Reconnaissance
Adrien regarda la copie que Mademoiselle Bustier venait de lui rendre. Quatre-vingt-dix-sept sur cent. Au brevet blanc.
Quarante à la rédaction, et cinquante-sept à la grammaire. Soit la meilleure note de la classe. Comme d'habitude. Il obtenait toujours les meilleures notes, et il savait à qui il le devait.
À une personne qui lui avait appris à lire et à écrire dès son plus jeune âge. Une personne à qui il tenait beaucoup. Une personne à qui il témoignait beaucoup de gratitude. Une personne qu'il rêvait de voir heureuse. Une personne qui était gravement malade et alitée. Nathalie.
La jeune femme manquait terriblement à Adrien. Il lui devait tant... Sans elle, il ne serait jamais devenu aussi assoiffé de lecture et de connaissances. Il la revoyait encore lui apprendre à lire...
Le monde se mit à tourner, et Adrien plongea dans ses souvenirs.
***
Onze ans plus tôt...
- Le... bétail... rentre... par le portail. Le bétail rentre le portail.
Nathalie le félicita d'un regard.
- C'est très bien, Adrien. Tu as fait beaucoup de progrès.
- C'est grâce à toi, Nathalie. Tu m'apprendes très vite !
Nathalie sourit, attendrie.
- On dit " tu m'apprends", et non " tu m'apprendes", Adrien.
- Mais je croyais qu'on prononcait le son "d" comme ça ! protesta le petit garçon.
- Oui, sauf quand il se trouve dans un verbe conjugué, ou bien à la fin d'un mot. Comme le son "t".
- Ah, d'accord, fit Adrien, à moitié convaincu.
- Je t'apprendrais ça plus tard, promit Nathalie. Qu'est-ce que tu veux apprendre, maintenant ?
- Tu peux me raconter une histoire de Rintintin ?
Nathalie lâcha un soupir et acquiesça. Adrien se cala sur son siège, ravi. Il adorait qu'elle lui raconte les aventures de Rintintin, le petit lapin, et elle se prêtait au jeu trop peu souvent à son goût.
- Tu te souviens que Rintintin s'était échappé de son jardin ?
Adrien hocha la tête.
- À peine enfui, Rintintin est allé dans la forêt. Il a rencontré le goupil.
- Qu'est-ce que c'est un goupil ?
- Tape-le dans tes mains, je te le dirais après. Gou-pil.
- Gou-pil.
- Un goupil, c'est un renard, Adrien.
- D'accord, un renard. Je retiendrais.
Nathalie continua ainsi pendant dix minutes, racontant à son jeune élève les mésaventures de Rintintin, lui faisant taper dans ses mains les mots qu'il ne connaissait pas. Elle était sûre qu'il les retiendraient. Adrien était un élève brillant et elle prenait beaucoup de plaisir à lui apprendre à lire et à écrire.
***
Un an plus tard...
- Nous ne pourrons jamais te remercier assez, Nathalie ! s'exclama Émilie, les yeux brillants.
- Adrien vient de nous lire un livre entier, déclara Gabriel. Il n'a que quatre ans, Nathalie. Votre méthode est extraordinaire. Adrien m'a rapporté qu'il aimait beaucoup apprendre avec vous. Il assure que vous êtes la meilleure des professeurs.
Émilie posa sa main sur l'épaule de son amie.
- Nathalie, nous aimerions que ce soit toi qui lui apprenne désormais tout ce qu'il doit savoir.
- Vous ne voulez toujours pas l'envoyer à l'école, devina Nathalie.
Une ombre passa dans le regard vert d'Émilie.
- Nous ne trouverons pas de meilleur professeur que toi, c'est évident. J'aimerais qu'il se fasse des amis autres que Chloé Bourgeois, mais l'envoyer à l'école est impossible...
Elle échangea un regard avec son mari.
- Si les autres découvraient ce qu'il est vraiment...
