Sans cœur ?
Adrien regarda l'horloge de sa chambre. Huit heures du soir. C'était l'heure d'apporter son repas à Nathalie. Un voile de tristesse enveloppa le garçon lorsqu'il repensa à la jeune femme qui avait autrefois apporté un peu de vie dans la grande demeure vide. Maintenant, il ne la voyait plus que que quelques minutes, le temps de lui apporter ses repas, de lui dire bonjour, ou bonsoir, selon l'heure. Parfois, c'était son père qui s'en chargeait, et il ne voyait pas Nathalie de la journée. Il se leva et se dirigea vers les cuisines.
***
Adrien toqua à la porte de la chambre de Nathalie. Elle lui enjoignît d'entrer. Il apparut, poussant le chariot-repas. Elle était assise dans son lit, comme d'habitude, lisant un livre.
- Bonsoir, Nathalie.
- Bonsoir, Adrien. Je vous remercie.
Adrien s'assit sur le lit.
- Il n'y a pas de quoi. Comment vous sentez-vous ?
- Un peu mieux que d'habitude. Je crois que ma maladie est en train de se résorber d'elle-même.
- C'est formidable ! J'espère que cette maladie ne sera vite qu'un mauvais souvenir. Vous nous manquez beaucoup, vous savez.
- À votre père aussi ?
- Bien sûr ! À chaque fois que je sors de votre chambre, il me demande si vous allez bien. Je crois que cette nouvelle va lui faire très plaisir.
Cette annonce rendit Nathalie rêveuse. Elle manquait à Gabriel...
Le regard d'Adrien s'attarda sur la table de nuit de Nathalie. Il remarqua une photographie encadrée, et y jeta un coup d'œil. On pouvait y voir un homme aux cheveux bruns, l'air débonnaire, une femme aux cheveux noirs souriante, portant dans ses bras une petite fille d'environ six ans, qui possédait les mêmes cheveux de jais qu'elle et des yeux bleus farouches. Debout devant eux, se tenait une fillette d'une douzaine d'année aux longs cheveux bruns, et aux yeux bleus pétillants.
Adrien regarda Nathalie, puis à nouveau la photographie, puis encore Nathalie. Il se décida à l'interroger.
- C'est votre famille, sur la photo ?
Nathalie jeta un regard au cadre que lui montrait Adrien. Elle soupira de façon inaudible.
- Oui. Il y a ma mère, mon père...
Elle prit une grande inspiration.
- Et ma grande sœur.
Adrien ouvrit de grands yeux étonnés.
- Vous avez une sœur, Nathalie ?
Les yeux de la jeune femme s'embuèrent.
- Oui... Elle s'appelait Annie.
Adrien perçut le léger tremblement dans la voix de Nathalie, et l'imparfait qu'elle utilisait. Il se leva.
- Est-ce que ça va, Nathalie ? Vous savez, vous n'êtes pas obligée de...
- Non, ne vous inquiétez pas, le coupa t'elle. Je... je crois que j'ai besoin d'en parler.
Adrien hocha la tête et se rassit. Nathalie se redressa, et commença son récit.
- Quand j'étais petite, je passais beaucoup de temps avec Annie. Nous étions très proches, très complices. Elle était la douceur incarnée, moi, la joie de vivre. Elle m'apprenait à chanter, à dessiner. Nos parents n'étaient pas très présents. Mon père, journaliste, voyageait souvent. Ma mère diplomate, voyageait souvent, elle aussi. Alors, c'était Annie qui s'occupait de moi.Elle me protégeait, me faisait rire... Elle était ma meilleure amie. Ma seule amie, en fait.
Elle s'interrompit, nostalgique.
"Un soir de septembre, je suis sortie de l'école, et j'ai vu des enfants qui jouaient dans un parc voisin. Je les ai rejoints, sans réfléchir. Ce jour-là, c'étaient mon père, rentré d'un de ses nombreux voyages, et Annie, qui venait me chercher. Ils m'on cherchée partout, et fous d'inquiétude, ils ont pris la voiture, et fait le tour du quartier. Comme ils ne me trouvaient toujours pas, ils ont accéléré. Il pleuvait, les routes étaient glissantes, et..."
Sa voix se brisa. Des larmes se mirent à couler de ses beaux yeux clairs.
