérale jouait sur son visage. La mèche bleue qui lui revenait sous l'œil sembla s'envoler, avant de retomber, après un court instant.

Ses pieds battaient dans le vide, au rythme des ses pensées.

Elle était seule. Papillon n'était pas avec elle. En vérité, il ne savait même pas où elle était. Elle ne le lui avait pas dit, elle s'était contentée de lui subtiliser le Miraculous du Paon, comme elle l'avait fait une fois. Elle avait besoin d'être seule, loin de Gabriel qui la surprotégeait, loin d'Adrien qui s'inquiètait trop, loin de la vie cloîtrée du manoir Agreste.

Le coucher de soleil qu'elle avait en façe d'elle embrasait l'espace, c'était vraiment... magnifique. Un moment magique, qu'elle aurait bien aimé partager avec celui qu'elle aimait...

Un bruit derrière elle la fit sursauter.

- Tiens, qu'avons-nous là ? demanda une voix masculine. Un petit paon, tout seul sur un toit ! 

Mayura se retourna. C'était Chat Noir, son bâton à la main, l'air menaçant. Elle leva la main en signe de défense.

- Je ne suis pas venue me battre, Chat Noir.

- Moui, mon œil.

Chat Noir avança d'encore un pas.

- Je te l'assure ! 

- Qui me dit que ce n'est pas un piège ? demanda-t-il, soupçonneux.

- Tu as ma parole. Je peux m'en aller, si tu le veux...

- Non, c'est bon. Je te crois.

Chat Noir s'assît à côté d'elle.

- Je te propose une trêve d'un soir, Mayura. Il n'y aura pas de combat aujourd'hui.

 Mayura acquiesça après une hésitation.

- D'accord.

Il y eut un long silence, au bout duquel Chat Noir prit la parole :

- Cela faisait longtemps qu'on ne t'avais pas vue sur lechamp de bataille. Que t'est-il arrivé ?

- Le Miraculous du Paon était endommagé, et m'a fait subir de graves séquelles. Maintenant, il est réparé, et je peux le porter sans trop de danger. Je ne cours plus aucun risque. Il m'arrive de tousser de temps en temps, mais ce n'est jamais bien grave.

Pourquoi lui disait-elle la vérité ? Elle n'en avait aucune idée. Si Papillon l'entendait... Mais son instinct lui soufflait qu'elle pouvait faire confiance à Chat Noir.

- C'est pour ça que tu étais si faible pendant les combats ! comprit Chat Noir. Et que Papillon te protégeait tout le temps ! D'ailleurs,  je me demandais... Vous êtes un couple, tous les deux ?

Mayura détourna le regard.

- Si seulement... murmura-t-elle. Mais je ne suis que son assisstante. Il ne me considérera jamais autrement...

Chat Noir hocha la tête.

- Je te comprends, tu sais... Moi aussi, je sais ce qu'est qu'aimer sans l'être en retour. Moi aussi, j'aime ma partenaire, mais elle ne me considère que comme son ami. Elle dit qu'elle a un autre garçon dans son cœur...

- Tout comme Papillon a une autre femme dans son cœur... J'avoue que... j'ai toujours pensé que Ladybug et Chat Noir étaient un couple.

- Hélas, ce n'est pas le cas. Et moi, j'ai toujours pensé que Papillon et Mayura étaient ensemble.

- C'est tellement dur de vivre ainsi, chuchota Mayura. De vivre dans l'espoir d'un amour sans retour...

Chat Noir aurait voulu réconforter la porteuse du Miraculous du Paon, dont il ressentait la détresse. Mais c'était impossible. Ils étaient ennemis. Même une trêve d'un soir ne pouvait lui faire oublier cela.

Soudain, une nouvelle voix les fit sursauter.

- Mayura ! Écarte-toi de Chat Noir tout de suite !

C'était Ladybug. Et elle paraissait furieuse.

- Chat, qu'est-ce que tu fais ? C'est notre ennemie !

- Ma Lady, ce n'est pas ce que tu crois ! Nous discutions simplement ! 

- Tu... discutais ? Avec Mayura ?

- Elle  n'est pas venue se battre, Ladybug.

La super-héroïne remarqua l'air peiné de la porteuse du Miraculous du Paon. Elle  vint s'asseoir à ses côtés.

- C'est vrai, ce que dit Chat Noir ? Tu n'es pas venue te battre ? Ce n'est pas un piège ?

Mayura secoua la tête en signe de négation.

- J'étais venue là parce que j'avais besoin d'être seule et de réfléchir. Puis, Chat  Noir est arrivé. Il m'a proposé un trêve d'un soir, et nous avons commencé à discuter.

