Kwamis
Mayura posa ses mains sur celles du Papillon et les serra tendrement.
- Ne vous en faites pas. Ils ont peut-être gagné une bataille, mais c'est nous qui remporterons la guerre.
- Mayura... je me demande si ce n'est pas vain... cette quête, j'ai l'impression qu'elle ne se terminera jamais. J'ai l'impression d'abandonner Émilie en disant cela, mais...
- Allons, ne dites pas cela ! Ladybug et Chat Noir ne sont que des enfants inexpérimentés. Nous sommes des adultes, Papillon. La victoire est à portée de main !
- Vous avez raison. Alors, comment avez-vous trouvé votre première bataille depuis votre guérison ?
- Eh bien... c'était magique, Papillon. Je ne pensais plus ressentir cette sensation de liberté un jour.
Papillon eut un sourire amusé.
- Tant mieux. Je suis bien content de vous voir guérie. Détransformation.
- Détransformation.
- Voulez vous que je vous raccompagne jusqu'à votre chambre ? Au cas où...
- Je veux bien, monsieur, je vous remercie.
Les deux adultes remontèrent les escaliers en silence. Une fois arrivés dans la chambre, Gabriel fit mine de récupérer le Miraculous du Paon, mais Nathalie l'arrêta d'un geste.
- J'ai besoin de parler un peu à Duusu, monsieur, si ça ne vous dérange pas. Cela fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vue...
- Oh, oui, bien, sûr, je comprends ! Prenez votre temps, et n'hésitez pas à à m'appeler si il y a un problème .
- Bien sûr, monsieur !
Gabriel sortit et ferma la porte. Duusu se précipita aux côtés de Nathalie.
- Youhouuuu ! Comment allez-vous, maîtresse ?
- Bien, Duusu, je te remercie. Je suis heureuse d'être enfin guérie.
- Et surtout, heureuse de pouvoir aider à nouveau Monsieur Agreste, n'est-ce pas ? fit Duusu, une étincelle malicieuse dans le regard.
- Pardon ?
- Franchement, ça se voit, maîtresse. N'oubliez pas que je suis le Kwami de l'Émotion...
- Bien sûr... et que me conseilles-tu ?
- Lui dire, bien entendu ! Garder vos sentiments vous fait souffrir, cela aussi, je le sens. Avez-vous entendu comment il parlait tout à l'heure ? C'est évident qu'il ressent bien plus que de l'amitié pour vous ! Il faut juste qu'il l'assume. Et ça, ça va être long. Heureusement, je sais quoi faire.
Nathalie vit Duusu fermer les yeux et se concentrer.
- Que fais-tu, Duusu ?
Le Kwami rouvrit les yeux.
- J'envoyais un message à Nooroo. Il va essayer de raisonner Monsieur Agreste.
- Les Kwamis peuvent faire ça ?
- Seulement si ils se trouvent dans un rayon de cinquante mètres. Et là, c'est le cas.
- Je vois...
- Bon. Quand comptez vous déclarer vos sentiments à Monsieur Agreste ?
- Comment ça ?
- Ben oui ! Il faut bien que vous le lui disiez !
- Facile à dire ! Tu es le Kwami de l'Émotion...
- Et je peux vous donner des conseils ! Que ressentez-vous quand vous voyez Monsieur Agreste ?
- Il m'arrive de rougir, quand il me parle gentiment, mais le plus souvent, c'est mon cœur qui part dans une course effrénée, sans que j'arrive à l'arrêter...
- Et c'est cela qu'il faut que vous lui disiez. Il comprendra.
- Et.... et si il me repousse ? Je suis sa secrétaire, après tout... Je l'aide depuis tellement longtemps à ramener sa femme...
- Il n'y a pas de risque, d'autant plus que Nooroo est en train de parler à Monsieur Agreste. Attendez cinq minutes, puis allez le voir, avouez lui vos sentiments, et vous verrez. N'ayez pas peur. Mayura aussi a le droit à sa part de bonheur...
***
Pendant ce temps, dans l'atelier de Gabriel.
Gabriel contempla le tableau de sa femme avec un mélange de tristesse, de colère et de culpabilité. Il avait le pressentiment que cette quête ne le mènerait à rien, sinon à la folie, complète et définitive. De plus, il sentait que ses sentiments pour Nathalie était en train de grandir... Mais il n'oserait jamais se l'avouer. Et il continuerait à se battre, pris dans ce piège qu'était devenu le Papillon.
Nooroo lévitait à côté de lui et le regadait, attristé par le comportement de son porteur. Quand soudain, il entendit une voix dans son esprit.
"Hé, Nooroo, coucou, c'est moi ! Alors voilà, j'ai besoin d'aide, tu peux essayer de faire avouer à Maître Gabriel qu'il est amoureux de sa secrétaire ? Merci ! On vous rejoint dans dix minutes !"
Nooroo sourit. Sacrée Duusu. Il prit la parole, timidement :
- Maître... êtes vous sûr de n'être pas amoureux de Nathalie ? Vous semblez être très proches, tous les deux...