Adrien se sentait à deux doigts de pleurer, lui aussi. Quand il regardait Nathalie, il voyait une femme bienveillante et loyale, dissimulée par une façade froide. Jamais, au grand jamais, il n'aurait pu imaginer qu'elle puisse avoir un passé si tragique.
- Ce jour-là, ma vie a complètement changé. Je suis devenue timide, froide, et blessante par mes paroles, que je ne contrôlais plus. Ma mère aussi, a changé. Elle, qui était souriante et enjouée, est devenue sèche et autoritaire, me grondant pour un rien. Elle ne me laissait plus sortir que pour aller à l'école. Je n'avais pas le droit d'avoir d'amis. Elle me reprochait la disparition de ma sœur et de mon père. Et elle avait raison. Tout est de ma faute. Si je n'étais pas allée jouer avec les autres enfants, tout ça ne serait jamais arrivé. Ils sont morts, par ma faute. Je ne me le pardonnerais jamais.
Adrien la regarda longtemps. Il la serra soudain dans ses bras, et essuya une larme.
- Nathalie... je sais que ces mots paraissent parfois souvent creux, vides de sens, mais, s'il vous plaît, croyez-moi, je suis sincèrement désolé.
Nathalie eut un léger hoquet. Elle rendît son étreinte à Adrien.
- Merci, Adrien. Votre affection est le meilleur des réconforts.
Elle continua, les yeux perdus dans le vague.
- La disparition de mon père et de ma sœur m'a plongé dans un profond mutisme. Je ne parlais plus, ou alors, n'ouvrait la bouche que pour articuler des propos blessants. Ça a duré jusqu'en sixième. J'ai ensuite déménagé à Paris, et là, j'ai fait la rencontre d'une personne extraordinaire.
- Qui ça, Nathalie ?
- Votre mère, Adrien.
- Maman ?
- Oui. Quand j'ai fait ma rentrée en sixième, elle a été la première à venir à ma rencontre.
Elle s'interrompît quelques instants, et reprît :
- Je retrouvais en la personne d'Émilie, Annie, ma chère sœur. Même bonté, même patience, même attention, même douceur. Elle est très vite devenue ma meilleure amie, n'en déplaise à ma mère. Je lui confiais tout : me joies, mes peines... Mais je n'ai jamais pu lui avouer à quel point je me sentais responsable de ce qui s'était passé quelques années plus tôt.
- Alors... je suis la première personne à qui vous le dîtes ?
Elle hocha simplement la tête.
- Merci pour votre confiance, Nathalie, dît Adrien.
- Vous la méritez, Adrien. Vraiment.
- Si vous le dîtes...
Il passa sa main dans ses cheveux, gêné.
- Est-ce que... je peux vous poser une question ?
- Bien sûr. De quoi s'agit-il ?
- En fait, je me demandais, si c'était à ce moment que vous aviez teint l'une de vos mèches en rouge.
Nathalie sourît tristement.
- Non. Ma teinture date de ma rentrée en troisième. Je rentrais chez moi à pied. Il y avait, à la sortie de l'école, deux brutes, qui se moquaient de moi, à cause... à cause de mon nom de famille.
"Sancœur"
La bouche d'Adrien devint sèche.
- Oh...
- Au début, ce n'était que des moqueries, insignifiantes. Puis, ça s'est transformé en bousculades, puis en racket.
Les larmes commencèrent à revenir dans ses yeux.
- Un soir, ils m'ont coincée à la sortie du collège, et... ils ont commencé à... à me battre. Ces garçons avaient besoin d'un souffre-douleur. Et j'étais toute désignée. Je recevais chaque coup, chaque insulte, avec une façade d'indifférence, mais en réalité je souffrais. Physiquement et mentalement.
Adrien serra les poings. Il ne supportait pas la méchanceté gratuite, et l'histoire que lui confiait Nathalie était on ne peut plus affreuse.
"Presque chaque soir, j'avais le droit à une nouvelle correction. Je n'en parlais à personne. Même pas à ma mère, même pas à mes professeurs, même pas à Émilie. Les professeurs étaient nombreux à me demander ce qui n'allait pas. Je leur répondait que j'étais fatiguée. Quand Émilie me l'a demandé, j'ai dit que tout allait bien. Ma mère n'a même pas remarqué que je n'allais pas bien du tout. La seule personne à qui j'aurais pu en parler, c'était Annie. Mais Annie n'était plus là, et il fallait que je me débrouille seule. Alors, je souffrais, en silence."