Ladybug resta songeuse.

- Je te crois, déclara-t-elle finalement, à la grande surprise de Mayura. Ça peut paraître étrange, mais je pense que tu dis la vérité. Il m'arrive à moi aussi de vouloir être seule. Sans vouloir être indiscrète, de quoi parliez-vous ?

Chat Noir et Mayura échangèrent un regard.

- De nos amours secrets, répondît enfin Chat Noir.

- Oh... murmura Ladybug. Pour toi, chaton, ce n'est pas un secret... Mais, pour toi, Mayura, j'avoue que cela m'étonne. Toi et Papillon n'êtes pas un couple ?

Mayura poussa un soupir de tristesse.

- Combien êtes-vous dans cette ville à le croire ? Non, nous ne sommes pas un couple. Je l'aimerais, mais ce n'est pas le cas. Le cœur de Papillon est déjà pris...

- C'est pareil pour moi, déclara Chat Noir. Le cœur de ma Lady bat pour un garçon, un garçon très chanceux.

- Je pense que tu le connais, chaton. Son visage est sur toutes les magazines de mode. Il y en a même une sur le mur en façe de toi.

Chat Noir hoqueta en voyant la publicité qu'il avait  tourné quelques jours plus tôt.

- Adrien Agreste ? Tu veux dire, Adrien Agreste ?

Ladybug hocha la tête. Puis, elle se tourna vers Mayura, la mine sérieuse.

- Promets-moi que tu ne te serviras pas de lui pour m'attirer dans un piège. Et que tu n'en parleras pas au Papillon. Il pourrait décider de s'en servir pour un piège.

- Je ne suis pas du genre à se servir des proches des gens pour les attirer dans des pièges, Ladybug.

- J'irais bientôt le voir pour lui avouer mes sentiments. Je pense que j'y arriverais mieux en Ladybug.

Mayura sourît intérieurement. Elle avait depuis longtemps remarqué le béguin d'Adrien pour la Coccinelle. Si c'était réciproque, alors tout était parfait... sauf pour Chat Noir et pour elle.

Une larme roula sur sa joue et s'écrasa au sol. Chat Noir lui jeta un regard surpris. 

- Tu... tu pleures ?

Mayura s'essuya les yeux.

- Non.

- Si, je le vois bien.  À quoi penses-tu ?

- Je pense que, moi, je ne connaîtrais jamais d'histoire d'amour. Le seul homme que j'ai jamais aimé ne veut qu'une chose : ramener sa femme parmis les vivants. Pour l'aider, j'ai tout sacrifié :  ma santé, et un bonheur déjà très peu présent. Je n'ai commis que des actes répréhensibles, j'ai terrorisé Paris, j'ai délaissé son fils, qui se sentait déjà terriblement isolé, je n'ai fait que gêner depuis le début. Sans moi, sa femme ne serait jamais décédée ! Je l'ai aimé, alors que je n'avais pas le droit ! Et maintenant, je le trahis, en vous parlant ! Toute... toute ma vie n'est qu'un échec, un lamentable échec !

Mayura éclata en sanglots. Des sanglots longs, douloureux, qui donnaient l'impression de ne jamais pouvoir s'arrêter.

Chat Noir et Ladybug se regardèrent, un peu surpris par ce déferlement de sentiments. Puis, Ladybug posa sa main sur l'épaule de Mayura.

- Ne pleure pas, Mayura. D'après ce que j'ai vu, et ce que tu m'as raconté, tu as, certes, commis des actes répréhensibles, mais tu l'a fait par amour, pour aider celui que tu aimes, au mépris total de ta propre santé. C'est noble, mais si c'est répréhensible.

Mayura s'essuya les yeux et se leva. Les deux super-héros en firent de même.

- Merci, Ladybug. Dans d'autres circonstances, j'aurais aimé être ton amie.

- Tu es une bonne personne, Mayura. Tu as juste besoin qu'on t'aide un peu. Je pense sincèrement que tu mérites d'être heureuse.

- Et merci à toi, Chat Noir. Tes paroles m'ont mis du baume au cœur.

Le super-héros inclina la tête, lorsqu'une nouvelle voix retentit.

- Ladybug, Chat Noir ! Écartez-vous d'elle !  Tout de suite !

Papillon vint se placer au-devant de Mayura.

- Je ne vous laisserais pas lui faire du mal, gronda-t-il.

Mayura toussa un peu, et posa sa main sur l'épaule de Papillon.