- Nous ne pouvons pas prendre ce risque, affirma Gabriel. Quand il sera plus grand, peut-être...
- Je comprends. Je vous promets de faire de mon mieux.
- Tu fais toujours de ton mieux, Nathalie, sourit Émilie. Nous te faisons confiance.
***
Adrien avait entendu toute la conversation, caché derrière la porte. Il n'avait pas compris ce que sa mère voulait dire par "ce qu'il est vraiment", mais en revanche, il avait comprit que Nathalie serait son professeur à domicile et cette nouvelle l'enchantait. Même si la perspective de n'avoir d'autre ami que Chloé l'embêtait au plus haut point.
Mais que Nathalie soit auprès de lui lui réchauffait le cœur.
Il entendit soudain une voix qui lui parut lointaine.
- Adrien ? Adrien ?
Le souvenir s'estompa et le garçon rebascula dans le présent.
***
- Adrien, tu es avec nous ? demanda mademoiselle Bustier.
Le garçon cligna des paupières, un peu perdu.
- Oui, oui. Excusez-moi, mademoiselle. Je... réfléchissais.
- Bien. Parce que le cours est terminé depuis cinq minutes et que tu es toujours ici !
- Oh, pardon !
Adrien s'empressa de ranger ses affaires et rejoignit ses amis dans le couloir.
- Comment tu as fait ? demanda Marinette. Il était super dur, cet examen !
Le jeune mannequin sourît.
- C'est grâce à l'assistante de mon père, Nathalie. C'est elle qui m'a tout appris et qui m'a enseigné quand je n'avais pas le droit d'aller au collège.
- Elle va mieux ?
La bleutée savait que l'assistante de son ami était en convalescence. Le mannequin secoua la tête, attristé.
- Pas du tout. Cette nuit, vers trois heures, elle a toussé tellement fort que je l'ai entendue de ma chambre. Quand je suis arrivé, père était déjà auprès d'elle, il lui tenait la main et lui parlait doucement. Elle était très pâle. Quand ils m'ont vu, ils m'ont fait signe que tout allait bien. Mais je m'inquiète. Ma mère avait les mêmes symptômes avant de... de disparaître.
- Tu l'aimes beaucoup, n'est-ce pas ? demanda la bleutée avec douceur.
- Elle est comme une seconde mère pour moi. Je lui dois tout ce que je sais, tout ce que je suis. J'aimerais lui prouver ma gratitude, mais je ne sais pas avec quoi...
- Et pourquoi pas avec un bouquet ? demanda Marinette. Un bouquet de campanules et de pivoines ! Ces fleurs symbolisent la reconnaissance !
- C'est une excellente idée, Marinette ! s'exclama Adrien. J'irais voir un fleuriste dès demain ! Comment se fait-il que tu connaisses si bien les fleurs ?
Marinette se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux.
- Eh bien... J'ai un ami qui m'offre souvent des fleurs... parce qu'il est amoureux de moi. Il m'apporte souvent des roses de toutes les couleurs. Alors, j'ai décidé de déchiffrer le langage des fleurs. Hier, il m'a offert une rose jaune, symbole de l'amitié.
- Tu as de la chance d'avoir un ami si attentionné ! s'exclama Nino. Comment s'appelle-t-il ?
- Ça, je ne peux pas te le dire. Désolée, Nino. Je garde ça pour moi.
Alya et Marinette échangèrent un regard complice. La journaliste avait très bien compris de qui voulait parler Marinette. De Chat Noir, son coéquipier éperdument amoureux.
Adrien, lui, ne sourit pas, pas du tout. Il avait le sang qui lui battait aux tempes. Il se souvenait très bien d'avoir apporté, la veille au soir, une rose aux pétales d'or à Ladybug. Et Marinette disait ne pas pouvoir leur révéler son prénom...
Confus, il scruta longuement les yeux de Marinette afin d'y chercher une réponse. En vain. Il lui attrapa la main et l'entraîna à l'écart.