- Vous n'auriez pas dû, remarqua Adrien, attristé.
- Je le sais, merci, rétorqua t'elle sèchement.
Elle se tout en voyant Adrien tressaillir.
- Pardon, je ne voulais pas être dure.
- Ce n'est pas grave. Comment est-ce que ça s'est terminé ?
- Un soir... eh bien, je m'attendais à recevoir l'une de mes corrections habituelles, quand au moment ou j'allais recevoir un coup, Émilie est arrivée. Elle a vu la brute lever la main sur moi, et elle s'est précipitée pour me défendre.
Nathalie garda pour elle les détails, la façon dont elle avait vu les yeux d'Émilie s'écarquiller de stupeur en voyant sa meilleure amie se faire battre, le regard d'une bête traquée, tenant à peine sur ses jambes, et peinant à contenir les coups qui pleuvaient sur elle.
"Je lui ai crié de s'éloigner, mais il était trop tard. La gifle qui m'était destinée fût pour elle. Elle est tombée à terre sous l'impact. Les deux idiots se sont mis à ricaner, quand je me suis jetée à ses côtés pour l'aider à se relever. L'un deux m'a même demandé pourquoi ça me dérangeais tant que ça, puisque je n'avais pas de cœur. Nous nous sommes enfuies. Elle boitait. Le lendemain, je suis allée voir le directeur pour lui raconter ce qui s'était passé. Je... je ne pouvais pas supporter qu'ils s'en soient pris à ma meilleure amie. Ils ont été renvoyé du lycée, et Émilie et moi avaons enfin eu la paix."
Nathalie se tût.
Adrien remarqua la lueur de colère qui brillait encore dans ses yeux.
- C'est à ce moment que j'ai teint ma mèche de cheveux. Elle est un souvenir de ce qui m'est arrivé, un souvenir de cette fureur incontrôlable qui m'a animée en voyant ma meilleure amie à terre, un souvenir que je ne peux pas me résoudre à oublier. Mais il y a autre chose. Le rouge était la couleur préférée d'Annie, et en la portant, j'honore sa mémoire.
Adrien l'avait écoutée en silence. Il lui tendît un mouchoir pour qu'elle s'essuie les yeux, encore brillants de larmes.
- Merci, Adrien.
- Que s'est-il passé ensuite ? demanda le jeune garçon.
- Eh bien... nous avons poursuivi nos études. Nous sommes allées à l'université, et là... Émilie a rencontré votre père.
Nathalie sourît.
- Ils sont très vite tombés amoureux l'un de l'autre. D'un amour pur, qui peut déplacer les montagnes. Les années ont passé, ils se sont mariés. Gabriel est rentré dans la mode, et Émilie est devenue actrice. Quant à moi, je leur ai proposé mes services, qu'ils ont acceptés avec plaisir. Un an plus tard, vous êtes arrivé.
Nathalie posa sa main sur l'épaule d'Adrien.
- Vos parents ont été fous de joie. Ils avaient le cœur déchiré à chaque fois qu'ils devaient partir sans vous. Je vous ai regardé grandir, je me suis occupée de vous. Mon affection pour vous et pour votre père n'a cessé de grandir. Votre père m'a demandé de vous enseigner, j'ai obéi. Et quelques années plus tard... Émilie a disparu. Vous connaissez la suite.
Adrien soupira.
- Oui, je ne la connais que trop bien. Je vous demande pardon, Nathalie. J'imagine combien ça a dû être dur pour vous de me raconter cela. Je suis désolé si je vous ai fait de la peine.
Nathalie ne répondît pas. Adrien se leva.
- Je vous remercie infiniment Nathalie. Pour votre confiance, et pour tout ce que vous avez faite pour notre famille. Ne laissez personne vous dire que vous n'avez pas de cœur. C'est faux. Vous auriez dû vous appeler Nathalie Grancœur, en fait. Vous êtes la personne la plus gentille et attentionnée que j'aie jamais rencontrée.
- Merci, Adrien, c'est très gentil à vous de me dire cela.
- Et c'est surtout vrai. Quelqu'un qui n'a pas de cœur peut-il se sentir coupable ? Quelqu'un qui n'a pas de cœur peut-il ne pas laisser une innocente se faire blesser ? Quelqu'un qui n'a pas de cœur peut-il tomber amoureux ?
- Que voulez-vous dire par "tomber amoureux" ?