- Tou va bien, Papillon, le rassura-t-elle. Ces deux-là m'ont proposé une trêve d'un soir, que j'ai acceptée.

Papillon la foudroya du regard.

- Tu va devoir t'expliquer, Mayura. Tu m'as volé le Miraculous du Paon, alors que tu n'étais pas guérie, tu es allée dehors, sans personne, et tu as parlé à Ladybug et Chat Noir !

- Je ne leur ai rien révélé qui puisse nous compromettre, protesta-t-elle. Je me suis découvert de nombreux points communs avec eux !

- Comme quoi ?

- J'ai découvert que Chat Noir et moi étions tout deux amoureux de quelqu'un qui nous considérait comme son ami.

"Et que Ladybug et moi étions toutes deux amoureuses d'un Agreste" songea-t-elle.

Papillon la dévisagea, et marmonna :

- Allons-nous-en. Vous devez vous reposer.

Il prit Mayura dans ses bras et s'éloigna.

                                                                                          ***

Manoir Agreste

Gabreil aida Nathalie à s'installer sur son lit. La jeune femme toussa un peu, mais se reprit, et écouta le sermon de Gabriel. Et celui-ci en avait, des choses à lui dire !

- Nathalie, vous êtes complètement inconsciente ! Vous êtes partie, tout seule, sans même me prévenir ! Vous avez parlé à Ladybug et Chat Noir ! Ce sont nos ennemis, Nathalie.

- Monsieur, si je n'avais pas accepté cette trêve, il y aurait eu un combat, que je n'aurais pas été en mesure de remporter.

- C'est vrai. Mais aussi, pourquoi êtes-vous sortie sans me prévenir ? Avez-vous idée du sang d'encre que j'ai pu me faire ?

Oui, elle l'imaginait très bien... Mais elle n'avait pas eu le choix, elle avait besoin d'être seule.

- C'était nécessaire, monsieur. J'avais besoin d'être seule, de réfléchir en silence.

Gabriel sembla se calmer.

- Vous avez eu raison. Je n'ose imaginer à quel point ce doit être difficile pour vous, tout ces changements. Et...

Gabriel hésita.

- Je ne savais pas que vous aimiez quelqu'un... murmura-t-il, n'osant pas croire ce qu'elle avait avoué, n'osant pas se confronter à la tempête de sentiments qui bouillonnaient en lui.

À ce moment, Nathalie, ne savant pas ce qu'il pensait, se demanda sérieusement s'il était aveugle. Gabriel lui tendit la main.

- Si vous n'êtes pas trop fatiguée, nous allons faire quelques exercices de rééducation.

Nathalie accepta l'offre avec plaisir. Elle saisit la main de Gabriel et se leva. Gabriel l'aida à attacher son exosquelette. Et ainsi, pendant plus d'une heure, Gabriel l'aida à marcher, toujours un peu plus, la soutenant quand elle tombait, lui tendait la main lorsqu'elle avait besoin d'aide. Au bout d'une heure, lorsqu'elle réussît à marcher sans aucune aide, elle ne put retenir un cri émerveillé.

- Ça fonctionne, monsieur ! Je... Je peux marcher ! 

Gabriel sourît.

- Je suis ravi de vous voir aussi heureuse, Nathalie.

Nathalie rougît. Et l'entraînement se poursuivit.

                                                                                                         ***

Une semaine plus tard.

Nathalie poussa la porte de la chambre d'Adrien. Celui-ci avait un changement d'emploi du temps et elle devait l'en prévenir. Elle s'arrêta net en voyant une silhouette élancée rouge à pois noirs. Ladybug !

L'adulte se dissimula contre la porte, le sourire aux lèvres. Elle savait parfaitement pourquoi Ladybug venait voir Adrien, et pour rien au monde, elle n'aurait manqué ça. De sa cachette, elle pouvait les entendre discuter amicalement, Ladybug ponctuant ses propos de bégaiements qui donnaient à Nathalie un fou rire qu'elle eut du mal à contrôler.

Puis, enfin, vint ce qu'elle attendait le plus. Adrien se préparait à dire au revoir à Ladybug, quand celle-ci le retint.

- Ce n'est pas pour te dire simplement "bonjour" que je suis venue, Adrien.

- Ah... ah bon ? Et pourquoi donc, alors ? demanda le blond, sur un ton qui surprit Nathalie.

En l'entendant, elle aurait juré qu'il savait pourquoi Ladybug était venue. Mais c'était impossible, comment l'aurait-il su ? Elle devait se faire des idées.

- C'est pour te dire...

Elle prit une profonde inspiration.