- Je vous l'emprunte une seconde, déclara-t-il à l'attention de Nino et d'Alya. Désolée, Marinette, mais il faut que je te parle d'urgence.
- D'a... d'accord, bafouilla la bleutée en se laissant entraîner.
Une fois seuls, Adrien planta son regard vert dans celui de Marinette. Un regard azur.
Comment avait-il fait pour ne pas s'en rendre compte ?
- Tu cachais très bien ton jeu, Ladybug, déclara-t-il d'une voix calme.
La réaction de Marinette fut surprenante. Elle rougit, et agita les bras dans tout les sens.
- Hein, quoi ? Tu te trompes, Adrien, je suis Marinette, une fille comme les autres, enfin !
- Inutile de me mentir, Ladybug. Tu ne peux pas. Tu ne peux plus. Je sais qui tu es, je l'ai deviné. Car, hier, au soir, c'est moi qui t'ai apporté une rose jaune.
Marinette sursauta violemment. Les dernières pièces du puzzle se mirent enfin en place.
- Chaton ? C'est toi ? Je veux dire... toi, vraiment toi ?
- Oui, c'est bien moi, ma Lady. Chat me rend plein de joie de te connaître pour de vrai !
- Chat Noir... murmura Marinette. Je ne l'aurais jamais cru... Mais que va-t-on faire maintenant ? Nous ne sommes pas censés connaître nos identités secrètes ! Pourquoi m'as-tu révélé la tienne ?
- Du calme, Lady du cœur. Si je l'avais gardée pour moi... je pense que j'aurais fini par craquer. Je n'aurais pas pu résister à tant de pression. Il y a tant de secrets chez moi... Parfois, j'ai l'impression que je ne suis pas totalement humain...
- Pour moi, tu es parfait, le rassura Marinette, rassérénée. Tu sais, Adrien, je t'aime, je t'aime depuis le premier jour, j'ai repoussé Chat Noir parce que j'aimais son alter-égo et maintenant que je sais que vous êtes qu'une seule et même personne, je suis prête à accepter l'amour que porte Chat Noir à Ladybug.
Adrien se pencha pour la prendre dans ses bras. Marinette ferma les yeux pour se lover contre lui.
Alya écarquilla les yeux en les voyant s'embrasser d'un baiser passionné, et tira Nino par la manche en les pointant du doigt. Nino se retint de justesse d'applaudir, et, avec sa petite amie, ils lâchèrent un soupir attendri;
*********
- Père ! M'accorderiez-vous quelques minutes ?
Gabriel leva la tête de son carnet de croquis.
- Oui, bien sûr. De quoi s'agit-il ?
Adrien prit une grande inspiration.
- Depuis longtemps, je voulais offrir un cadeau à Nathalie pour lui exprimer ma gratitude. Jusqu'à présent, je ne savais pas quoi lui offrir, mais ma... ma petite amie, Marinette, m'a donné l'idée d'un bouquet de pivoines et de campanules. Ces fleurs expriment la reconnaissance. Seulement, le bouquet coûte très cher, et il me manque quelques euros. Accepteriez-vous de...
- Oui, bien sûr, le coupa Gabriel. Nathalie le mérite. Et... ajouta-t-il en baissant la voix, pourrais-tu demander à ce que l'on ajoute des roses rouges dans le bouquet ?
- Des roses rouges ? Mais... ce sont le symbole...
"De l'amour".
Adrien scruta son père, ses yeux noirs qui s'étaient mis à briller lorsqu'il avait prononcé le nom de Nathalie. Il hocha la tête, le sourire aux lèvres.
- Bien sûr, père. Ce sera fait.
- Merci. Préviens-moi, lorsque tu iras le lui offrir, s'il-te-plaît. J'aimerais y aller avec toi.
- Bien sûr. Vous pouvez compter sur moi.