- Elle est juste mon assistante, Nooroo. Et une amie loyale et fidèle.
- Pourtant, vous partagez une alchimie bien particulière... Duusu ressent de l'amour entre vous, mais c'est un amour caché par l'une et nié par l'autre.
- Je te dis que je ne suis pas amoureux d'elle ! J'aime Émilie, et personne d'autre !
- En êtes vous vraiment sûr, maître ?
Gabriel serra les mâchoires. Il ne pouvait l'avouer à personne d'autre, de toute façon...
- Non, tu as raison, Nooroo. J'aime Nathalie. Mais comment pourrait-elle m'aimer, elle ? Elle a vu qui je suis vraiment, un monstre sans pitié... Il est impossible qu'elle m'aime aussi.
- Je n'en suis pas si sûr, maître. Vous devriez le lui dire.
- Non, Nooroo, n'insiste pas.
- Mais, maître...
- Il suffit, Nooroo ! Je t'interdis formellement d'en parler à Nathalie et de me reparler de notre relation !
À ces mots, le petit Kwami s'assombrit, et devint d'un violet plus fonçé. Gabriel le remarqua, et s'écria :
- Nooroo ? Que se passe-t'il ?
- C'est à cause des deux nouvelles contraintes que vous venez de poser sur moi, maître. À chaque fois qu'un porteur pose des contraintes sur son Kwami, l'esprit du Kwami se divise, et il s'assombrit. Jusqu'à la contrainte de trop, où l'esprit est totalement détruit.Et le Kwami... disparaît.
- Tu veux dire que...
Gabriel se tut, se rendant compte de ce qu'il avait fait au petit Kwami. Il s'écria aussitôt :
- Nooroo, je te libère de toutes les contraintes que j'ai pu poser sur toi. Qu'il en soit également ainsi pour Duusu !
Le Kwami de la Transmission redevint alors aussitôt violet pâle. Gabriel le prit dans ses mains et le serra contre lui.
- Oh, Nooroo, je suis tellement désolé... Comment pourrais-je me faire pardonner ?
- J'ai bien, une idée maître. Vous pourriez m'écouter, et avouer vos sentiments à votre "assistante".
- Oui, c'est ce que je vais faire ! Merci, Nooroo, de m'avoir ouvert les yeux. Que dirais-tu... de devenir, comme un ami, pour moi ? Ne plus m'appeler "Maître", et pouvoir parler à qui tu veux, sans avoir peur de ce que je pourrais te dire ?
- Ce serait avec un grand honneur, Gabriel.
À ce moment, on toqua à la porte du bureau. Gabriel tenta de reprendre contenance et invita la personne à entrer. Nathalie apparut alors, suivie de Duusu.
- Nathalie ! Venez, entrez, entrez !
Nathalie s'approcha de Gabriel et lui murmura sur un ton hésitant:
- Monsieur... j'ai quelque chose à vous avouer.
- Moi aussi, Nathalie, j'ai quelque chose à vous dire.
- Allez-y.
- Non, vous, allez-y.
- Non, j'insiste. Je suis un peu... intimidée.
- Alors... en même temps ?
- D'accord...
Chacun compta silencieusement à trois, et dans un ensemble parfait, ils s'exclamèrent :
"Je vous aime".
Nathalie devint rouge pivoine, et le visage de Gabriel devint à son tour couleur tomate. Les deux adultes se dévisageaient, écarlates, sans savoir quoi dire, quoi faire. Nooroo poussa un soupir.
- C'qui faut pas faire, marmonna Duusu. On les aide ?
- Avec plaisir, Duusu.
- Alors à trois. Un... deux... TROIS !
Nooroo poussa Gabriel en avant, tandis que Duusu faisait de même avec Nathalie. Ils poussèrent tous deux un cri de surprise, qui s'estompa lorsque les lèvres de la jeune femme trouvèrent celles du styliste. Pendant un bref instant, elle resta clouée de stupeur, mais très vite, elle se ressaisit, et, saisissant le visage de Gabriel en coupe, elle approfondît le baiser. Gabriel après une hésitation d'une fraction de seconde, lui caressa la joue du bout des doigts, et l'entraîna dans un baiser passionné.
Nooroo et Duusu regardèrent avec attendrissement leurs porteurs, qui après avoir longtemps cachés et déniés leurs sentiments l'un pour l'autre s'étaient enfin trouvés, et partageaient ensemble unmoment qui les changeraient intérieurement, et illumineraient leurs cœurs à tout jamais.
1391 mots. Bon sang, mais cet OS est complètement foufou. Non, mais sérieux, l'histoire des contraintes des Kwamis, MAIS ÇA SORT D'OÙ ÇA ? Et Nooroo et Duusu qui poussent (littéralement) leurs porteurs à s'embrasser, mais EXCUSEZ-MOI ? Vraiment, je me demande ce qui se passe dans ma tête. Ça doit être la fiesta à longueur de journée, pour que j'ai des idées aussi n'importe-nawak. Bref. Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
Renars.
P-S : J'ai pas d'idée de titre potable... Si quelqu'un a une idée, elle est la bienvenue !
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