- C'est pour te dire que je... que je suis.. que je t'aime, Adrien. Je t'aime. Tout simplement. Je me demande pourquoi ça m'a pris tant de temps, de l'accepter, d'abord, puis d'arriver à te l'avouer. Mes sentiments étaient confus, comme une tempête d'accords et de désaccords. Une partie de moi était terrifiée à l'idée d'aimer, mais l'autre partie l'a accepté, et t'a accepté, toi. Et... maintenant que j'en ai trouvé le courage, je peux te le dire, et même te le répéter : j'aime Adrien Agreste.

Nathalie sourît depuis sa cachette. Restait à voir la réaction d'Adrien. Et celle-ci était spectaculaire. Le mannequin rougit, se passa la main dans les cheveux, gêné, avant de balbutier :

- Jamais, au grand jamais, Ladybug, je n'aurais pu imaginer que mes sentiments pour toi seraient réciproques un jour.

- Pa...Pardon ? 

- Je t'aime Ladybug, depuis le premier jour, je suis tombé amoureux de toi, je t'ai aimé, tout le temps, sans jamais douter de mes sentiments, mais en craignant les tiens. Je n'aurais jamais pensé que... que...

Adrien ne termina pas sa phrase. Il saisit la main de Ladybug, qui se blottît contre lui. Les deux adolescents  échangèrent un regard, et Adrien se pencha pour déposer ses lèvres sur celles de Ladybug. La bleutée, les yeux illuminés d'une lueur de bonheur, répondît d'une brêve pression.

Cachée derrière la porte, Nathalie sourît de voir les deux jeunes si heureux. Ils le méritaient, tout deux plus que toute personne au monde. Ladybug, qu'elle avait appris à connaître, et Adrien, qu'elle avait vu grandir...

Nathalie prît une décision. Ce soir, elle parlerait une nouvelle fois à Ladybug et Chat Noir.

                                                                              ***

Le soir-même.

Ladybug et Chat Noir contemplaient le coucher de soleil, lorsqu'ils entendirent un bruit derrière eux. Ils se retournèrent. C'était Mayura.

- Que fais-tu ici, Mayura ? demanda Chat Noir, méfiant. La trêve est terminée, je te rappelle.

- Je suis venue savoir si Ladybug avait finalement déclaré ses sentiments à Adrien Agreste, rétorqua la porteuse du Miraculous du Paon.

Le visage de Ladybug s'illumina.

- Oui, je l'ai fait ! Et... et il m'a dit qu'il m'aimait aussi, Chat Noir ! Je suis tellement, tellement heureuse !

- Je suis vraiment content pour toi, ma Lady. Et même pas jaloux, je te le promets. Moi aussi, j'ai une petite amie. Et c'est la fille la plus merveilleuse du monde...

- C'est vrai ? C'est génial, chaton !

- Je sais. Et toi, Mayura ? Comment vas-tu ?

- Je croyais que la trêve était terminée ! dît Mayura.

- Et bien, je la renouvelle. Comment vas-tu ? 

- Je vais bien. J'ai réussi à me remettre à marcher. Avant, c'était impossible, à moins d'être Mayura.

- Tiens, à propos, tu as dit à Papillon que tu sortais, cette fois ?

- Et bien... non. Je le lui ai encore caché.

- Je n'ose pas imaginer à quel point tu as dû être grondée pour la dernière fois, murmura Ladybug. Alors, cette fois-ci, si il te vois ici...

- En vérité, il s'est plus inquiété pour moi qu'autre chose.

- Tu es sûre qu'il n'éprouve rien pour toi ? Il a l'air de tenir vraiment à toi, nous l'avions bien vu, Chat Noir et moi. 

- Vous êtes gentils de penser cela, mais ce n'est pas le cas. Je sais pertinemment que ce n'est pas le cas. Alors je continuerais à l'aider, jusqu'à ce que je puisse le voir heureux, jusqu'à ce que je vois le sourire sur son visage.

Ladybug et Chat Noir se regardèrent. Ladybug prit la parole, pendant que Chat Noir regardait au loin.

- Mayura, le peu que j'ai pu voir a suffit à me faire comprendre que tu es quelqu'un de bien. J'espère sincèrement que Papillon ouvira les yeux un jour.

- Oh, oh... murmura Chat Noir. Quand on parle du loup...

Mayura se figea lorsque Papillon atterrit auprès d'elle.

- Rentrons, Mayura. Je dois te parler. Au revoir, Ladybug, au revoir Chat Noir.

Ladybug et Chat Noir restèrent stupéfaits.

- Est-ce que... vous venez de nous dire "au revoir" ? demanda Chat Noir.