Adrien leva les yeux au ciel.
- Ne me dîtes pas que vous n'aimez pas mon père !
- Mais... mais... Comment avez-vous deviné ?
- C'est assez évident. La manière dont vous le regardez, votre dévotion pour lui... Toute votre attitude clame bien plus qu'une relation professionnelle.
- Mais... lui, ne m'aime pas. C'est un sentiment non-partagé, et j'en souffre un peu plus chaque jour.
- Je ne vous laisserais pas souffrir ainsi, Nathalie. Vous ne le méritez pas. Pas après tout ce que vous avez fait pour la famille Agreste.
Il s'interrompît.
- Je suis certain que mon père vous aime aussi. Mais son problème, c'est qu'il se voile la façe. Il ne veut pas croire que vous puissiez l'aimer. Mais c'est pourtant évident. Vous souvenez-vous, le jour où Félix est venu avec Tante Amélie ?
- Oui, bien sûr, mais quel est le rapport ?
- Eh bien, ce jour-là, si vous vous souvenez bien, j'étais dans le jardin, en train de regarder la statue de ma mère, quand je me suis retournée, et je vous ai vu en train de regarder mon père. Vous m'avez vu, et vous m'avez salué.
- Oui, et donc ?
- Quelques minutes plus tard, mon père est venu me parler, me disant qu'il avait quelque chose d'important à m'annoncer. Je ne sais pas ce dont il voulait me parler, mais j'ai supposé qu'il voulait me parler de vous. Je pensais que vous étiez devenu un couple. Je le lui ai dit, et il s'est énervé, me demandant comment j'osais insinuer une chose pareille.
- C'est donc pour ça qu'il m'a lancé un regard énervé après sa discussion avec vous ! Moi qui pensais que j'avais fait quelque chose de mal ! En fait, c'est parce que vous pensiez que...
Les joues de Nathalie virèrent à l'écarlate.
- Savez-vous pourquoi mon père a réagi aussi violemment ?
Nathalie secoua la tête en signe de négation.
- Moi, je pense, que sans le vouloir, j'ai touché une parcelle de vérité. Si il n'éprouvait aucun sentiment pour vous, il n'aurait pas réagi ainsi, il se serait expliqué avec calme. Pourquoi une telle réaction si il n'avait aucun sentiment pour vous ?
- Vous pensez qu'il peut m'aimer... comme moi, je l'aime ?
- Je ne le pense pas, j'en suis convaincu.
Il regarda l'heure sur sa montre.
- Ouh là, il est tard ! Je dois m'en aller ! Est-ce que... je pourrais revenir demain ? Pour entendre des histoires sur.. sur ma mère ? Si ça ne vous dérange pas, bien sûr...
- Bien sûr ! J'attendrais vos visites avec impatience.
- Merci beaucoup, Nathalie, et à demain !
- À demain, Adrien !
Le jeune garçon se leva, et sortit par la porte de derrière.
***
Derrière la porte principale
Gabriel s'adossa à la porte, bouleversé. Il était venu rendre visite à Nathalie, mais s'étant rendu compte qu'Adrien était déjà présent, il avait décidé de les laisser finir leur conversation. Et quelle conversation !
Gabriel le savait bien, il ne devait pas écouter aux portes. Mais, cette fois, il n'avait pas pu s'en empêcher, motivé par l'intuition qu'il allait se dire quelque chose qu'il devait entendre. Et ce qu'il avait entendu l'avait complètement ébranlé.
Il n'aurait jamais cru que Nathalie puisse avoir un passé si tragique. Elle avait tant souffert pour ceux qu'elle aimait... Encore plus aujourd'hui, elle s'était sacrifiée, condamnée en utilisant le Miraculous brisé, pour l'aider, lui, Gabriel.
Adrien avait affirmé qu'elle l'aimait, ce que Nathalie n'avait pas réfuté. Et il avait aussi affirmé qu'il aimait Nathalie, mais refusait de le voir.
Gabriel sentît le tempo de son cœur accélerer brutalement lorsqu'il repensa à tout ce qu'ils avaient partagé ensemble.
Leurs sourires.
Leurs étreintes.
Leurs plans.
La quête désespérée des Miraculous.
Et tant d'autres choses...