"Et vous pouvez aussi compter sur moi pour vous laisser seuls quand le moment sera venu" songea-t-il.
*************
Quatre jours plus tard, Manoir Agreste
- Voici le bouquet, père.
Gabriel secoua la tête avec émerveillement. Le bouquet était tout simplement sublime. Les pivoines et les campanules étaient resplendissantes, mais le plus joli étaient les roses. D'un rouge éclatant, parfaitement ciselées, allant même jusqu'à faire perdre de leur éclat aux feuilles qui complétaient le bouquet.
- C'est magnifique, Adrien ! Nathalie va être ravie !
- Pourvu qu'elle l'accepte, père. Elle n'accepte pas facilement les cadeaux et les compliments.
Gabriel secoua la tête. Il savait que Nathalie accepterait si c'était lui qui le lui demandait.
- Tu verras, je suis certain qu'il lui plaira.
- En fait, je trouve que c'est un bien maigre cadeau, comparé à tout ce qu'elle m'a appris...
- Alors, offre-lui ton affection, Adrien.
- Nathalie a déjà toute mon affection, père. En vérité, j'ai pour elle l'affection que j'avais pour... pour maman.
Il y eut un long silence, que Gabriel brisa :
- Je pensais n'aimer qu'Émilie. Mais, au fil du temps, j'ai compris combien il était idiot de mettre mon cœur en sourdine. De me voiler la face ainsi.
- Alors, vous l'aimez vraiment ? demanda Adrien d'une voix où la curiosité avait remplacé la surprise.
- Oui. Je l'aime, et je ne laisserais plus rien lui arriver.
************
Adrien et Gabriel se tenaient devant la porte de la chambre de Nathalie, l'un trépignant d'impatience, l'autre sentant son cœur battre à grands coups inquiets.
- Entrez, appela Nathalie.
Les deux Agreste obtempérèrent. Nathalie était assise dans son lit, et lisait, comme à son habitude. En les apercevant, elle posa son livre et leur sourit faiblement, pâle reflet de son sourire d'autrefois.
- Bonjour monsieur, bonjour Adrien. Que puis-je faire pour vous ?
Gabriel s'éclaircit la voix.
- Eh bien... nous venions voir comment vous alliez...
- Je vais bien, répondit-elle. C'est gentil à vous de vous en inquiéter, mais mon état reste stable. Il ne s'aggravera pas, mais...
"Il ne s'améliora pas non plus", comprirent Gabriel et Adrien, la gorge nouée.
Gabriel sentit son cœur se briser. Nathalie était-elle donc condamnée à rester alitée et à ne se déplacer qu'avec un exosquelette à cause de ses erreurs à lui ? Si seulement il pouvait tout recommencer... et lui avouer directement ce qu'il ressentait pour elle...
- Il y avait une autre raison, intervint Adrien, sortant son père de ses pensées. Nous aurions aimé, père et moi...
Il sortit alors le bouquet, qu'il avait caché dans son dos et le tendit à Nathalie.
- Vous offrir ceci.
- À moi ? s'étonna la jeune femme en saisissant le bouquet. Vous vouliez m'offrir ce bouquet, à moi ? Mais en quel honneur ? Je ne mérite pas un si beau cadeau !
- Bien sûr que si, Nathalie, murmura Gabriel. Vous le méritez, et vous mériteriez bien plus encore...
- Quant à votre autre question... reprit Adrien. C'est pour vous remercier, Nathalie. Père et moi vous sommes redevables en tout. Merci de m'avoir appris tout ce que je sais. Merci d'avoir convaincu père de m'envoyer au collège. Merci d'avoir été là dans les moments les plus difficiles. Merci d'avoir été une véritable mère pour moi.
- Merci d'avoir tout fait pour m'aider, poursuivit Gabriel. Merci d'avoir tout risqué pour moi. Merci de votre soutien. Merci pour avoir été à mes côtés durant les épreuves. Merci d'être telle que vous l'êtes : gentille, aimable, patiente, dévouée, loyale, intelligente et aimante. Merci pour tout, Nathalie.