- Si Mayura accepte ce que j'ai à lui dire, vous ne serez plus mes ennemis, répondit Papillon.

Il prit Mayura dans ses bras et s'éloigna, sous le regard stupéfait des deux super-héros.

                                                                              ***

Manoir Agreste

- Nathalie ! Qu'est-ce que je vous avais dit à propos des sorties en solitaire ?

- Que je devais d'abord vous prévenir... murmura son assistante.

Gabriel s'agenouilla auprès d'elle et lui prit la main.

- Et si il t'était arrivé quelque chose ? Penses-tu sérieusement que je l'aurais supporté ?

- Vous pouvez parfaitement vivre sans moi, monsieur. Je ne suis pas si importante.

- Bien sûr que si, Nathalie ! Tu es tellement importante pour moi que je ne trouve pas les mots pour te le dire. Si il t'étais arrivé quelque chose... je ne l'aurais pas supporté. Je n'aurais pas supporté de te perdre, car je t'aime, Nathalie, je t'aime, et si il t'arrivait malheur... je ne veux même pas y penser.

Nathalie sentît  les battements de son cœur s'accélerer quand elle entendît la déclaration de Gabriel. Elle comprenait mieux ce qu'il avait dit à Ladybug et Chat Noir...

"Si Mayura accepte ce que j'ai à lui dire, vous ne serez plus mes ennemis"

- Oh, Gabriel... murmura-t-elle, son cœur battant la chamade, je ne peux... je ne peux pas imaginer une chose pareille, pas après tout ce que nous avons fait pour ramener Émilie. Je ne peux pas imaginer que vous puissiez m'aimer, je ne peux pas croire que ce soit vrai.

Gabriel la regarda dans les yeux.

- Je vous assure que ça l'est. Et... j'ai un cadeau pour vous.

Il sortît alors un paquet, et le tendît à Nathalie. Celle-ci l'ouvrit, et poussa un cri de surprise en découvrant une robe sublime, digne de Cendrillon après transformation, bleu ciel, aux longues manches ornées de discrètes paillettes, une longue jupe d'une nuance plus fonçée, aux broderies délicates.

- Cela fait une semaine que je travaille dessus. J'espère qu'elle vous plaît...

Nathalie serra la robe contre elle.

- Si elle me plaît ? Gabriel, c'est la plus belle création que j'aie jamais vu ! Je n'avais jamais eu de robe comme celle-ci ! Elle est tout simplement magnifique  !

" Tu sais..., dit-elle en plongeant son regard azur dans celui, acier, de Gabriel, je t'aime aussi, mais c'est un sentiment tellement dur, tellement éprouvant que je l'ai fait taire, je l'ai mis en sourdine, et j'ai tenté de l'oublier. J'en avais peur, et c'était idiot. On ne peut pas mettre son cœur en sourdine. Alors... alors, si vraiment, tu m'aimes, je suis prête à accepter mes sentiments."

Gabriel serra Nathalie dans ses bras. La jeune femme s'y blottît, des larmes de joie perlant au coin de ses yeux.

Ils restèrent là, longtemps, chacun d'entre eux savourant  le moment qu'il passait avec l'autre. Puis, Gabriel se pencha vers Nathalie, et unît leurs lèvres dans un baiser passionné et  libérateur, traduisant toute la force de leur amour. 


3057 mots. Elliptique. Elliptique, elliptique, elliptique, et encore elliptique. Cet OS est juste elliptique. Je doute fortement que Mayura, Ladybug et Chat Noir discutent comme s'ils étaient les trois meilleurs amis du monde.

Le Ladrien est elliptique, lui aussi. En fait, je crois que je ne sais pas écrire sur ce ship. J'ai plus de facilités avec le Ladynoir.

Mayura qui révèle à Ladybug et Chat Noir qu'elle est amoureuse de Papillon. Nathalie qui regarde Ladybug avouer son amour à Adrien. Ladybug qui avoue à Mayura et Chat Noir qu'elle est amoureuse d'Adrien. Mayura qui révèle à Ladybug et Chat Noir quel est le vœu du Papillon. Elliptique.

En fait, je pense que c'était une bonne idée, mais j'ai pas mal galéré à l'écrire ( normalement c'était pas aussi long ! ), et l'inspi m'a ( encore ) lâchée au moment des déclarations. Du coup, je suis moyennement contente.

Je veux pas rejeter la faute sur quelqu'un, mais bon sang, @JUJULG2007, je ne suis pas une machine à écrire ! Je ne peux pas aller plus vite que l'inspi ; )

Bref. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

Renars.

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