Gabriel avait senti la brûlure du Miraculous sur sa poitrine au moment où Nathalie avait parlé d'Annie. Quand elle avait parlé de son amour pour Gabriel, la brûlure était devenue si insupportable qu'il avait dû enlever le Miraculous. Et il ne l'avait pas remis depuis. Qu'aurait-il pu en faire, à présent ? Ce pouvoir lui était désormais inutile, puisqu'il n'avait plus besoin d'Émilie pour être heureux. Il avait besoin de l'amour de Nathalie.
Il prit une grande inspiration, et toqua à la porte.
***
- Entrez.
Nathalie posa sa tasse de thé, et regarda Gabriel entrer dans la chambre. Il s'assit sur son lit et la contempla longuement. Cela la mît un peu mal à l'aise, alors elle lui demanda :
- Comment allez-vous monsieur ?
- Très bien, je vous remercie, Nathalie. Et vous ?
- Un peu mieux que d'habitude. Je pense que je serais bientôt guérie.
- C'est formidable, Nathalie ! J'espère que ce sera pour bientôt.
- Oui, moi aussi. Vous vouliez me parler ?
Gabriel se passa la main dans les cheveux. Il avait honte de ce qu'il allait avouer. Il prît une grande inspiration.
- J'ai entendu votre conversation avec Adrien.
Nathalie se sentît pâlir. Elle n'arrivait pas à croire que Gabriel aie écouté leur discussion. Alors il avait tout entendu ? L'histoire de sa sœur, le harcèlement dont elle avait été victime, son amour pour lui ?
- Il voulait juste me parler, rien d'autre, répondît-elle d'une voix mal assurée.
Gabriel prît ses mains dans les siennes.
- Nathalie, je comprends votre colère, et votre peur, aussi. Mais je n'arrive pas à croire à ce qui vous est arrivé. Vous n'auriez jamais dû vous laisser faire ainsi. C'était injuste. Vous avez un cœur, ne laissez personne vous dire le contraire. Vous êtes merveilleuse, ne l'oubliez pas.
- Merci, monsieur...
Il lui serra les mains, en réponse.
- J'ai aussi entendu ce que disait Adrien, sur vous et moi. Il avait raison, car, même si j'ai mis beaucoup de temps à le comprendre, je le sais. Ma place est avec vous, Nathalie. Si vous êtes d'accord, bien sûr.
Une larme de joie naquit au coin de l'œil de Nathalie, sans qu'elle cherche à la dissimuler. Son cœur battait si fort qu'elle pouvait à peine respirer. Elle se blottît contre lui, et murmura :
- SI je suis d'accord ? Oui, je le suis. Je vous aime, Gabriel.
Gabriel se pencha vers elle, et unît leurs lèvres, dans un long baiser, promesse de bonheur et d'éternité.
3256 mots. Deux semaines. Deux semaines que je suis sur cet OS. Au bout d'un moment, j'en ai eu marre de pas réussir à l'écrire, et j'ai arrêté. Après, je m'y suis remise.
Bon. La mort d'Annie. Ne me demandez pas d'où ça vient, je sais pas de quelle humeur j'étais, mais en tout cas, pas de très bonne. J'ai inventé un personnage pour le tuer juste après... Je crois que j'ai un sérieux problème. Normalement, elle était censée s'appeler Marianne, mais entre-temps, j'ai revisionné Rebrousse-temps, et je me suis dit :"Ah, mince...". Du coup, j'ai changé son prénom.
Ensuite, le problème du harcèlement scolaire. J'ai déjà été harcelée, mais jamais à ce point-là.
Conscience : Tu t'enfermais dans les cabines de toilettes et tu passais par-dessus les murs pour échapper à la fille qui voulait te frapper.
Moi : Mais tais-toi, toi !
Sérieusement, si un jour ça vous arrive, n'hésitez pas, PARLEZ EN A QUELQU'UN !!! A un professeur de confiance, à vos parents, à une amie, à n'importe qui, mais FAITES QUELQUE CHOSE !!! Ce n'est pas NORMAL !
Y a le titre, aussi. D'abord, je voulais l'appeler "La mèche". Ensuite, je l'a appelé "Secrets". Et enfin, je l'ai appelé "Sans cœur ?" Quel titre vous préférez ?
Bon, j'espère que cet OS ne vous aura pas déprimé(e)s. J'avoue, j'ai eu un peu la flemme d'écrire un long dialogue entre Gabriel et Nathalie. Alors... ben... c'est peut-être pas génial, la fin.
Bref. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
Renars.
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