- C'est pour cela que vous avez choisi des pivoines et des campanules, comprit-elle. Elles symbolisent la reconnaissance ! Oh, merci, vraiment, c'est tellement gentil à vous...
- Il n'y a pas de quoi, Nathalie. J'ignorais que vous vous y connaissiez si bien en fleurs.
- Durant ma convalescence, j'ai eu beaucoup de temps pour lire tous les livres que je n'avais pu lire auparavant. C'est ainsi que j'ai trouvé un almanach des fleurs, et appris leurs symbolismes. Campanules et pivoines représentent la gratitude. Et les roses rouges...
Elle s'arrêta net, son visage prenant la teinte écarlate des roses.
"... sont le symbole de l'amour !" clamait une petite voix dans son esprit.
Nathalie secoua la tête énergiquement. Elle ne pouvait pas se donner le droit d'espérer, elle n'en finirait que blessée plus encore, le cœur meurtri une fois de plus.
Adrien toussota.
- Je dois y aller, père. J'ai... un rendez-vous.
- Bien sûr, Adrien. Vas-y.
Après avoir fait ses au revoir aux adultes, le jeune mannequin sortit de la pièce en fermant la porte. Gabriel vint s'asseoir au bord du lit de Nathalie, qui contemplait toujours le bouquet avec émerveillement.
- Alors... que représente la rose rouge ?
- L'amour... mais, monsieur... vous ne pouvez pas...
- Je vous assure que si. Je n'avais jamais trouvé le courage de vous le dire, mais lorsqu'Adrien m'a parlé de son bouquet, j'y ai vu l'occasion parfaite.
- Mais... et Émilie ?
- Ce n'est pas d'elle dont j'ai besoin. Mais de vous. Si vous saviez combien je m'en veux de vous avoir fait souffrir... Mais ne me rejetez pas, je vous en supplie ! Dites-moi que vous me considérez toujours comme votre ami, que vous ne me détestez pas...
Nathalie pencha la tête de façon à plonger son regard dans le sien.
- Gabriel, c'est idiot... murmura-t-elle. Jamais je ne pourrais te détester... mais, si cela peut te rassurer, je t'aime, et toutes tes actions n'y changeront rien. Je t'aime, et c'est un sentiment bien plus puissant que les blessures que je porte.
Les deux adultes se fixèrent longtemps, chacun essayant en vain de retenir le déluge d'émotions qui déferlait en lui.
Puis, Gabriel prit la plus belle des roses du bouquet, une fleur magnifiquement ciselée, et plaça sa tige dénuée d'épines sur le côté de la tête de la jeune femme, de façon à ce qu'elle soit bien visible.
D'un regard hésitant, il lui demanda si il pouvait l'embrasser. Elle répondit d'un sourire timide.
Alors, leurs lèvres s'unirent, pour former un baiser aussi doux qu'une plume. Ou qu'un pétale de rose...
2640 mots. Ouf, enfin terminé ! Pour vous donner une idée, j'ai commencé cet OS le 7 Mars. Il s'est quand même écoulé un p'tit bout de temps entre le 7 et aujourd'hui...
Si on me demande, je trouve toujours l'inspi dans les escaliers. ( Un de ces jours, je vais me faire engueuler par la CPE... ) Mais bon. J'y peux rien, y a vraiment que là que je la trouve.
Le média d'en haut... La chanson n'est clairement pas ma préférée, mais j'aime beaucoup l'animatic. Sans compter que ça m'a donné l'inspi pour la fin !
La méthode de Nathalie pour apprendre, je dois l'avouer, c'est une des méthodes de ma grand-mère. D'ailleurs, sans elle, je n'aurais jamais développé une passion si grande pour les livres et la littérature. Alors, je m'autorise à lui dédier ce petit OS.
Bref. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
Renars
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top